Chrysalide
Publié : 02 févr. 2023 00:59
Bonjour,
je me présente à vous sous le pseudonyme de moana. Personne non-binaire célibataire de 36 ans en questionnement sur mon genre et mon orientation sexuelle, je cherche un équilibre entre une identité artificielle masculine (genre assigné) que j'adopte par commodité dans ma sphère professionnelle et mon identité véritable qui s'exprime de plus en plus authentiquement dans ma sphère privée.
Les concepts de dysphorie et d'euphorie de genre ont commencé à prendre véritablement sens pour moi récemment bien que ce soient des ressentis qui ont marqué ma vie depuis toujours. Je crois qu'à cause de la connotation psychopathologique de ces termes, je ne parvenais pas vraiment à me les approprier. J'ai fini par comprendre que l'euphorie de genre correspondait ni plus ni moins aux moments de véritable joie dans ma vie, qu'il n'était pas nécessaire d'instaurer de distance avec ces vécus précieux, que je pouvais m'autoriser à les rechercher et à les vivre sans retenue. Depuis je me sens plus équilibré.e, moins frustré.e et j'ai moins la sensation de vivre une vie faite d'imposture.
J'ai intitulé ce message Chrysalide car l'une de mes joies est de me sentir en devenir, même si je suis toujours en questionnement et que je n'ai pas encore trouvé toutes les réponses. Cela me donne de l'espoir et me permet de supporter de jouer un rôle une partie du temps. Cela se traduit dans mon expérience personnelle quotidienne par me débarrasser définitivement de ma pilosité faciale (cela fait trois ans que j'ai entamé des séances d'épilation définitive), entreprendre une greffe capillaire, travailler sur moi en thérapie, me vêtir et me maquiller comme je le souhaite sur mon temps libre, mais aussi vivre par procuration et chercher l'inspiration en observant des artistes queer.
Apprendre à reconnaître et à savourer même les plus petits accomplissements m'a permis de retrouver du sens et de l'authenticité dans mon quotidien mais aussi une certaine confiance en l'avenir. Lorsque je doute, je me souviens que je suis engagé.e sur un chemin où chaque pas me rapproche davantage de l'expression de mon identité véritable et qu'il me faut me montrer bienveillant.e envers moi-même et me laisser progresser à mon rythme en célébrant chaque avancée.
J'aurais sûrement l'occasion de témoigner par ailleurs de mes doutes et de mes difficultés mais c'est sur cette note optimiste que je voulais me présenter.
Au plaisir de vous lire.
je me présente à vous sous le pseudonyme de moana. Personne non-binaire célibataire de 36 ans en questionnement sur mon genre et mon orientation sexuelle, je cherche un équilibre entre une identité artificielle masculine (genre assigné) que j'adopte par commodité dans ma sphère professionnelle et mon identité véritable qui s'exprime de plus en plus authentiquement dans ma sphère privée.
Les concepts de dysphorie et d'euphorie de genre ont commencé à prendre véritablement sens pour moi récemment bien que ce soient des ressentis qui ont marqué ma vie depuis toujours. Je crois qu'à cause de la connotation psychopathologique de ces termes, je ne parvenais pas vraiment à me les approprier. J'ai fini par comprendre que l'euphorie de genre correspondait ni plus ni moins aux moments de véritable joie dans ma vie, qu'il n'était pas nécessaire d'instaurer de distance avec ces vécus précieux, que je pouvais m'autoriser à les rechercher et à les vivre sans retenue. Depuis je me sens plus équilibré.e, moins frustré.e et j'ai moins la sensation de vivre une vie faite d'imposture.
J'ai intitulé ce message Chrysalide car l'une de mes joies est de me sentir en devenir, même si je suis toujours en questionnement et que je n'ai pas encore trouvé toutes les réponses. Cela me donne de l'espoir et me permet de supporter de jouer un rôle une partie du temps. Cela se traduit dans mon expérience personnelle quotidienne par me débarrasser définitivement de ma pilosité faciale (cela fait trois ans que j'ai entamé des séances d'épilation définitive), entreprendre une greffe capillaire, travailler sur moi en thérapie, me vêtir et me maquiller comme je le souhaite sur mon temps libre, mais aussi vivre par procuration et chercher l'inspiration en observant des artistes queer.
Apprendre à reconnaître et à savourer même les plus petits accomplissements m'a permis de retrouver du sens et de l'authenticité dans mon quotidien mais aussi une certaine confiance en l'avenir. Lorsque je doute, je me souviens que je suis engagé.e sur un chemin où chaque pas me rapproche davantage de l'expression de mon identité véritable et qu'il me faut me montrer bienveillant.e envers moi-même et me laisser progresser à mon rythme en célébrant chaque avancée.
J'aurais sûrement l'occasion de témoigner par ailleurs de mes doutes et de mes difficultés mais c'est sur cette note optimiste que je voulais me présenter.
Au plaisir de vous lire.