Bonjour,
et bien pour ma part, notre fils de 21 ans a annoncé à ma femme qu'il était sûrement gay... Tchernobyl et Fukushima réunis pour moi... Cela fait deux ans. J'ai tenté d'enfouir tout et d'oublier dans ma douleur... Ca ne cesse de remonter à la surface... Je ne l'ai pas accepté, je ne l'accepte pas, et je ne peux pas l'accepter... Je suis un père dévasté qui devra vivre avec cette infamie tout le reste de sa vie. Il est indépendant désormais, tant mieux pour lui. Qu'il mène sa vie, c'est son droit, j'en conviens. Ma souffrance enfle et je ne puis entrevoir d'issue. l'éloignement et la rupture sont ce que je préfère encore et ce que je prépare. Je vais le lui signifier un jour. Je ne souffrirai pas de le voir arriver chez moi avec un autre, au risque de dommages collatéraux. La honte soit sur moi, géniteur de ce fils maudit. Que ceux qui sont forts pour accepter en soient félicités, je ne suis qu'un bougre de faible...
Père dévasté
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jocelyne tranchant
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réponse à Sthoneart 22
Je réponds à Stoneheart 22,
La faiblesse est humaine, tu devrais essayer de faire un chemin intérieur et de te poser certaines questions quant au refus que tu manifestes envers l'homosexualité de ton fils. Pour t'aider il existe des groupes de paroles où les parents avec d'autres parents et d'autre enfants concernés ont la possibilité de s'exprimer, d'échanger et d'avoir un éclairage différent. Cela permet d'avancer. Il serait domage de passer à côté de la belle chance d'avoir un fils comme le tien. Il n'a pas fait le choix d'être homosexuel comme toi tu n'as pas fait le choix d'être hétéro et tu n'as rien a prouver ni à te justifier pour vivre un épanouissement sexuel, lui il a tout le temps à se justifier, quand ce n'est pas se cacher, c'est terrible pour lui, c'est une grande souffrance et de savoir en plus que son père n'ose plus le regarder...Allez reprends toi, on a qu'une vie, tu aimes ton fils, ne passe pas à côté de la chance de développer d'autres richesses avec lui, fais la démarche d'essayer et tu seras fier de toi, et tu te sentiras fort et libéré.
La faiblesse est humaine, tu devrais essayer de faire un chemin intérieur et de te poser certaines questions quant au refus que tu manifestes envers l'homosexualité de ton fils. Pour t'aider il existe des groupes de paroles où les parents avec d'autres parents et d'autre enfants concernés ont la possibilité de s'exprimer, d'échanger et d'avoir un éclairage différent. Cela permet d'avancer. Il serait domage de passer à côté de la belle chance d'avoir un fils comme le tien. Il n'a pas fait le choix d'être homosexuel comme toi tu n'as pas fait le choix d'être hétéro et tu n'as rien a prouver ni à te justifier pour vivre un épanouissement sexuel, lui il a tout le temps à se justifier, quand ce n'est pas se cacher, c'est terrible pour lui, c'est une grande souffrance et de savoir en plus que son père n'ose plus le regarder...Allez reprends toi, on a qu'une vie, tu aimes ton fils, ne passe pas à côté de la chance de développer d'autres richesses avec lui, fais la démarche d'essayer et tu seras fier de toi, et tu te sentiras fort et libéré.
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Cyril
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Si tu es la aujourd'hui, peut etre que c'est parce que tu te dis que l'idée d'enfouir et d'oublier n'était pas efficace et qu'il faut sans doute envisager une autre piste ?Stoneheart22 a écrit :J'ai tenté d'enfouir tout et d'oublier dans ma douleur... Ca ne cesse de remonter à la surface...
Et je rajoute que tu n'es pas obligé de l'accepter.Stoneheart22 a écrit :Je ne l'ai pas accepté, je ne l'accepte pas, et je ne peux pas l'accepter...
Rompre les liens avec des membres de sa famille, ce n'est pas forcement toujours une mauvaise chose, et chacun est libre de prendre ce genre de décision, ou d'en prendre d'autres.
Tu dis que c'est une faiblesse de ta part, peut etre... et le fait que tu viennes ici montre peut être que tu aime quand même ton fils... est ce que je me trompe ?
