Une vie de placard
Publié : 29 janv. 2024 11:22
Voici mon histoire : j’arrive a la cinquantaine. Je suis dans un métier ou c’est très mal porté d’être gay. Sans avoir été moi-même homophobe, j’ai vécu dans un milieu qui l’était tout en étant assez ouvert par ailleurs. J’ai sublimisé mes attachements tant masculines que féminines. Très bon copain mais très pudique des qu’il s’agissait d’entamer des questions plus intimes. Je mettais cela sur le compte de ma timidité et aussi sur le fait d’éviter de m’engager affectivement. (Comment gérer ça en famille, on me disait toujours qu’on ne rencontre pas la femme de sa vie au lycée, et a mon époque les couples de gays étaient super marginaux ou invisibles et attiraient plus de la commisération que de la haine). Impossible donc de m’imaginer seulement cette hypothèse. Je me mentais au point de ne pas imaginer une seule seconde que je pouvais être gay. Ayant l’impression que le sexe, c’est pas mon truc, je me disais que la vraie vie, c’est de s’engager dans des projets de recherche altruiste. J’ai voulu être compositeur puis chercheur en mode super investi. Je me disais que je trouverais bien un jour l’amour de ma vie.
J’ai presque 50 ans, j’ai des tonnes de relation, quelques bons amis. Seul un ou deux savent ce que j’ai fini par découvrir : « ma part d’homosexualité ».
Je refuse aussi cette idée d’une identité qui me résumerait. Mais j’ai fini par comprendre que même si ce n’est pas une identité totalisante, c’est beaucoup plus qu’une simple couleur des attractions comme le goût des couleurs qui ne se commande pas.
Par ailleurs, il y a tellement de type d’homosexualité, certaines avec lesquelles je me sens tellement étranger que cette idée d’appartenance a ses limites. En revanche je perçois et comprends mieux les gays « de mon type ».
Je les vois comme plus sensibles ou différemment sensibles de la population generale. Plus sensibles aux sentiments des minorités, plus spirituels aussi, plus créatifs. Ce ne sont pas des clichés : c’est le résultat de mon expérience. Et je peux me tromper. Ceux-ci, sans être timides ni prudes, ne versent que rarement dans l’excès ou même la culture qui monopolise parfois l’image des LGBT. Même si ils les considèrent comme nécessaires et pour renverser la vapeur de l’homophobie intériorisée ou même idéologisee .
J’ai commencé comme titus une psychothérapie pour sortir de mes mensonges. Le mensonge principal étant cette sublimisation ( qui n’est pas la sublimation de Freud) qui enferme des personnes généreuses dans des altruismes mortifères.
Désolé d’avoir été trop long. D’autres lecteurs perçoivent ce que je dis ?
J’ai presque 50 ans, j’ai des tonnes de relation, quelques bons amis. Seul un ou deux savent ce que j’ai fini par découvrir : « ma part d’homosexualité ».
Je refuse aussi cette idée d’une identité qui me résumerait. Mais j’ai fini par comprendre que même si ce n’est pas une identité totalisante, c’est beaucoup plus qu’une simple couleur des attractions comme le goût des couleurs qui ne se commande pas.
Par ailleurs, il y a tellement de type d’homosexualité, certaines avec lesquelles je me sens tellement étranger que cette idée d’appartenance a ses limites. En revanche je perçois et comprends mieux les gays « de mon type ».
Je les vois comme plus sensibles ou différemment sensibles de la population generale. Plus sensibles aux sentiments des minorités, plus spirituels aussi, plus créatifs. Ce ne sont pas des clichés : c’est le résultat de mon expérience. Et je peux me tromper. Ceux-ci, sans être timides ni prudes, ne versent que rarement dans l’excès ou même la culture qui monopolise parfois l’image des LGBT. Même si ils les considèrent comme nécessaires et pour renverser la vapeur de l’homophobie intériorisée ou même idéologisee .
J’ai commencé comme titus une psychothérapie pour sortir de mes mensonges. Le mensonge principal étant cette sublimisation ( qui n’est pas la sublimation de Freud) qui enferme des personnes généreuses dans des altruismes mortifères.
Désolé d’avoir été trop long. D’autres lecteurs perçoivent ce que je dis ?