Bonjour à tous, alors voila je me présente je m'appelle Antoine et j'ai 21 ans.
J'ai vraiment de la chance d'avoir une famille qui a toujours accepté mon homosexualité (en particulier mon père qui je dois l'admettre est surement mon meilleur confident).
J'ai découvert mon homosexualité assez tardivement et venant d'une région très rurale, l'acceptation de mon homosexualité pour mes amis (exclusivement des hommes hetero) a été très dur et l'est encore alors que cela date de plus de 4 ans. Entre temps je suis parti faire mes études à 600km de chez moi (j'y suis toujours) et je vous avoue qu'il est pour moi de plus en plus dur d'accepter les commentaires certes amicales mais quand même à la limite dêtre homophobes.
De plus mon départ m'a permis de découvrir d'autre personnes plus tolérance (également des mecs hetero) et surtout je me sens plus heureux
Et je vous avoue que je culpabilise énormément de méloigner de mes amis d'enfance. On parle souvent du rejet des parents mais le rejet des amis et tout aussi pire en particulier quand vous les considériez. Mais le plus dramatique c'est que je sais qu'ils m'aiment et que mon opinion est très importante pour eux (car je suis leur frère comme ils disent) mais nos différences d'opinions et leurs actes (saboter toutes mes relations amoureuses par une utilisation abusive de propos homophobes devant mes ex-copains) nous éloignent !
Que faire ?
Peuvent-ils encore changer ?
PS : Ne les jugez pas ils m'aiment vraiment et me le montrent tout le temps (cadeaux, surprises et sont également extrêmement jaloux de mes nouveaux amis) mais ils sont juste un peu trop rustres !
Mes amis ...
Modérateur : Contact - Equipe de modération
J'ai 28 ans, et il y a quelques mois, je ne voyais plus d'autres possibilités que de dire à mon entourage (famille amis) que j'étais lesbienne. Cependant, je crois que je me suis tellement longtemps empêchée de leur en parler, par peur de leur réaction, que j'étais un peu à bout au moment où j'ai voulu leur dire.
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sylvie écoutante
- Messages : 5
- Inscription : 01 févr. 2014 13:52
bonjour dondiego
vos amis manquent peut être d'informations et sont en rejet de ce qu'il ne connaissent pas?...
Faites leurs lire la brochure de Contact homo, bi et alors ?
Et répondez à leurs questions si cela en déclenche?...
Le rejet vient souvent de la méconnaissance et la peur.
En tant que "grand frère" c'est peut être à vous de les rassurer en utilisant des moyens détournés comme passer par la revue...
Bon courage mais j'ai bon espoir car vous dites qu'il y a de l'amour donc c'est déjà énorme!
vos amis manquent peut être d'informations et sont en rejet de ce qu'il ne connaissent pas?...
Faites leurs lire la brochure de Contact homo, bi et alors ?
Et répondez à leurs questions si cela en déclenche?...
Le rejet vient souvent de la méconnaissance et la peur.
En tant que "grand frère" c'est peut être à vous de les rassurer en utilisant des moyens détournés comme passer par la revue...
Bon courage mais j'ai bon espoir car vous dites qu'il y a de l'amour donc c'est déjà énorme!
Bonjour Antoine,
En lisant votre témoignage, j'ai tout de suite penser à ce livre que vous connaissez peut-être :
http://alpes.lgbth.united.over-blog.com ... 36905.html
Ensuite, évidemment, j'ai eu la même réaction que "sylvie écoutante" car les revues de Contact sont vraiment très bien conçues.
Ceci étant, en tant qu'homo ayant eu connaissance de mon homosexualité assez tôt, j'ai toujours été étonné par ce qu'on appelle les "bandes de potes", surtout chez les garçons. On y trouve des amitiés très fortes. Certains garçons s'éloignent de leur bande de potes lorsqu'ils sont amoureux d'une fille, d'autres au contraire considèrent que leur copine doit absolument accepter leur bande de potes car elle a autant d'importance pour eux que pourrait en avoir leur famille par exemple.
En résumé, pour la copine, le plus grand danger après (voir avant) la belle-mère, c'est parfois "la bande de potes" : ce groupe de garçon qui s'installe dans le salon pour jouer à des jeux vidéos, regarder le foot, etc.
Chez certaines filles, on peut retrouver un peu le même phénomène. Ces fameuses "sorties entre filles" ou "soirées pyjamas"
.
Des sociologues et des psychologues ont sans doute étudié ce phénomène depuis longtemps.
Au delà du côté "rassurant" du groupe (au même titre que peut l'être la famille), j'ai l'impression qu'il joue un rôle au niveau de l'identité (masculine ou féminine).
Si tel est le cas, il est possible que la bande de potes se confronte à un phénomène qu'on appelle l'homéostasie (capacité que peut avoir un système quelconque - ouvert ou fermé - à conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes qui lui sont extérieures).
Je pense que cela peut expliquer la jalousie et les tentatives de sabotage que vous décrivez. Bien que n'ayant jamais eu une "bande de potes", je suis certain que si vous aviez une petite copine au lieu d'un petit copain, celle-ci pourrait faire l'objet de critiques ?
Reste ensuite la question de l'identité masculine et des préférences sexuelles. On pourrait résumer cela par deux questions pour les potes :
1 - "Peut-on être homo et être un vrai mec" ?
2 - "Si mon pote que je croyais hétéro est homo, qu'en est-il de mes sentiments pour lui et des sentiments qu'il a pour moi ? Où est-ce que j'en suis moi-même réellement ?"
