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- Les vacances sont finies... notre fils nous manque

Publié : 26 août 2007 13:04
par Andrée
:cry:
Ceci est un message qui n'appelle pas forcément une réponse (mais si elle me parvient celà me fera très plaisir ;)
Voilà, je suis une maman qui a aujourd'hui le coeur un peu lourd. Ceux qui ont lu mes premiers messages et qui m'ont fait l'amitié d'y répondre comprendont peut-être un peu mieux.
Voilà c'est la fin des vacances, et "notre grand" est reparti vers les brumes parisiennes, "notre petit" (bien sûr c'est le même ... !) NOUS manque déjà. Un mois, pendant lequel nous avons retrouvé tout ce qui faisait notre famille avant ce mois de "Janvier" un peu perturbé, ce mois où nous avons crû l'avoir "perdu".
Nous avons partagé nos rires, nos coups de gueules (assez fréquents dans le midi ;) enfin il était là, vraiment là. Et je dois avouer, encore plus présent qu'avant. Ceci est un petit message d'espoir aux parents qui, comme moi, pensent, au début "que rien ne sera plus comme avant". Et bien oui, en ce qui me concerne, NOUS concerne, tout est comme avant, avant avant, je veux dire avant comme quand il était adolescent. Mais voilà ce n'est plus un adolescent, c'est un homme, qui s'assume enfin, heureux, délivré du poids de ce mensonge qui a duré 6 ans.
Pourquoi PARIS est si loin du midi :!:
Mais au fonds c'est peut-être mieux ainsi. Il vit sa vie "là haut" dans la "Capitale". Nous savons qu'il est heureux. Nous savons, et c'est là le plus important, et quand il "nous" revient, c'est la fête.
A part le petit moment de blues du départ.
Je dois avouer (et je ne suis pas prétentieuse ;) :!: que nous avons avec lui, avec vous, fait une bonne partie du chemin.
Alors Merci, car c'est indirectement un peu (beaucoup ;) à vous tous que je dois celà.
Gros bisous à certains (je me le permets, tant pis !) , et très très amicalement à tous les autres, qui m'ont répondu, aidé aussi.
ANDREE.

Publié : 26 août 2007 15:00
par Ladyboy
Je veux une maman comme toi :cry: :cry: :cry:

Publié : 26 août 2007 17:43
par Steph
J'ai la chance d'avoir une maman comme toi. ;) ;) ;)

Je devrais peut-être dire :oops: :oops: :oops: car c'est sans doute pas normal d'avoir autant de chance ^^...

Vu mon âge, elle a quelques années de plus :mrgreen: , et quand je dis "une maman", je peux dire des parents, comme toi tu dis "nous" ...

Tout ce que je peux te dire, c'est que j'avais bien besoin d'elle aujourd'hui.

Je crois pouvoir dire aussi que tu apportes beaucoup sur ce forum et tout particulièrement à celles et ceux qui n'ont pas la chance que j'ai.

Je crois que rien ne remplace une famille.

Je ne suis pas toujours de mon avis mais il y a tout de même des moments où je le suis. ^^

MERCI MERCI MERCI ....

Publié : 26 août 2007 18:02
par Andrée
:?
Voila, nous revenons de la gare, et je suis très heureuse de lire vos deux messages. Que dire ? rien bien sûr, sinon merci. Une toute petite chose cependant.
Des conseils, surtout pas, mais des réponses que l'on peut proposer, aux questions que les enfants et les parents se posent, et qui seront autant de piste que chacun pourra adopter ou ignorer selon le cas.
Des questions, aussi, celles vous savez que l'on ne SE pose jamais ou presque ?
Ces quelques mots un peu confus, pour te dire Ladyboy, que je lis régulièrement tes messages. Ta maman est telle qu'elle, et c'est surtout la "TIENNE" et tu es son enfant.
Alors évidement pas de conseil (ce qui est bon pour quelqu'un ne l'est pas forcément pour toi : LA PALISSE :?
Mais peut-être t'aider à TE poser les bonnes questions. Te proposer quelques réponses, des pistes que tu pourrais faire tiennes, en fonction de TOI d'abord, puis de ton environnement, de ton contexte familial ?
Je ne sais pas si je suis claire.
en tout cas, moi c'est ce que j'ai trouvé sur le forum. pas de conseils, mais des questions qui m'ont aidé à (comme je dis souvent) à mettre de l'ordre dans mes tiroirs.
Merci steph, bien sûr que c'est une chance d'avoir une famille, mais peut-être que d'autres en ont aussi, une différente peut-être, qu'il leur faut tout simplement apprendre à la connaître mieux, à se respecter, à laisser sortir tout ce qui nous parasite, avec comme objectif, le bien-être moral de l'autre. Mais je suis bien consciente (malheureusement) que "la vie est loin d'être un fleuve tranquille"
Très amicalement à vous.
ANDREE.

