En couple avec une femme, mes parents n'acceptent pas
Publié : 07 juin 2021 22:52
Bonjour,
Je suis en couple avec une femme depuis 5 ans environ. J'ai 30 ans. Plus le temps passe, moins j'ai l'impression qu'un jour mes parents se feront vraiment à l'idée que je suis en couple avec une femme (je me considère comme pansexuelle).
J'ai fait mon coming out dans des conditions qui n'étaient pas bonnes. A l'époque, je ne pouvais faire autrement, mais maintenant je le regrette. Mes parents m'ont dit toujours m'aimer et je sais qu'ils m'aiment, qu'ils m'aident pour certaines choses. Mais en 5 ans, il y a eu beaucoup de choses, de retours en arrière, de mots malheureux. Aujourd'hui, je pense peut-être à avoir une famille, à devoir déménager avec mon amie car elle doit aller ailleurs pour son travail. Ce sera plus loin qu'actuellement, par rapport à chez mes parents. Qui m'ont demandé s'ils seraient bienvenus chez moi. Mais pendant cinq ans ils n'ont fait que peu d'efforts pour voir mon amie. C'est arrivé une fois parce qu'elle les a invités. Depuis ils n'ont jamais renvoyé la balle, explicitement en tout cas. Or je ne cesse de leur dire que j'ai besoin d'une invitation concrète. Que les "quand viens-tu à la maison" deviennent "quand venez vous à la maison". Parce que bien sûr mon amie ne supporte plus d'être ainsi tenue à l'écart par mes parents alors que les siens m'acceptent bien. La rancune continue. Toutes mes discussions avec mes parents pour essayer de leur faire comprendre cela, cela tourne en "oui mais imagine à notre place", "nous on a fait des efforts " "nous on a besoin de temps"... ou alors c'est le silence, pas de véritable intérêt pour mon amie. Comme un tabou ou comme si elle n'existait pas.
Quand j'incite, quand je me mets en colère, c'est sur moi que ça retombe. C'est ma faute, "j'aurais dû juste rester amie", "est-ce que je suis sûre de vouloir faire ma vie avec", "pense à nous"... alors que moi je souffre d'être sans cesse entre eux... en train de faire souffrir mon amie, en train de faire souffrir mes parents. Et je n'en peux plus. Ca fait déjà 5 ans. Je ne vais pas attendre 10 ans supplémentaires. Et comment faire si un jour j'ai des enfants avec mon amie ?
Certains mots de dispute me blessent profondément. "Tu n'aurais pas pu rester amie ?" sans parler de méchancetés dites sur mon amie alors que mes parents l'ont très peu vue. Trois heures, trois fois, ça ne suffit pas pour connaître quelqu'un. Forcément je la défends. Je passe pour la méchante. "Je n'ai pas été sage". C'est ma mère surtout. Elle rumine, persuadée que les gens ne peuvent pas changer, dépressive certainement, incapable de se remettre en question, de voir la douleur que ses réactions me provoquent et capable de se concentrer uniquement sur elle-même. J'ai eu une dispute avec elle il y quelques semaines car je n'en peux plus qu'elle agisse comme si c'était une passade, comme si elle espérait encore que je quitte mon amie. Depuis, c'est le silence radio, pas un merci pour le cadeau de la fête des mères, rien au téléphone. Et forcément, je me sens coupable, toujours coupable... mes parents vieillissent et j'aimerais pouvoir profiter sereinement de moments avec eux.Qu'ils me laissent amener ma compagne en nous invitant vraiment. Ils passent à côté de plein de choses depuis tant de temps, et ils continuent. J'aimerais retrouver une vraie relation avec eux, car forcément, je parle peu de mon amie, j'ai perdu l'habitude, pour me protéger, de même parler de choses perso hors mon travail... je ne veux pas meme leur dire si je vais mal pour x raison, de peur qu'ils l'imputent à mon choix de vie.
