Homosexualité et tabou familial

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Flo49
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Homosexualité et tabou familial

Message par Flo49 »

Bonjour à tous,

J’ai 32 ans, je suis homosexuel, et le sujet est tabou avec mes parents depuis mon coming-out.

De mon enfance au lycée, j’ai toujours été amoureux de filles. En terminale, je suis sorti pour la première fois avec l’une d’elle. Mes parents la connaissaient, il s’agissait d’une très bonne amie à moi depuis la seconde. Après le bac, j’ai quitté la Bretagne pour l’Anjou pour mes études. Nous nous sommes finalement séparés à la fin de ma première année d’étude, après 1 an et demi de relation.

Pendant mes années étudiantes, j’ai commencé à ressentir de l’attirance pour les garçons. Cela m’a beaucoup perturbé. J’étais dans le déni. Je n’en avais parlé à aucun de mes amis et encore moins à mes parents. Et pour cause. Un jour devant un reportage à la télévision sur un couple homosexuel, ma mère me dit : « J’espère que tu ne nous annonceras jamais ça ». Au bout de quelques temps, j’ai commencé à considérer que j’étais peut-être bisexuel. Mais plus le temps passait, et plus je sentais que j’étais physiquement et sexuellement principalement intéressé par les garçons. Au bout de ma cinquième année d’étude, nous sommes en 2011, et après un long cheminement, j’ai commencé à en parler à mes amis les plus proches. Je savais que leur réaction serait très bienveillante, j’étais en confiance. Au cours de ces 5 années d’études, certain.es de mes ami.es avaient fait leur coming-out, je n’étais donc plus tout seul. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à accepter l’idée que moi, c’était finalement les garçons que j’aimais.

A partir de 2012, je rentre dans le monde professionnel. J’ai déjà connu une ou deux expériences avec des garçons, j’assume de plus en plus mon orientation vis-à-vis de moi-même. En revanche, je n’en parle ni au travail ni à ma famille. Deux ans plus tard, je fais la connaissance d’un garçon, et ainsi commence ma première histoire d’amour avec un homme. J’ai 26 ans.

Pendant un an, mes parents et ma sœur ne sont au courant de rien, je n’ose pas leur en parler. Nous avons cette habitude de nous appeler une fois par semaine avec ma mère et mon père. Je suis obligé de gommer un peu la réalité lorsque je leur raconte ma semaine et mes week-ends. Un restaurant avec mon copain devient un resto entre potes, un week-end chez des amis à lui devient un week-end posé chez moi. Cela devient compliqué à gérer et lourd psychologiquement. Je me décide à franchir le pas. Je commence par ma sœur, avec qui j’ai une belle complicité. Elle accueille la nouvelle avec beaucoup de bienveillance, elle est contente que j’ai rencontré quelqu’un, je suis soulagé. C’est un soutien de poids pour la prochaine étape. J’ai prévu de l’annoncer à mes parents le lendemain.

C’est un dimanche midi, en juillet 2015. Le déjeuner se termine. Mes parents et ma sœur s’affairent en cuisine. Je me lance. « J’ai quelque chose à vous dire… ». Mes parents se retournent l’un et l’autre. Ma mère comprend que j’ai quelque chose d’important à leur annoncer. « Voilà, j’ai rencontré quelqu’un et … c’est un garçon. ». Le ciel leur tombe sur la tête. Mes parents se prennent dans les bras l’un et l’autre et pleurent. Ma mère est sous le choc, elle se prend la tête avec les mains. « Pourquoi tu nous fais ça ? ». Ma sœur ne pensait pas que mes parents réagiraient de cette façon, elle tente de prendre ma défense. Ma mère me prend finalement dans ses bras un court instant en me disant qu’elle m’aime. Elle me demande depuis combien de temps je suis avec ce garçon. « Un an. » C’est le coup de massue qui l’achève. Mon père s’exprime peu mais il est aussi assommé. « Je comprends mieux ce qu’on ressenti les parents d’Olivier. ». Olivier, c’est un copain du lycée qui a fait son coming-out auprès de ses parents, huit ans plus tôt. Ma mère ne comprend pas. « Pourtant tu as eu des petites copines ! ». Je tente de leur expliquer que j’ai n’ai pas choisi d’aimer les garçons et que c’est arrivé comme ça. Je ne m’attarde pas chez eux, il faut leur laisser le temps de digérer. Je repars chez moi.