REPONSE A LADYBOY

Publié : 26 août 2007 20:32
par Andrée
Bonsoir Ladyboy,
Je viens de relire ton message et ma réponse. Je voudrais y apporter une petite précision. Vois-tu lorsque notre fils nous a révélé son homosexualité (au mois de janvier de cette année) il vivait une histoire depuis 6 ans ! 6 ans tu te rends compte, 6 ans de non-dits.
Pour nous, ce mois de Janvier a été une déferlante. Et puis, il a fallu gérer (et je t'assure que ce n'est pas simple). Je suis aussi convaincue qu'il y a des situations plus faciles à gérer que d'autres pour les parents. Alors ? comment faire pour gérer, lorsqu'on a devant soi son enfant, qui a l'air à la fois heureux dans sa vie, et malheureux parce qu'il est bien conscient des conséquences que peut entraîner sa révélation. Alors en tant que parents, on a peur, on est terrosisé. Notre petit va vivre dans la marginalité, il est ce que l'on appelle "hors norme". Et l'on se dit qu'il sera forcément malheureux, qu'on va lui faire du mal etc ... Et je pense (mais celà n'engage que moi) que c'est celà qui nous terrorise. Que l'on puisse faire du mal à son enfant. En revanche, et en celà notre fils nous a aidé, il nous a démontré que le bonheur, l'épanouissement pouvait se trouver même sur un chemin que nous ne connaissions pas. Mais celà ne s'est pas fait sans heurts, sans souffrance, et je pense aussi qu'il y pas mal de progrès à faire. Je ne veux, ou ne peux pour l'instant rencontrer son compagnon, nous en parlons, je connais son prénom, mais celà s'arrêt là. Et pour l'instant nous ne sommes pas prêts à aller au-delà.
Alors tu vois... Ceci n'est pas un conseil, mais as-tu fait le point, vraiment le point sur ce que tu voulais que ta vie soit. C'est l'attitude de notre fils qui a dicté la nôtre. Il est heureux, nous avons pensé qu'il était hors de question de lui "mettre des bâtons dans les roues" avec nos principes (assez forts ;) notre éducation, nos propres "blessures". Il fallait être en phase avec lui. Mais je suis persuadée, qu'il y a des situations plus faciles à gérer que d'autres ... que ce soit pour les parents, ou pour les enfants aussi bien sûr.
A bientôt de te lire.
Amitiés.
ANDREE.

