Mes 2 enfants sont homos, je le vis moyen bien
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Mes 2 enfants sont homos, je le vis moyen bien
Bonjour,
Bon, maintenant que jai sagement rempli le questionnaire maison je vais tenter dexpliquer les raisons qui mamènent ici. Pardon, par avance, si je suis un peu longue.
Je me prénomme Christine, jhabite Montpellier, jai 46 ans, et jai la chance davoir deux enfants : un fils de 19 ans et une fille de 17 ans, tous deux étudiants.
Je suis divorcée depuis 11 ans. Jai vécu avec mes enfants, seule dans un premier temps (le papa a refait sa vie et disparu dans la nature), puis je les ai élevés en compagnie de mon nouveau chéri (avec qui je vis depuis 7 ans).
Mon fils étudie à Paris. Ma fille vit toujours sous notre toit.
Jai toujours fréquenté des homos (enfin pas toujours, depuis la fac quoi). Ma meilleure amie est homo. Elle est la marraine de ma fille. Ceci pour préciser quen découvrant lhomosexualité de mes enfants, je ne débarquais pas en planète inconnue, loin de là. En revanche, je nai RIEN vu venir et jétais à 100 000 lieux de me douter de quoi que ce soit concernant lorientation sexuelle de mes enfants. Jignore si je faisais inconsciemment lautruche. Je nen ai pas limpression.
Il y a quelques mois, à loccasion dun petit moment mère/fille privilégié (soirée tranquillou à deux), ma fille ma annoncé quelle préférait les filles Soit, soit. Jai dû faire grave « gloup » intérieurement, mais comme je la sentais désireuse de sépancher, je nen ai rien montré. Jai prononcé la phrase que prononcent, de tout cur, les parents dans ces cas-là : « tu es ma fille, je taime et je taimerai toujours, ça ne change rien. » Puis, nous en avons discuté assez longuement et plutôt joyeusement. Quoi que légèrement marrie (car intérieurement assaillie de réflexions à 2 balles du style : pourquoi moi ? Ma fille naura jamais denfants ! Quest-ce que jai fait -ou pas- pour que ma fille soit homo ?... et jen passe, et de plus niaises -ou de plus justifiées, du style : Oh mon Dieu, sil le faut ma fille a souffert de sa différence en silence et je nai rien vu ), jai tout de même réussi à ne pas marquer mon désarroi du moment. Bien men a pris car jai limpression que, du coup, ma grande a pu dire librement tout ce quelle souhaitait me confier et que ça lui a fait du bien. En fin de conversation, juste avant daller se coucher, elle ma dit avoir parlé de son homosexualité à son frère aîné, et que je pouvais donc en discuter au téléphone avec lui si je le souhaitais. Donc, sitôt quelle a eu le dos tourné, j'ai foncé sur le téléphone : « Allo, je viens de discuter avec ta sur, tu savais quelle était homo ??? !!!! » Réponse de mon fils : « ben oui mais, entre nous, ce nest pas la seule. » Moi sur le mode légèrement hystérique : « Franchement, les autres homos, je men cogne ! Je te parle de ta sur là ! » Et mon grand : « Oui, mais MOI, je te parle de moi là. Jai un copain depuis quelques mois mais je nai pas le temps de ten parler maintenant parce que jallais sortir. Bisous ma petite maman chérie bye ! » Raccrochage. Et fais avec Maman chérie ! Deux enfants homos pour le prix dun en lespace de quelques heures euh comment dire ? Arggglll arggggllll arggglllllll ! Jai pleuré comme une perdue, sans même savoir exactement sur quoi. Je lai mal vécu. Bon dieu que je lai mal vécu : culpabilité (2 sur 2, eh oh ! ça ne peut venir que de moi ! Au passage, comme si lhomosexualité était une tare !!! Mais bon, quand je me mêle dêtre conne, je ne fais pas les choses à moitié.) ; Sentiment dêtre la mère la plus Out de la terre : et si mes petits avaient souffert ? Alors je nen aurais rien vu ?; Sentiment de nullité absolue sur toute la ligne : comment pouvais-je prendre les choses si mal, moi qui avais toujours fréquenté des homos ? Devais-je en déduire que lhomosexualité ne me posait aucun problème à condition que ce soit en dehors de chez moi ? Serais-je serrée dans ma tête à ce point-là ? Bref, ce que jai appris à loccasion du coming-out de mes enfants, ce sont surtout des choses pas très jolies-jolies sur moi, et ça je ne me le pardonne pas.
Autre chose que je ne parviens pas à dépasser : sans parvenir à mexpliquer pourquoi, je vis plus mal lhomosexualité de mon fils que celle de ma fille. Est-ce parce quelle a choisi un moment privilégié pour me lannoncer ? Est-ce parce quelle men parle librement, et ne semble pas du tout mal dans sa peau (bien au contraire, elle ne ma jamais semblée mieux que depuis que les choses ont été dites. J'ai même l'impression que nous nous sommes rapprochées)? Est-ce parce que mon fils, dont jai toujours été particulièrement proche, semble à linverse plus distant depuis LA grande annonce? Jai bien tenté de tendre quelques perches lors des vacances dété, dans le but de le mettre à laise, de vérifier quil nétait pas en souffrance et de le rassurer sur mes sentiments. Mais comme cest délicat de le faire sans virer à la grosse lourde et sans empiéter sur sa vie de jeune homme ! Entendons-nous bien, je ne tiens pas du tout à ce quil me fasse des confidences (sauf sil y tient bien sûr), mais sil pouvait seulement me dire : « je suis en couple, je suis amoureux, ou bien tout simplement : je suis heureux », comme je serais rassurée. Mais bon, les enfants ne sont pas là pour rassurer les parents.
Parents, avez-vous traversé des moments similaires ? Et si oui, comment avez-vous vécu et dépassé tout ceci ?
Jeunes gens homos et moins jeunes, dabord jespère ne pas vous avoir heurtés en vous montrant mes facettes les moins brillantes, ensuite avez-vous des conseils à me donner pour méviter de grosses maladresses avec mes enfants?
Par avance merci à tous
Bon, maintenant que jai sagement rempli le questionnaire maison je vais tenter dexpliquer les raisons qui mamènent ici. Pardon, par avance, si je suis un peu longue.
Je me prénomme Christine, jhabite Montpellier, jai 46 ans, et jai la chance davoir deux enfants : un fils de 19 ans et une fille de 17 ans, tous deux étudiants.
Je suis divorcée depuis 11 ans. Jai vécu avec mes enfants, seule dans un premier temps (le papa a refait sa vie et disparu dans la nature), puis je les ai élevés en compagnie de mon nouveau chéri (avec qui je vis depuis 7 ans).
Mon fils étudie à Paris. Ma fille vit toujours sous notre toit.
Jai toujours fréquenté des homos (enfin pas toujours, depuis la fac quoi). Ma meilleure amie est homo. Elle est la marraine de ma fille. Ceci pour préciser quen découvrant lhomosexualité de mes enfants, je ne débarquais pas en planète inconnue, loin de là. En revanche, je nai RIEN vu venir et jétais à 100 000 lieux de me douter de quoi que ce soit concernant lorientation sexuelle de mes enfants. Jignore si je faisais inconsciemment lautruche. Je nen ai pas limpression.
