Questions sur l’attirance et suicide

Exprimez vous ici, nos échanges d'expérience peuvent parfois faire avancer les choses...

Modérateur : Contact - Equipe de modération

aurelie
Messages : 9
Inscription : 04 août 2023 16:56

Questions sur l’attirance et suicide

Message par aurelie »

Bonjour, je m’appelle aurélie, et j’ai 18 ans et je me pose des questions sur mon homosexualité.
Pour tout avouer, je ne suis jamais sorti avec quelqu’un dans ma vie, je n’ai jamais couché avec personne et je n’ai jamais embrassé personne.
Je suis très timide avec les gens que je ne connais pas et je suis un garçon manqué. Aussi, j’ai peur de parler de mon homosexualité à ma famille de peur de leur réaction.

J’ai découvert que je suis lesbienne depuis 2/3 ans (enfin, j’ai commencé à me poser des questions). C’était une très longue réflexion et je ne l’ai pas pris à la légère. Et avant, et encore un peu maintenant mais rarement, je pense au suicide. Je ne veux pas mourir ni me suicidée mais je me pose des questions comme est-ce que ça fait mal, quel est le moment où on commence à déraper ?

Et enfin je me pose des questions sur « mon genre » (le genre de personne avec qui ça me dirait de sortir ou plus).
Pour ça, je prends comme référence des actrices (les rôles qu’elles jouent). Je ne sais pas si c’est la meilleure méthode ou la plus nulle ?
Pour l’instant je me suis rendu compte que les « actrices pour qui j’avais eu un coup de cœur avez tous des points communs : dominante, confiante mais aussi beaucoup plus âgé que moi. 😅
La plupart des actrices ont entre 40 et 50 ans. Et c’est l’âge de ma mère alors j’ai un peu l’impression d’être une pédophile (mais du coup dans l’autre sens).
Avez vous des conseils ou des réponses à me donner ?
Merci d’avance 👋🏼

Titus
Messages : 252
Inscription : 16 juin 2022 22:34

Re: Questions sur l’attirance et suicide

Message par Titus »

Salut
Je suis moi-même homosexuel, je l'ai su au fond de moi vers l'âge de 11/12 ans mais j'ai mis plus de 30 ans à l'accepter.
Alors parce que être homosexuel.le peut être une vraie source d'angoisses et de souffrances, soit on mets de côté tant que bien de mal son homosexualité pour essayer de vivre une hétéosexualité partielle et diminuer pendant quelques années cette souffrance d'être homo en la dissimulant à nous mêmes, soit en lui faisant face pour la vivre.
Apparemment vous avez choisi cette 2ème option et en temps normal je vous conseillerais de vivre votre homosexualité car elle sera toute votre vie en vous, je n'ai pas pu éternellement fuir et échapper à mon homosexualité, j'ai du lui faire face récemment il y a quelques années.
Mais ce qui m'inquiète ce sont vos idées suicidaires liées probablement à cette souffrance d'être.
Est ce que vous pourriez faire une démarche auprès d'un.e psychothérapeute pour aborder votre souffrance et enfin parler de votre homosexualité à une personne neutre et bienveillante ?
La première personne à qui j'ai fait mon coming out c'est ma psychologue, j'étais obligé face à mes souffrances d'être obligé de dire que le fait malgré moi d'être gay me faisait souffrir.
Une psychothérapie pourrait vraiment vous aider à vous apaiser et à faire disparaître vos idées noires.
Moi ça m'a beaucoup aidé d'avoir fait cette démarche ça m'a évité de sombrer dans l'alcoolisme et dans la drogue.
Aujourd'hui je vais mieux dans ma tête.

Quant à votre sentiment d'être une pédophile même inversée (alors que ce n'est pas possible vous êtes attirée par des femmes et pas par des enfants et vous êtes majeure) c'est un sentiment courant chez les personnes découvrant leur homosexualité.
Ceci est lié aux croyances négatives sur l'homosexualité qui se sont développées à notre insu durant notre enfance à cause de notre entourage familial ou amical, même si celui-ci n''était que très peu homophobe, il suffit que vous ayez entendu des personnes faire l'association pédophilie et homosexualité durant votre enfance pour que ça devienne une vraie croyance négative ancrée en vous.

Pendant de longues années j'ai cru que je deviendrais pédophile ou pervers sexuel si je devenais homosexuel. J'avais même peur que ma psychologue me rejette de son cabinet pour cette raison pendant les 3 premiers mois de psychothérapie.
La psychothérapie m'a permis de me débarrasser de toutes ces croyances négatives en moi sur l'homosexualité.
Ce mécanisme d'avoir des croyances négatives sur l'homosexualité alors que nous sommes nous mêmes homo s'appelle en psychologie homophobie intériorisée ou internalisée (si vous voulez faire des recherches sur internet).

Quant à prendre pour modèle certaines actrices, c'est quelque chose de très sain en soi. D'ailleurs aujourd'hui ce qui est bien c'est que les nouvelles générations disposent de modèles positifs de personnes lgbtqia + célèbres aujourd'hui, ce qui n'existait pas à l'époque de mon adolescence. Parler positivement dans certains médias séries ou films m'ont aussi aidé à m'accepter comme je suis aujourd'hui.
Je suis gay et je ne pourrais jamais le changer, je resterai toujours en étant gay la même personne avec la même personnalité que les personnes autour de moi aiment. En fait être gay ou lesbienne ne change rien à qui vous êtes votre personnalité a déjà intégré ce fait pour vous depuis la plus jeune enfance sauf que vous n'en êtes pas forcément encore consciente de ça . Peut-être que si ! Alors si c'est en vous depuis la plus jeune enfance, être lesbienne ou gay est tout aussi naturel que d'être hétéro !

Enfin je ne sais pas où vous habitez mais si vous n'habitez pas très loin d'une association contact, vous devriez venir aux groupes de parole et d'écoute lgbt organisées par Contact, ça peut vous aider à pouvoir discuter avec des personnes dans la même situation que vous.

aurelie
Messages : 9
Inscription : 04 août 2023 16:56

Re: Questions sur l’attirance et suicide

Message par aurelie »

Bonjour,
J’espère que vous allez bien et merci d’avoir répondu.
Actuellement, je suis étudiante, alors ça sera difficile pour aller voir un psychologue parce que je n’ai pas d’argent.
Et pour les rendez vous de l’association j’ai regardé mais j’habite dans la Marne, et apparemment il n’y en pas. Je sais déjà que il y a l’association exaequo mais les rendez-vous sont le vendredi soir et je travail le samedi matin (et surtout je n’ai pas de voiture et je ne me sens pas très a l’aise de rentrer seul à 20/21h le soir en bus).
Merci de m’avoir répondu, ça m’a remonter le moral que quelqu’un me réponde et de savoir que c’était « normal » ce par quoi je passait.
Et pour le suicide, ne vous en faites pas pour moi, je suis quelqu’un de généralement positive et quand ça ne va pas, j’appelle ma grand mère et tout s’arrange.

Encore merci de votre réponse, bonne journée.

Répondre