Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
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Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Bonjour à tout le monde, je suis maman d'une fille de 13 ans qui m'a annoncé il y a 1 an être née dans le mauvais corps ... J'avoue qu'entre les réseaux sociaux et la communication qu'il se fait sur ce sujet on peut vite se mettre à douter que se soit sûre et certains, mais plutôt une période de doute liée à l'adolescence. Nos relations mère fille sont très tendues, car elle va voir un psy et souhaite que je fasse pareil pour bien l'accompagner. Je ne veux pas car je veux qu'elle laisse le temps au temps avant de se lancer dans cette transition s'il le faut ... Bien sûre que je veux son bonheur, mais pour moi il est trop tôt à 13 ans pour être aussi catégorique sur son orientation ou sur le fait d'être un garçon né dans un corps de fille ... J'ai l'impression d'être dure avec elle en refusant de l'appeler par un prénom de garçon et surtout je la vois si malheureuse et mal dans sa peau ... Mais je me dis que mon rôle est d'être à ses côtés en attendant qu'elle soit plus mure et de canaliser aussi tout ceci car si je vais dans son sens et qu'elle veut faire machine arrière ???!!! En tout cas le psy pour moi non, c'est beaucoup trop tôt. Qui a vécu ça ?
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Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Bonjour
Je suis maman d'un enfant en transition si vous voulez échanger, faites moi un mp.
Laetitia
Je suis maman d'un enfant en transition si vous voulez échanger, faites moi un mp.
Laetitia
Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Bonjour oui je veux bien. Comment fait on en MP sur ce forum ?
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- Bénévole écoutant·e
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Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Bonjour,
Dommage de passer en MP
Le forum permet à ceux qui le lisent de bénéficier de vos témoignages
Pour ma part (maman d’un gars trans), je pense qu’en acceptant de genrer et nommer votre enfant comme demandé, vous lui permettrez de sentir si c’est bien conforme à une vie qui lui convient.
Un changement d’avis ? Et bien, vous reprendrez son ancien prénom ! Quel sera le mal ?
« Attendre que ça passe » en participant à son inconfort au quotidien ne vous aidera pas à maintenir une relation de confiance.
Parent, ils nous faut du temps pour comprendre et accepter. Nous avons peur toute notre vie vis pour nos enfants : qu’ ils tombent de vélo, qu’ils ne se fasse pas de bons amis, qu’ils soient malheureux en amour, qu’ils fassent de mauvais choix…
Nos enfants ne deviennent pas ce que nous avions imaginé ou prévu. Parfois, nous pouvons un
Peu « travailler sur cela ».
J’adore pour ma part sa demande pour que vous voyiez un psy. C’est tellement et typiquement la première demande que j’ai fait à mon fils quand il m’a parlé de sa transidentité. C’est statistiquement « La Première Réponse » d’un parent dans ce cas.
C’est un retournement de situation ironique.
(Je suis désolée que vous en fassiez les frais et je ne souhaite aucunement vous vexer avec cela).
Voir un psy n’est pas destiné à vous faire changer d’avis (peut-être que si, dans la tête de votre enfant) mais ce n’est pas l’objectif de ce type de professionnel.
Et pourquoi pensez vous que voir un psy « c’est trop tôt » ? Par rapport à quoi ?
Dommage de passer en MP

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Pour ma part (maman d’un gars trans), je pense qu’en acceptant de genrer et nommer votre enfant comme demandé, vous lui permettrez de sentir si c’est bien conforme à une vie qui lui convient.
Un changement d’avis ? Et bien, vous reprendrez son ancien prénom ! Quel sera le mal ?
« Attendre que ça passe » en participant à son inconfort au quotidien ne vous aidera pas à maintenir une relation de confiance.
Parent, ils nous faut du temps pour comprendre et accepter. Nous avons peur toute notre vie vis pour nos enfants : qu’ ils tombent de vélo, qu’ils ne se fasse pas de bons amis, qu’ils soient malheureux en amour, qu’ils fassent de mauvais choix…
Nos enfants ne deviennent pas ce que nous avions imaginé ou prévu. Parfois, nous pouvons un
Peu « travailler sur cela ».
J’adore pour ma part sa demande pour que vous voyiez un psy. C’est tellement et typiquement la première demande que j’ai fait à mon fils quand il m’a parlé de sa transidentité. C’est statistiquement « La Première Réponse » d’un parent dans ce cas.
C’est un retournement de situation ironique.
(Je suis désolée que vous en fassiez les frais et je ne souhaite aucunement vous vexer avec cela).