Il y a quelques mois, à loccasion dun petit moment mère/fille privilégié (soirée tranquillou à deux), ma fille ma annoncé quelle préférait les filles Soit, soit. Jai dû faire grave « gloup » intérieurement, mais comme je la sentais désireuse de sépancher, je nen ai rien montré. Jai prononcé la phrase que prononcent, de tout cur, les parents dans ces cas-là : « tu es ma fille, je taime et je taimerai toujours, ça ne change rien. » Puis, nous en avons discuté assez longuement et plutôt joyeusement. Quoi que légèrement marrie (car intérieurement assaillie de réflexions à 2 balles du style : pourquoi moi ? Ma fille naura jamais denfants ! Quest-ce que jai fait -ou pas- pour que ma fille soit homo ?... et jen passe, et de plus niaises -ou de plus justifiées, du style : Oh mon Dieu, sil le faut ma fille a souffert de sa différence en silence et je nai rien vu ), jai tout de même réussi à ne pas marquer mon désarroi du moment. Bien men a pris car jai limpression que, du coup, ma grande a pu dire librement tout ce quelle souhaitait me confier et que ça lui a fait du bien. En fin de conversation, juste avant daller se coucher, elle ma dit avoir parlé de son homosexualité à son frère aîné, et que je pouvais donc en discuter au téléphone avec lui si je le souhaitais. Donc, sitôt quelle a eu le dos tourné, j'ai foncé sur le téléphone : « Allo, je viens de discuter avec ta sur, tu savais quelle était homo ??? !!!! » Réponse de mon fils : « ben oui mais, entre nous, ce nest pas la seule. » Moi sur le mode légèrement hystérique : « Franchement, les autres homos, je men cogne ! Je te parle de ta sur là ! » Et mon grand : « Oui, mais MOI, je te parle de moi là. Jai un copain depuis quelques mois mais je nai pas le temps de ten parler maintenant parce que jallais sortir. Bisous ma petite maman chérie bye ! » Raccrochage. Et fais avec Maman chérie ! Deux enfants homos pour le prix dun en lespace de quelques heures euh comment dire ? Arggglll arggggllll arggglllllll ! Jai pleuré comme une perdue, sans même savoir exactement sur quoi. Je lai mal vécu. Bon dieu que je lai mal vécu : culpabilité (2 sur 2, eh oh ! ça ne peut venir que de moi ! Au passage, comme si lhomosexualité était une tare !!! Mais bon, quand je me mêle dêtre conne, je ne fais pas les choses à moitié.) ; Sentiment dêtre la mère la plus Out de la terre : et si mes petits avaient souffert ? Alors je nen aurais rien vu ?; Sentiment de nullité absolue sur toute la ligne : comment pouvais-je prendre les choses si mal, moi qui avais toujours fréquenté des homos ? Devais-je en déduire que lhomosexualité ne me posait aucun problème à condition que ce soit en dehors de chez moi ? Serais-je serrée dans ma tête à ce point-là ? Bref, ce que jai appris à loccasion du coming-out de mes enfants, ce sont surtout des choses pas très jolies-jolies sur moi, et ça je ne me le pardonne pas.
Autre chose que je ne parviens pas à dépasser : sans parvenir à mexpliquer pourquoi, je vis plus mal lhomosexualité de mon fils que celle de ma fille. Est-ce parce quelle a choisi un moment privilégié pour me lannoncer ? Est-ce parce quelle men parle librement, et ne semble pas du tout mal dans sa peau (bien au contraire, elle ne ma jamais semblée mieux que depuis que les choses ont été dites. J'ai même l'impression que nous nous sommes rapprochées)? Est-ce parce que mon fils, dont jai toujours été particulièrement proche, semble à linverse plus distant depuis LA grande annonce? Jai bien tenté de tendre quelques perches lors des vacances dété, dans le but de le mettre à laise, de vérifier quil nétait pas en souffrance et de le rassurer sur mes sentiments. Mais comme cest délicat de le faire sans virer à la grosse lourde et sans empiéter sur sa vie de jeune homme ! Entendons-nous bien, je ne tiens pas du tout à ce quil me fasse des confidences (sauf sil y tient bien sûr), mais sil pouvait seulement me dire : « je suis en couple, je suis amoureux, ou bien tout simplement : je suis heureux », comme je serais rassurée. Mais bon, les enfants ne sont pas là pour rassurer les parents.
Parents, avez-vous traversé des moments similaires ? Et si oui, comment avez-vous vécu et dépassé tout ceci ?
Jeunes gens homos et moins jeunes, dabord jespère ne pas vous avoir heurtés en vous montrant mes facettes les moins brillantes, ensuite avez-vous des conseils à me donner pour méviter de grosses maladresses avec mes enfants?
Par avance merci à tous
Bonjour
Je ne suis pas parent d'homo, juste gay mais largement en âge de comprendre ce que vous pouvez ressentir (45 ans au mois de novembre 2011 ).
Au passage, votre témoignage est très bien écrit (humour, auto-critique ... ).
Vous pouvez recueillir dans les semaines et mois qui viennent le témoignage d'autres parents mais ils vous diront qu'ils ont vécu la même chose que vous, voire souvent qu'ils l'ont moins bien vécu. Sans doute que ce genre de témoignages vous fera du bien. Il vous diront aussi qu'il faut du temps mais ça vous le savez déjà. Concernant la question des "petits enfants" (que se pose la plupart des parents), même si ce n'est pas simple, les homos parviennent à avoir des enfants s'ils le souhaitent vraiment. Concernant "votre responsabilité dans le fait que vos enfants soient homos", on vous répondra généralement que vous n'en avez aucune et c'est très bien comme ça car se culpabiliser ne servirait pas à grand chose, sauf si vous vouliez en avoir un troisième ? Mais je ne pense pas que ce soit le cas ? Concernant votre fils, sans doute que l'annonce de son homosexualité s'est avérée brutale ? Vous l'expliquez très bien vous même. Ensuite, peut-être que l'homosexualité masculine vous parait encore plus "mystérieuse" que l'homosexualité féminine ?
Si vous avez besoin de vous rassurer sur ce qu'il vit, peut être que le mieux, c'est de lui demander ?
Je ne suis pas parent d'homo, juste gay mais largement en âge de comprendre ce que vous pouvez ressentir (45 ans au mois de novembre 2011 ).
Au passage, votre témoignage est très bien écrit (humour, auto-critique ... ).
Vous pouvez recueillir dans les semaines et mois qui viennent le témoignage d'autres parents mais ils vous diront qu'ils ont vécu la même chose que vous, voire souvent qu'ils l'ont moins bien vécu. Sans doute que ce genre de témoignages vous fera du bien. Il vous diront aussi qu'il faut du temps mais ça vous le savez déjà. Concernant la question des "petits enfants" (que se pose la plupart des parents), même si ce n'est pas simple, les homos parviennent à avoir des enfants s'ils le souhaitent vraiment. Concernant "votre responsabilité dans le fait que vos enfants soient homos", on vous répondra généralement que vous n'en avez aucune et c'est très bien comme ça car se culpabiliser ne servirait pas à grand chose, sauf si vous vouliez en avoir un troisième ? Mais je ne pense pas que ce soit le cas ? Concernant votre fils, sans doute que l'annonce de son homosexualité s'est avérée brutale ? Vous l'expliquez très bien vous même. Ensuite, peut-être que l'homosexualité masculine vous parait encore plus "mystérieuse" que l'homosexualité féminine ?
Si vous avez besoin de vous rassurer sur ce qu'il vit, peut être que le mieux, c'est de lui demander ?
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- Messages : 35
- Inscription : 18 janv. 2011 01:35
Bonjour,
Votre témoignage m'a beaucoup touché. Je pense que vous n'avez pas à vous en vouloir, je ne pense pas que ça vienne des parents. Et quand bien même, si vos enfants le vivent bien, il n'y a pas de quoi s'en vouloir.
Ce que vous appelez vos "réflexions à deux balles" me paraissent tout à fait normales. Je ne suis pas parent mais je pense que ce sont des questions normales, et elles le resteront tant que l'homosexualité restera une sorte de tabou.
Concernant votre fils, je rejoins la réponse précédente. Je pense que c'est plus la manière dont elle a été annoncée que l'homosexualité elle-même qui vous perturbe. Elle semble avoir été brutale sans vous laisser la possibilité d'en parler, de savoir comment va votre fils, comment il le vit, etc. et je pense que c'est essentiel.