Beaucoup sont passés par les sentiments que tu exprimes, et ca me semble très sain de pouvoir exprimer tout cela.
Est ce que tu accepterai d'expliquer ce qui fait que tu n'arrives pas à accepter ce qu'est ton fils ?
Et plus largement, à expliquer "ce qu'est ton fils" ?
Qu'est ce qui fait qu'il est désormais différent à tes yeux ?
Cyril.
Bonjour,
Je me suis inscrit sur le Forum pour pouvoir réagir à ton témoignage de père qui m'a beaucoup touché.
Tout d'abord, merci pour cette franchise, cette sincérité dans l'expression de ton mal-être.
Je ne peut que me rappeler de mon père quand je lui ai dit.
Je suis donc homosexuel, j'ai mis beaucoup de temps à m'accepter et encore plus à le dire à mes parents !
La phase de honte dont tu parle, je l'ai vécue moi aussi. Non pas car mon fils était homo mais car, moi, j'étais homo. J'avais honte de ce que j'étais, je me sentais coupable d'être attiré par des garçons, je ne voulais absolument pas être homosexuel ! Les homosexuels avaient une image très négative de mon point de vue et je ne voulais pas être différent. Mais je ne pas choisi. Je suis comme ça. J'ai bien essayé de sortir avec des filles, de me persuader que je pouvais être hétérosexuel, mais ça n'a pas marché, et ça ne m'a rendu que plus malheureux. J'ai ensuite rencontré d'autre homosexuels, et j'ai compris qu'on pouvait être heureux en étant homosexuel. J'ai toujours été persuadé que l'objectif dans la vie c'était d'être heureux, et j'ai compris que l'homosexualité n'étais pas un obstacle à ce bonheur. J'ai commencé à m'accepter tel que j'étais. Je l'ai dis à mon entourage, tout s'est bien passé.
Ensuite, j'ai fait mon coming out (le fait de révéler son homosexualité) à mes parents. J'avais 25 ans.
C'était un week-end, et j'ai vu pleurer mon père pour la deuxième fois. (la première c'était quand ma mère était gravement malade et a frôler la mort).
Je sais que tout s'est effondré autour de lui. tout a coup je n'étais plus son fils aimé, dont il était fier. Je l'avais déçu. Il ne m'a pas dit qu'il avait honte de moi, mais je sais que le poids du regard des autres (des voisins, des amis, des habitants du villages...) était très présent et qu'il ne voulait pas être dévalorisé à leurs yeux.
Il voyait en moi uniquement un homosexuel (ma mère m'avait dit, y'a deux Antony, celui que j'ai toujours connu et dont je suis fière, et un autre, homosexuel). Mais moi je n'avais pas changé. J'étais toujours celui qui avait grandi auprès d'eux, celui qui avait cultivé les valeurs que mon père m'avait inculquées, celui avec qui il avait joué, celui qu'il avait grondé, celui qu'il avait aidé financièrement pendant les études, celui qu'il aimait... Bref, son regard sur moi avait changé, mais excepté mon homosexualité, rien d'autre n'avait changé en moi.
Il m'a fallut plus de 20 ans pour m'accepter alors, je lui ai aussi laissé du temps. Certes ce ne fut pas facile au début, mais maintenant, on passe de très bons moments ensemble.
Il est allé à l'association pour rencontrer d'autre parents, et également des homo. Je me rappelle que ce qui l'a surpris la première fois, c'était un couple d'homo aux alentour de la 50aine qui étaient ensemble depuis de nombreuses années. Il m'a dit : mais on peut être homo et former un couple fidèle et amoureux ! Ca l'a beaucoup aidé de se rendre à ses réunions ouvertes.
S'il t'es trop difficile de le voir actuellement, ce n'est pas grave, expliquez lui qu'il te faut du temps. Mais si ça te fait tant de mal, cela veut peut être dire aussi que tu l'aime. Et si tu l'aime, ne te prive pas des futurs moments de bonheurs que tu pourra partager avec lui.
Ceci n'est que mon témoignage, et ta situation est peut être différente, mais sache que tu n'es pas le seul à être passé par ces moments difficiles.
Je voulais te poser des questions, mais je vois que Cyril te les as déjà posé !
