Coming out pour ses enfants
Publié : 23 déc. 2010 09:48
Jai deux enfants très différents lun de lautre. Celui de 22 ans sportif, expansif et lautre, 18 ans, plutôt réservé, dans son monde, avare de parole
.
Depuis toujours je me sais gay mais une vitale envie denfants, un parcours dans une famille ou lon parle beaucoup mais pas de sexualité bref je vis jusquà 37 ans en refoulant cette attirance, tout à mon projet de vie hétéro, les enfants, une maison à rénover et un certain nombres dautres sauvetages non avoués pour faire durer un couple qui bat de laile depuis très longtemps.
Depuis léloignement progressif entre moi et mon ex femme, les situations de plus en plus conflictuelles, une vie qui ressemble à un désert, plus jamais de dinimité, de calins, de relations sexuelles ou alors subies et dénuées de tout amour de toute complicité et de plaisir . Deux vies qui se détricotent, qui se croisent, qui sévitent, qui finissent par se regarder en chien de faïence.
Dans le même temps le démon que lon croyait maîtrisé, enfermé, refoulé, profond ressurgit. Alors commence une progressive, descente aux enfers Premières excursions dans le monde gay via internet. Images, quelque vidéos, puis plus dimages et encore plus de vidéos, la nuit quand lautre est endormie dans la chambre da coté et un désir de corps masculin qui vous mangent la vie ; qui hantent lesprit, jour et nuit. Passage à lacte, webcam et pratiques sexuelle à deux par écrans interposés. Et soudain, la porte souvre et votre femme est derrière vous cercle infernal du deni, du mensonge .
Les mois passent à éviter, persuader, se persuader que le pire cest de perdre ses enfants échafauder des solutions intenables, improbables, . Et puis de toute manière tout est fini. Passage a lacte première rencontre en réelle ..très espacées, puis un peu moins.
Les enfants sont grands 15 et 18 ans, comment vont-ils vivre le divorce . Le pire pour moi après avoir réglé le divorce et organisé une autre vie, différente, mais toujours avec les enfants au centre de mes préoccupations, était de leur avouer mon homosexualité. Prendre le problème et le tourner et le retourner des jours, des mois ne pas en dormir, le vomir . En ayant en même temps envie de vivre au grand jour ma vie gay non ; pas envie, mais besoin.
Etat dépressif, des UP et des DOWN . Un mal être. Je laisse des traces, jémets des signaux jai toujours élevé les enfants dans la tolérance et louverture desprit et nous avons un ami gay qui est venu beaucoup à la maison et mon fils, le grand, a une amie lesbienne ; ils discutent souvent dhomosexualité. Jen discute régulièrement avec eux aussi et je les rassure sur leurs penchant en leur affirmant que tout le monde est le bien venu dans cette maison ; leurs petites amies .ou petits amis. Jouvre large des portes pour quil ne souffrent pas autant que moi. Mais trouille au ventre de le dire, de dire cette homosexualité qui pourrait me faire perdre mes enfants non pazs leur garde, ils sont grands, presque de jeunes adultes ; jai peur de perdre leur confiance, ne plus voir dans leur regard complicité, amour et de casser le fil de mes fils. Je continue mon jeu de piste . Comment dire ? Par quoi commencer ? A quel moment ? Avec quels mots ? Je me suis toujours promis que lorsque jaurai rencontré quelquun dimportant pour moi, lorsque je serais dans une vraie relation de couple je leur dirais sans aucune appréhension quel étrange sentiment parce que sinon cest quoi ? Plus sale ? Moins vrai ? Juste du sexe entre hommes ? Perversion ? Anormalité ?
Pas aidé du tout par mon ex , plutôt enterré et accusé, humilié je suis un traitre, un menteur ; mais je ne peux simplement pas en parler, pas tout seul, aidez-moi. Pas envie daller voir un psy, en même temps si, mais personne ne me tends la main . Je coule. Je tiens dix ans avant de divorcer, ça fait maintenant presque 3 ans. Et je ne vis pas mieux, je reste un clandestin.