Enfin, vous semblez vous en vouloir d'avoir mal accepté les coming-out de vos enfants, mais vous ne devriez pas. Je pense que c'est une situation qui évoluera avec le temps, ça me semble difficile de bien prendre le coming out (simultané ou non) de ses deux enfants. Je trouve que vous l'avez particulièrement bien pris : vous avez accepté vos deux enfants et ne souhaitez que leur bonheur malgré tout, ce n'est pas le cas de tous les parents.
Vous souhaitez parler à votre fils, et je pense que c'est essentiel en effet. vous avez besoin d'être rassurée et je pense qu'il peut le comprendre. Mais s'il le vit mal, il risque d'avoir du mal à accepter d'en parler. Pour éviter de le braquer, vous pouvez par exemple essayer de lui envoyer un courrier/mail/etc. pour lui dire simplement que vous êtes prête à l'écouter s'il en a besoin ou envie, que vous l'aimez, bref ce que vous avez sur le cur sans devenir "lourde". Quelque chose de court, une invitation, une porte ouverte, mais pas une obligation.
J'espère que vous vous rassurerez avec le temps sur votre ouverture d'esprit. Vous semblez largement assez ouverte pour accepter la situation. Faire la démarche d'en parler ici est déjà une belle preuve d'ouverture.
Votre témoignage m'a beaucoup touché. Je pense que vous n'avez pas à vous en vouloir, je ne pense pas que ça vienne des parents. Et quand bien même, si vos enfants le vivent bien, il n'y a pas de quoi s'en vouloir.
Ce que vous appelez vos "réflexions à deux balles" me paraissent tout à fait normales. Je ne suis pas parent mais je pense que ce sont des questions normales, et elles le resteront tant que l'homosexualité restera une sorte de tabou.
Concernant votre fils, je rejoins la réponse précédente. Je pense que c'est plus la manière dont elle a été annoncée que l'homosexualité elle-même qui vous perturbe. Elle semble avoir été brutale sans vous laisser la possibilité d'en parler, de savoir comment va votre fils, comment il le vit, etc. et je pense que c'est essentiel.
Enfin, vous semblez vous en vouloir d'avoir mal accepté les coming-out de vos enfants, mais vous ne devriez pas. Je pense que c'est une situation qui évoluera avec le temps, ça me semble difficile de bien prendre le coming out (simultané ou non) de ses deux enfants. Je trouve que vous l'avez particulièrement bien pris : vous avez accepté vos deux enfants et ne souhaitez que leur bonheur malgré tout, ce n'est pas le cas de tous les parents.
Vous souhaitez parler à votre fils, et je pense que c'est essentiel en effet. vous avez besoin d'être rassurée et je pense qu'il peut le comprendre. Mais s'il le vit mal, il risque d'avoir du mal à accepter d'en parler. Pour éviter de le braquer, vous pouvez par exemple essayer de lui envoyer un courrier/mail/etc. pour lui dire simplement que vous êtes prête à l'écouter s'il en a besoin ou envie, que vous l'aimez, bref ce que vous avez sur le cur sans devenir "lourde". Quelque chose de court, une invitation, une porte ouverte, mais pas une obligation.
J'espère que vous vous rassurerez avec le temps sur votre ouverture d'esprit. Vous semblez largement assez ouverte pour accepter la situation. Faire la démarche d'en parler ici est déjà une belle preuve d'ouverture.
Bonsoir Steph et Schandmaul,
Merci pour vos réponses. Elles mont touchée et fait du bien (mais, maintenant, on se dit « tu », hein ?).
Jai fort heureusement déjà dépassé la plupart de mes questionnements bébêtes du début. Concernant notamment la « question des petits-enfants ».
Je ne vois dailleurs carrément pas pourquoi cest la première qui mest venue à lesprit ! Petit a/ Je ne sais pas tricoter (et je sens que cest une activité qui me foutrait les nerfs en pelotes).
Petit b/ Il y a dans mon entourage très proche au moins trois couples homos (mais que des filles) qui ont des gosses et tout se passe à merveille. Donc ? Mystère de linsondable connerie de mon cerveau lorsquil est en état de choc !
Concernant la question de ma culpabilité, elle réside bien plus dans ma réaction initiale, que je qualifierais de drôlement primaire (pour ne pas dire conne à pleurer, dailleurs, quest-ce que jai pu pleurer !!! Bref, cétait la totale loose intellectuelle). Je sais, bien entendu, que pas plus que mes enfants ne le sont, je ne suis responsable de leurs orientations sexuelles. Cest comme ça, bast (et au passage, il ny a pas de quoi non plus pondre une pendule format Big Ben).
Concernant ta question, Stef, sur mon souhait davoir dautres enfants Jadorerais ! Et je monterais une grande communauté Gay Et quest-ce quon rigolerait à chaque coming out !!!!
Je ne sais pas si, comme tu le dis,« l'homosexualité masculine me parait encore plus "mystérieuse" que l'homosexualité féminine », mais ce qui est certain, cest que je vois ma fille le vivre mieux que mon fils, et quelle semble plus épanouie que lui.
Jai déjà tenté de dialoguer avec mon fils bien sûr. Mais il ne semble pas trop prêt, alors je ne fais pas de forcing (du coup je reste avec des points dinterrogation plein ma tête, et lidée quil puisse être mal à chier sans pouvoir laider me crève le cur). En gros, les fois où jai tenté une approche il ma répondu de façon assez revêche : « Oh, cest bon maman, cest pas parce que je suis avec un mec que je suis pédé, donc il ny a pas plus à dire. Dailleurs, si ça peut te rassurer, je ne peux pas encaisser les pédés ! » Fin de converse et de non-recevoir. Euhhh je dois dire que ces propos ne me rassurent pas vraiment. Je ne sais pas quelle mouche a piqué mon grand, mais je le trouve drôlement agressif et intolérant, ce à quoi il ne nous avait vraiment pas habitués. Il traite sa sur de « grosse goudou» (sic, le délicieux chéri ), lui fait savoir fort délicatement quelle « na pas intérêt à virer grosse camionneuse », affirme quil « ne peut pas saquer les folles » Bref, chose inédite pour moi, je découvre un homo homophobe (ou follophobe, si vous préférez). Jimagine quil ny en a quun seul modèle au monde et il se trouve que cest mon fils. Ma joie est grande ! Ça me met tellement mal à laise (honte HONTE !) que je nai même pas osé en parler à mes amis homos Mais bon Dieu que ça me pèse ! Là, jai vraiment limpression davoir décroché le pompon et merdoyé un truc dans son éducation. Mais je ne comprends vraiment pas à quel stade
Lhomosexualité na jamais été un sujet tabou à la maison. Une bonne partie de mes potes étant homos, mes enfants ont, dès leur naissance, été amenés à rencontrer des filles qui vivaient avec des filles, et des garçons qui aimaient des garçons, des filles qui aimaient des garçons aussi bien sûr (et inversement !). Nous nen parlions pas plus que cela. Cétait comme ça, point barre. Jai bien le souvenir de mon fils me demandant à lâge de 4 ans « Ta copine « P », cest une fille ou cest un garçon ? ». Moi : « Ben, cest une fille. Dailleurs, si tu dis « copine » cest que tu le sais ». Lui : « Oui, mais pourquoi elle embrasse une fille alors ? » Moi : parce quelles saiment. » Mon gamin : « Ah oui, cest vrai ». (A lattention de parents qui pourraient être choqués par ce mode déducation, quelques précisions : nallez pas imaginer que ma maison était un lieu de stupre. Bref, inutile de foncer sur vos plus beaux téléphones pour alerter les services sociaux : mes gamins ont dû voir, une fois ou deux, des filles se faisant un bisou hyper soft ou des garçons débarquant à la maison bras dessus / bras dessous, comme nimporte quel couple damoureux quoi ) Au passage, bordel, ce quil y a de chiant avec lhomosexualité, cest quon a tout le temps le sentiment de devoir se justifier, cest dun pénible !!! Du coup, quest-ce que je suis contente dêtre hétéro !