J'aurais tendance à croire que "la bande de potes" interroge notre la bisexualité qui est fond de chacun de nous ?
Enfin pour comprendre les autres, je pense que le mieux est d'essayer de se mettre à leur place. Si certains peuvent avoir du mal à concevoir une relation sexuelle avec des personnes du même sexe, d'autres peuvent avoir du mal à concevoir une relation sexuelle lorsque la différence d'âge est très importante (ex : jeune femme avec un vieillard) et là je rejoins à nouveau "sylvie écoutante" : on a souvent peur de ce qu'on ne connait pas ?
Ceci est l'occasion pour moi de citer à nouveau un témoignage qui m'avait beaucoup marqué, celui d'une mère de famille qui m'avait dit qu'en voyant des films gays ou des extraits de films porno gays, elle avait réalisé qu'il s'agissait d'une sexualité beaucoup plus "naturelle" qu'elle ne le pensait.
Tous les homos sont habitués très jeunes à voir ce qu'il en est de l'amour et de la sexualité chez les hétéros (films, reportages, etc.).
Nous sommes habitués lorsqu'on est un homme à nous mettre à la place de la femme qui est amoureuse d'un homme, voire à la place de l'homme, c'est à dire à nous projeter.
Le jour où les hétéros pourront faire de même, tout ira mieux, il me semble
Il existe aujourd'hui quantité de très beaux films où les personnages principaux sont homosexuels mais, en dehors de quelques uns, ils ne sont pas assez "grand public" (cf. films "Maurice", "brokeback mountain", "la vie d'Adèle"...).
En lisant votre témoignage, j'ai tout de suite penser à ce livre que vous connaissez peut-être :
http://alpes.lgbth.united.over-blog.com ... 36905.html
Ensuite, évidemment, j'ai eu la même réaction que "sylvie écoutante" car les revues de Contact sont vraiment très bien conçues.
Ceci étant, en tant qu'homo ayant eu connaissance de mon homosexualité assez tôt, j'ai toujours été étonné par ce qu'on appelle les "bandes de potes", surtout chez les garçons. On y trouve des amitiés très fortes. Certains garçons s'éloignent de leur bande de potes lorsqu'ils sont amoureux d'une fille, d'autres au contraire considèrent que leur copine doit absolument accepter leur bande de potes car elle a autant d'importance pour eux que pourrait en avoir leur famille par exemple.
En résumé, pour la copine, le plus grand danger après (voir avant) la belle-mère, c'est parfois "la bande de potes" : ce groupe de garçon qui s'installe dans le salon pour jouer à des jeux vidéos, regarder le foot, etc.
Chez certaines filles, on peut retrouver un peu le même phénomène. Ces fameuses "sorties entre filles" ou "soirées pyjamas"
.Des sociologues et des psychologues ont sans doute étudié ce phénomène depuis longtemps.
Au delà du côté "rassurant" du groupe (au même titre que peut l'être la famille), j'ai l'impression qu'il joue un rôle au niveau de l'identité (masculine ou féminine).
Si tel est le cas, il est possible que la bande de potes se confronte à un phénomène qu'on appelle l'homéostasie (capacité que peut avoir un système quelconque - ouvert ou fermé - à conserver son équilibre de fonctionnement en dépit des contraintes qui lui sont extérieures).
Je pense que cela peut expliquer la jalousie et les tentatives de sabotage que vous décrivez. Bien que n'ayant jamais eu une "bande de potes", je suis certain que si vous aviez une petite copine au lieu d'un petit copain, celle-ci pourrait faire l'objet de critiques ?
Reste ensuite la question de l'identité masculine et des préférences sexuelles. On pourrait résumer cela par deux questions pour les potes :
1 - "Peut-on être homo et être un vrai mec" ?
2 - "Si mon pote que je croyais hétéro est homo, qu'en est-il de mes sentiments pour lui et des sentiments qu'il a pour moi ? Où est-ce que j'en suis moi-même réellement ?"
J'aurais tendance à croire que "la bande de potes" interroge notre la bisexualité qui est fond de chacun de nous ?
Enfin pour comprendre les autres, je pense que le mieux est d'essayer de se mettre à leur place. Si certains peuvent avoir du mal à concevoir une relation sexuelle avec des personnes du même sexe, d'autres peuvent avoir du mal à concevoir une relation sexuelle lorsque la différence d'âge est très importante (ex : jeune femme avec un vieillard) et là je rejoins à nouveau "sylvie écoutante" : on a souvent peur de ce qu'on ne connait pas ?
Ceci est l'occasion pour moi de citer à nouveau un témoignage qui m'avait beaucoup marqué, celui d'une mère de famille qui m'avait dit qu'en voyant des films gays ou des extraits de films porno gays, elle avait réalisé qu'il s'agissait d'une sexualité beaucoup plus "naturelle" qu'elle ne le pensait
.Tous les homos sont habitués très jeunes à voir ce qu'il en est de l'amour et de la sexualité chez les hétéros (films, reportages, etc.).
Nous sommes habitués lorsqu'on est un homme à nous mettre à la place de la femme qui est amoureuse d'un homme, voire à la place de l'homme, c'est à dire à nous projeter.
Le jour où les hétéros pourront faire de même, tout ira mieux, il me semble
Il existe aujourd'hui quantité de très beaux films où les personnages principaux sont homosexuels mais, en dehors de quelques uns, ils ne sont pas assez "grand public" (cf. films "Maurice", "brokeback mountain", "la vie d'Adèle"...).
