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Depuis mon inscription, je ne suis pas parvenu à écrire, à raconter... à me raconter!
Par peur, par géne, ou tout simplement parce que je ne sais comment m'y prendre!
Et puis écrire, c'est aussi se confronter aux autres et mettre des mots sur ce qui n'est pas toujours si facile à vivre que ce que l'on veux bien le dire!

Alors voilà...

Depuis ma plus tendre enfance, on disait de moi que j'étais toujours pleine de vie et souriante... Pourtant en 2004, j'ai sombré dans l'anorexie et trés vite aussi dans l'automutilation. L'anorexie, je m'en suis sortie mais me bat encore contre mes vieux démons. L'autiomutilation, ca n'a fait que s'aggraver et il y a encore un an de ça, je me faisais encore du mal! Beaucoup de raisons en sont à l'origine...

Mais, le jour où, j'ai ouvert mon coeur à une femme... Je ne me suis plus attaquée à moi, comme si tout d'un coup, mon corps reprénait vie grâce à l'autre!

Moi, qui a toujours eu peur du regards des autres, qui est toujours pris une grande importance à ce que l'on pouvait penser de moi... Tout d'un coup, je me suis mise à vivre pour moi§ Enfin! C'est peut-être égoiste mais tellement bien!

A l'époque, je ne me savais pas lesbienne. Et finalement, j'ai vite assumé mon choix amoureux!
Pour mes parents, l'acceptation est trés compliqué. Ils n'acceptent pas cette situation, et ne veulent pas connaitre cette femme qui "m'utilise", cette femme qui selon eux est "manipulatrice". Ils associent mon histoire, aux problémes de santé que j'ai rencontré, comme si être avec elle était de l'autodestruction, de la souffrance...

C'est difficile pour moi, de voir qu'ils ne parviennent pas à voir combien , je me sens bien. Je suis triste et en colère aussi, qu'ils n'arrivent pas à voir ce sourire sur mon visage, ce sourire qui a longtemps été absent! Comment peuvent-ils associer ma relation à de la souffrance!

Aujourd'hui, nous avons des relations moins "fusionnelles", mes parents et moi. Ce qui me permet de ma rendre compte de l'emprise qu'ils ont pu avoir sur moi.

Pour une fois dans ma vie, j'accepte celle que je suis et j'assume ce que je suis. Et prendre MES décisions, toute seule, sans "demander l'autorisation, ni leur avis", c'est si plaisant.

J'essaie de garder des conatcts, quand même parce que je n'imagine pas ne plus les voir du tout. Mais prendre des "pics" réguliers, voir mon père m'éviter, ne pas pouvoir parler librement de ce qui fait de moi celle que je suis... me pése et parfois m'envahie, me bouffe!!!

Une grnade décision va bouleverser ma vie d'avantage et ce, au risque de perdre mes parents!!! Nous allons vivre ensemble! L'annonce ne leur a pas encore été faite et je la craint. En même temps, tant pis. C'est ce que je veux au plus profond de moi! Et c'est le plus important je pense!

Voilà mon histoire! Et j'en suis fiére!

On sent de la force dans votre récit : quand on arrive à savoir qui on est, et ce que l'on veut, çà donne énormément de force !

Je vous félicite de tout le travail que vous avez dû faire pour en arriver là ; votre témoignage pourra donner de l'espoir à bien d'autres, qui lisent pas forcément poster !

Je vous souhaite de trouver tout le bonheur dans votre nouvelle vie avec votre comptagne !

Quoique différente, votre histoire me fait penser au parcours de mon fils.
Comme vous, épanoui, joyeux, ouvert ... et puis petit à petit distant, lointain, fermé.
Alors viennent dans les pensées des parents des tas d'idées ... et surtout devant ce manque de dialogue, cette distance, la peur de ne pas être à la hauteur. Car même nous les parents nous voulons que nos enfants soient fiers de nous.
Et puis arrive la solution, la vérité, (je ne veux pas dire l'aveux, car il implique la notion de faute)
Alors là tout devient claire. Il était lointain, distant, parce qu'il cachait quelque chose, il nous dissimulait cette partie de sa vie.
Je dois vous dire (mais ceci n'engage que moi) que même si on redoute cette vérité que l'on suppose, on est heureux (enfin on le devient) lorsqu'on l'apprend. On sent enfin son enfant libéré, libre de vivre sa vie. Celà nous demande, à nous parents un chemin parfois long, parfois difficile, mais avec le temps on rejoint notre enfant sur "SON" chemin.
Accrochez vous. Pensez-vous. Vos parents vous aiment et pour vous ils feront tous les efforts du monde. Vous avez l'air d'être sûre de votre vie, soyez heureuse et vos parents le seront aussi, avec le temps.