Mais revenons au sujet qui me préoccupe : avez-vous déjà entendu parler dun homo homophobe ?
Sachant que mon fils nest pas plus con quun autre. En toute objectivité de mère - cest même tout le contraire : cest un type brillant (enfin dordinaire, quand il ne casse pas verbalement du pédé le con !)
Bref, help, help : je suis dans le flou le plus total.
Merci pour vos réponses. Elles mont touchée et fait du bien (mais, maintenant, on se dit « tu », hein ?).
Jai fort heureusement déjà dépassé la plupart de mes questionnements bébêtes du début. Concernant notamment la « question des petits-enfants ».
Je ne vois dailleurs carrément pas pourquoi cest la première qui mest venue à lesprit ! Petit a/ Je ne sais pas tricoter (et je sens que cest une activité qui me foutrait les nerfs en pelotes).
Petit b/ Il y a dans mon entourage très proche au moins trois couples homos (mais que des filles) qui ont des gosses et tout se passe à merveille. Donc ? Mystère de linsondable connerie de mon cerveau lorsquil est en état de choc !
Concernant la question de ma culpabilité, elle réside bien plus dans ma réaction initiale, que je qualifierais de drôlement primaire (pour ne pas dire conne à pleurer, dailleurs, quest-ce que jai pu pleurer !!! Bref, cétait la totale loose intellectuelle). Je sais, bien entendu, que pas plus que mes enfants ne le sont, je ne suis responsable de leurs orientations sexuelles. Cest comme ça, bast (et au passage, il ny a pas de quoi non plus pondre une pendule format Big Ben).
Concernant ta question, Stef, sur mon souhait davoir dautres enfants Jadorerais ! Et je monterais une grande communauté Gay Et quest-ce quon rigolerait à chaque coming out !!!!
Je ne sais pas si, comme tu le dis,« l'homosexualité masculine me parait encore plus "mystérieuse" que l'homosexualité féminine », mais ce qui est certain, cest que je vois ma fille le vivre mieux que mon fils, et quelle semble plus épanouie que lui.
Jai déjà tenté de dialoguer avec mon fils bien sûr. Mais il ne semble pas trop prêt, alors je ne fais pas de forcing (du coup je reste avec des points dinterrogation plein ma tête, et lidée quil puisse être mal à chier sans pouvoir laider me crève le cur). En gros, les fois où jai tenté une approche il ma répondu de façon assez revêche : « Oh, cest bon maman, cest pas parce que je suis avec un mec que je suis pédé, donc il ny a pas plus à dire. Dailleurs, si ça peut te rassurer, je ne peux pas encaisser les pédés ! » Fin de converse et de non-recevoir. Euhhh je dois dire que ces propos ne me rassurent pas vraiment. Je ne sais pas quelle mouche a piqué mon grand, mais je le trouve drôlement agressif et intolérant, ce à quoi il ne nous avait vraiment pas habitués. Il traite sa sur de « grosse goudou» (sic, le délicieux chéri ), lui fait savoir fort délicatement quelle « na pas intérêt à virer grosse camionneuse », affirme quil « ne peut pas saquer les folles » Bref, chose inédite pour moi, je découvre un homo homophobe (ou follophobe, si vous préférez). Jimagine quil ny en a quun seul modèle au monde et il se trouve que cest mon fils. Ma joie est grande ! Ça me met tellement mal à laise (honte HONTE !) que je nai même pas osé en parler à mes amis homos Mais bon Dieu que ça me pèse ! Là, jai vraiment limpression davoir décroché le pompon et merdoyé un truc dans son éducation. Mais je ne comprends vraiment pas à quel stade
Lhomosexualité na jamais été un sujet tabou à la maison. Une bonne partie de mes potes étant homos, mes enfants ont, dès leur naissance, été amenés à rencontrer des filles qui vivaient avec des filles, et des garçons qui aimaient des garçons, des filles qui aimaient des garçons aussi bien sûr (et inversement !). Nous nen parlions pas plus que cela. Cétait comme ça, point barre. Jai bien le souvenir de mon fils me demandant à lâge de 4 ans « Ta copine « P », cest une fille ou cest un garçon ? ». Moi : « Ben, cest une fille. Dailleurs, si tu dis « copine » cest que tu le sais ». Lui : « Oui, mais pourquoi elle embrasse une fille alors ? » Moi : parce quelles saiment. » Mon gamin : « Ah oui, cest vrai ». (A lattention de parents qui pourraient être choqués par ce mode déducation, quelques précisions : nallez pas imaginer que ma maison était un lieu de stupre. Bref, inutile de foncer sur vos plus beaux téléphones pour alerter les services sociaux : mes gamins ont dû voir, une fois ou deux, des filles se faisant un bisou hyper soft ou des garçons débarquant à la maison bras dessus / bras dessous, comme nimporte quel couple damoureux quoi ) Au passage, bordel, ce quil y a de chiant avec lhomosexualité, cest quon a tout le temps le sentiment de devoir se justifier, cest dun pénible !!! Du coup, quest-ce que je suis contente dêtre hétéro !
Mais revenons au sujet qui me préoccupe : avez-vous déjà entendu parler dun homo homophobe ?
Sachant que mon fils nest pas plus con quun autre. En toute objectivité de mère - cest même tout le contraire : cest un type brillant (enfin dordinaire, quand il ne casse pas verbalement du pédé le con !)
Bref, help, help : je suis dans le flou le plus total.
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- Messages : 35
- Inscription : 18 janv. 2011 01:35
Je crois que l'homophobie (ou une certaine forme) n'est pas si rare parmi les homosexuels. Et pour être honnête avec toi, moi-même j'ai beaucoup de mal avec les gay trop clichés. Mais ça peut aussi être dû à une mauvaise acceptation de sa situation. Il a beau être avec un homme, il n'accepte peut-être pas son homosexualité malgré tout. C'est difficile de savoir d'où peut venir sa réaction. C'est difficile, mais je pense qu'il n'y a guère d'autre possibilité que d'attendre qu'il fasse le pas.
Par ailleurs, s'il refuse d'être catégorisé comme "gay", je pense qu'il vaut mieux éviter de le renvoyer systématiquement à cette image. Pour un certain nombre d'homo, être avec un homme ne signifie pas être homo. Ça peut paraître étrange, mais finalement, on n'aime pas "les" hommes, on en aime un, tout comme les hétéro n'aiment pas "les" hommes/femmes mais un/e seul/e.
Et ce qui joue aussi, c'est que "homo" (ou "gay") renvoie à une image qui ne nous correspond pas toujours. C'est un terme qui renvoie souvent au cliché de l'homosexuel hyper-extraverti (tu sais, celui du marais qui parcourt les boîtes de nuits), très efféminé, somme toute très "folle", d'où un refus de ces termes de la part d'un certain nombre de personnes.
Je pense que tu n'as rien raté niveau éducation pour tes enfants. Ils ont été confrontés à la réalité de l'homosexualité dès leur enfance, mais en douceur. Tu as fait, je pense, de ton mieux de ce point de vue.
Je ne sais pas quoi te dire de plus pour t'aider... N'étant pas parent moi-même, c'est difficile pour moi de te conseiller (notamment point de vue éducation). Je pense que tu ne peux pas grand chose face à la réaction de ton fils. Le mieux est peut-être de faire comme si de rien n'était, même si c'est assez difficile pour toi. Attends qu'il vienne vers toi, il finira bien par le faire, tout en l'assurant que tu as confiance en lui, que tu l'aimes, bref que tu es une mère! Et quand il sera prêt, il viendra vers toi.
