- Coming out difficile
Publié : 10 sept. 2008 11:11
Bonjour,
J'ai regardé beaucoup de sujets et de conversations sur ce forum. Beaucoup de personnes vivent plus ou moins la même situation que moi, mais je n'ai pas trouvé de réponse à mes questions.
Il y a un an j'ai quitté mon copain ("l'homme idéal") pour l'une de mes meilleures amies (pas homo non plus), de qui j'étais (et suis toujours) très très amoureuse (sentiment réciproque et partagé pour notre plus grand bonheur). Cela faisait déjà un moment que je regrettais de ne pouvoir être avec elle, et que je me posais des questions sur ma sexualité, mais je me disait que fille ou garçon, homo ou hétéro, cela n'avait pas d'importance. J'étais amoureuse d'elle et le reste n'était que détail. Mon copain très amoureux de moi en a été très malheureux. Je comprends parfaitement sa réaction très légitime, bien qu'extrêmement difficile à assumer. D'autant plus que je l'apprécie énormément.
Après quelques mois, quand j'ai voulu annoncer 'officiellement' notre relation à d'autres personnes que nos amis très proches, j'ai décidé de parler à mes parents. Ma mère, bien "qu'[elle] aurait aimé avoir des petits enfants de [moi]" et qu'elle ne comprenne pas comment je peux être attirée par une fille l'a plutôt pas mal pris.
Mon père par contre a extrêmement mal réagis. Le lendemain après lui en avoir parlé il m'a dit que "[son] devoir de père [lui] demandait d'arrêter cette relation". Il pleure à chaque fois qu'il y pense (soit presque tous les jours), il a de la tension (cardiaque) à cause de ça et prends des médicaments. D'après ma mère il aurait même parlé de suicide et est totalement déprimé. J'ai eu droit aux classiques "c'est pas naturel" "c'est pas moral" "je rêvais d'autre chose pour toi", "je m'inquiète pour toi", "j'ai peur que tu te fasses manipuler" "je comprends pas que tu ne comprennes pas ma réaction", "tu rates l'homme de ta vie" (mon père adorait -le mot est faible- mon ex) "je comprends pas que tu ne fasses pas la différence" (entre un couple homo et un couple hétéro). Une amie devant qui il s'était mis à pleurer lui a conseillé un site pour " les parents ayant le même problème qu'[eux]" (je ne me souviens plus lequel). Il ne s'y est pas reconnu car lui "ne rejette pas [sa] fille" (contrairement à ce qui serait écrit sur le site)... Il a aussi comparé être avec une fille et être avec un garçon qui me bat. Bien sûr, il refuse totalement de la voir.
Bref, ça fait maintenant 6 mois que ça dure. C'est une situation très dure à vivre, pour mon père, pour ma mère, pour moi mais aussi pour ma copine. Je sais bien qu'on va me répondre qu'il faut laisser du temps au temps, et je fais des efforts pour rester patiente. Cependant, il m'arrive de me demander si mon père a raison. Peut être qu'effectivement c'est mal ce qu'on fait? C'est condamné par beaucoup de cultures. Je lui en veux de me mettre le doute (même si ça ne dure jamais longtemps) alors qu'on vit une relation géniale, et que, pour une fois, je suis sûre de mes sentiments.
Cependant, là où je ne me retrouve pas avec les réponses que j'ai pu lire, c'est qu'il est toujours dit que l'homosexualité n'est pas un choix. Or, j'ai dû choisir entre mon ex-petit ami, et ma copine, entre un garçon (que j'aimais beaucoup) et une fille (que j'aime). J'ai choisi ma copine. C'est un choix (mon ex me l'a assez répété). Si aujourd'hui on me demandait si je voulais "redevenir hétéro" je dirai non, car ça voudrait dire vivre sans elle. Je pense qu'on a toujours le choix. Certes, ça peut être entre se mentir ou vivre en étant soi, mais ça reste un choix. J'aurai tout à fait pu rester avec mon copain, lui faire des enfants (son grand rêve), et ravaler, comme je l'avais fait jusqu'à présent, mes sentiments pour elle.
J'ai l'impression, qu'à essayer de gérer les fortes réactions des autres, j'ai grillé des étapes. Je n'ai pas eu (et heureusement) cette phase où on est mal de se découvrir homo. Cependant je n'ai pas eu non plus cette phase où on est content de se connaître, d'être soi même, de s'assumer et s'accepter. Tout c'est fait tout seul, et je ne sais toujours pas qui je suis. J'accepte et assume tout à fait ma relation avec cette fille (j'en suis même très heureuse) mais je ne sais toujours pas si je suis lesbienne ou 'une hétéro amoureuse d'une fille'! En regardant en arrière ce que j'ai vécu et ressenti, je pense être homo, mais j'ai peur de me mentir parce que ça m'arrange (je suis la championne pour ça). Je sais que ça n'a pas énormément d'importance de se mettre une étiquette, mais j'ai l'impression que je passe plus de temps à répondre aux pleurs des autres qu'à répondre à mes propres questions...