A partir de ce jour, ma relation n’a plus jamais été la même avec ma mère. Fini les appels hebdomadaires pour prendre des nouvelles. Fini les « chéri » ou « gros bisous » dans les textos. Le lien est coupé. Deux semaines après mon coming-out, j’appelle mes parents pour tout de même prendre de leurs nouvelles. Le ton de ma mère est à la fois sec et triste. J’ose lui demander comment elle va. « Comment veux-tu que ça aille ? Non, ça ne va pas. » Mon père prend finalement les choses avec plus de distance et il me dit peu de temps après au téléphone qu’il respectera mon choix même si ce n’est pas ce qu’il avait envisagé pour moi. S’en suivront plus tard avec ma mère des échanges par textos. Elle me dit qu’elle pensait me connaitre mais que ce n’est pas le cas, elle me reproche de lui avoir caché une partie de ma vie pendant un an, si ce n’est plus. Le fait que je sois avec un homme la dégoute. Je ne peux pas la laisser dire ça et lui réponds que je ne veux pas de son dégoût et qu’elle peut le garder pour elle. J’essaie de lui faire comprendre qu’elle a deux enfants dont elle n’a jamais eu à se plaindre, équilibrés et qui se débrouillent plutôt bien dans leurs études et leur vie professionnelle, le plus important n’est-il pas qu’ils soient heureux ? Le temps passe, nous n’en parlons plus, le contact reprend peu à peu, mais je sais que cela reste compliqué pour ma mère. Un soir je l’ai au téléphone, ils sont chez une amie à eux qui vient d’être grand-mère. Sa voix tremblote, elle tente de cacher son chagrin. Malgré tout cela, je suis toujours resté le bienvenu chez mes parents et à aucun moment cela n’a été remis en question. Assez rapidement après mon coming-out, j’ai repris mes habitudes et je suis revenu passé un week-end chez eux, avec ma sœur, à raison d’une fois par mois environ.

Après 3 ans de relation avec mon copain, nous nous séparons. Mes parents ne m’ont jamais posé une seule question sur lui. Ils n’ont jamais cherché à le connaitre et je n’ai pas cherché à l’imposer. Le tabou est total. Je poursuis ma vie. Les réactions de ma mère ont été dures à encaisser, mais progressivement nous parvenons à recréer un lien. J’ai aussi besoin d’apaisement. Je préfère donc ne pas leur en reparler pour le moment.

Aujourd’hui, plus de 5 ans après mon coming-out, nous n’en avons toujours pas reparlé. La relation avec ma mère s’est nettement améliorée. Je n’ai aucun doute sur le fait que mes parents m’aiment. Ils sont pleins d’attention envers ma sœur et moi. Nous aimons passer du temps ensemble. Mais le temps a passé et les situations changent. Ma sœur a rencontré un garçon l’année dernière, tout se passe bien et elle a d’ailleurs emménagé avec lui. Ce garçon a été très bien accueilli dans la famille. Je suis très heureux pour ma sœur et je dois avouer que je l’envie. J’aurais aimé que cela soit aussi simple pour moi. De mon côté, j’ai également rencontré un garçon depuis l’été dernier, avec qui cela se passe bien. Mais indépendamment de cette relation, le moral n’est pas là depuis quelques temps. Ce tabou autour de mon homosexualité vis-à-vis de mes parents me pèse beaucoup. J’ai aujourd’hui 32 ans et j’ai le sentiment d’avoir beaucoup de difficultés à avancer dans ma vie professionnelle et personnelle. Je stagne. Alors que je vois les autres à côté de moi avancer, notamment mes amis. Ils achètent leur maison, ils fondent leur famille, ils changent de travail. Je ne veux pas accabler mes parents mais je sens au fond de moi que ce coming-out difficile et ce tabou m’emprisonnent. Je ne suis pas totalement moi, en premier lieu avec ma famille - avec mes parents qui sont les seuls au courant, mes grand-mères qui s’impatientent de ne pas me voir avec une copine, mes oncles et tantes et cousins cousines, en second lieu avec mes collègues de travail. Je cache une partie de moi-même à tous ces gens et c’est de plus en plus lourd à porter.

Je ne peux plus continuer comme ça. J’ai l’impression de passer à côté de ma vie. J’aimerais ré-aborder le sujet de mon homosexualité avec mes parents, leur présenter mon copain mais c’est encore difficile pour moi. J’appréhende notamment beaucoup la réaction de ma mère. Pourtant il va falloir. Je souhaite crever l’abcès. J’ai besoin de leur soutien pour me libérer et m’assumer complètement.