Publié : 27 août 2007 02:08
par Ladyboy
Je crois que je saisis à peu près ce que tu veux dire . Je vais essayer de voir ce qui est différent chez ma famille par rapport à la tienne . Je dis voir, pas expliquer, parce que je me dis qu'en mettant ça par écrit ça sera plus clair pour moi aussi . Merci d'avance pour cette occasion, si c'est le cas :D
Donc ce sont des exemples .
Avant, quand j'avais cinq six ans par exemple, j'étais censé apprendre à faire du vélo . Je me cassais la figure comme tout le monde et ma mère a dit à mon père : c'est pas grave, laisse-la tranquille, j'aime autant qu'elle reste lire à la maison et qu'elle ait des bonnes notes à l'école si c'est ça qu'elle veut .
Quand j'avais, je sais pas, dix ans, elle disait que c'était pas grave si je faisais rien comme cuisine, elle était là pour ça, j'apprendrais quand je fonderais une famille à moi .
Quand j'avais vers les treize ans et que ça n'allait pas du tout avec ma classe qui était une bande de bouffons, elle disait : pas grave si elle est pas très sociable, c'est les autres qui sont bêtes à cet âge-là, elle aura le temps de se faire des vrais amis plus tard à la fac .
Quand j'avais vers les quinze ans et que j'évitais les mecs même qui me plaisaient ( voire surtout ) elle disait en gros : c'est bien, tu es raisonnable, passe ton bac d'abord . Même combat pour le look et le temps record dans la salle de bain : au moins tu es pas frivole comme tes soeurs .
Quand j'ai manqué ma licence et dû la recommencer pour une histoire de dépression : pas grave, de toute façon tu avais un an d'avance, et de toute façon tu peux rester chez nous tant que tu n'auras pas trouvé ta voie .

Depuis que je commence à m'habiller résolument comme un mec ( avant je parlais, bougeais, et me comportais seulement comme un mec, ça passait inaperçu, les aînés c'est bizarre c'est bien connu :mrgreen: ) ça donne :
- tu es pas capable d'aller d'un point à un autre seule
- incapable de te faire à manger toute seule
- tu sais pas t'occuper de toi-même
- tu n'aimes pas les gens et tu vis comme une sauvage
- la moyenne d'âge pour se caser de nos jours c'est 25 ans ( autrement dit j'ai encore trois ans avant d'etre catherinette :mrgreen: )
- tu ne fais jamais rien, ta scolarité et ton orientation ont été une suite d'actes manqués, tu préfères rester indéfiniment à dépendre de nous et à t'enfermer dans ton monde ( mot signifiant autrefois ''mes cahiers d'écriture'' et aujourd'hui ''mon ordi'', équivalent moderne :mrgreen: )
Etc .

Je lui ai déjà dit que quand je vivrais seul je ferais à mon idée et par exemple j'arrêterais probablement d'épiler ce qui pousse naturellement sur mon visage ( faut dire que je fais exprès de passer mon menton à la crème dépilatoire pour les jambes :mrgreen: ça fait son petit effet mine de rien, même si la peau aime pas tellement ) Eh bien, peut-être qu'au fond d'elle même elle pense ''ma fille va se faire du mal ou on va lui en faire'', mais ce qu'elle dit c'est : nous on va être ennuyés quand les gens nous diront, votre fille etc . Elle est pas terrorisée, juste résignée et désespérée ; et en gros elle dit ''je sais que toi tu t'en fous de ce que les gens pensent, mais nous on va être obligés de supporter les conséquences pour toi comme d'habitude''.

Et note bien que là, dans son appréciation des choses, elle parle seulement d'une fille qui choisit de ne pas du tout ''s'arranger'' parce que ça l'emmerde, par paresse et désintérêt du bien-être des gens qui l'entourent, en quelque sorte . On n'en est pas encore à l'idée d'un trans et moins encore d'un trans qui aimerait les mecs . Je sais même pas si elle me croirait si je lui dis que les trans existent dans mon cas ( FtM . )

Je sais qu'il y a des parents qui aiment beaucoup leur enfant et sont très sévères et critiques avec lui pour être sûrs qu'il réussisse . Mais il y en a aussi qui le font pour être sûrs que si il ne réussit pas, personne ne puisse le leur reprocher à eux . Ma mère présente souvent les choses comme ça . Je suis censé passer un concours cet hiver qui vient pour être bibliothécaire ; elle parle de moi aux gens comme si je l'avais déjà échoué et insiste sur le fait que c'est moi qui ai raté mes chances depuis le début de mes études ; choisi des options artistiques, une filière qui ne mène nulle part, dédaigné la branche enseignante ( où mes parents travaillent tous les deux et qui est la meilleure chose pour moi, ah mais c'est vrai hélène elle supporte pas les gosses - une des choses qu'ils disent et qui n'est pas vrai du tout, et que j'ai intégrées à ma façon de penser et de parler de moi, parce que c'est lassant de se défendre pour entendre le même discours recommencer à la première occasion . )

