Je vais le dire à mes parents
Publié : 01 nov. 2010 17:45
Bonjour tout le monde
Et tout d'abord, merci à contact d'exister. C'est une super plateforme d'écoute, de partage et d'échange qui est un peu la seule à donner des témoignages de parents. Je suis dans le cas du fils homo qui va l'annoncer à ses parents et lire tous les témoignages de parents m'aident à me mettre à leur place, à préparer le tout.
J'ai aussi envie de témoigner de mon histoire pour les autres jeunes qui se posent des tas de questions comme tous les autres dont moi se sont posés auparavant. Et se posent parfois encore et toujours.
J'ai 24 ans. J'ai découvert peu à peu que j'étais homosexuel avec la puberté. En gros, l'été de mes 14 ans. Je vivais chez mes parents dans une famille modeste en Vendée. Pendant très longtemps, je n'ai pas accepté mon homosexualité. J'en avais une très mauvaise image et j'avais donc honte de moi. Impossible d'immaginer la vivre. J'ai donc essayé de me forcer à être hétéro. Je voulais croire que c'était possible. Surtout je ne voulais que personne ne se doute que je puisse être gay. Je me suis constitué une sorte de carapasse: j'essayais d'avoir des petites amies, je faisais toujours attention à mes postures, ma façon de m'habiller, etc. Je crois même que je forçais un peu le coté macho en moi pour n'éveiller aucun soupçon. Heureusement je ne suis pas tombé jusque dans de l'auto-homophobie.
Cette carapasse me rendait ultra malheureux et non-épanoui mais aujourd'hui, avec du recul, je crois qu'elle m'a protégé. Car je n'étais pas du tout prêt à assumer le combat potentiel de l'homophobie au collège, au lycée puis même durant mes études. Je n'ai jamais eu de problème grâce à ça. Je n'ai jamais été victime de violence physique ou verbale. Personne ne s'est jamais douté de mon homosexualité.
En parallèle je me suis accroché à mes rêves de pouvoir être hétéro au point de vraiment croire qu'un jour je pourrai me marier et avoir des enfants. Je n'étais pas très bon avec les filles. Surement parce qu'au fond de moi je n'en avais pas envie, alors je ne les attirais pas. J'ai réussi à avoir quelques petites amies mais ca n'a jamais duré. Surtout à partir de mes 18 ans j'étais vite confronté au fait qu'elle voulait aller plus loin dans la relation mais sachant ma non-attirance, j'avais très peur de ne pas pouvoir les "honorer". Je mettais donc fin à mes relations dès que je sentais qu'elles voulaient aller plus loin. J'ai eu plusieurs copines comme ça, qui ont duré quelques jours et aucune ne m'a permis d'aller plus loin: pas d'attirance. Surtout je ne prenais pas le risque d'essayer avec l'une car j'avais peur qu'en cas de non-réussite, elle balance des rumeurs sur moi. Je me laissais encore une chance d'y croire: sortir avec une fille qui ne connaissait personne dans mon entourage et essayer avec elle quitte à ce que ca ne marche pas. Au moins elle ne racontrerait rien à personne
Durant mes études, je me suis progressivement éloigné du domicile parental. Jusqu'à arriver en Angleterre il y a deux ans, toujours dans la non-acceptation. L'année dernière (mai 2009) j'ai enfin trouvé ce que je voulais: une petite amie ne connaissant personne de mon entourage. Nous avons pris notre temps et avons parlé d'aller plus loin dans notre relation après une dizaine de jours. Nous avions eu déja des gestes intimes qui n'avaient eu aucun effet sur moi. Je stressais énormément sur ce que cela allait donné chez elle mais pour moi c'était la dernière chance. Il fallait que ça marche car sinon mon monde allait s'écrouler. Et juste avant de me rendre chez elle le jour que l'on s'était fixé, elle a rompu par SMS... Coup très très dur à encaisser. D'un coté je ressentais un énorme soulagement car je ne me sentais pas du tout capable de lui faire l'amour mais de l'autre mon monde s'effondrait. Pendant quelques mois j'ai décidé de ne plus penser à rien du tout quand à mon orientation sexuelle. Je suis allé en vacances chez mes parents et puis à la rentrée, les questions ont commencé à se chambouler dans ma tête. J'ai fait une énorme remise en question. Ca a été assez violent.