Quelle approche me conseilleriez-vous ? Quels mots employer ? Je pensais leur écrire…

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout... Merci d'avance pour votre aide.
Flo49

J-Lyon
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Re: Homosexualité et tabou familial

Message par J-Lyon »

Bonjour Flo49 et merci pour ce témoignage.

Ton histoire a des aspects positifs, notamment le fait que ta famille ne t'ait pas rejeté, malgré quelques difficultés à accepter ton orientation, mais il reste l'étape de la rencontre avec ton copain et l'ouverture pour eux sur ta vie personnelle et affective.

Cela reste le piètre héritage des idées reçues de l'homosexualité où tout est vu sous l'angle de la sexualité et avec une vieille image de perversion. Malheureusement les clichés ont la vie dure. C'est souvent ce "dégout" dont tu parles qui colle a la peau.

Je comprends aussi tout à fait ce que tu ressens au sujet de ta vie, d'avoir la sensation de ne pas la vivre à 100% et de ne pas être totalement acteur de sa vie. On pense a la place des autres, on anticipe pour les autres, on ne dit rien comme si c'était pour ne pas blesser et comme si nous étions coupable de quelque chose.
Alors oui, a un moment il faut donner un coup de pied dans la fourmilière quitte à ce que ça fasse quelques vagues, mais pour être délivré d'un poids.

Pour comprendre cela tes parents doivent être à l'écoute et en confiance avec une personne tierce. Cependant je ne sais pas si ce sont le genre de personne a aller dans une association pour rencontrer d'autres parents. De plus on le fait plutot lorqu'on a un ado en souffrance qu'un fils plus agé qui est déjà sorti du cocon familial depuis longtemps. Tu parlais de ta sœur, et, je ne sais pas si vous êtes toujours aussi proche car elle a sa vie aussi, mais ne pourrait elle pas être cette personne de confiance pour tes parents ? Etre la porte parole d'une certaine souffrance que tu as à ne pas profiter pleinement de ta vie ? De leur faire comprendre que tu aimerais qu'une rencontre soit possible....
Bon c'est un scénario. Après à toi de voir comment cela serait possible, et peut être ne veux tu pas mêler ta sœur à cela ce qui se comprendrait aussi.

Ecrire semble être aussi une autre solution, celle que tu envisages pour leur faire comprendre ce que tu vis, ce que tu aimerais partager avec eux. Que tu serais pleinement heureux si tu pouvais un jour partager avec eux ce que tu vis et avec qui tu le vis. Les petits-enfants, c'est toujours le point très égoiste des parents. On ne leur doit rien et de plus c'est nous qui n'avons pas d'enfant après tout. De plus aujourd'hui l'adoption est possible (même si très difficile). De plus nous avons tous autour de nous des personnes qui finalement sont seules ou des couples hétéros sans enfant. Un moment tu parles de "choix" dans les paroles de ton père. Il est peut être aussi important de leur faire comprendre que ce n'est pas un choix pour nous et que c'est ta vie. Dans un sens, il me semble qu'il faut montrer en leur écrivant ou en leur parlant que tout ceci est important pour toi, que tu peux les comprendre et que tu es prêt a leur expliquer s'ils ont des questions mais que les choses sont comme cela. Un peu d'empathie mais aussi un peu de détermination me semble être important, sans menace.

Enfin voila, je n'ai pas de recette miracle malheureusement car chaque personne, chaque parent réagit différemment. Mais une chose est sûr, je n'aime pas l'idée de me dire qu'un jour je me réveillerais en me disant que j'ai vécu pour les autres et uniquement faire plaisir aux autres. Ce n'est pas de l'égoïsme mais je pense que parfois il faut aussi penser un peu perso.
Et le coup de pied dans la fourmilière aura surement des effets sur le reste (engagement dans ta relation, vie pro ...).

J'espère que tu auras d'autres témoignages ici et n'hésite pas si tu as d'autres questions, d'autres idées ou que tu veux discuter ici encore.

