Faire mon coming out : parents, besoin que vous me rassuriez
Modérateur : Contact - Equipe de modération
-
- Messages : 35
- Inscription : 18 janv. 2011 01:35
Voici mon témoignage: maman de 2 fils gays, l'un a fait son coming out, l'autre pas. quand mon fils a fait son coming out, hé bien il n'y a pas été par 4 chemins, il m'a dit assied toi, j'aimerais te parler et puis "je suis gay". Et ensuite, on a parlé. Je ne pense pas qu'il y a plusiurs façons de le dire. Bon lui a d'abord voulu m'en parler (sans doute pour tâter le terrain) et quelques jours aprés à son père. Ce qu'il m'a dit c'est qu'il n'avait pas choisi d'être gay, qu'il le savait depuis longtemps (coming out à 20 ans) et qu'il avait peur de me faire de la peine. Ma réaction? J'ai eu beaucoup de peine à penser à toutes ces années où il a du garder ça pour lui et contente qu'il ai pu m'en parler. Je ne te cacherai pas q'en tant que parent, j'ai du faire mon deuil d'une vie"normale" (et c'est bien entre parenthése) c'est à dire une femme, des enfants...Depuis j'ai beaucoup relativisé. Il a un copain avec qui il vient d'enménager et peut être qu'un jour il adoptera un enfant, pourquoi pas? si pas hé bien tant pis on ne fait pas des enfants pour diriger leur vie. Je pense que d'aprés ce que j'ai lu tes parents sont assez ouverts et te savoir en couple peut aussi les rassurer. Mon 2ème fils , c'est moi qui lui ai tiré les vers du nez mais il m'a demandé de n'en rien dire à personne. Hé bien la je m'en fais plus pour lui car je me demande s'il a une vie amoureuse, s'il est à l'aise avec son homosexualité... tu vois je préférerais qu'il fasse "officiellement" son coming out mais bon c'est son choix et je le respecte, motus et bouche cousue et non pas par honte mais par respect. J'espère que j'aurai pu t'aider avec mon témoignage
-
- Messages : 35
- Inscription : 18 janv. 2011 01:35
mais je te rassure il y a beaucoup de parents qui le prennent bien ... ou plus exactement qui l'acceptent.
Car comme l'a justement dit Tolérance, il faut quand même un temps (plus ou moins long) pour tirer un trait sur l'avenir qu'ils avaient imaginé pour leur enfant.
Parmi tous mes proches homos (amants, amis ou potes), aucun n'a été confronté au rejet parental Je sais que c'est juste de la chance et que ca n'est pas représentatif de la réalité mais ca existe !
Et pour tout te dire mes parents s'en réjouissent même car dans ma fratrie c'est moi qui est la vie sentimentale la plus calme et la plus heureuse
Quant à mon coming out, il ressemble à celui du premier fils de Tolérance, en un peu plus brutal car j'ai saisi au bond une question de ma mère sans qu'elle soit préparée à entendre ca. Je vivais loin de chez mes parents, comme toi, et lors d'un de mes séjours ma mère m'a demandé comment ca allait. Je lui ai répondu que ca allait moyen car je venais de me faire larguer. Elle m'a alors demandé comment s'appelait cette fille qui avait fait du mal à son fils ... j'ai donc répondu que c'était pas une fille et qu'il sappelait Axel. Tu auras remarqué que c'est un prénom mixte donc j'aurai pu m'en tirer sans rien dire, mais sans doute que quelque chose en moi voulait que ca sorte.
En tout cas je ne l'ai pas prémédité et j'aurai sans doute préféré l'écrire .. je suis meilleur pour préparer des écrits que pour improviser à l'oral.
mais en te disant ca je me rends compte que la phase de discussion qui fait suite à l'annonce est primordiale pour les parents (j'en ai l'impression en tout cas) . Elle permet de leur dire combien ils sont important (surtout dans ton cas), leur expliquer pourquoi tu ne l'as pas dit plus tot, les rassurer si tu vis bien cette homosexualité, leur dire qu'ils n'ont pas fait d'erreur etc ... Finalement ils existent chez certains parents (comme les miens) un sentiment de culpabilité pour avoir peut etre raté qqch chez toi, pour n'avoir pas vu et ne pas avoir pu t'aider, t'avoir laissé seul sur un chemin pas si facile ... c'est difficile à décrire mais peut etre que tu vois ce que je veux dire
Pour conclure (parce que je m'étale beaucoup désolé), le mieux est peut etre de leur "fixer rendez vous". Tu leur dis qu'il faudra que tu leur parles la prochaine fois que tu y vas.
bon allez j'arrete et te laisse un peu tranquille ^^
Car comme l'a justement dit Tolérance, il faut quand même un temps (plus ou moins long) pour tirer un trait sur l'avenir qu'ils avaient imaginé pour leur enfant.