Patrice arrive dans ma vie, même parcours, 10 ans de moins, père, homo et mari. Il a une vision plus clairvoyante que moi peut être, il est moins culpabilisé ou en tout cas moins montré du doigt par sa femme ? Bref il est gay, il me lannonce et je lui réponds en retour, naturellement que moi aussi. Nous nous connaissons depuis 20 ans. Cest libératoire pour moi ; je ne suis pas seul, et lui je le connais on a toujours été très proche et pour cause une même sensibilité nous rapproche depuis si longtemps ; et il est comme moi.
Je suis UP très UP même. Nous nous voyons, nous sommes ensembles , jai du mal à dire ça et en même temps jen rêvais tellement de le dire pour ce que ça représente pour moi, je remonte à la surface.
Mon fils ainé ne dit rien mais il est inquiet à mon sujet. Cest peu après le début de notre histoire avec Patrice. Ce soir là je me dit que je leur parle, je tourne déjà une entrée en matière en préparant le repas du soir Mon fils debout derrière moi, pose ses mains sur mes épaules et lâche la pression, il est mal, il a un peu bu, mal être pour lui aussi «Comment vas-tu ? Tu as un copain en ce moment » ?
Et là naturellement comme si le moment était arrivé je réponds oui , ne tinquiète pas, tout va bien ; et on se regarde dans les yeux . La soirée se poursuit on discute Coming Out, sa mère, moi... Les pourquoi, les comment. A part vouloir comprendre pourquoi je ne lui en ai pas parlé ; « à moi tu peux tout dire » ; je ne peux que dire que javais tellement peur de leur réaction Il me dit le savoir où du moins avoir compris depuis longtemps mon homosexualité. Il est heureux, des tonnes de plomb disparaissent de mes épaules sur lesquelles elles sétaient posées depuis des années Je respire, je vais bien, de mieux en mieux jai limpression de revivre, de passer du noir à la lumière vive. Je crois que je pleure Merci Robin
Mon CO avec mon deuxième fils de 18 ans ne pose pas plus de problème. « Si tu es heureux comme ça, tu nous as toujours appris la tolérance et louverture desprit cest ton histoire »
Je suis gay , Je vis, jassume et je le dis avec jubilation. Merci Patrice pour la force que tu m'as donnée depuis le début de notre relation.
Voilà mon témoignage; il est destiné à tous les papas qui se posent des questions.... parlons en si vous voulez.
Depuis toujours je me sais gay mais une vitale envie denfants, un parcours dans une famille ou lon parle beaucoup mais pas de sexualité bref je vis jusquà 37 ans en refoulant cette attirance, tout à mon projet de vie hétéro, les enfants, une maison à rénover et un certain nombres dautres sauvetages non avoués pour faire durer un couple qui bat de laile depuis très longtemps.
Depuis léloignement progressif entre moi et mon ex femme, les situations de plus en plus conflictuelles, une vie qui ressemble à un désert, plus jamais de dinimité, de calins, de relations sexuelles ou alors subies et dénuées de tout amour de toute complicité et de plaisir . Deux vies qui se détricotent, qui se croisent, qui sévitent, qui finissent par se regarder en chien de faïence.
Dans le même temps le démon que lon croyait maîtrisé, enfermé, refoulé, profond ressurgit. Alors commence une progressive, descente aux enfers Premières excursions dans le monde gay via internet. Images, quelque vidéos, puis plus dimages et encore plus de vidéos, la nuit quand lautre est endormie dans la chambre da coté et un désir de corps masculin qui vous mangent la vie ; qui hantent lesprit, jour et nuit. Passage à lacte, webcam et pratiques sexuelle à deux par écrans interposés. Et soudain, la porte souvre et votre femme est derrière vous cercle infernal du deni, du mensonge .
Les mois passent à éviter, persuader, se persuader que le pire cest de perdre ses enfants échafauder des solutions intenables, improbables, . Et puis de toute manière tout est fini. Passage a lacte première rencontre en réelle ..très espacées, puis un peu moins.
Les enfants sont grands 15 et 18 ans, comment vont-ils vivre le divorce . Le pire pour moi après avoir réglé le divorce et organisé une autre vie, différente, mais toujours avec les enfants au centre de mes préoccupations, était de leur avouer mon homosexualité. Prendre le problème et le tourner et le retourner des jours, des mois ne pas en dormir, le vomir . En ayant en même temps envie de vivre au grand jour ma vie gay non ; pas envie, mais besoin.