Parfois,c 'est supportable, je n'y pense pas.Dans ces cas-là, ils peinent à me manquer. Parce que je sais que je n'arrive pas à être vraie avec eux, même si c'est cruel. D'autres fois, comme ce soir, c'est très pesant... je ne me sens jamais bien, ce souci pèse toujours sur ma tête. Je ne veux pas d'une mauvaise relation avec eux alors que je les vois vieillir. J'aimerais tellement que tout soit plus serein. Que ce soit réellement accepté.Mais ça va être encore plus dur, surtout si je m'éloigne géographiquement pour suivre ma compagne.
Ce qui me reste, c'est la tristesse, mais surtout la culpabilité. Je ne sais pas quoi faire. Ou précisément plus quoi faire. Je perçois chaque "dommage qu'on ait pas pu être ensemble" pour une occasion quelconque, comme une agression, le fait que je ne les voie pas assez souvent. Je sais que c'est le cas, mais comment faire alors qu'ils ne m'acceptent pas entièrement, ni mon amie ? Je me protège. Car souvent j'ai la boule au ventre en allant chez eux, j'appréhende. Et quand on se dispute, je suis déprimée pour des jours, le moral au plus bas. Chaque coup de fil est fait sans véritable envie car je sais que la relation est superficielle... j'aime les voir, mais quand ma mère dit des choses du genre "tu es heureuse d'être avec nous ?" bien sûr, je suis heureuse de les voir, mais je ne suis pas pleinement heureuse. Je ferme ma bouche pour ne pas blesser encore plus, je mens. Parce que je sais que sinon cela vire en dispute et qu'elle n'écoute rien, qu'elle nie même mon ressenti, mon oppression, ne croit pas à mes explications. D'ailleurs elle a déjà déformé des événements passés, à son avantage. Et qu'au fond elle voudrait sûrement que je sois normale, avec un mec, qu'elle doit rêver que je casse avec mon amie et que je revienne dans le droit chemin.
Je ne sais plus vraiment quoi faire. Je vous serais reconnaissante de vos mots ou conseils, même si je sais qu'aucune solution miracle n'existe. Et mes excuses pour ce pavé.
Je suis en couple avec une femme depuis 5 ans environ. J'ai 30 ans. Plus le temps passe, moins j'ai l'impression qu'un jour mes parents se feront vraiment à l'idée que je suis en couple avec une femme (je me considère comme pansexuelle).
J'ai fait mon coming out dans des conditions qui n'étaient pas bonnes. A l'époque, je ne pouvais faire autrement, mais maintenant je le regrette. Mes parents m'ont dit toujours m'aimer et je sais qu'ils m'aiment, qu'ils m'aident pour certaines choses. Mais en 5 ans, il y a eu beaucoup de choses, de retours en arrière, de mots malheureux. Aujourd'hui, je pense peut-être à avoir une famille, à devoir déménager avec mon amie car elle doit aller ailleurs pour son travail. Ce sera plus loin qu'actuellement, par rapport à chez mes parents. Qui m'ont demandé s'ils seraient bienvenus chez moi. Mais pendant cinq ans ils n'ont fait que peu d'efforts pour voir mon amie. C'est arrivé une fois parce qu'elle les a invités. Depuis ils n'ont jamais renvoyé la balle, explicitement en tout cas. Or je ne cesse de leur dire que j'ai besoin d'une invitation concrète. Que les "quand viens-tu à la maison" deviennent "quand venez vous à la maison". Parce que bien sûr mon amie ne supporte plus d'être ainsi tenue à l'écart par mes parents alors que les siens m'acceptent bien. La rancune continue. Toutes mes discussions avec mes parents pour essayer de leur faire comprendre cela, cela tourne en "oui mais imagine à notre place", "nous on a fait des efforts " "nous on a besoin de temps"... ou alors c'est le silence, pas de véritable intérêt pour mon amie. Comme un tabou ou comme si elle n'existait pas.
