Ma femme m'a fait sa révélavrance (coming out)
Publié : 02 oct. 2018 23:09
Ma femme m'a annoncé être homosexuelle début septembre, un an exactement après m'avoir annoncé être poly-amoureuse, après presque 10 ans de mariage, 11 ans de vie commune et 12 ans qu'on se connait, avec deux enfants.
Nous vivons encore ensemble, avons eu de nombreuses discussions, souvent par écrit, assez houleuses.
Je suis d'abord passé par 2 semaines de dépression, en perte complète de repère et où ma vie n'avait plus de sens. Si je n'avais pas eu d'enfant, je crois que je ne serais plus là pour l'écrire.
Pour moi, je sortais d'une illusion et me prenait la réalité en pleine face, tout ce qui avait été construit en 12 ans n'étaient qu'illusion et mensonge.
J'ai décidé d'entamer une psychothérapie, cette fois-ci (car ce n'est pas la 1ère fois que j'essaie) pour répondre à un vrai besoin, une vraie volonté intérieure. En effet, il semble que ce soit moi par mes paroles, remarques, observations, constat, qui ait commencé à la mettre sur la piste de la réflexion qui a abouti au résultat, écrit au début de ce texte. En fait, j'avais tous les indices, mais ne les ai pas liés ensemble et fait le résultat, je ne suis pas parvenu à la conclusion, j'ai préféré me leurrer seul.
APrès ces deux semaines, ça commençait à aller mieux, même si je ne me voyais pas vivre ainsi, juxtaposés en colocataires pour toute ma vie et lui demandait de tenter "d'équilibrer" les choses : m'aider à retrouver confiance en moi, me présenter à des gens (me ré introduire dans une vie sociale). Je dois dire que dès le début, je vivais surtout pour mon couple et ma famille : mes enfants.
Il y a peu : rechute, elle s'est trouvé une copine, a découché, etc. Et quand je lui ai demandé de me la présenter, elle m'a répondu "ah non ce n'est pas ce genre de femme, elle refuse de parler à un homme". Là, me sentir remplacer par quelqu'un qui a la haine des hommes, est intolérante et donc quelque part à mes yeux in-intelligente et infréquentable. Combiner avec le fait qu'elle ait déjà demandé de me taire, une fois, et que tout ça c'est secret, je ne pouvais le dire à personne qui soit une connaissance commune.
De plus, ma femme lie son homosexualité avec un féminisme très poussé.
Je le ressens comme un fort rejet du masculin. (J'admets que ce soit dur d'être une femme, peut être plus qu'un homme et je suis pour l'égalité des salaires, la liberté d'accès aux métiers aux 2 genres, un homme a le droit d'être nounou, etc.mais il y a une version très vindicative dont le propos à peine déformé est tous des salauds, je n'ai pas choisi de naitre homme, pas plus qu'une femme n'a choisi de naitre femme.)
J'alterne entre état assez dépressif et colérique.
Je ressens sa révélavrance (coming out), outre le fait d'avoir perdu mon illusion du couple que j'avais et de l'idéal de couple que j'eus aimé avoir et n'aurait pas, comme le symbole, en fait, de n'avoir jamais été aimé, d'être rejeté, laissé pour compte, de ne pas compter (qui est aussi un problème de fond chez moi: problème de désamour ressenti de la part de ma mère, donc ça fait écho).
Car, semble-t-il à ses dires, je suis méchant et lourd avec mes états d'âme. (Oui, les choses doivent toujours être fun, gaies, amusantes et la communication ne peut se faire que dans l'écoute et la compréhension, de manière non violente pour elle...ce que je ne ressens pas de sa part).
Mon problème, c'est m'annoncer cela ainsi : l'homosexualité après 12 ans que nous soyons ensemble, je ne crois plus ses paroles et me dire qu'elle m'aime, me faire un câlin ou un bisous, ou signer "bisous" ses messages, ça ne compte plus à mes yeux, j'aimerais des signes et preuves fortes...qui restent, lettres mortes ou incomprises.
Nous sommes, en fait, extrêmement différents et nous ne nous comprenons guère.
Je n'ai guère envie de divorcer, j'ai encore des sentiments pour elle, même si j'essaye d'apprendre à la dés-aimer vu l'espace qu'il me reste, bien que cette solution : le divorce me soit souvent conseillée.
Je me refuse de prendre une décision à chaud sous le coup de l'émotion ou la colère, j'essaye de prendre le temps de voir, mais c'est difficilement vivable.