Je ne voulais pas faire un message pour me plaindre, simplement : je ne crois pas que ma mère se fatiguera à trouver une autre stratégie pour accompagner cette aventure-là que pour toutes les autres qui ont précédé . Je crois au contraire que ça serait pire, parce qu'en plus il y a des limites à ce qu'elle peut accepter . Au delà elle met tout sur le même plan, communément appelé plan du vide-ordures . Je ne suis même pas sûr d'avoir envie qu'elle fasse une exception pour moi, parce que je sais qu'elle continuera à critiquer les autres y compris devant moi . Elle arrive à me faire penser que je n'ai pas le droit d'exister, quand je ne suis pas assez en forme pour rejeter tout ça ; alors peut être que j'ai déjà abandonné l'idée de retrouver une place près d'elle par pure rancune, ce qui serait assez puéril et ne me ressemblerait pas, mais ... je suis un peu dans une crise d'adolescence, actuellement :mrgreen:

REPONSE A LADYBOY

Publié : 27 août 2007 10:44
par Andrée
Bonjour Ladyboy,
Je viens de lire ton message, qui mériterait beaucoup plus de temps que je n'en ai ce matin (je travaille cet après-midi, et je suis un peu "charette" ;)
Toutefois, et loin de moi l'idée de revenir sur la façon dont ta maman t'a éduquée, celà serait déplacé bien évidemment et surtout tout ce que je pourrais te dire serait faux et malvenu.
Je t'écris une phrase que j'ai lu (sur le forum pour ne rien te cacher :!: )
"les parents font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont reçu". Oh oui je sais, tu vas me dire c'est un peu facile, mais lorsque tu fais "l'état des lieux" en ce qui concerne ton enfance, peut-être pourrait-tu te demander (mais c'est une question que je pose ... :?: Lorsque ta maman a appris à faire du vélo, et qu'elle est tombée comme toi, comment sa maman ou son papa ont-ils réagi :?: Comme elle avec toi, ou bien l'a-t-on consolée, en l'encourageant, en la motivant doucement pour qu'elle recommence, et qu'elle prenne confiance en elle ? Peut-être aussi que quelquefois les parents ont peur de l'echec de leur enfant, parce qu'ils considèrent (à tort ou à raison, ceci est un autre débat) que c'est un peu le leur ?
Tu vois, je suis en train de me relire, et je me rends compte que mon réponse est terriblement réductrice, trop courte. Mais je voulais simplement te faire un petit signe ce matin, te dire que j'ai lu ton message, et que je suis navrée de n'avoir pas suffisament de temps ce matin pour y répondre, je le garde en mémoire pour le relire, et essayer d'y répondre avec plus d'exactitude.
Pense tout de même à la phrase que j'ai lue sur le forum.
Courage, d'autres réponses viendront, j'en suis certaine, de la part de personnes sur le forum, qui répondront (peut-être un peu mieux que moi,
sûrement mieux même, ;) :!:
A très bientôt.
ANDREE.

Publié : 27 août 2007 12:04
par Ladyboy
Ma mère tout ce qu'on sait c'est qu'elle s'est barrée de chez elle quand elle était jeune pour travailler comme elle voulait, parce qu'ils étaient intolérants ; ils lui ont jamais rien appris, ils l'ont laissée se débrouiller :?

Elle veut pas que ça nous arrive d'une part, le côté négatif, devoir s'en sortir seul tout ça, ( dans la mesure où elle parle de ça parce qu'elle a coupé tout contact entre nous et eux depuis toujours ) mais d'autre part elle nous reproche de ne pas être aussi ambitieux qu'elle, de ne pas nous ''défendre'' autant, de ne pas avoir des projets aussi tranchés .