Voir un psy n’est pas destiné à vous faire changer d’avis (peut-être que si, dans la tête de votre enfant) mais ce n’est pas l’objectif de ce type de professionnel.
Et pourquoi pensez vous que voir un psy « c’est trop tôt » ? Par rapport à quoi ?
Juliette13 - Maman, fière des ses enfants
ici, ma présentation
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Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Bonsoir,
Car elle a 13 ans et pas encore vécu ses premiers amours en fait ... Donc oui voir moi un psy me dérange pour le moment. J'avoue que je n'arrive pas à dire "il" ... J'essaie des surnoms unisexe au lieu de "ma chérie" mais je n'arrive pas à faire plus
. Après je veux pas qu'elle pense que je ne suis pas de son côté. Comment avez-vous vécu tout ceci ?
Car elle a 13 ans et pas encore vécu ses premiers amours en fait ... Donc oui voir moi un psy me dérange pour le moment. J'avoue que je n'arrive pas à dire "il" ... J'essaie des surnoms unisexe au lieu de "ma chérie" mais je n'arrive pas à faire plus
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- Bénévole écoutant·e
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Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Ses amours n’ont probablement rien à voir avec son genre. 
J’ai vécu l’annonce de la transition de mon fils, comme un tsunami. Je n’ai rien vu venir.
Mais j’ai assez vite réalisé que la transition aurait lieu quel que soit mon avis. (Et que d’autres personnes en avaient été averties avant moi, parce que ça effrayait notre fils de nous en parler et parce que parmi les possibilités, il y avait celle que nous « refusions »). Ce que je trouve triste aujourd’hui, mais je suis contente qu’il ne soit pas resté seul.
J’ai préféré essayer de comprendre, de me renseigner. De faire le moins d’erreur possible (mais j’en ai fait, je l’ai vexé ou je l’ai déçu parfois) et parfois je l’ai aidé.
Au fur et à mesure, je l’ai vu s’ouvrir et je le sens aujourd’hui en accord avec ce qu’il est.
Echanger sur le forum ou en groupe de paroles m’a bien aidé.

J’ai vécu l’annonce de la transition de mon fils, comme un tsunami. Je n’ai rien vu venir.
Mais j’ai assez vite réalisé que la transition aurait lieu quel que soit mon avis. (Et que d’autres personnes en avaient été averties avant moi, parce que ça effrayait notre fils de nous en parler et parce que parmi les possibilités, il y avait celle que nous « refusions »). Ce que je trouve triste aujourd’hui, mais je suis contente qu’il ne soit pas resté seul.
J’ai préféré essayer de comprendre, de me renseigner. De faire le moins d’erreur possible (mais j’en ai fait, je l’ai vexé ou je l’ai déçu parfois) et parfois je l’ai aidé.
Au fur et à mesure, je l’ai vu s’ouvrir et je le sens aujourd’hui en accord avec ce qu’il est.
Echanger sur le forum ou en groupe de paroles m’a bien aidé.
Juliette13 - Maman, fière des ses enfants
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Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Je comprends ... Et même si je sais que je n'irais pas contre ce qu'elle souhaite pour elle, j'ai parfois le sentiment qu'il y a comme une mode autour du transgenre. C'est très populaire sur les réseaux sociaux, et a 13 ans un enfant qui rentre dans l'adolescence va se chercher certes ... Mais il faut du temps au temps non ? Avant de se savoir transgenre ? Ça me paraît dingue d'être catégorique à ce point en fait ... Qu'elle se cherche, qu'elle trouve plus simple d'être un garçon et qu'elle aime les trucs de mecs oui ... Mais se définir déjà comme un enfant nait dans le mauvais corps me paraît prématuré. Je sais que je dois choquer à m'exprimer ainsi, mais je veux que le temps fasse son effet. Non pas que j'espère qu'elle change d'avis, juste qu'elle soit en âge de vraiment avoir conscience de tout et qu'elle sache avec ce temps et le recul que c'est bien ça.
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- Bénévole écoutant·e
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Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Évidemment, je ne sais pas si votre enfant est transgenre.
Je pense que tous les parents avec qui j’ai échangé ont pensé cela et la plupart l’on dit. Je l’ai pensé.
On pense à l’influence des autres, à l’influence des médias, aux effets de groupe…
Mais cela me paraît désormais logique que mes enfants fréquentent des personnes avec lesquelles ils se sentent à l’aise, pas jugés, acceptés tels qu’ils sont : des LGBT en partie. Ce ne sont pas des amis qui les ont influencés, ce sont justes des amis soutenants.