Je suis conscient que c'est difficile pour une mère de se dire que peut-être que son fils souffre sans pouvoir rien faire pour lui, mais l'acceptation de l'homosexualité est un parcours personnel. Il n'y a pas grand monde qui peut nous aider à accepter notre situation. C'est un développement personnel.
Voilà pour ce que je peux te dire. Pas bien encourageant j'en suis conscient, mais bon... Tiens bon, je pense que c'est juste une mauvaise passe.
Courage! Et donne-nous des nouvelles!
Par ailleurs, s'il refuse d'être catégorisé comme "gay", je pense qu'il vaut mieux éviter de le renvoyer systématiquement à cette image. Pour un certain nombre d'homo, être avec un homme ne signifie pas être homo. Ça peut paraître étrange, mais finalement, on n'aime pas "les" hommes, on en aime un, tout comme les hétéro n'aiment pas "les" hommes/femmes mais un/e seul/e.
Et ce qui joue aussi, c'est que "homo" (ou "gay") renvoie à une image qui ne nous correspond pas toujours. C'est un terme qui renvoie souvent au cliché de l'homosexuel hyper-extraverti (tu sais, celui du marais qui parcourt les boîtes de nuits), très efféminé, somme toute très "folle", d'où un refus de ces termes de la part d'un certain nombre de personnes.
Je pense que tu n'as rien raté niveau éducation pour tes enfants. Ils ont été confrontés à la réalité de l'homosexualité dès leur enfance, mais en douceur. Tu as fait, je pense, de ton mieux de ce point de vue.
Je ne sais pas quoi te dire de plus pour t'aider... N'étant pas parent moi-même, c'est difficile pour moi de te conseiller (notamment point de vue éducation). Je pense que tu ne peux pas grand chose face à la réaction de ton fils. Le mieux est peut-être de faire comme si de rien n'était, même si c'est assez difficile pour toi. Attends qu'il vienne vers toi, il finira bien par le faire, tout en l'assurant que tu as confiance en lui, que tu l'aimes, bref que tu es une mère! Et quand il sera prêt, il viendra vers toi.
Je suis conscient que c'est difficile pour une mère de se dire que peut-être que son fils souffre sans pouvoir rien faire pour lui, mais l'acceptation de l'homosexualité est un parcours personnel. Il n'y a pas grand monde qui peut nous aider à accepter notre situation. C'est un développement personnel.
Voilà pour ce que je peux te dire. Pas bien encourageant j'en suis conscient, mais bon... Tiens bon, je pense que c'est juste une mauvaise passe.
Courage! Et donne-nous des nouvelles!
Coucou Schandmaul (et tous les autres, of course !),
Suis stupéfaite (et rassurée ?) dapprendre que mon fils nest pas le seul homo à pratiquer une certaine forme dhomophobie
Ceci étant, à la réflexion (et là, tu vas voir que tu mas déjà bien aidée à avancer), je peux comprendre que de jeunes hommes qui se découvrent une sexualité « différente » puissent être dérangés par limage renvoyée par certains gays trop « clichés ».
Jadmets également volontiers quils naient pas envie dêtre associés, dans lesprit des gens, à limage de « tata Philippe» ou, si tu préfères, à celle de la grande folle du Marais (quau passage je trouve très amusante et plutôt sympathique, mais bon, peut-être un peu voyante effectivement )
Je me doute que le rejet de mon fils (super violent tout de même à mon goût : eh ! oh ! tout le monde a le droit de vivre, non ?) est probablement lié à un profond malaise. Tout ça, je peux lentendre -si toutefois il souhaite un jour en parler (et si pas, tant pis).
En revanche, je ne peux PAS lentendre traiter sa sur de « sale goudou » ou tenir des propos plus que limites sur les homos et applaudir non plus !
Je te rassure, les quelques fois (4 tout au plus) où jai tenté dentraîner mon fils sur la pente visiblement encore un peu glissante à ses yeux- dune conversation au sujet de lhomosexualité, je nai pas dit : « Viens par ici mon biquet, maman voudrait que tu lui expliques pourquoi tu es gay » !!! Bref, je ne tiens pas à enfermer mon garçon (ce grand cornichon !) dans un quelconque bocal avec une étiquette bien définitive. 1/Suis bien trop bordélique pour mimposer ce type de grand rangement de Printemps
2/Je sens bien quil a encore du cheminement à faire avant de se ranger lui-même, sil en éprouve le besoin, dans une quelconque catégorie. Ce quil ne manquera pas de faire un jour ou lautre, car il est autrement ordonné que sa mère !
Le bonheur, cest que comme mon garçon a toujours été un peu lent (là encore, il ne tient pas de moi), le cheminement promet dêtre longuet
En parallèle, comme de mon côté la patience nest pas à proprement parler ma vertu première, je commence légèrement à piaffer et jai envie de hurler : « Rendez-moi mon fils, le VRAI ! Le Rigolo ! Le TRES gentil garçon fou de sa maman -et pas dun enfoiré de merde !!!! (Oui, oui, nous avons réglé tous nos problèmes dipiens depuis fort longtemps, mon fils et moi ). Quil soit amoureux, dune fille, dun garçon ou dun chimpanzé, je men cogne. Rendez-moi le fils merveilleux que je connais !
Maintenant et si je ne connaissais pas VRAIMENT mon fils ?...
Houlà, je vais marrêter là pour ce matin, parce que ça donne un peu le tournis, tout ça, non ?
Suis stupéfaite (et rassurée ?) dapprendre que mon fils nest pas le seul homo à pratiquer une certaine forme dhomophobie
Ceci étant, à la réflexion (et là, tu vas voir que tu mas déjà bien aidée à avancer), je peux comprendre que de jeunes hommes qui se découvrent une sexualité « différente » puissent être dérangés par limage renvoyée par certains gays trop « clichés ».
Jadmets également volontiers quils naient pas envie dêtre associés, dans lesprit des gens, à limage de « tata Philippe» ou, si tu préfères, à celle de la grande folle du Marais (quau passage je trouve très amusante et plutôt sympathique, mais bon, peut-être un peu voyante effectivement )
Je me doute que le rejet de mon fils (super violent tout de même à mon goût : eh ! oh ! tout le monde a le droit de vivre, non ?) est probablement lié à un profond malaise. Tout ça, je peux lentendre -si toutefois il souhaite un jour en parler (et si pas, tant pis).
En revanche, je ne peux PAS lentendre traiter sa sur de « sale goudou » ou tenir des propos plus que limites sur les homos et applaudir non plus !
Je te rassure, les quelques fois (4 tout au plus) où jai tenté dentraîner mon fils sur la pente visiblement encore un peu glissante à ses yeux- dune conversation au sujet de lhomosexualité, je nai pas dit : « Viens par ici mon biquet, maman voudrait que tu lui expliques pourquoi tu es gay » !!! Bref, je ne tiens pas à enfermer mon garçon (ce grand cornichon !) dans un quelconque bocal avec une étiquette bien définitive. 1/Suis bien trop bordélique pour mimposer ce type de grand rangement de Printemps
2/Je sens bien quil a encore du cheminement à faire avant de se ranger lui-même, sil en éprouve le besoin, dans une quelconque catégorie. Ce quil ne manquera pas de faire un jour ou lautre, car il est autrement ordonné que sa mère !
Le bonheur, cest que comme mon garçon a toujours été un peu lent (là encore, il ne tient pas de moi), le cheminement promet dêtre longuet
En parallèle, comme de mon côté la patience nest pas à proprement parler ma vertu première, je commence légèrement à piaffer et jai envie de hurler : « Rendez-moi mon fils, le VRAI ! Le Rigolo ! Le TRES gentil garçon fou de sa maman -et pas dun enfoiré de merde !!!! (Oui, oui, nous avons réglé tous nos problèmes dipiens depuis fort longtemps, mon fils et moi ). Quil soit amoureux, dune fille, dun garçon ou dun chimpanzé, je men cogne. Rendez-moi le fils merveilleux que je connais !