Tout est parti de l'idéal de vie que j'avais en tête. A l'époque, je pensais essayer de fonder une famille avec une femme avec qui ca pourrait peut etre marcher, au moins au début, et au pire ne plus l'honorer et aller voir des hommes en cachette pour accomplir mes pulsions. J'ai commencé à me renseigner et j'ai lu beaucoup de témoignages d'hommes qui on fait ça. Et j'ai regardé le film Brodback Mountain qui traite de ce sujet. Ce film m'a fait énormément de bien et de mal à la fois. J'y ai vu le reflet de la vie que je m'imaginais comme idéale alors qu'il ne s'agissait que de malheur et de gachis pour moi, pour mon éventuelle femme et mes éventuels enfants. Quel égoisme. J'ai ainsi commencé à me dire qu'il valait mieux vivre mon homosexualité plutot que de gacher ma vie et celles de d'autres personnes. La carapasse a commencé à se briser. Elle a explosé quand j'ai commencé à me renseigner sur ce qu'ai vraiment l'homosexualité. Je m'étais énormément fermé l'esprit dans les préjugés pour éviter dêtre attiré par cette vie-la. Je me suis rendu compte aussi que ma situation sociale me permettait de vivre très facilement mon homosexualité: je vivais dans une grande capitale ouverte d'esprit, très loin de mes parents, et j'étais financièrement totalement indépendant. J'ai mis du temps. J'ai vécu parfois des moments durs (cassage de la carapasse) mais à la fois je sentais que j'allais enfin être heureux. Ce fut un énorme soulagement, celui de presque 9 ans de souffrance. En gardant tout pour moi. Aujourd'hui je sais que j'ai réussi à survivre à cela en m'accrochant à mes différents rêves: fonder une famille, évoluer socialement par rapport à mes parents, réussir dans la vie.
En novembre 2009 j'ai rencontré celui qui est mon amoureux aujourd'hui. Lui aussi sortais d'une situation assez similaire. Nous sommes très heureux. Nous venons d'emménager ensemble. Au début, je n'ai rien dit à mes parents. Seuls mes amis sur Londres étaient au courant. Ils ont tous été très surpris mais ils l'ont tous bien pris. A mon retour chez mes parents à Noel, je ne suis pas senti la force de le dire. Et au même moment mon frère en a profité pour annoncer son mariage pour septembre 2010. Du coup je me suis fixé de ne pas l'annoncer avant son mariage pour éviter d'éventuelles inconforts le jour du mariage avec toute la famille présente, et aussi pour ne pas prendre le risque de gâcher les liens familiaux au cas ou la réaction aurait été mauvaise, ou au moins pour ne pas détourner l'attention de mes parents de mon frère. Je sais aussi que c'était un peu une excuse pour repousser la difficulté de le dire.
Le mariage est passé et aujourd'hui je suis prêt. Je veux l'annoncer. J'ai même hate. J'aurais même préféré l'annoncer avant. Je suis déçu de ne pas avoir pu partager tout le bonheur que j'ai partagé cette année avec mon compagnon. Notemment notre emménagement après un an de vie commune, qui est une grande étape dans ma vie.
J'ai beaucoup réfléchi. Je me suis beaucoup renseigné. Je veux le faire par email. Je ne me sens pas capable de le faire par téléphone, encore moins de visu. J'ai peur de devoir recevoir les réactions à chaud que je sais parfois que les parents regrettent. Je ne veux pas non plus envoyer une lettre car j'ai peur des temps de transfert de la poste et ne pas savoir quand la lettre est arrivée, quand ils l'ont lu, me rendrait malade de stress. J'ai donc choisi l'email comme la meilleure solution. Parents qui êtes ici, auriez-vous été choqué d'apprendre ca par email?