Et oui, on « voit + de LGBT qu’avant » parce qu aujourd'hui il est plus facile d’en parler, de l’annoncer justement parce qu’il y a des « modèles » dans les médias, les films, les séries…
Lorsque votre enfant vous en a parlé, cela ne venait probablement pas de germer dans son esprit.
Saisir qu’on ne se sent pas bien tel qu’on est, comprendre ce malaise, mettre des mots dessus et l’accepter soi-même, trouver le moyen d’en parler… tout cela prend du temps. Ce temps, nous parents, nous n’en avons pas connaissance jusqu’à ce « ça sorte ».
Il me semble qu’aujourd’hui, les codes de genre sont plus « ouvert ». En caricaturant, on peut être une fille qui aime le foot, une fille ne veut pas de jupe, un gars qui tricote ou qui porte des cheveux très long. Alors « aimer les trucs de mecs », cela paraît possible pour une fille.
Mais « prendre le risque » de s’annoncer comme trans, c’est être amené à rencontrer des réactions négatives, de moqueries, de rejet, d’agression, d’infantilisation… Je ne pense pas qu’on choisisse de s’exposer à tout cela, si cela n’avait pas un sens profond, une importance vitale.
Ou bien c’est ok et votre enfant va se sentir bien, ou bien cela ne l’est pas et il pourra aller vers une vie de grand ado et de jeune adulte sans plus se poser de question.
j'ai parfois le sentiment qu'il y a comme une mode autour du transgenre. C'est très populaire sur les réseaux sociaux
Je pense que tous les parents avec qui j’ai échangé ont pensé cela et la plupart l’on dit. Je l’ai pensé.
On pense à l’influence des autres, à l’influence des médias, aux effets de groupe…
Mais cela me paraît désormais logique que mes enfants fréquentent des personnes avec lesquelles ils se sentent à l’aise, pas jugés, acceptés tels qu’ils sont : des LGBT en partie. Ce ne sont pas des amis qui les ont influencés, ce sont justes des amis soutenants.
Et oui, on « voit + de LGBT qu’avant » parce qu aujourd'hui il est plus facile d’en parler, de l’annoncer justement parce qu’il y a des « modèles » dans les médias, les films, les séries…
Mais il faut du temps au temps non ? Avant de se savoir transgenre ? Ça me paraît dingue d'être catégorique à ce point en fait ... Qu'elle se cherche, qu'elle trouve plus simple d'être un garçon et qu'elle aime les trucs de mecs oui ... Mais se définir déjà comme un enfant nait dans le mauvais corps me paraît prématuré.
Lorsque votre enfant vous en a parlé, cela ne venait probablement pas de germer dans son esprit.
Saisir qu’on ne se sent pas bien tel qu’on est, comprendre ce malaise, mettre des mots dessus et l’accepter soi-même, trouver le moyen d’en parler… tout cela prend du temps. Ce temps, nous parents, nous n’en avons pas connaissance jusqu’à ce « ça sorte ».
Il me semble qu’aujourd’hui, les codes de genre sont plus « ouvert ». En caricaturant, on peut être une fille qui aime le foot, une fille ne veut pas de jupe, un gars qui tricote ou qui porte des cheveux très long. Alors « aimer les trucs de mecs », cela paraît possible pour une fille.
Mais « prendre le risque » de s’annoncer comme trans, c’est être amené à rencontrer des réactions négatives, de moqueries, de rejet, d’agression, d’infantilisation… Je ne pense pas qu’on choisisse de s’exposer à tout cela, si cela n’avait pas un sens profond, une importance vitale.
Non, je ne suis pas choquée. Je trouve normal qu’il n’y ait pas d’acceptation totale spontanée. On nous annonce qqchose qui va à rebours de choses qu’on pensait sûres, évidentes et « non mettables en cause ». Je trouve même assez naturel que nous cherchions « à revenir en arrière », et « remettre » ou « garder » nos enfants « sur les rails ». Parce que nous avons peur pour eux. Parce que ce n’est pas simple.Je sais que je dois choquer à m'exprimer ainsi
En lui permettant maintenant de s’affirmer socialement comme garçon, est-ce que cela ne lui permettrait pas de savoir si « c’est bien ça » justement ?mais je veux que le temps fasse son effet. Non pas que j'espère qu'elle change d'avis, juste qu'elle soit en âge de vraiment avoir conscience de tout et qu'elle sache avec ce temps et le recul que c'est bien ça.
