Mirica a écrit :par contre, je songe sérieusement à en parler à ma soeur, avec qui je me sens très près, j'en ai envie mais il va y aller 3 semaines, et peut etre en septembre, mais ils habitent loin de chez nous
Et tu préfère lui parler de vive voix plutot que par téléphone ?
Mirica a écrit :en plus, j'ai l'impression qu'elle s'en doute, car ses enfants auraient déjà évoqués leurs doutes à ma fille.
Et puis, je sais qu'elle le rejeterait pas, par contre, son mari a déjà dit que si un jour, un de ses fils seraient homos, ce serait "dehors" !
Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais cette réaction est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. Peut etre que ca les renvoie a leur propre sexualité, et a tout un tas de questions taboues.
Mais bon, quand la situation arrive, ils n'ont pas le choix, c'est comme ca et il faut faire avec... le "rupture" est parfois salutaire d'ailleurs.
Mirica a écrit :et aussi, comment l'annoncer ? mais je pense que lorsqu'il sera plus vieux, les questions qui commencent déjà à etre poser, sur sa vie amoureuse, nous y amènera gentiment ...
Mais ne serait pas plutot à lui, d'en parler ?
Moi, peut etre pour me confier ??
Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres ici, mais pour moi, oui, seul ton fils peu, ou non, parler de sa vie privée.
Mais par contre, si ca te pose probleme de ne pas pouvoir en parler a ton entourage, tu dois pourvoir en discuter avec ton fils (lui dire que ca te pèse, si c'est le cas).
Mirica a écrit :Mais comment etre heureux si on a l'impression que les gens ne le sont pas à cause de l'homosexualité.
ha, la, je peut t'affirmer que personne n'est malheureux "a cause de son homosexualité". Par contre, après, on peut être malheureux à cause de l'homophobie (homophobie intériorisée : rejet de soi meme, ou alors, homophobie des autres : violence, agressions morales, pressions en tous genres).
Le noeud du probleme, c'est donc selon moi notre rapport aux autres, notre capacité a ce proteger... etc Mais comme tu le dis, c'est vrai pour beaucoup d'autres thématiques.
Mirica a écrit :C'est pour cela que je ne veux pas que mon fils pense que je suis pas toujours très bien dans ma tete, car je ne veux pas qu'il se sente responsable d'une partie de mon mal être, tu comprends ?
et dans ce cas là, serait il heureux ??
Tout a fait. C'est meme assez fréquent que les homos n'osent pas dire a leur parents qu'ils sont homos, pour ne pas les faire souffrir. C'est un peu le meme processus.
Ceci dis, tu as le droit de ne pas être super heureuse (par exemple en raison de l'homophobie supposé de ton entourage.. c'est a dire le fait que tu hésite a en parler, etc), sans pour autant qu'il soit fautif. Ton fils n'est pas coupable de la pression que te mettent les gens, et qui te font sentir mal.
Ensuite, tu as aussi le droit d'avoir révé d'une vie idéal pour ton fils (la plupart des parents le font, que leur enfant soit hétéro, homo ou bi). Mais la part contre, il faudra travailler sur toi : seul ton fils peut arriver a "son" bonheur. La notion de bonheur varie fortement d'une personne à l'autre.
Je pense aussi que ton fils doit accepté que tu ne soit pas à 100% heureuse... ca arrive, c'est humain.
On dit que les homos (et les gens en général) se sentent mieux quand ils se sentent soutenus, et je pense que c'est vrai. Mais lui dire ce que tu ressent, sans chercher a trouver de fautif, ca n'empeche pas de le soutenir.
Mirica a écrit :Je le vois bien, qu'il est beaucoup mieux dans sa tete, plus épanoui, parce qu'il voit que ca nous pose de moins en moins de problème.
Est ce que tu en es sur (en as tu parlé avec lui ?) ? Ou est ce que c'est une impression que tu as ?
Parce que sincerement, souvent, le fait de s'assumer en tant qu'homo prend du temps. Le dire a ses parents, c'est souvent poser un poids. Donc peut etre qu'il va de mieux en mieux parce qu'il relache progressivement tout ce qu'il avait gardé pour lui jusque la.
Je ne suis pas sur que son bonheur augmente avec ton degré d'acceptation. Souvent, la simple "vérité" (la fin des non-dits) apporte deja beaucoup.
Mirica a écrit :Tout ce que je veux, c'est qu'il soit heureux !!!
Penses aussi a toi