Courage.

heideweg
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Re: Homosexualité et tabou familial

Message par heideweg »

Bonjour Flo49

Je suis complètement d’accord avec ce qu’a écrit J-Lyon, une lettre est une très bonne idée.... cela dit, en direct ça peut fonctionner aussi.... en expliquant simplement, calmement que tu as encore besoin d’eux pour ton équilibre et je te confirme que le soutien de parents et beaux parents est très important et apaisant.
Leur poser des questions sur ce qu’il peuvent accepter, envisager en leur indiquant qu’ils peuvent prendre du temps pour y réfléchir... bref entamer une discussion et la laisser ouverte...

Bon courage

David

Flo49
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Re: Homosexualité et tabou familial

Message par Flo49 »

Bonjour Jé, David,

Un grand merci pour vos messages. Vos mots et vos conseils vont beaucoup m'aider et me donnent déjà une certaine force pour ré-aborder le sujet avec mes parents.

Je pense rester sur mon idée de leur écrire. Ça me permettra de peser et choisir mes mots, et ça leur permettra à eux d’avoir le temps de la réflexion pour, je l’espère, me répondre de visu ou de la manière qu’il leur conviendra le mieux.

Je ne les imagine pas aller dans une association pour échanger avec d’autres parents. Mes parents sont plutôt pudiques et auraient je pense du mal à échanger sur ce sujet avec des personnes qui ne connaissent pas. Concernant ma sœur, en effet, je ne souhaite pas la mettre en porte-à-faux. Mais je ne doute pas qu’elle sera encore d’un bon soutien si jamais mes parents ont toujours des difficultés à accepter mon orientation.

Je ressens vraiment le besoin d’avancer et c’est en communiquant qu’on y parviendra. J’ai en effet cette chance de ne pas avoir été rejeté par mes parents, et malgré ce tabou notre relation est bonne aujourd’hui. La communication me semble donc possible. Je n’ai pas encore décidé quand j’allais leur écrire, mais je tâcherai de vous donner des nouvelles une fois que le coup de pied dans la fourmilière sera donné.

Si des personnes se retrouvent dans mon témoignage ou ont d’autres conseils à me donner, n’hésitez pas. J’ai conscience que mon témoignage est long… aussi pour faire bref, j’ai fait mon coming-out il y a 5 ans auprès de mes parents, ils ont accueilli la nouvelle avec beaucoup de difficultés notamment ma mère. Nos relations sont bonnes aujourd’hui, mais nous n’en avons jamais reparlé. Ce tabou me pèse beaucoup. Je suis en couple depuis quelques mois et cela me semble être l'occasion de ré-aborder le sujet avec eux. Pour pouvoir vivre librement et sereinement ma vie je ressens le besoin d’avoir leur soutien. J’ai donc pensé à leur écrire mais je m’interroge sur l’approche à avoir.

Merci !

Flo49

thomas93
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Re: Homosexualité et tabou familial

Message par thomas93 »

Bonjour Flo49,

Je tiens tout d'abord à te remercier pour avoir partagé ton témoignage, dans lequel en effet je me retrouve sur beaucoup d'aspects. Je connais les difficultés que tu traverses et comme toi, il m'est parfois difficile d'avancer aisément dans la vie alors que je dois porter le silence de mes parents sur mes épaules.

Pour ma part, le jour où je leur ai annoncé que je vivais avec un homme, j'ai eu le sentiment de leur exprimer bien davantage que cela. C'était la première fois que je me confiais auprès d'eux sur mon intimité, que j'osais leur dévoiler une partie de ma vie qui m'était très chère ; et si j'ai souhaité leur faire cette annonce, c'est parce que je les aimais et que je n'arrivais plus à vivre avec ce secret à leur égard.

M'apercevoir que je n'ai pas obtenu leur soutien depuis, et malgré tous mes efforts, c'est comme une nouvelle épreuve à laquelle je ne me sentais pas préparé. Aujourd'hui, je ne regrette nullement d'avoir annoncé mon homosexualité à mes parents, car cela m'a autorisé à franchir un grand pas, à vivre plus sereinement au quotidien, en accord avec moi-même, et à me concentrer sur tout ce qu'il y a de positif : mon compagnon, ma famille, mes amis, mon travail... Mais il y a malgré tout un "creux" qui demeure et qui ne parvient pas à être comblé.

Malheureusement , je ne me sens pas en mesure de t'apporter les conseils que tu sollicites, ni te dire quelle est la meilleure approche à suivre pour entamer cet échange avec tes parents. Mais il me semble qu'une lettre soit néanmoins une très bonne idée si tu en ressens le besoin, et a fortiori pour leur dire quel est le besoin que tu ressens à leur égard.

