Bonjour Azalée,
Je suis convaincu, à titre personnel, qu'essayer de se mettre à la place de l'autre est un bon exercice, même s'il est très difficile.
Imaginons qu'à l'âge de votre fils que vous ayez été attiré par un type de garçon qui ne plaise pas à vos parents (beaucoup plus vieux que vous par exemple). Imaginons qu'ils l'aient deviné, qu'ils soit prêts à l'accepter mais qu'il ne vous en parle pas ?
Imaginons que cette attirance pour des garçons plus âgés soit irrépressible et que vous fassiez tout pour le cacher à vos parents de crainte qu'ils réagissent mal. Imaginons qu'ils ne vous révèlent ce secret que bien plus tard et que, entre temps, vous ayez du renoncer à une relation avec quelqu'un, faute de pouvoir la vivre au grand jour.
Imaginons qu'aujourd'hui, vous ayez rencontré quelqu'un mais que votre fils ne soit pas sensé le savoir. Imaginons que vous deviez voir cette personne en cachette de crainte que votre fils l'apprenne et réagisse mal.
Imaginons que plusieurs mois plus tard, votre fils vous avoue qu'il était au courant de cette relation et qu'il suivait vos échanges avec cette personne sur Internet.
Vous évoquez régulièrement votre souhait de préserver la relation que vous avez avec votre fils. Pour moi, le problème que vous évoquez, ce n'est pas tellement la question de l'homosexualité mais la question du "secret familial". Cette question peut se poser dans toutes les familles mais aussi dans le cadre des relations sentimentales ou amicales.
Qu'est on en droit d'attendre des gens qu'on aime ? Que sont-ils en droit d'attendre de nous ?
Votre témoignagne nous concerne tous, Azalée.
Nous avons tous été un jour ou l'autre dans ce genre de situations. Nous avons tous du chemin à faire.
Vous comme nous.
Si je vous dis carrément ce que je pense, c'est parce que j'ai vraiment envie que tout se passe bien entre votre fils et vous. Sinon, je ne vois pas bien l'intérêt de ce forum.