Je leur expliquerai bien sur pourquoi j'ai choisi l'email. Je compte aussi ne pas envoyer un tel email comme ça alors qu'ils s'attendent à trouver des nouvelles de leur fils. Je compte envoyer un premier email en leur disant que j'ai quelque chose d'important à leur dire. Que ce n'est pas grave, ma vie n'est pas en danger mais que je préfère le dire par email parce que c'est plus facile. Je leur demanderai de me répondre quand ils seront prêt et la je leur envoi l'email. Qu'en pensez-vous?
Je ne crois pas que ca sera très difficile pour mes parents. Ils m'ont l'air assez ouvert d'esprit. Le frère de ma mère est homosexuel. Malheureusement tout le monde le sait dans la famille mais personne n'en parle. Pire, il est personna non grata. Non pas a cause de son homosexualité mais parce qu'il a arnaqué tous ses frères, soeurs et mes parents. Donc il ne vient plus aux réunions de famille. Mais ma mère a aussi un collègue/ami homosexuel. Et je sais que mes parents sont allés à leur PACS en 2008. Je crois que ma mère n'aura aucun problème. Je suis même sûr qu'elle me dira qu'elle le savait depuis toujours. J'ai plus peur pour mon père. Je crois que les homosexuels ne le dérangent pas sur le fond mais le fait qu'il soit lui-même touché... Je ne sais pas comment il réagira. J'ai peur qu'il se sente "attaqué" sur le plan de sa virilité. Après, j'ose espérer qu'ils se doutent aussi. Ainsi, j'imagine, la pilule sera peut etre plus facile à avaler. Certes il y a un an, la carapasse était encore en place mais ils savent bien que je n'ai jamais eu de petites amies sur la durée. Et à 24 ans... Aussi, avant, j'essayais toujours de leur montrer que j'essayais. Je disais vite fait que j'avais des petites amies même si ca ne durait pas. Mais depuis un an, à chaque fois qu'on me pose la question de savoir si j'ai quelqu'un dans ma vie, je réponds très evasivement et fait en sorte de changer de sujet rapidement.
On verra bien. Je vous tiendrai au courant de leur réaction. J'ai hate de lire vos suggestions en tout cas.
Merci d'avoir réussi à tout lire, c'est surement trop long.
Et tout d'abord, merci à contact d'exister. C'est une super plateforme d'écoute, de partage et d'échange qui est un peu la seule à donner des témoignages de parents. Je suis dans le cas du fils homo qui va l'annoncer à ses parents et lire tous les témoignages de parents m'aident à me mettre à leur place, à préparer le tout.
J'ai aussi envie de témoigner de mon histoire pour les autres jeunes qui se posent des tas de questions comme tous les autres dont moi se sont posés auparavant. Et se posent parfois encore et toujours.
J'ai 24 ans. J'ai découvert peu à peu que j'étais homosexuel avec la puberté. En gros, l'été de mes 14 ans. Je vivais chez mes parents dans une famille modeste en Vendée. Pendant très longtemps, je n'ai pas accepté mon homosexualité. J'en avais une très mauvaise image et j'avais donc honte de moi. Impossible d'immaginer la vivre. J'ai donc essayé de me forcer à être hétéro. Je voulais croire que c'était possible. Surtout je ne voulais que personne ne se doute que je puisse être gay. Je me suis constitué une sorte de carapasse: j'essayais d'avoir des petites amies, je faisais toujours attention à mes postures, ma façon de m'habiller, etc. Je crois même que je forçais un peu le coté macho en moi pour n'éveiller aucun soupçon. Heureusement je ne suis pas tombé jusque dans de l'auto-homophobie.
Cette carapasse me rendait ultra malheureux et non-épanoui mais aujourd'hui, avec du recul, je crois qu'elle m'a protégé. Car je n'étais pas du tout prêt à assumer le combat potentiel de l'homophobie au collège, au lycée puis même durant mes études. Je n'ai jamais eu de problème grâce à ça. Je n'ai jamais été victime de violence physique ou verbale. Personne ne s'est jamais douté de mon homosexualité.