C'est bon ou mauvais signe ? Je me vois pas lui lancer ça à la figure pour la menacer de l'imiter, c'est pas loyal et je pense que ça la blesserait plutôt que de la convaincre de dialoguer ( même si ça risque d'arriver au bout du compte . )

Publié : 27 août 2007 15:09
par Steph
SI VOUS N'AVEZ PAS LE TEMPS DE LIRE CE MESSAGE TOUT DE SUITE, VOUS POUVEZ ALLER IMMEDIATEMENT A LA PREMIERE FLECHE NOIRE SUR FOND JAUNE " :arrow: "

Il y a un "phénomène simple" décrit par les psychologues (je leur laisse le soin de compléter car je ne le suis pas) qui s'appelle "la projection".
Le principe de la "projection", en gros, c'est que l'individu a tendance, spontanément, inconsciemment à penser que les autres pensent comme lui ... ce qui génère parfois des quiproquos ...

Pour les enfants, les parents sont des "repères" (ce ne sont pas les seuls, évidemment) et "repère", ça veut bien dire ce que cela veut dire ... On pourrait dire aussi que ce sont des "exemples", au sens "exemples de vies possibles", "exemples de façons de penser possibles", "exemples de comportements possibles" ... "exemples à suivre ou à ne pas suivre" ... Et l'enfant va s'appuyer sur ces exemples pour se construire ...
Un enfant qui vit mal que son père soit peu présent à la maison peut décider le jour où il sera papa d'organiser sa vie pour "faire autrement". S'il le vit bien, il fera peut-être pareil et ne comprendra pas que ses enfants puissent le vivre mal, parce que, lui, ne l'a pas mal vécu ...
Les enfants en grandissant imitent, corrigent et parfois font le contraire de ce que font ou faisaient leurs parents, avec toutes les nuances possibles et tous les excès possibles ...

Les enfants dont les parents ont eu un métier pénible, peuvent se dire, "la vie, c'est ça et c'est comme ça" ou "je ne veux surtout pas avoir la même vie qu'eux".

C'est un peu l'histoire des enfants d'agriculteurs ou de commerçants (il y a plein d'autres exemples :mrgreen: ), il y a parfois un enfant qui est motivé pour reprendre l'exploitation ou le commerce, et d'autres qui veulent absolument faire autre chose ... et tout cela, au sein de la même famillle ...

Les enfants peuvent avoir des attentes énormes vis à vis de leurs parents qui sont, au départ, "responsables de les avoir mis au monde" :mrgreen: sauf que, même les parents qui ont voulu avoir des enfants, ne maitrisent pas tout ...
Ils ne savent pas toujours très exactement pourquoi ils en voulaient (je veux dire "au plus profond d'eux mêmes"), ils apprennent parfois à l'être en rectifiant certaines choses avec le deuxième, puis le troisième (quand il y en a plusieurs), doivent composer avec la crise économique, l'influence des médias, etc ...
Dans tous les cas, ils sont bien obligés de se référer, à un moment ou à un autre, à leurs parents ou à celles et ceux qui ont jouer ce rôle ...

A 18 ans, en France, un enfant est majeur légalement (il peut demander une émancipation à 16 ans pour être complet) sauf qu'entre "être majeur" et "se sentir adulte" ... Il y a une différence ...
Les psychologues, sociologues, ethnologues expliquent que dans certaines tribus, il y a ou il y avait des "rites d'initiation" ... c'est à dire une sorte de cérémonie symbolique qui permettait à l'enfant de passer de l'enfance (ou de l'adolescence) à l'âge adulte ...
Le jeune d'une telle tribu ne va fondamentalement se réveiller "différent" le lendemain ... mais, en gros, "le message est passé" ... il est désormais autorisé à faire certaines choses très précises (aller à la chasse par exemple, etc ... ) et il sait qu'il va devoir "se prendre en main" ...

Dans notre société moderne, c'est beaucoup plus compliqué du fait du chômage, etc ... (je ne developperai pas ... ).