J'attends déjà la Toussaint où nous allons voir un couple d'ami.e avec lesquelles elle a fait sa réflexion qui l'a conduite à son coming out (révélavrance), plutôt qu'avec moi et qui sont en train de divorcer.
Aujourd'hui, je sais que ça m'attristerait et n'en ai guère l'envie, mais l'idée du divorce et même la volonté de divorcer me font du bien. Serait-ce un besoin de vengeance ?
Je ne sais que penser de tout ça, ni quelle décision prendre in fine.
Je sais que je suis du genre qui doit faire ce que les autres ne font pas et à ne pas écouter les conseils.
Suis-je con de rester avec ?
Est-ce un stratagème de sa part, car elle n'a pas le courage de divorcer ?
Puis-je la croire ? Encore la croire ? Notamment quant au fait qu'elle m'aime.
Comment concilier mes besoins de la ménager (enfin dans la mesure de mon possible, car le quotidien que je lui fait vivre ne doit pas être très agréable), et de l'affection que je lui porte, malgré tout, et celui de vivre une belle histoire d'amour...à trouver et vu comme je suis doué, ça va pas être du gateau.
Pour elle, ça ne change rien, étant polyamoureuse elle aurait pu sortir avec ou ramener une femme, c'est vrai...mais je ne la savais pas qu'homosexuelle (car à voir la manière dont elle le vit et elle est épanouie, c'est évident que c'est ce qui lui convient...au moins maintenant).
Aujourd'hui, j'ai eu l'idée qu'en fait tant que je la croyais polyamoureuse hétéro ou bi, je croyais pouvoir avec l'âge et la vieillesse la récupérer. Maintenant je sais que c'est incurable, inexorable, irrémédiable.
Quant aux autres relations pour moi dans le cadre d'une relation polyamoureuse, je demande à voir, mais je me sens bien peu polyamoureux, de base, c'est pourquoi quelqu'un qui me guiderait me mettrait peut-être en confiance, je lui accorde que ce n'est probablement pas son rôle.
Est-ce que ça a été qu'un échec de la draguer (oui, en plus c'est moi qui suis allé la chercher), de sortir avec, la fiancer, me marier avec pour en arriver là, aujourd'hui?
Que puis-je bien avoir fait à la vie pour en être réduit à deux choix que je veux pas : rester avec elle, sans perspective ni avenir, ou divorcer...on croirait le dernier tour d'une présidentielle (Vaut mieux dédramatiser en finissant sur une blague ).
Nous vivons encore ensemble, avons eu de nombreuses discussions, souvent par écrit, assez houleuses.
Je suis d'abord passé par 2 semaines de dépression, en perte complète de repère et où ma vie n'avait plus de sens. Si je n'avais pas eu d'enfant, je crois que je ne serais plus là pour l'écrire.
Pour moi, je sortais d'une illusion et me prenait la réalité en pleine face, tout ce qui avait été construit en 12 ans n'étaient qu'illusion et mensonge.
J'ai décidé d'entamer une psychothérapie, cette fois-ci (car ce n'est pas la 1ère fois que j'essaie) pour répondre à un vrai besoin, une vraie volonté intérieure. En effet, il semble que ce soit moi par mes paroles, remarques, observations, constat, qui ait commencé à la mettre sur la piste de la réflexion qui a abouti au résultat, écrit au début de ce texte. En fait, j'avais tous les indices, mais ne les ai pas liés ensemble et fait le résultat, je ne suis pas parvenu à la conclusion, j'ai préféré me leurrer seul.
APrès ces deux semaines, ça commençait à aller mieux, même si je ne me voyais pas vivre ainsi, juxtaposés en colocataires pour toute ma vie et lui demandait de tenter "d'équilibrer" les choses : m'aider à retrouver confiance en moi, me présenter à des gens (me ré introduire dans une vie sociale). Je dois dire que dès le début, je vivais surtout pour mon couple et ma famille : mes enfants.
Il y a peu : rechute, elle s'est trouvé une copine, a découché, etc. Et quand je lui ai demandé de me la présenter, elle m'a répondu "ah non ce n'est pas ce genre de femme, elle refuse de parler à un homme". Là, me sentir remplacer par quelqu'un qui a la haine des hommes, est intolérante et donc quelque part à mes yeux in-intelligente et infréquentable. Combiner avec le fait qu'elle ait déjà demandé de me taire, une fois, et que tout ça c'est secret, je ne pouvais le dire à personne qui soit une connaissance commune.
De plus, ma femme lie son homosexualité avec un féminisme très poussé.