En parallèle je me suis accroché à mes rêves de pouvoir être hétéro au point de vraiment croire qu'un jour je pourrai me marier et avoir des enfants. Je n'étais pas très bon avec les filles. Surement parce qu'au fond de moi je n'en avais pas envie, alors je ne les attirais pas. J'ai réussi à avoir quelques petites amies mais ca n'a jamais duré. Surtout à partir de mes 18 ans j'étais vite confronté au fait qu'elle voulait aller plus loin dans la relation mais sachant ma non-attirance, j'avais très peur de ne pas pouvoir les "honorer". Je mettais donc fin à mes relations dès que je sentais qu'elles voulaient aller plus loin. J'ai eu plusieurs copines comme ça, qui ont duré quelques jours et aucune ne m'a permis d'aller plus loin: pas d'attirance. Surtout je ne prenais pas le risque d'essayer avec l'une car j'avais peur qu'en cas de non-réussite, elle balance des rumeurs sur moi. Je me laissais encore une chance d'y croire: sortir avec une fille qui ne connaissait personne dans mon entourage et essayer avec elle quitte à ce que ca ne marche pas. Au moins elle ne racontrerait rien à personne
Durant mes études, je me suis progressivement éloigné du domicile parental. Jusqu'à arriver en Angleterre il y a deux ans, toujours dans la non-acceptation. L'année dernière (mai 2009) j'ai enfin trouvé ce que je voulais: une petite amie ne connaissant personne de mon entourage. Nous avons pris notre temps et avons parlé d'aller plus loin dans notre relation après une dizaine de jours. Nous avions eu déja des gestes intimes qui n'avaient eu aucun effet sur moi. Je stressais énormément sur ce que cela allait donné chez elle mais pour moi c'était la dernière chance. Il fallait que ça marche car sinon mon monde allait s'écrouler. Et juste avant de me rendre chez elle le jour que l'on s'était fixé, elle a rompu par SMS... Coup très très dur à encaisser. D'un coté je ressentais un énorme soulagement car je ne me sentais pas du tout capable de lui faire l'amour mais de l'autre mon monde s'effondrait. Pendant quelques mois j'ai décidé de ne plus penser à rien du tout quand à mon orientation sexuelle. Je suis allé en vacances chez mes parents et puis à la rentrée, les questions ont commencé à se chambouler dans ma tête. J'ai fait une énorme remise en question. Ca a été assez violent.
Tout est parti de l'idéal de vie que j'avais en tête. A l'époque, je pensais essayer de fonder une famille avec une femme avec qui ca pourrait peut etre marcher, au moins au début, et au pire ne plus l'honorer et aller voir des hommes en cachette pour accomplir mes pulsions. J'ai commencé à me renseigner et j'ai lu beaucoup de témoignages d'hommes qui on fait ça. Et j'ai regardé le film Brodback Mountain qui traite de ce sujet. Ce film m'a fait énormément de bien et de mal à la fois. J'y ai vu le reflet de la vie que je m'imaginais comme idéale alors qu'il ne s'agissait que de malheur et de gachis pour moi, pour mon éventuelle femme et mes éventuels enfants. Quel égoisme. J'ai ainsi commencé à me dire qu'il valait mieux vivre mon homosexualité plutot que de gacher ma vie et celles de d'autres personnes. La carapasse a commencé à se briser. Elle a explosé quand j'ai commencé à me renseigner sur ce qu'ai vraiment l'homosexualité. Je m'étais énormément fermé l'esprit dans les préjugés pour éviter dêtre attiré par cette vie-la. Je me suis rendu compte aussi que ma situation sociale me permettait de vivre très facilement mon homosexualité: je vivais dans une grande capitale ouverte d'esprit, très loin de mes parents, et j'étais financièrement totalement indépendant. J'ai mis du temps. J'ai vécu parfois des moments durs (cassage de la carapasse) mais à la fois je sentais que j'allais enfin être heureux. Ce fut un énorme soulagement, celui de presque 9 ans de souffrance. En gardant tout pour moi. Aujourd'hui je sais que j'ai réussi à survivre à cela en m'accrochant à mes différents rêves: fonder une famille, évoluer socialement par rapport à mes parents, réussir dans la vie.