La richesse de cette association, c'est que nos témoignages peuvent se croiser et ça aide à comprendre. Je sais pas où tu habites mais Contact est présent dans toute la France, donc n'hésite pas à pousser la porte de l'association pour rencontrer des parents, des homo...
Je me suis inscrit sur le Forum pour pouvoir réagir à ton témoignage de père qui m'a beaucoup touché.
Tout d'abord, merci pour cette franchise, cette sincérité dans l'expression de ton mal-être.
Je ne peut que me rappeler de mon père quand je lui ai dit.
Je suis donc homosexuel, j'ai mis beaucoup de temps à m'accepter et encore plus à le dire à mes parents !
La phase de honte dont tu parle, je l'ai vécue moi aussi. Non pas car mon fils était homo mais car, moi, j'étais homo. J'avais honte de ce que j'étais, je me sentais coupable d'être attiré par des garçons, je ne voulais absolument pas être homosexuel ! Les homosexuels avaient une image très négative de mon point de vue et je ne voulais pas être différent. Mais je ne pas choisi. Je suis comme ça. J'ai bien essayé de sortir avec des filles, de me persuader que je pouvais être hétérosexuel, mais ça n'a pas marché, et ça ne m'a rendu que plus malheureux. J'ai ensuite rencontré d'autre homosexuels, et j'ai compris qu'on pouvait être heureux en étant homosexuel. J'ai toujours été persuadé que l'objectif dans la vie c'était d'être heureux, et j'ai compris que l'homosexualité n'étais pas un obstacle à ce bonheur. J'ai commencé à m'accepter tel que j'étais. Je l'ai dis à mon entourage, tout s'est bien passé.
Ensuite, j'ai fait mon coming out (le fait de révéler son homosexualité) à mes parents. J'avais 25 ans.
C'était un week-end, et j'ai vu pleurer mon père pour la deuxième fois. (la première c'était quand ma mère était gravement malade et a frôler la mort).
Je sais que tout s'est effondré autour de lui. tout a coup je n'étais plus son fils aimé, dont il était fier. Je l'avais déçu. Il ne m'a pas dit qu'il avait honte de moi, mais je sais que le poids du regard des autres (des voisins, des amis, des habitants du villages...) était très présent et qu'il ne voulait pas être dévalorisé à leurs yeux.
Il voyait en moi uniquement un homosexuel (ma mère m'avait dit, y'a deux Antony, celui que j'ai toujours connu et dont je suis fière, et un autre, homosexuel). Mais moi je n'avais pas changé. J'étais toujours celui qui avait grandi auprès d'eux, celui qui avait cultivé les valeurs que mon père m'avait inculquées, celui avec qui il avait joué, celui qu'il avait grondé, celui qu'il avait aidé financièrement pendant les études, celui qu'il aimait... Bref, son regard sur moi avait changé, mais excepté mon homosexualité, rien d'autre n'avait changé en moi.
Il m'a fallut plus de 20 ans pour m'accepter alors, je lui ai aussi laissé du temps. Certes ce ne fut pas facile au début, mais maintenant, on passe de très bons moments ensemble.
Il est allé à l'association pour rencontrer d'autre parents, et également des homo. Je me rappelle que ce qui l'a surpris la première fois, c'était un couple d'homo aux alentour de la 50aine qui étaient ensemble depuis de nombreuses années. Il m'a dit : mais on peut être homo et former un couple fidèle et amoureux ! Ca l'a beaucoup aidé de se rendre à ses réunions ouvertes.
S'il t'es trop difficile de le voir actuellement, ce n'est pas grave, expliquez lui qu'il te faut du temps. Mais si ça te fait tant de mal, cela veut peut être dire aussi que tu l'aime. Et si tu l'aime, ne te prive pas des futurs moments de bonheurs que tu pourra partager avec lui.
Ceci n'est que mon témoignage, et ta situation est peut être différente, mais sache que tu n'es pas le seul à être passé par ces moments difficiles.
Je voulais te poser des questions, mais je vois que Cyril te les as déjà posé !
Est ce que tu accepterai d'expliquer ce qui fait que tu n'arrives pas à accepter ce qu'est ton fils ?
Et plus largement, à expliquer "ce qu'est ton fils" ?
Qu'est ce qui fait qu'il est désormais différent à tes yeux ?