D'autre part, les moeurs évoluent et plusieurs générations de parents qui sont toujours vivants aujourd'hui ont eu, pour beaucoup (j'ai pas dit tous :mrgreen: ), une éducation avec "des principes assez clairs" (respect des adultes, etc ... ). Les dernières générations, notamment ceux de la génération de 68 (merci aux historiens, sociologues et psychologues de m'aider ...) ont eu tendance à donner plus de libertés aux enfants, les parents, qui ont vu les leurs confrontés à des difficultés économiques, ont essayé d'offrir à leurs enfants ce qu'ils n'ont pas eu (cadeaux de noël, etc ... ).

Même si ce n'est pas le cas de tous, beaucoup de jeunes (adolescents ou jeunes adultes) ont été un peu "surprotégés" (il y a différentes manières de l'être ... et cela ne comporte pas que des avantages ) et, plus globalement, leurs parents leur ont donné une éducation différente de celle qu'ils ont reçu.

Dernière petite remarque : avec tout ce que je viens de dire (et je n'ai pas le temps moi non plus d'y consacrer la journée :mrgreen: ), je dirai qu'on est face à une sorte de "cercle vicieux" ou, je préfère cette image, face à un "serpent qui se mord la queue" ...

:arrow: Les parents doivent "faire le deuil" de l'enfant qui grandit, voire aussi de "l'enfant idéal (c'est à dire de l'enfant qui leur ressemble ou qui réussit là où ils ont échoué, etc ... ).
Les enfants doivent faire le même chemin, c'est à dire faire le deuil du parent idéal (qui doit toujours tout faire comme il faut, tout comprendre, tout deviner, etc ... ) qui n'existe pas plus que l'enfant idéal ...
et "faire le deuil de quelque chose", c'est toujour difficile ...


:arrow: Si des parents n'apprennent pas à un enfant à faire son lit, il ne saura pas le faire ...
S'ils lui apprennent mais qu'ils le font à sa place, pourquoi le ferait-il ?
S'il n'en a pas pris l'habitude, il se peut qu'il ait du mal à la prendre cette habitude là ...
Surtout si les parents font le lit pour lui témoigner leur affection et se consoler qu'il ne soit plus aussi calin que lorsqu'il était petit ...
Le jour où les parents cessent de faire le lit, il va falloir qu'ils supportent la vision de la chambre en désordre, surtout s'il y a des invités qui visitent la maison ...
Il est possible alors qu'ils fassent tout de même le lit ou qu'ils y renoncent en étant meurtris ... estimant qu'ils sont en éhec, que leur enfant est définitivement paresseux et / ou, pire qu'il ne les aime pas !
Et l'histoire peut durer très longtemps ...
D'autant qu'il va y avoir aussi tout le débat "en quoi c'est important de faire son lit" ...
;)

