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AliceJ
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Re: présentation

Message par AliceJ »

Bonsoir Patrick,
L'on ne choisit pas d'être gay comme l'on ne choisit pas d'être lesbienne, bi et/ou trans ou même gaucher·e.
Et pourtant la chose est ainsi, et vous pouvez vous en rendre compte par vous même.
Bien sûr que cela serait plus simple d'être dans la norme et faire partie de la majorité, d'être hétéro ou droitier·e, mais lorsque ce n'est pas le cas il n'y a d'autre choix que de faire avec.
Vous ressentez de l'attirance pour les hommes, je ne vois pas ce qu'il y a de mal à cela. La grande majorité des femmes ont de l'attirance pour les hommes, pourquoi cela n'est-il pas un problème pour elle mais devrait l'être pour un homme ?
Tant que l'attirance, le désir, l'amour est réciproque et consentant je ne vois pas où est le problème.

Vous aurez peut-être l'impression que je parle de la chose comme d'une simple banalité, car je pense effectivement que ce n'est qu'une simple banalité, une simple caractéristique d'un être humain, comme la couleur des yeux, les goûts musicaux ou les traits de caractère.
Mais ne vous méprenez pas pour autant, je n'ai pas toujours perçue la chose avec autant de légèreté.

Pendant une dizaine d'années je m'en suis voulue d'être une personne trans, j'espérais que ce ne soit qu'une phase, que je puisse changer, être "normale" (cisgenre). J'ai été d'une certaine façon éduquée dans cette atmosphère que l'homosexualité (et par extension le fait d'être trans) n'est pas bien, dégoutant, et je me suis imprégnée de cette atmosphère, me haïssant car faisant partie de cette catégorie discriminée. Je faisais tout pour cacher la chose, compensant au maximum pour que personne ne se doute de rien, que je fais pas partie de cette catégorie qu'ils jugeaient comme inférieure. Et de la même façon je ne pouvais me l'admettre à moi car je ne voulais pas être ça.
Le parcours a été difficile, j'en suis arrivée à un point de rupture où le problème était devenu tellement gros (peut-être comme vous actuellement) que j'ai dû faire face à la chose : Je suis trans et je ne peux rien y changer.
Et au final, c'était beaucoup de stress pour pas grand chose. Je n'ai pas une deuxième tête qui a poussé, j'ai toujours mon caractère et mes centres d’intérêts et ma vie est plutôt banale. Alors bien sûr, pour ceux qui m'ont connue plusieurs années j'ai un peu changé physiquement, mais au fond je reste la même personne.

Être homosexuel n'est en rien inférieur au fait d'être hétéro, c'est juste différent, de la même façon qu'être droitier·e et gaucher·e.
Concernant votre situation relationnelle actuelle, je ne peux vous procurer d'éclairages à ce sujet, la chose m'étant étrangère, je me doute néanmoins que c'est une situation compliquée et le problème majeur de cette histoire.
Malheureusement, je perçois la tourmente dans laquelle vous êtes en ce moment et je souhaite toutefois vous partager ma sympathie à cet égard.

En vous souhaitant une bonne soirée,
Alice

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