Ou bien c’est ok et votre enfant va se sentir bien, ou bien cela ne l’est pas et il pourra aller vers une vie de grand ado et de jeune adulte sans plus se poser de question.
Juliette13 - Maman, fière des ses enfants
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Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Vous avez sans doute raison, seulement je n'arrive pas à dire "il". J'essaie juste de trouver des surnoms unisexe mais lorsque je dois la présenter je ne dis pas mon fils mais ma fille ... Comment avez-vous fait ? C'est très étrange de devoir dès à présent l'identifier auprès des autres comme un garçon ? Surtout qu'elle restera "ma fille" dans mon coeur même si plus tard elle va confirmer son transgenre en fait ... C'est bien une petite fille que j'ai mis au monde et son prénom je l'ai choisi. Donc devoir tirer un trait sur tout ceci maintenant, avec peut être un changement de nouveau ou elle resterait une fille ... Enfin, comment font les autres parents ? Si jeune, si tôt vont ils dans le sens de leur enfant à ce point ? Qu'elles conséquences ? Et puis me le reprochera t'elle quoi qu'il arrive en fin de compte ? Je la laisse avoir une coupe de cheveux de garçon et s'habiller comme tel. Je ne l'ai jamais forcé à jouer à des jeux de filles ... Donc il y a une grosse partie d'accepté sur son look, mais de la à l'appeler par un prénom de garçon et dire que j'ai un fils de 13 ans ... J'ai énormément de mal en effet. Je suis là pour elle et je le lui ai dit, mais je lui ai dit aussi que je mettais cette limite pour le moment car aujourd'hui c'est dans un corps de fille qu'elle va devoir avancer dans ses études et dans la vie au moins jusqu'à sa majorité. Mais je ne veux pas qu'elle en souffre non plus ...
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- Bénévole écoutant·e
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- Localisation : Marseille
Re: Ma fille de 13 ans affirme être un garçon...
Je suis passé par l'étape "surnom" avant de pouvoir prononcer " facilement et volontairement " son prénom choisi.
Cela me permettait aussi de parler de lui à des personnes qui n'étaient pas informées, sans "tout déballer". Je faisais des phrases pour rester neutre et ne pas avoir à accorder de adjectifs. "
Cela m 'a permis de temporiser. cela m'a laissé du temps pour comprendre ce qui se passait, pour me renseigner, pour "digérer".
A un moment j'ai réalisé que cela le faisait souffrir d'entendre son prénom de naissance et je ne pouvais pas participer volontairement à le faire souffrir, moi, sa maman.
D'autant plus que nous avons demandé s'il souhaitait que nous fassions des démarches auprès de l'établissement scolaire et que sa réponse a été : "non, là-bas, ce n'est pas safe" ("ce n'est pas sécurisant/sécurisé"). Je me suis dis que s'il se sentait en danger d'une manière ou d'une autre au quotidien en allant en classe, la moindre des choses c'est qu'il se sente bien avec nous.
Lorsque nous avons évoqué la première fois le changement de prénom, il m'a dit "oui mais plus tard". En fait, j'ai compris ensuite qu'il utilisait déjà un autre prénom dans un cercle restreint d'amis . Il nous a ensuite demandé de l'utiliser aussi. Il avait même choisi un 2eme et un 3eme prénom (en respectant la tradition familiale). Nous, parents, nous avons donc imposé un 4eme prénom, que nous avons choisi (et qu'il n'aime pas
) afin de le nommer une nouvelle fois comme à sa naissance. Ce prénom n'est pas utilisé, mais il figure sur sa carte d'identité désormais en 4eme place.
Notre cerveau s'est programmé pour "sortir spontanément" le prénom que nous lui avons donné. Mais "le cerveau est un muscle à entrainer" : plus vous prononcerez son prénom choisi, plus vous le genrerez au masculin, en parlant, mais aussi rien qu'en y pensant, plus cela sera facile et naturel.
Si vous faites des "allers-retours" entre "elle" et "il", cela rend les choses d'autant pus difficiles.
Le risque lorsque le corps évolue avec la puberté et la croissance, c'est que ce corps fasse souffrir votre enfant. Si dès à présent, vous annoncez qu'il va devoir souffrir d'office, comment espérer que votre enfant grandisse sereinement ?
Vous avez le droit d'exprimer (un peu) votre difficulté face à sa demande, mais ne fermez pas toutes les portes en jetant la clé.
Je vous encourage à rencontrer si possible des parents qui sont dans le même type de questionnement que vous.
L'asso Contact offre des groupes de paroles, comme d'autres assos.