La richesse de cette association, c'est que nos témoignages peuvent se croiser et ça aide à comprendre. Je sais pas où tu habites mais Contact est présent dans toute la France, donc n'hésite pas à pousser la porte de l'association pour rencontrer des parents, des homo...
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machafleur
- Messages : 1
- Inscription : 03 mai 2013 12:22
- Localisation : france
Bonjour,
Je suis la maman d'une jeune fille de presque 20 ans,qui viens de nous annoncer qu'elle a rencontré une jeune fille ,et que cette relation est plus que de l'amitié...son amie habite en Belgique,elles communiquent via skype ,fbook .Ma fille est allée la voir en avril dernier et elles doivent de nouveau se rencontrer demain,ma fille faisant la route vers Bruxelles.
Lorsque l'on apprend une telle nouvelle ,le ciel nous tombe sur la tete,la colère la révolte nous envahit...pourquoi cele nous arrive t-il à nous?Beaucoup d'images, de flashs de la vie AVANT se percutent dans la tete.Qu 'avons nous donc bien pu faire de mal?Après les larmes,l'amertume,nous avons beaucoup parlé mon mari et moi,et je dois bien avouer que c'est une chance car ce n'est pas forcément le cas de tous les couples,qui peuvent se renvoyer la faute,laissant grandir la culpabilité.
Pour notre fille, la seule ,l'unique, le poids de cette différence n'est-il déjà pas assez lourd à porter?pourquoi fermer la porte?Ce que je veux faire comprendre c'est que l'amour que nous lui portons a grandi depuis ,nos relations assainies par l'aveu qu'elle nous a fait.Elle aurait pu continuer à nous cacher la vérité,et mentir,c'est aussi un belle preuve d'amour et de confiance qu'elle nous apporte en avouant cette relation.
Faisons de cette différence notre force!Elle n'a pas choisi,et nous l'a clairement expliqué ,d' etre attirée par cette jeune fille.Cela lui est"tombé dessus" comme elle dit.Finalement qu'y a t il de mal dans tout ça?Ou est la norme quand on aime?
Maintenant ,le plus dur sera de gèrer la situation vis à vis des proches et là ce ne sera pas la meme chose.C'est surement ça que nous redoutons le plus,la réaction de toutes ces personnes qui lancent des avis sur tout,et ont des convictions étroites et bornées
sur la situation.
Je suis la maman d'une jeune fille de presque 20 ans,qui viens de nous annoncer qu'elle a rencontré une jeune fille ,et que cette relation est plus que de l'amitié...son amie habite en Belgique,elles communiquent via skype ,fbook .Ma fille est allée la voir en avril dernier et elles doivent de nouveau se rencontrer demain,ma fille faisant la route vers Bruxelles.
Lorsque l'on apprend une telle nouvelle ,le ciel nous tombe sur la tete,la colère la révolte nous envahit...pourquoi cele nous arrive t-il à nous?Beaucoup d'images, de flashs de la vie AVANT se percutent dans la tete.Qu 'avons nous donc bien pu faire de mal?Après les larmes,l'amertume,nous avons beaucoup parlé mon mari et moi,et je dois bien avouer que c'est une chance car ce n'est pas forcément le cas de tous les couples,qui peuvent se renvoyer la faute,laissant grandir la culpabilité.
Pour notre fille, la seule ,l'unique, le poids de cette différence n'est-il déjà pas assez lourd à porter?pourquoi fermer la porte?Ce que je veux faire comprendre c'est que l'amour que nous lui portons a grandi depuis ,nos relations assainies par l'aveu qu'elle nous a fait.Elle aurait pu continuer à nous cacher la vérité,et mentir,c'est aussi un belle preuve d'amour et de confiance qu'elle nous apporte en avouant cette relation.
Faisons de cette différence notre force!Elle n'a pas choisi,et nous l'a clairement expliqué ,d' etre attirée par cette jeune fille.Cela lui est"tombé dessus" comme elle dit.Finalement qu'y a t il de mal dans tout ça?Ou est la norme quand on aime?
Maintenant ,le plus dur sera de gèrer la situation vis à vis des proches et là ce ne sera pas la meme chose.C'est surement ça que nous redoutons le plus,la réaction de toutes ces personnes qui lancent des avis sur tout,et ont des convictions étroites et bornées
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