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Mirica a écrit :Cyril a écrit :En gros, j'aimerais comprendre si tu essaye avant tout de gérer "tes craintes", "celles de ton mari", "celle de ses parents", et/ou "celles de ton fils" ?
un peu de tout !
ce que je crains en priorité, c'est qu'ils rejetent mon fils, car je sais qu'il les aime bien.
Et aussi, par rapport à mon mari, il adore sa mère.
moi aussi qu'ils me tournent le dos, car j'aime beaucoup ma belle mère, mais mon beau père a une énorme emprise sur elle.
Je pense sincèrement que tu ne pourra pas gérer les craintes de ton mari, ni celles de ton fils, ni celles de tes beau-parents. Si ils peuvent exprimer leurs craintes, ca sera déjà énorme pour eux... mais à mon avis, ce n'est pas à toi de leur permettre ca.
Par contre, tu peux vraiment faire beaucoup de choses pour te sentir mieux. Dire ce que tu ressent (a ton fils, a ton mari, et a terme, a tes beau-parents) fait parti de ses choses... sans jamais les jugers eux, mais simplement en leur disant ce que tu ressent, ce qui te pose probleme. Et surtout, respecte toi, c'est a dire, dit le seulement si tu en a envie, et quand tu en aura envie.
Mirica a écrit :Cyril a écrit :Peut etre que le plus simple est de lui demander directement comment il vois sa relation avec ses grands-parents ? Tu as pu discuter de ca avec lui ?
Oui, déjà discuté, mais il pense ne rien leur dire,
il espère qu'ils le sauront le plus tard possible,
Personnellement, je ne l'ai pas dit non plus a mon unique grand-mère, ni à mon unique arriere grand-mère

. Elles habitent pas dans la meme ville, et je ne verrais meme pas l'interet d'apporter ca sur le tapis si ca ne viens pas naturellement dans la conversation. Mais chacun est différent.
Mirica a écrit :déjà, il veut pas se marier et est meme contre le mariage des homos,
Pour lui, cela doit etre réservé pour un couple homme/femme,
il ne veut pas d'enfant, car pour lui, l'enfant serait destabilisé, il lui manquerait l'affection d'une mère.
Il dit qu'il veut vivre sa vie avec un homme sans le crier sur les toits.
Il dit qu'il est homo, et qu'il ne veut pas qu'on "normalise" les choses ...
Je pensais exactement la meme chose que lui. Faut dire aussi qu'il y a beaucoup de désinformation sur le sujet. Depuis, je me suis renseigné sur le sujet... etc... et j'ai changé d'avis.
Par contre, je pense que je n'ai pas compris l'idée de "normaliser" les choses. Qu'est ce que tu veux dire par la ?
Mirica a écrit :je pense comme toi aussi, et aussi vis à vis des proches, les gens se poseront des questions, et là, je pense qu'il sera venu le moment de leur dire la vérité,
en plus, je pense que cela fera avancer les choses pour les autres homos, moins ils se cacheront, mieux il seront reconnus !!
C'est sur, mais j'ai l'impression que tu veux aider toute la planete la

A mes yeux, c'est aussi important de respecter ses propres rythmes.
Si j'ai bien compris, la, il y a un probleme de rythme justement entre ton fils (qui n'est pas pret du tout a le dire), et toi qui aimerais que ce soit dit, pour arreter les non dit... je me trompe ?
Si c'est le cas, je pense qu'il est important d'en parler avec ton fils (toujours en parlant de tes craintes, et en cherchant a comprendre les siennes... ils n'y a peut etre pas de solution qui satisfasse les deux, j'en sais rien, mais en parler permet souvent d'apaiser des tensions, et d'éviter que des non dits s'installent).
Mirica a écrit :je vais essayer de scanner, ce que j'ai lu dans un bouquin sur l'homosexualité (livre sur l'adolescence) et les raisons et vous verrez que pour les parents, quand on tombe sur ce genre de commentaire, ca fait mal !!
Il faut savoir qu'il existe un véritable lobbye homophobe, très bien organisé, et qui publie des tas d'ouvrages... et quand on tombe sur l'un d'entre eux, c'est sur que ca peut faire très mal...