Je le ressens comme un fort rejet du masculin. (J'admets que ce soit dur d'être une femme, peut être plus qu'un homme et je suis pour l'égalité des salaires, la liberté d'accès aux métiers aux 2 genres, un homme a le droit d'être nounou, etc.mais il y a une version très vindicative dont le propos à peine déformé est tous des salauds, je n'ai pas choisi de naitre homme, pas plus qu'une femme n'a choisi de naitre femme.)
J'alterne entre état assez dépressif et colérique.
Je ressens sa révélavrance (coming out), outre le fait d'avoir perdu mon illusion du couple que j'avais et de l'idéal de couple que j'eus aimé avoir et n'aurait pas, comme le symbole, en fait, de n'avoir jamais été aimé, d'être rejeté, laissé pour compte, de ne pas compter (qui est aussi un problème de fond chez moi: problème de désamour ressenti de la part de ma mère, donc ça fait écho).
Car, semble-t-il à ses dires, je suis méchant et lourd avec mes états d'âme. (Oui, les choses doivent toujours être fun, gaies, amusantes et la communication ne peut se faire que dans l'écoute et la compréhension, de manière non violente pour elle...ce que je ne ressens pas de sa part).
Mon problème, c'est m'annoncer cela ainsi : l'homosexualité après 12 ans que nous soyons ensemble, je ne crois plus ses paroles et me dire qu'elle m'aime, me faire un câlin ou un bisous, ou signer "bisous" ses messages, ça ne compte plus à mes yeux, j'aimerais des signes et preuves fortes...qui restent, lettres mortes ou incomprises.
Nous sommes, en fait, extrêmement différents et nous ne nous comprenons guère.
Je n'ai guère envie de divorcer, j'ai encore des sentiments pour elle, même si j'essaye d'apprendre à la dés-aimer vu l'espace qu'il me reste, bien que cette solution : le divorce me soit souvent conseillée.
Je me refuse de prendre une décision à chaud sous le coup de l'émotion ou la colère, j'essaye de prendre le temps de voir, mais c'est difficilement vivable.
J'attends déjà la Toussaint où nous allons voir un couple d'ami.e avec lesquelles elle a fait sa réflexion qui l'a conduite à son coming out (révélavrance), plutôt qu'avec moi et qui sont en train de divorcer.
Aujourd'hui, je sais que ça m'attristerait et n'en ai guère l'envie, mais l'idée du divorce et même la volonté de divorcer me font du bien. Serait-ce un besoin de vengeance ?
Je ne sais que penser de tout ça, ni quelle décision prendre in fine.
Je sais que je suis du genre qui doit faire ce que les autres ne font pas et à ne pas écouter les conseils.
Suis-je con de rester avec ?
Est-ce un stratagème de sa part, car elle n'a pas le courage de divorcer ?
Puis-je la croire ? Encore la croire ? Notamment quant au fait qu'elle m'aime.
Comment concilier mes besoins de la ménager (enfin dans la mesure de mon possible, car le quotidien que je lui fait vivre ne doit pas être très agréable), et de l'affection que je lui porte, malgré tout, et celui de vivre une belle histoire d'amour...à trouver et vu comme je suis doué, ça va pas être du gateau.
Pour elle, ça ne change rien, étant polyamoureuse elle aurait pu sortir avec ou ramener une femme, c'est vrai...mais je ne la savais pas qu'homosexuelle (car à voir la manière dont elle le vit et elle est épanouie, c'est évident que c'est ce qui lui convient...au moins maintenant).
Aujourd'hui, j'ai eu l'idée qu'en fait tant que je la croyais polyamoureuse hétéro ou bi, je croyais pouvoir avec l'âge et la vieillesse la récupérer. Maintenant je sais que c'est incurable, inexorable, irrémédiable.
Quant aux autres relations pour moi dans le cadre d'une relation polyamoureuse, je demande à voir, mais je me sens bien peu polyamoureux, de base, c'est pourquoi quelqu'un qui me guiderait me mettrait peut-être en confiance, je lui accorde que ce n'est probablement pas son rôle.
Est-ce que ça a été qu'un échec de la draguer (oui, en plus c'est moi qui suis allé la chercher), de sortir avec, la fiancer, me marier avec pour en arriver là, aujourd'hui?
Que puis-je bien avoir fait à la vie pour en être réduit à deux choix que je veux pas : rester avec elle, sans perspective ni avenir, ou divorcer...on croirait le dernier tour d'une présidentielle (Vaut mieux dédramatiser en finissant sur une blague ).