Maintenant et si je ne connaissais pas VRAIMENT mon fils ?...
Houlà, je vais marrêter là pour ce matin, parce que ça donne un peu le tournis, tout ça, non ?
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- Inscription : 10 oct. 2011 03:51
Bonjour Piou,
Franchement je crois que beaucoup d'enfants gagneraient à avoir une maman comme toi. Qui s'interroge, capable d'autocritique, qui respecte ses enfants comme tu le fais.
Tu ressens peut-être des choses parfois qui te gênent mais tu protèges malgré cela tes enfants au maximum de ton propre ressenti.
Quelle plus belle preuve d'amour ?
Que demande le peuple !???
courage à toi !
Une autre maman solidaire.
Franchement je crois que beaucoup d'enfants gagneraient à avoir une maman comme toi. Qui s'interroge, capable d'autocritique, qui respecte ses enfants comme tu le fais.
Tu ressens peut-être des choses parfois qui te gênent mais tu protèges malgré cela tes enfants au maximum de ton propre ressenti.
Quelle plus belle preuve d'amour ?
Que demande le peuple !???
courage à toi !
Une autre maman solidaire.
Coucou Valérie,
Merci pour ton adorable message. Je tiens toutefois à préciser que, pas de méprise : je suis très, très loin dêtre LA maman idéale. Au passage, tant mieux ! Car, entre nous, quoi de plus chiant quune personne sans défauts?
Oui, je me suis efforcée de ne pas mettre en avant mon propre ressenti, et jy suis parvenue... parce que je navais pas le choix : jimagine à quel point un coming-out auprès des parents doit être culpabilisant, car lexercice consiste tout de même à dire, en gros : « Maman, je naurais jamais la vie dont tu rêvais peut-être pour moi (couple « classique », enfants, etc ), bref jai peur de te décevoir. » Alors, rajouter une louche de culpabilité en me roulant par terre et en bramant : « Oh mon Dieu ! Comme je suis déçue ! Bouhouhou !!! », franchement, je nen voyais pas bien lintérêt- si ce nest de soulager mes petits nerfs sur le coup, bien sûr !
Je ne juge pas du tout les mamans qui ont fait voir leurs larmes et qui ont marqué leur désarroi. Jaurais fonctionné exactement comme elles, si je navais pas eu lavantage davoir des amis homos. La plupart mavaient raconté leur propre coming-out auprès de leurs parents, et dans lensemble, souffrance, souffrance Dieu merci, javais ça dans un coin de ma tête quand ma fille a choisi de me parler, et je dois dire que ça ma bien aidée à calmer toute velléité de débordement lacrymal (qui auraient pu nous emmener drôlement loin, car je suis latine et équipée du tempérament en conséquence !)
Note bien, aujourdhui je suis bien couillonnée car, moi qui me suis toujours efforcée dêtre honnête avec mes enfants, ces temps-ci, jai limpression de leur cacher quelque chose.
Pas non plus très à laise avec mon compagnon, âgé de 15 ans de plus que moi, qui est dans un total déni de la réalité façon : « Cest un phénomène de mode, ça leur passera !!! » Comme je ne sais plus quel discours lui tenir pour lui remettre les yeux en face des trous, et que ras le bol de ménerver, jai téléchargé et imprimé le document proposé par Contact à lintention des parents (très bien conçu au passage), et je lai collé sur sa table de nuit. Ce matin, jai vu quil avait un peu bougé (pas lui dans sa tête, le document je veux dire), donc laissons lui faire son chemin à son rythme.
A part cela, jai lu ton témoignage qui ma serré le cur (notamment le passage où tu expliques que cette fille qui avait suscité tant démois chez toi, te battait froid Avez-vous pu en reparler, elle et toi depuis ?). Je nai même pas osé te mettre un petit mot dencouragement, car nayant jamais traversé de situation similaire, jai trop peur de navoir que quelques pauvretés à te servir, or le dossier semble un peu trop chaud pour cela. Jespère que des personnes plus compétentes que moi viendront très vite taider à éclairer ton chemin. Mais là je dois dire que je commence à douter un peu, façon : es-tu sûre que nous ne soyons pas seules ici, toi et moi ? Cest moyen réactif comme forum, non ? En même temps, je ne voudrais pas critiquer, ce qui est toujours bien facile. Dautant que la lecture des nombreux témoignages postés ici maident pas mal à avancer, et cest déjà ça !
Courage à toi. Jirai te lire pour savoir où tu en es.
Merci pour ton adorable message. Je tiens toutefois à préciser que, pas de méprise : je suis très, très loin dêtre LA maman idéale. Au passage, tant mieux ! Car, entre nous, quoi de plus chiant quune personne sans défauts?
Oui, je me suis efforcée de ne pas mettre en avant mon propre ressenti, et jy suis parvenue... parce que je navais pas le choix : jimagine à quel point un coming-out auprès des parents doit être culpabilisant, car lexercice consiste tout de même à dire, en gros : « Maman, je naurais jamais la vie dont tu rêvais peut-être pour moi (couple « classique », enfants, etc ), bref jai peur de te décevoir. » Alors, rajouter une louche de culpabilité en me roulant par terre et en bramant : « Oh mon Dieu ! Comme je suis déçue ! Bouhouhou !!! », franchement, je nen voyais pas bien lintérêt- si ce nest de soulager mes petits nerfs sur le coup, bien sûr !
Je ne juge pas du tout les mamans qui ont fait voir leurs larmes et qui ont marqué leur désarroi. Jaurais fonctionné exactement comme elles, si je navais pas eu lavantage davoir des amis homos. La plupart mavaient raconté leur propre coming-out auprès de leurs parents, et dans lensemble, souffrance, souffrance Dieu merci, javais ça dans un coin de ma tête quand ma fille a choisi de me parler, et je dois dire que ça ma bien aidée à calmer toute velléité de débordement lacrymal (qui auraient pu nous emmener drôlement loin, car je suis latine et équipée du tempérament en conséquence !)
Note bien, aujourdhui je suis bien couillonnée car, moi qui me suis toujours efforcée dêtre honnête avec mes enfants, ces temps-ci, jai limpression de leur cacher quelque chose.
Pas non plus très à laise avec mon compagnon, âgé de 15 ans de plus que moi, qui est dans un total déni de la réalité façon : « Cest un phénomène de mode, ça leur passera !!! » Comme je ne sais plus quel discours lui tenir pour lui remettre les yeux en face des trous, et que ras le bol de ménerver, jai téléchargé et imprimé le document proposé par Contact à lintention des parents (très bien conçu au passage), et je lai collé sur sa table de nuit. Ce matin, jai vu quil avait un peu bougé (pas lui dans sa tête, le document je veux dire), donc laissons lui faire son chemin à son rythme.
A part cela, jai lu ton témoignage qui ma serré le cur (notamment le passage où tu expliques que cette fille qui avait suscité tant démois chez toi, te battait froid Avez-vous pu en reparler, elle et toi depuis ?). Je nai même pas osé te mettre un petit mot dencouragement, car nayant jamais traversé de situation similaire, jai trop peur de navoir que quelques pauvretés à te servir, or le dossier semble un peu trop chaud pour cela. Jespère que des personnes plus compétentes que moi viendront très vite taider à éclairer ton chemin. Mais là je dois dire que je commence à douter un peu, façon : es-tu sûre que nous ne soyons pas seules ici, toi et moi ? Cest moyen réactif comme forum, non ? En même temps, je ne voudrais pas critiquer, ce qui est toujours bien facile. Dautant que la lecture des nombreux témoignages postés ici maident pas mal à avancer, et cest déjà ça !
Courage à toi. Jirai te lire pour savoir où tu en es.