Etat dépressif, des UP et des DOWN . Un mal être. Je laisse des traces, jémets des signaux jai toujours élevé les enfants dans la tolérance et louverture desprit et nous avons un ami gay qui est venu beaucoup à la maison et mon fils, le grand, a une amie lesbienne ; ils discutent souvent dhomosexualité. Jen discute régulièrement avec eux aussi et je les rassure sur leurs penchant en leur affirmant que tout le monde est le bien venu dans cette maison ; leurs petites amies .ou petits amis. Jouvre large des portes pour quil ne souffrent pas autant que moi. Mais trouille au ventre de le dire, de dire cette homosexualité qui pourrait me faire perdre mes enfants non pazs leur garde, ils sont grands, presque de jeunes adultes ; jai peur de perdre leur confiance, ne plus voir dans leur regard complicité, amour et de casser le fil de mes fils. Je continue mon jeu de piste . Comment dire ? Par quoi commencer ? A quel moment ? Avec quels mots ? Je me suis toujours promis que lorsque jaurai rencontré quelquun dimportant pour moi, lorsque je serais dans une vraie relation de couple je leur dirais sans aucune appréhension quel étrange sentiment parce que sinon cest quoi ? Plus sale ? Moins vrai ? Juste du sexe entre hommes ? Perversion ? Anormalité ?
Pas aidé du tout par mon ex , plutôt enterré et accusé, humilié je suis un traitre, un menteur ; mais je ne peux simplement pas en parler, pas tout seul, aidez-moi. Pas envie daller voir un psy, en même temps si, mais personne ne me tends la main . Je coule. Je tiens dix ans avant de divorcer, ça fait maintenant presque 3 ans. Et je ne vis pas mieux, je reste un clandestin.
Patrice arrive dans ma vie, même parcours, 10 ans de moins, père, homo et mari. Il a une vision plus clairvoyante que moi peut être, il est moins culpabilisé ou en tout cas moins montré du doigt par sa femme ? Bref il est gay, il me lannonce et je lui réponds en retour, naturellement que moi aussi. Nous nous connaissons depuis 20 ans. Cest libératoire pour moi ; je ne suis pas seul, et lui je le connais on a toujours été très proche et pour cause une même sensibilité nous rapproche depuis si longtemps ; et il est comme moi.
Je suis UP très UP même. Nous nous voyons, nous sommes ensembles , jai du mal à dire ça et en même temps jen rêvais tellement de le dire pour ce que ça représente pour moi, je remonte à la surface.
Mon fils ainé ne dit rien mais il est inquiet à mon sujet. Cest peu après le début de notre histoire avec Patrice. Ce soir là je me dit que je leur parle, je tourne déjà une entrée en matière en préparant le repas du soir Mon fils debout derrière moi, pose ses mains sur mes épaules et lâche la pression, il est mal, il a un peu bu, mal être pour lui aussi «Comment vas-tu ? Tu as un copain en ce moment » ?
Et là naturellement comme si le moment était arrivé je réponds oui , ne tinquiète pas, tout va bien ; et on se regarde dans les yeux . La soirée se poursuit on discute Coming Out, sa mère, moi... Les pourquoi, les comment. A part vouloir comprendre pourquoi je ne lui en ai pas parlé ; « à moi tu peux tout dire » ; je ne peux que dire que javais tellement peur de leur réaction Il me dit le savoir où du moins avoir compris depuis longtemps mon homosexualité. Il est heureux, des tonnes de plomb disparaissent de mes épaules sur lesquelles elles sétaient posées depuis des années Je respire, je vais bien, de mieux en mieux jai limpression de revivre, de passer du noir à la lumière vive. Je crois que je pleure Merci Robin
Mon CO avec mon deuxième fils de 18 ans ne pose pas plus de problème. « Si tu es heureux comme ça, tu nous as toujours appris la tolérance et louverture desprit cest ton histoire »
Je suis gay , Je vis, jassume et je le dis avec jubilation. Merci Patrice pour la force que tu m'as donnée depuis le début de notre relation.
Voilà mon témoignage; il est destiné à tous les papas qui se posent des questions.... parlons en si vous voulez.