J'ai regardé beaucoup de sujets et de conversations sur ce forum. Beaucoup de personnes vivent plus ou moins la même situation que moi, mais je n'ai pas trouvé de réponse à mes questions.
Il y a un an j'ai quitté mon copain ("l'homme idéal") pour l'une de mes meilleures amies (pas homo non plus), de qui j'étais (et suis toujours) très très amoureuse (sentiment réciproque et partagé pour notre plus grand bonheur). Cela faisait déjà un moment que je regrettais de ne pouvoir être avec elle, et que je me posais des questions sur ma sexualité, mais je me disait que fille ou garçon, homo ou hétéro, cela n'avait pas d'importance. J'étais amoureuse d'elle et le reste n'était que détail. Mon copain très amoureux de moi en a été très malheureux. Je comprends parfaitement sa réaction très légitime, bien qu'extrêmement difficile à assumer. D'autant plus que je l'apprécie énormément.
Après quelques mois, quand j'ai voulu annoncer 'officiellement' notre relation à d'autres personnes que nos amis très proches, j'ai décidé de parler à mes parents. Ma mère, bien "qu'[elle] aurait aimé avoir des petits enfants de [moi]" et qu'elle ne comprenne pas comment je peux être attirée par une fille l'a plutôt pas mal pris.
Mon père par contre a extrêmement mal réagis. Le lendemain après lui en avoir parlé il m'a dit que "[son] devoir de père [lui] demandait d'arrêter cette relation". Il pleure à chaque fois qu'il y pense (soit presque tous les jours), il a de la tension (cardiaque) à cause de ça et prends des médicaments. D'après ma mère il aurait même parlé de suicide et est totalement déprimé. J'ai eu droit aux classiques "c'est pas naturel" "c'est pas moral" "je rêvais d'autre chose pour toi", "je m'inquiète pour toi", "j'ai peur que tu te fasses manipuler" "je comprends pas que tu ne comprennes pas ma réaction", "tu rates l'homme de ta vie" (mon père adorait -le mot est faible- mon ex) "je comprends pas que tu ne fasses pas la différence" (entre un couple homo et un couple hétéro). Une amie devant qui il s'était mis à pleurer lui a conseillé un site pour " les parents ayant le même problème qu'[eux]" (je ne me souviens plus lequel). Il ne s'y est pas reconnu car lui "ne rejette pas [sa] fille" (contrairement à ce qui serait écrit sur le site)... Il a aussi comparé être avec une fille et être avec un garçon qui me bat. Bien sûr, il refuse totalement de la voir.
Bref, ça fait maintenant 6 mois que ça dure. C'est une situation très dure à vivre, pour mon père, pour ma mère, pour moi mais aussi pour ma copine. Je sais bien qu'on va me répondre qu'il faut laisser du temps au temps, et je fais des efforts pour rester patiente. Cependant, il m'arrive de me demander si mon père a raison. Peut être qu'effectivement c'est mal ce qu'on fait? C'est condamné par beaucoup de cultures. Je lui en veux de me mettre le doute (même si ça ne dure jamais longtemps) alors qu'on vit une relation géniale, et que, pour une fois, je suis sûre de mes sentiments.
Cependant, là où je ne me retrouve pas avec les réponses que j'ai pu lire, c'est qu'il est toujours dit que l'homosexualité n'est pas un choix. Or, j'ai dû choisir entre mon ex-petit ami, et ma copine, entre un garçon (que j'aimais beaucoup) et une fille (que j'aime). J'ai choisi ma copine. C'est un choix (mon ex me l'a assez répété). Si aujourd'hui on me demandait si je voulais "redevenir hétéro" je dirai non, car ça voudrait dire vivre sans elle. Je pense qu'on a toujours le choix. Certes, ça peut être entre se mentir ou vivre en étant soi, mais ça reste un choix. J'aurai tout à fait pu rester avec mon copain, lui faire des enfants (son grand rêve), et ravaler, comme je l'avais fait jusqu'à présent, mes sentiments pour elle.
J'ai l'impression, qu'à essayer de gérer les fortes réactions des autres, j'ai grillé des étapes. Je n'ai pas eu (et heureusement) cette phase où on est mal de se découvrir homo. Cependant je n'ai pas eu non plus cette phase où on est content de se connaître, d'être soi même, de s'assumer et s'accepter. Tout c'est fait tout seul, et je ne sais toujours pas qui je suis. J'accepte et assume tout à fait ma relation avec cette fille (j'en suis même très heureuse) mais je ne sais toujours pas si je suis lesbienne ou 'une hétéro amoureuse d'une fille'! En regardant en arrière ce que j'ai vécu et ressenti, je pense être homo, mais j'ai peur de me mentir parce que ça m'arrange (je suis la championne pour ça). Je sais que ça n'a pas énormément d'importance de se mettre une étiquette, mais j'ai l'impression que je passe plus de temps à répondre aux pleurs des autres qu'à répondre à mes propres questions...