En novembre 2009 j'ai rencontré celui qui est mon amoureux aujourd'hui. Lui aussi sortais d'une situation assez similaire. Nous sommes très heureux. Nous venons d'emménager ensemble. Au début, je n'ai rien dit à mes parents. Seuls mes amis sur Londres étaient au courant. Ils ont tous été très surpris mais ils l'ont tous bien pris. A mon retour chez mes parents à Noel, je ne suis pas senti la force de le dire. Et au même moment mon frère en a profité pour annoncer son mariage pour septembre 2010. Du coup je me suis fixé de ne pas l'annoncer avant son mariage pour éviter d'éventuelles inconforts le jour du mariage avec toute la famille présente, et aussi pour ne pas prendre le risque de gâcher les liens familiaux au cas ou la réaction aurait été mauvaise, ou au moins pour ne pas détourner l'attention de mes parents de mon frère. Je sais aussi que c'était un peu une excuse pour repousser la difficulté de le dire.
Le mariage est passé et aujourd'hui je suis prêt. Je veux l'annoncer. J'ai même hate. J'aurais même préféré l'annoncer avant. Je suis déçu de ne pas avoir pu partager tout le bonheur que j'ai partagé cette année avec mon compagnon. Notemment notre emménagement après un an de vie commune, qui est une grande étape dans ma vie.
J'ai beaucoup réfléchi. Je me suis beaucoup renseigné. Je veux le faire par email. Je ne me sens pas capable de le faire par téléphone, encore moins de visu. J'ai peur de devoir recevoir les réactions à chaud que je sais parfois que les parents regrettent. Je ne veux pas non plus envoyer une lettre car j'ai peur des temps de transfert de la poste et ne pas savoir quand la lettre est arrivée, quand ils l'ont lu, me rendrait malade de stress. J'ai donc choisi l'email comme la meilleure solution. Parents qui êtes ici, auriez-vous été choqué d'apprendre ca par email?
Je leur expliquerai bien sur pourquoi j'ai choisi l'email. Je compte aussi ne pas envoyer un tel email comme ça alors qu'ils s'attendent à trouver des nouvelles de leur fils. Je compte envoyer un premier email en leur disant que j'ai quelque chose d'important à leur dire. Que ce n'est pas grave, ma vie n'est pas en danger mais que je préfère le dire par email parce que c'est plus facile. Je leur demanderai de me répondre quand ils seront prêt et la je leur envoi l'email. Qu'en pensez-vous?
Je ne crois pas que ca sera très difficile pour mes parents. Ils m'ont l'air assez ouvert d'esprit. Le frère de ma mère est homosexuel. Malheureusement tout le monde le sait dans la famille mais personne n'en parle. Pire, il est personna non grata. Non pas a cause de son homosexualité mais parce qu'il a arnaqué tous ses frères, soeurs et mes parents. Donc il ne vient plus aux réunions de famille. Mais ma mère a aussi un collègue/ami homosexuel. Et je sais que mes parents sont allés à leur PACS en 2008. Je crois que ma mère n'aura aucun problème. Je suis même sûr qu'elle me dira qu'elle le savait depuis toujours. J'ai plus peur pour mon père. Je crois que les homosexuels ne le dérangent pas sur le fond mais le fait qu'il soit lui-même touché... Je ne sais pas comment il réagira. J'ai peur qu'il se sente "attaqué" sur le plan de sa virilité. Après, j'ose espérer qu'ils se doutent aussi. Ainsi, j'imagine, la pilule sera peut etre plus facile à avaler. Certes il y a un an, la carapasse était encore en place mais ils savent bien que je n'ai jamais eu de petites amies sur la durée. Et à 24 ans... Aussi, avant, j'essayais toujours de leur montrer que j'essayais. Je disais vite fait que j'avais des petites amies même si ca ne durait pas. Mais depuis un an, à chaque fois qu'on me pose la question de savoir si j'ai quelqu'un dans ma vie, je réponds très evasivement et fait en sorte de changer de sujet rapidement.
On verra bien. Je vous tiendrai au courant de leur réaction. J'ai hate de lire vos suggestions en tout cas.
Merci d'avoir réussi à tout lire, c'est surement trop long.