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- Inscription : 10 oct. 2011 03:51
Bonjour Piou,
Même sentiment que toi en effet... peu de monde sur le forum. Personne ne m'a répondu en fait avant toi.
Mais je me demande aussi si il n'est pas plus réservé aux parents et familles d'homos.
Et puis peut-être y a t'il tout simplement peu de monde concerné par ces questions..? Je me demande.
Je suis ravie d'apprendre que tu n'es pas une mère parfaite. Bienvenue au club, et franchement c'est bien plus sympas comme ça je suis d'accord avec toi.
De toute façon être maman c'est pas toujours une partie de plaisir, faut juste le savoir un point c'est tout. Le principal c'est d'agir pas amour même quand on se plante. On peut toujours rectifier le tir après !
Et être une maman "suffisament bonne" comme le disait copain Winnicot, ça n'a jamais voulu dire ne jamais rien ressentir de négatif envers ses enfants. Mais juste assumer son ressenti, et faire avec au mieux !
Tu décris avec beaucoup d'humour et de lucidité la situation compliquée que tu vis avec tes enfants, et c'est vraiment touchant au final. On sent derrière tes paroles une personne qui a la finesse et le recul nécessaires pour gérer même cette situation difficile. Et tu as tout à fait le droit aussi d'être inquiète, déçue d'avoir parfois mal aux tripes c'est le lot des mamans.
Sinon que dire de mon côté...
Au sujet de celle que j'ai aimée. Et bien elle ne me donne plus de nouvelles et à vrai dire pour l'instant je préfère ne pas en avoir.
Son attitude envers moi a été très froide. Je ne sais pas ce qu'elle ressent. Si elle a été choquée. Si elle est homophobe (ce que je crains un peu). Si elle n'est pas claire dans ses sentiments. Pour moi ça a été un double rateau. Le premier parce que mes sentiments ne sont pas réciproques. Mais ça on s'en remet toujours. Le second un rateau d'amitié parce que je pensais réellement que nous étions suffisament amies pour qu'elle puisse réagir plus humainement que cela envers moi. Et c'est surtout ça le coup dur pour moi. Mais en même temps ben ça va m'aider à faire le deuil. Je me dis que je n'ai rien à regretter. Que je l'ai aimée comme je n'avais jamais aimé personne dans ma vie. Que ça a été une belle rencontre pour moi. Que je ne veux garder que le bon, les belles choses qu'elle m'a apportées. Et surtout qu'elle est celle qui a révélé cette part de moi. Cette part que j'ignorais complètement. A présent je me retrouve face à cela. Ne sachant pas trop bien si je suis une homo totalement refoulée depuis toujours, ou bien si j'aime autant les femmes que les hommes. Mais je n'ai pas besoin de certitudes. Juste de poursuivre ma route au mieux. Tout cela ne se fait pas en un jour surtout qunad on se réveille du jour au lendemein à presque 40 balais pour se dire "mais merde, je suis peut être lesbienne en fait !!"
Le plus douloureux pour moi ce sont toutes les questions que cela vient poser sur la table en ce qui concerne mon foyer. Mon mari. J'aime mon mari. J'aime ce qu'on a construit. Notre complicité, notre petite équipe du tonnerre pour être parents, nos rigolades, nos moments partagés. On est soudés lui et moi. On s'est toujours soutenus l'un et l'autre en tout et pour tout.
Mais mon désir, ce trouble que je ressens pour les femmes.... je ne peux pas le nier à présent. Alors bon je ne vais rien m'interdire. Je vais aussi aller rencontrer des associations je pense, pour ne pas rester seule avec ça. Parce que par moments c'est trop dur. Je vis dans un monde qui ne se doute pas une seule seconde de celle que je suis réellement. Bon voilà où j'en suis en gros...
merci en tout cas Piou à toi aussi pour ta solidarité.
Même sentiment que toi en effet... peu de monde sur le forum. Personne ne m'a répondu en fait avant toi.
Mais je me demande aussi si il n'est pas plus réservé aux parents et familles d'homos.
Et puis peut-être y a t'il tout simplement peu de monde concerné par ces questions..? Je me demande.
Je suis ravie d'apprendre que tu n'es pas une mère parfaite. Bienvenue au club, et franchement c'est bien plus sympas comme ça je suis d'accord avec toi.
De toute façon être maman c'est pas toujours une partie de plaisir, faut juste le savoir un point c'est tout. Le principal c'est d'agir pas amour même quand on se plante. On peut toujours rectifier le tir après !
Et être une maman "suffisament bonne" comme le disait copain Winnicot, ça n'a jamais voulu dire ne jamais rien ressentir de négatif envers ses enfants. Mais juste assumer son ressenti, et faire avec au mieux !
Tu décris avec beaucoup d'humour et de lucidité la situation compliquée que tu vis avec tes enfants, et c'est vraiment touchant au final. On sent derrière tes paroles une personne qui a la finesse et le recul nécessaires pour gérer même cette situation difficile. Et tu as tout à fait le droit aussi d'être inquiète, déçue d'avoir parfois mal aux tripes c'est le lot des mamans.
Sinon que dire de mon côté...
Au sujet de celle que j'ai aimée. Et bien elle ne me donne plus de nouvelles et à vrai dire pour l'instant je préfère ne pas en avoir.
Son attitude envers moi a été très froide. Je ne sais pas ce qu'elle ressent. Si elle a été choquée. Si elle est homophobe (ce que je crains un peu). Si elle n'est pas claire dans ses sentiments. Pour moi ça a été un double rateau. Le premier parce que mes sentiments ne sont pas réciproques. Mais ça on s'en remet toujours. Le second un rateau d'amitié parce que je pensais réellement que nous étions suffisament amies pour qu'elle puisse réagir plus humainement que cela envers moi. Et c'est surtout ça le coup dur pour moi. Mais en même temps ben ça va m'aider à faire le deuil. Je me dis que je n'ai rien à regretter. Que je l'ai aimée comme je n'avais jamais aimé personne dans ma vie. Que ça a été une belle rencontre pour moi. Que je ne veux garder que le bon, les belles choses qu'elle m'a apportées. Et surtout qu'elle est celle qui a révélé cette part de moi. Cette part que j'ignorais complètement. A présent je me retrouve face à cela. Ne sachant pas trop bien si je suis une homo totalement refoulée depuis toujours, ou bien si j'aime autant les femmes que les hommes. Mais je n'ai pas besoin de certitudes. Juste de poursuivre ma route au mieux. Tout cela ne se fait pas en un jour surtout qunad on se réveille du jour au lendemein à presque 40 balais pour se dire "mais merde, je suis peut être lesbienne en fait !!"
Le plus douloureux pour moi ce sont toutes les questions que cela vient poser sur la table en ce qui concerne mon foyer. Mon mari. J'aime mon mari. J'aime ce qu'on a construit. Notre complicité, notre petite équipe du tonnerre pour être parents, nos rigolades, nos moments partagés. On est soudés lui et moi. On s'est toujours soutenus l'un et l'autre en tout et pour tout.
Mais mon désir, ce trouble que je ressens pour les femmes.... je ne peux pas le nier à présent. Alors bon je ne vais rien m'interdire. Je vais aussi aller rencontrer des associations je pense, pour ne pas rester seule avec ça. Parce que par moments c'est trop dur. Je vis dans un monde qui ne se doute pas une seule seconde de celle que je suis réellement. Bon voilà où j'en suis en gros...
merci en tout cas Piou à toi aussi pour ta solidarité.
Coucou Val,
Jimagine à quel point le coup du double râteau a été compliqué à encaisser ! Et je te rejoins sur un point : le plus violent à digérer a probablement été celui de lamitié...
Maintenant, je trouve sage de te protéger comme tu le fais en te disant que tu nas peut être pas grand-chose à regretter.