Quand j'incite, quand je me mets en colère, c'est sur moi que ça retombe. C'est ma faute, "j'aurais dû juste rester amie", "est-ce que je suis sûre de vouloir faire ma vie avec", "pense à nous"... alors que moi je souffre d'être sans cesse entre eux... en train de faire souffrir mon amie, en train de faire souffrir mes parents. Et je n'en peux plus. Ca fait déjà 5 ans. Je ne vais pas attendre 10 ans supplémentaires. Et comment faire si un jour j'ai des enfants avec mon amie ?
Certains mots de dispute me blessent profondément. "Tu n'aurais pas pu rester amie ?" sans parler de méchancetés dites sur mon amie alors que mes parents l'ont très peu vue. Trois heures, trois fois, ça ne suffit pas pour connaître quelqu'un. Forcément je la défends. Je passe pour la méchante. "Je n'ai pas été sage". C'est ma mère surtout. Elle rumine, persuadée que les gens ne peuvent pas changer, dépressive certainement, incapable de se remettre en question, de voir la douleur que ses réactions me provoquent et capable de se concentrer uniquement sur elle-même. J'ai eu une dispute avec elle il y quelques semaines car je n'en peux plus qu'elle agisse comme si c'était une passade, comme si elle espérait encore que je quitte mon amie. Depuis, c'est le silence radio, pas un merci pour le cadeau de la fête des mères, rien au téléphone. Et forcément, je me sens coupable, toujours coupable... mes parents vieillissent et j'aimerais pouvoir profiter sereinement de moments avec eux.Qu'ils me laissent amener ma compagne en nous invitant vraiment. Ils passent à côté de plein de choses depuis tant de temps, et ils continuent. J'aimerais retrouver une vraie relation avec eux, car forcément, je parle peu de mon amie, j'ai perdu l'habitude, pour me protéger, de même parler de choses perso hors mon travail... je ne veux pas meme leur dire si je vais mal pour x raison, de peur qu'ils l'imputent à mon choix de vie.
Parfois,c 'est supportable, je n'y pense pas.Dans ces cas-là, ils peinent à me manquer. Parce que je sais que je n'arrive pas à être vraie avec eux, même si c'est cruel. D'autres fois, comme ce soir, c'est très pesant... je ne me sens jamais bien, ce souci pèse toujours sur ma tête. Je ne veux pas d'une mauvaise relation avec eux alors que je les vois vieillir. J'aimerais tellement que tout soit plus serein. Que ce soit réellement accepté.Mais ça va être encore plus dur, surtout si je m'éloigne géographiquement pour suivre ma compagne.
Ce qui me reste, c'est la tristesse, mais surtout la culpabilité. Je ne sais pas quoi faire. Ou précisément plus quoi faire. Je perçois chaque "dommage qu'on ait pas pu être ensemble" pour une occasion quelconque, comme une agression, le fait que je ne les voie pas assez souvent. Je sais que c'est le cas, mais comment faire alors qu'ils ne m'acceptent pas entièrement, ni mon amie ? Je me protège. Car souvent j'ai la boule au ventre en allant chez eux, j'appréhende. Et quand on se dispute, je suis déprimée pour des jours, le moral au plus bas. Chaque coup de fil est fait sans véritable envie car je sais que la relation est superficielle... j'aime les voir, mais quand ma mère dit des choses du genre "tu es heureuse d'être avec nous ?" bien sûr, je suis heureuse de les voir, mais je ne suis pas pleinement heureuse. Je ferme ma bouche pour ne pas blesser encore plus, je mens. Parce que je sais que sinon cela vire en dispute et qu'elle n'écoute rien, qu'elle nie même mon ressenti, mon oppression, ne croit pas à mes explications. D'ailleurs elle a déjà déformé des événements passés, à son avantage. Et qu'au fond elle voudrait sûrement que je sois normale, avec un mec, qu'elle doit rêver que je casse avec mon amie et que je revienne dans le droit chemin.
Je ne sais plus vraiment quoi faire. Je vous serais reconnaissante de vos mots ou conseils, même si je sais qu'aucune solution miracle n'existe. Et mes excuses pour ce pavé.