Il ne s'agit pas de vous convaincre, mais de vous permettre d'entendre des familles qui sont traversées par les même questions.
De trouver un lieu pour dire votre difficulté, votre souffrance de maman, de poser votre valise" sans que cela pèse directement sur votre enfant.
"vous vous rendez compte de la chance que j'ai, mon fils va voir un psy. Il paye pour parler de MOI"
Votre enfant a trouvé la force de vous dire quelque chose de fort et de demander votre appui. c'est une marque de confiance, gardez cela en tête.
Cela me permettait aussi de parler de lui à des personnes qui n'étaient pas informées, sans "tout déballer". Je faisais des phrases pour rester neutre et ne pas avoir à accorder de adjectifs. "
Cela m 'a permis de temporiser. cela m'a laissé du temps pour comprendre ce qui se passait, pour me renseigner, pour "digérer".
A un moment j'ai réalisé que cela le faisait souffrir d'entendre son prénom de naissance et je ne pouvais pas participer volontairement à le faire souffrir, moi, sa maman.
D'autant plus que nous avons demandé s'il souhaitait que nous fassions des démarches auprès de l'établissement scolaire et que sa réponse a été : "non, là-bas, ce n'est pas safe" ("ce n'est pas sécurisant/sécurisé"). Je me suis dis que s'il se sentait en danger d'une manière ou d'une autre au quotidien en allant en classe, la moindre des choses c'est qu'il se sente bien avec nous.
Lorsque nous avons évoqué la première fois le changement de prénom, il m'a dit "oui mais plus tard". En fait, j'ai compris ensuite qu'il utilisait déjà un autre prénom dans un cercle restreint d'amis . Il nous a ensuite demandé de l'utiliser aussi. Il avait même choisi un 2eme et un 3eme prénom (en respectant la tradition familiale). Nous, parents, nous avons donc imposé un 4eme prénom, que nous avons choisi (et qu'il n'aime pas

Notre cerveau s'est programmé pour "sortir spontanément" le prénom que nous lui avons donné. Mais "le cerveau est un muscle à entrainer" : plus vous prononcerez son prénom choisi, plus vous le genrerez au masculin, en parlant, mais aussi rien qu'en y pensant, plus cela sera facile et naturel.
Si vous faites des "allers-retours" entre "elle" et "il", cela rend les choses d'autant pus difficiles.
Chaque personne trans choisit comment vivre avec son corps. En le dissimulant (les joggings informes...), ou en le transformant (de peu à beaucoup), en l'acceptant tel qu'il est tout en manifestant que ce corps de correspond pas à ce qu'il est. Il n'y a pas de "programme à respecter, d'étape obligatoire.Je la laisse avoir une coupe de cheveux de garçon et s'habiller comme tel. Je ne l'ai jamais forcé à jouer à des jeux de filles ... Donc il y a une grosse partie d'accepté sur son look, mais de la à l'appeler par un prénom de garçon et dire que j'ai un fils de 13 ans ... J'ai énormément de mal en effet. Je suis là pour elle et je le lui ai dit, mais je lui ai dit aussi que je mettais cette limite pour le moment car aujourd'hui c'est dans un corps de fille qu'elle va devoir avancer dans ses études et dans la vie au moins jusqu'à sa majorité.
Le risque lorsque le corps évolue avec la puberté et la croissance, c'est que ce corps fasse souffrir votre enfant. Si dès à présent, vous annoncez qu'il va devoir souffrir d'office, comment espérer que votre enfant grandisse sereinement ?
Vous avez le droit d'exprimer (un peu) votre difficulté face à sa demande, mais ne fermez pas toutes les portes en jetant la clé.
Je vous encourage à rencontrer si possible des parents qui sont dans le même type de questionnement que vous.
L'asso Contact offre des groupes de paroles, comme d'autres assos.
Il ne s'agit pas de vous convaincre, mais de vous permettre d'entendre des familles qui sont traversées par les même questions.
De trouver un lieu pour dire votre difficulté, votre souffrance de maman, de poser votre valise" sans que cela pèse directement sur votre enfant.
ma maman à moi, qui est psychologue, a repris une phrase d'un vieux sketch des "VAMPS" qui dit :Et puis me le reprochera t'elle quoi qu'il arrive en fin de compte ?
"vous vous rendez compte de la chance que j'ai, mon fils va voir un psy. Il paye pour parler de MOI"

Votre enfant a trouvé la force de vous dire quelque chose de fort et de demander votre appui. c'est une marque de confiance, gardez cela en tête.
Juliette13 - Maman, fière des ses enfants
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