REPONSE A LADYBOY

Publié : 27 août 2007 20:41
par Andrée
La réponse de Stéph est pleine de messages, prend le temps de les lire.
En ce qui me concerne je dirais simplement, tu dis que tes grands parents n'ont rien appris à ta maman, sauf de se débrouiller, mais je trouve que celà est déjà beaucoup, savoir se débrouiller, faire face, à mon avis ce n'est pas rien.
Mon fils ainé, après avoir vécu une enfance et une adolescence protégée (mais celà ne veut pas dire forcément facile, ni "sur protégée", lui seul pourrait te dire comment étaient son enfance et son adolescence je ne peux pas le dire pour lui...) après des études universitaires dans une ville du midi qui passe pour être le paradis des étudiants, il est "monté" à Paris. Et là, après deux stages non rémunérés, il a dû trouver un job alimentaire. Nous ne pouvions plus assurer, (le deuxième commençait lui aussi des études universitaires avec loyer à payer, argent de poche pour compléter les petits boulots qu'il trouvait etc...) Il vivait dans ce que les "Parisiens" appellent pompeusement "des chambres de bonnes" 7 m2 oui mais mansardée (un charme fou :!: poussiéreuse, sale, humide et j'en passe, les WC sur le palier dans un état de délabrement ...
Il a tenu 8 mois, pendant qu'il vendait de la vaisselle dans un grand magasin. Plusieurs fois il a eu envie de "redescendre", mais il s'est accroché, à cette p... de capitale qui n'est magique que pour les touristes, et ceux qui ont les moyens, quant aux autres, et bien c'est une ville triste, sordide avec cette pluie, ce gris etc... Moi je n'aurais pas eu son courage... Et pourtant il avait été protégé, il s'est accroché, et nous l'avons soutenu. (fin de la parathèse)
En ce qui concerne ta vie, personne ne peut te donner de conseil. Toi seul (e :?: ) a la solution. C'est ta vie. Tout au plus peut-on t'aider à voir clair en toi, t'écouter, mais la conduite à adopter c'est à toi de décider, tu connais mieux que personne ta maman, toi seul (e) saura choisir le moment et comment parler avec elle (peut-être aussi que ce moment ne viendra pas) D'abord vois clair en toi, essaie de savoir avec exactitude ce que tu veux vraiment. Pour celà, le forum est d'un grand secours, mais si tu pouvais trouver une écoute d'un professionnel (je suis allée voir un psy, et j'y vais encore quelquefois, et c'est d'un grand soutien, ajouté aux echanges du forum, et de l'assocation. Fais toi aider, je t'assure que celà fait beaucoup de bien de parler avec quelqu'un qui saura par sa compétence, "décoder" te donner "quelques clés"
Je ne sais si ma réponse va t'aider ... mais elle vient du coeur.
Amitiés.
ANDREE.

Publié : 27 août 2007 23:01
par Ladyboy
Dans une certaine mesure, ça m'aide ... disons que ça me donne envie d'aller voir un psy parce qu'apparemment je ne pense pas comme il faut . Trop concerné, je sais pas :mrgreen: en tout cas, trop épidermique pour cérébraliser comme ça

C'est tout à fait possible que mes parents pensent que je ne les aime pas, steph . Deux de mes soeurs le pensent - en fait elles pensent que je suis à moitié autiste et inadapté au rapports humains, avec une certaine dose de malveillance - et essayent de m'éloigner de la plus petite, comme si je représentais un danger . Je leur dis qu'ils se trompent mais ça ne mène à rien . Je ne sais pas trop pour quoi ils me prennent exactement, mais je surprends des conversations qui me montrent que la confiance sera très difficile à gagner, et que je devrai faire beaucoup avant qu'ils ne soient en mesure de faire quelque chose pour moi . Peut-être que ça vaut quand même la peine ? :| Peut-être même que c'est possible ? Quand on n'a pas la réponse, c'est un peu glaçant tout de même, je trouve .

REPONSE À LADYBOY

Publié : 28 août 2007 12:57
par Andrée
Oui c'est possible, tout est possible.
Si tu as confiance en toi, les autres l'auront aussi.
Ma psy (c'est une psychanaliste et non une psychiatre ou une psychologue)
dit que très souvent, les autres calquent leurs attitudes sur celle que nous dégageons.
Alors donne toi toutes les chances pour avoir confiance en toi, dans un premier temps. Soit sûre de ce que tu veux vraiment. Je pense que lorsque tout se mélange un peu, on a intérêt à consulter quelqu'un pour t'aider à y voir clair. Et lorsque tout devient limpide pour toi (celà peut prendre du temps, je sais) tu peux d'autant mieux l'exposer (je veux dire leur en parler) et comme tu as confiance en toi, tu ne cherches pas à tout prix leur aval, ou leur approbation, toi tu sais désormais que tu es dans le vrai (bien sûr TON vrai à toi). Et je t'assure que quelque fois c'est contagieux, celà entraîne les autres. Alors celà ne veut pas dire qu'ils vont forcément adhérer, admettre, mais au moins, ils diront "bon, c'est sa vie, elle assume, elle sait où elle veut aller"
Allez courage.

Amitiés.
ANDREE.