Je dois également dire que je salue ton attitude positive. Ce double râteau fait de toi une belle jardinière. En touvrant les yeux sur une autre partie de toi (enfouie, nouvelle, après tout peu importe ) il semble tavoir donné envie de cultiver cette petite différence. Aussi pourquoi ne pas effectivement tenter une expérience pour savoir ce quil en est ? Ce ne sont pas les fleurs à butiner qui manquent ! Je te souhaite juste plus de chance et de sagesse- dans tes choix. Bref, plus de pelles que de râteaux à lavenir! Et une fleur sans trop dépines aussi.
Concernant ton couple et ta petite famille, je comprends parfaitement ta douleur. Mais, serrer les dents et fermer les yeux pour les protéger, bref, vivre dans une sorte de grand mensonge aurait probablement été plus douloureux pour tout le monde à larrivée.
Je suis sûre que plein dautres que toi ont traversé ce cap difficile à gérer. Jespère bien quils vont se manifester. Eh oh ! Les gens ! Vous êtes quelque part sur ce forum déchanges ? Je veux dire les gens AUTRES que les journalistes qui nous contactent en MP !! Si oui, allez répondre à ma copine Valérie qui a besoin de vos lumières et moi aussi un peu quand même!
Jimagine à quel point le coup du double râteau a été compliqué à encaisser ! Et je te rejoins sur un point : le plus violent à digérer a probablement été celui de lamitié...
Maintenant, je trouve sage de te protéger comme tu le fais en te disant que tu nas peut être pas grand-chose à regretter.
Je dois également dire que je salue ton attitude positive. Ce double râteau fait de toi une belle jardinière. En touvrant les yeux sur une autre partie de toi (enfouie, nouvelle, après tout peu importe ) il semble tavoir donné envie de cultiver cette petite différence. Aussi pourquoi ne pas effectivement tenter une expérience pour savoir ce quil en est ? Ce ne sont pas les fleurs à butiner qui manquent ! Je te souhaite juste plus de chance et de sagesse- dans tes choix. Bref, plus de pelles que de râteaux à lavenir! Et une fleur sans trop dépines aussi.
Concernant ton couple et ta petite famille, je comprends parfaitement ta douleur. Mais, serrer les dents et fermer les yeux pour les protéger, bref, vivre dans une sorte de grand mensonge aurait probablement été plus douloureux pour tout le monde à larrivée.
Je suis sûre que plein dautres que toi ont traversé ce cap difficile à gérer. Jespère bien quils vont se manifester. Eh oh ! Les gens ! Vous êtes quelque part sur ce forum déchanges ? Je veux dire les gens AUTRES que les journalistes qui nous contactent en MP !! Si oui, allez répondre à ma copine Valérie qui a besoin de vos lumières et moi aussi un peu quand même!
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- Inscription : 10 oct. 2011 03:51
(rire !!) oui c'est vrai ils sont passés où...???
bon c'est pas grave Piou de toute façon je pense vraiment que les forums ça ne remplace pas les vraies rencontres !
J'aime bien l'expression "belle jardinière". C'est vrai à force de se prendre des rateaux on finit par devenir plus expert peut-être... Je l'espère.
Une chose est sûre je suis quelqu'un qui ne peut de toute façon pas se nier, ou étouffer sciemment son "moi" authentique. Impossible ça. Tant que c'était pas conscient oui. Mais maintenant que j'en sais un peu plus sur moi je ne peux pas faire machine arrière.
Alors on verra bien.....
bon c'est pas grave Piou de toute façon je pense vraiment que les forums ça ne remplace pas les vraies rencontres !
J'aime bien l'expression "belle jardinière". C'est vrai à force de se prendre des rateaux on finit par devenir plus expert peut-être... Je l'espère.
Une chose est sûre je suis quelqu'un qui ne peut de toute façon pas se nier, ou étouffer sciemment son "moi" authentique. Impossible ça. Tant que c'était pas conscient oui. Mais maintenant que j'en sais un peu plus sur moi je ne peux pas faire machine arrière.
Alors on verra bien.....
Il y a surtout moins de membres de l'association pour répondre qu'il y en avait avant. Les personnes qui témoignent délaissent un jour le forum lorsqu'elles ont trouvé des solutions et/ou des explications à "leur problème".valériepseudo a écrit :Bonjour Piou,
Même sentiment que toi en effet... peu de monde sur le forum. Personne ne m'a répondu en fait avant toi.
Mais je me demande aussi si il n'est pas plus réservé aux parents et familles d'homos.
Et puis peut-être y a t'il tout simplement peu de monde concerné par ces questions..? Je me demande.
Pour "se sentir moins seul", il faut donc souvent aller voir les témoignages de celles et ceux qui ont témoignés avant nous ^^.
Lorsqu'on a lu des kilomètres de témoignages (comme j'ai pu le faire ^^), on s'aperçoit que toutes les parents se posent à peu près les mêmes questions, que les LGBT se posent aussi les mêmes questions. D'où l'intérêt de lire les brochures de CONTACT et/ou de prendre contact avec l'une des antennes de l'association (même si, là aussi, les bénévoles désertent parfois ... ).
Re-bonjour Piou,
Comme cela t'a déjà été répondu, l'intolérance (ou l'homophobie, si tu préfères ^^) est très présente chez les homos (filles ou garçons).
Si ton fils est homo, il ne se démarque donc pas des autres. Il est possible aussi qu'il "se cherche" ? Ce qui est légitime à cet âge là, d'autant qu'il n'y a a priori pas d'âge pour "se chercher" ?
S'il n'a pas envie d'aborder le sujet de l'homosexualité, c'est peut-être parce qu'il faudrait lui parler de toi et non lui parler de lui ?
Tu peux lui dire en effet comment tu vis les choses toi ? Sans lui demander nécessairement où il en est lui ?
Comme cela t'a déjà été répondu, l'intolérance (ou l'homophobie, si tu préfères ^^) est très présente chez les homos (filles ou garçons).
Si ton fils est homo, il ne se démarque donc pas des autres. Il est possible aussi qu'il "se cherche" ? Ce qui est légitime à cet âge là, d'autant qu'il n'y a a priori pas d'âge pour "se chercher" ?
S'il n'a pas envie d'aborder le sujet de l'homosexualité, c'est peut-être parce qu'il faudrait lui parler de toi et non lui parler de lui ?
Tu peux lui dire en effet comment tu vis les choses toi ? Sans lui demander nécessairement où il en est lui ?
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- Inscription : 10 oct. 2011 03:51
merci steph pour ta réponse.
En fait je vais aller moi aussi rencontrer une association, car je crois qu'il n'y a rien de tel qu'un réel échange et des rencontres avec des gens.
De mon côté j'ai aussi besoin de me sentir moins seule. Même si j'ai parlé de ce que je vis à certains proches, et qu'ils ont pris la chose très très sereinement et avec bienveillance envers moi aucun ne connait ce type de situation. J'ai besoin de rencontrer des personnes qui ont vécu ou vivent des questionnements sur leur orientation sexuelle avec tout ce que ça comporte aussi de difficulté au regard de la société terriblement normative dans laquelle on vit, et qui à mon avis n'est pas si ouverte qu'elle veut bien le faire croire sur les questions de sexualité au sens large...
En fait je vais aller moi aussi rencontrer une association, car je crois qu'il n'y a rien de tel qu'un réel échange et des rencontres avec des gens.
De mon côté j'ai aussi besoin de me sentir moins seule. Même si j'ai parlé de ce que je vis à certains proches, et qu'ils ont pris la chose très très sereinement et avec bienveillance envers moi aucun ne connait ce type de situation. J'ai besoin de rencontrer des personnes qui ont vécu ou vivent des questionnements sur leur orientation sexuelle avec tout ce que ça comporte aussi de difficulté au regard de la société terriblement normative dans laquelle on vit, et qui à mon avis n'est pas si ouverte qu'elle veut bien le faire croire sur les questions de sexualité au sens large...