Il y a quelques mois, j'ai choisi à mon tour de leur écrire une lettre afin de leur exprimer comment je vivais leur silence. Je regrette qu'ils ne soient jamais revenus au sujet de cette lettre ; et lorsque j'y fais référence, ils font semblant de l'ignorer et évacuent le sujet. Pourtant, écrire cette lettre m'a fait énormément de bien car elle m'a permis de déconstruire un tabou devenu trop étouffant, mais surtout de leur formuler clairement ce que je souhaitais avec eux : continuer à passer des moments heureux en famille, sans avoir à dissimuler ni qui je suis, ni ce que je ressens, ni avec qui et comment je vis. Depuis que je leur ai écrit cette lettre, je me sens un peu plus serein car cela m'a permis de mettre ma volonté au clair et de briser le silence qu'ils m'opposaient. Libre à eux de franchir, à leur tour, cette porte que je leur ai ouverte.

Je ne peux que t'encourager à leur exprimer ce que toi tu ressens, et je souhaite de tout cœur que tes efforts en ce sens puissent contribuer à une relation plus sereine de tes parents à ton égard.

Cordialement,

Thomas

heideweg
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Re: Homosexualité et tabou familial

Message par heideweg »

......je suis, je l’avoue assez sensible et vos parcours, vos démarches auprès de vos parents me touchent vraiment....
On ressent une attente forte et tellement légitime.....
parfois les parents ont besoin de temps, les vôtres vous aime sans aucun doute mais le poids de votre homosexualité est peut-être encore trop lourd, j’en suis désolé pour vous mais je me garderais bien de les juger.... pour l’un et l’autre, le dialogue est possible c’est déjà un point positif....
J’espère que vous pourrez avancer même doucement et trouver un équilibre....
Bon courage

David

heideweg
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Re: Homosexualité et tabou familial

Message par heideweg »

heideweg a écrit :
15 févr. 2021 22:48
......je suis, je l’avoue assez sensible et vos parcours, vos démarches auprès de vos parents me touchent vraiment....
On ressent une attente forte et tellement légitime.....
parfois les parents ont besoin de temps, les vôtres vous aime sans aucun doute mais le poids de votre homosexualité est peut-être encore trop lourd, j’en suis désolé pour vous mais je me garderais bien de les juger.... pour l’un et l’autre, le dialogue est possible c’est déjà un point positif....
J’espère que vous pourrez avancer même doucement et trouver un équilibre....
Pour l’un comme pour l’autre, il ne faut rien lâcher et surtout ne pas vous décourager..... vous écrivez, vous dites, ça a forcément un écho chez vos parents, il faudra peut-être vous montrer insistants en leur demandant de rencontrer vos compagnons (je parle pour vous deux Flo49 et Thomas93) leur demander « êtes-vous d’accord » oui, non, pas maintenant ?.....
Évoquer simplement leurs prénoms, leur activités, passions bref montrer qu’ils existent et ont une place importante dans vos vies....
Et puis leur dire que vous les aimez et que vous avez besoin d’eux pour votre équilibre.
J’ ai eu cette chance , pas de soucis avec mes parents et beaux parents.... nous nous sommes mariés cet été et nos parents étaient là à nos côtés et c’était génial.... ma belle mère a eu bcp de mal à accepter.... elle a eu besoin de temps mais ça a fonctionné.... je vous souhaite la même chose....
Bon courage

David

benjamin49
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Re: Homosexualité et tabou familial

Message par benjamin49 »

Bonjour Flo,

j'ai lu (un peu rapidement désolé) les messages et j'avais juste 2 remarques à faire.

Tout d'abord, que le fait d'entendre des parents s'exprimer pourrait aider les tiens ... sachant que s'ils étaient prêts à assister à un groupe de paroles, pas d'inquiétude, ils ne sont pas obligés de prendre la parole :)
J'ajoute qu'en ce moment les groupes de paroles sont faits en visio (quand c'est possible) ce qui peut aider certains participants parfois.

Je me permets aussi de t'indiquer que tu y serais également le bienvenu si tu le souhaites pour t'accompagner dans l'écriture de ta lettre. Ou si tu le souhaites, les associations organisent aussi des entretiens individuels.

N'hésite pas à revenir sur le forum si tu as d'autres interrogations et pour partager l'évolution de la situation ;)

Ben

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