Parmi tous mes proches homos (amants, amis ou potes), aucun n'a été confronté au rejet parental Je sais que c'est juste de la chance et que ca n'est pas représentatif de la réalité mais ca existe !
Et pour tout te dire mes parents s'en réjouissent même car dans ma fratrie c'est moi qui est la vie sentimentale la plus calme et la plus heureuse
Quant à mon coming out, il ressemble à celui du premier fils de Tolérance, en un peu plus brutal car j'ai saisi au bond une question de ma mère sans qu'elle soit préparée à entendre ca. Je vivais loin de chez mes parents, comme toi, et lors d'un de mes séjours ma mère m'a demandé comment ca allait. Je lui ai répondu que ca allait moyen car je venais de me faire larguer. Elle m'a alors demandé comment s'appelait cette fille qui avait fait du mal à son fils ... j'ai donc répondu que c'était pas une fille et qu'il sappelait Axel. Tu auras remarqué que c'est un prénom mixte donc j'aurai pu m'en tirer sans rien dire, mais sans doute que quelque chose en moi voulait que ca sorte.
En tout cas je ne l'ai pas prémédité et j'aurai sans doute préféré l'écrire .. je suis meilleur pour préparer des écrits que pour improviser à l'oral.
mais en te disant ca je me rends compte que la phase de discussion qui fait suite à l'annonce est primordiale pour les parents (j'en ai l'impression en tout cas) . Elle permet de leur dire combien ils sont important (surtout dans ton cas), leur expliquer pourquoi tu ne l'as pas dit plus tot, les rassurer si tu vis bien cette homosexualité, leur dire qu'ils n'ont pas fait d'erreur etc ... Finalement ils existent chez certains parents (comme les miens) un sentiment de culpabilité pour avoir peut etre raté qqch chez toi, pour n'avoir pas vu et ne pas avoir pu t'aider, t'avoir laissé seul sur un chemin pas si facile ... c'est difficile à décrire mais peut etre que tu vois ce que je veux dire
Pour conclure (parce que je m'étale beaucoup désolé), le mieux est peut etre de leur "fixer rendez vous". Tu leur dis qu'il faudra que tu leur parles la prochaine fois que tu y vas.
bon allez j'arrete et te laisse un peu tranquille ^^
cherche personne(s) intéressée(s) pour une antenne dans le cher
Fonce. Tu te sentiras plus léger après
Bonsoir,
Je suis la maman de deux enfants (un garçon de 19 ans et une fille de 17 ans). Tous les deux sont homos et étudiants. Le grand habite à Paris, et la seconde vit toujours sous mon toit, à Montpellier. Ils ont fait leur coming-out il y a quelques mois, presque simultanément mais de façon très différentes. Ma fille a choisi un moment privilégié : nous étions seules, un soir, nous avions la soirée devant nous pour en parler. Mon fils y est allé un peu plus franco : une petite phrase coup de tonnerre au téléphone. Chacun dentre eux a fait comme il a pu. Je me rends compte en te lisant à quel point certaines choses sont difficiles à dire Et je me doute que, même avec des parents plutôt « open », lexercice est infiniment casse-gueule.
Jai trouvé lannonce en tête à tête plus facile à entendre. Cest pourquoi, à ta place, jéviterai effectivement le coup de fil ou le mail. Peut-être tes parents se doutent-ils de quelque chose, mais peut-être pas, en dépit des indices que tu sembles avoir semé un peu partout. Perso, je nai rien vu venir (si tu veux lire mon témoignage, il est juste au-dessus du tien sous lintitulé « Mes 2 enfants sont homos, je le vis moyen bien »). Ce que jai le plus mal vécu, cest de me découvrir moins ouverte de la tête que je ne le croyais. Bref les deux annonces mont fait un choc (au passage, heureusement quelles ont été simultanées : un seul choc au lieu de deux à méditer, peut être avec ton frère). Tes parents auront probablement un moment de flottement. Il leur faudra encaisser la nouvelle (avec son cortège de joyeuseté : culpabilité, deuil de potentiels petits-enfants, MAIS SURTOUT « est-ce que notre garçon est en souffrance ? ) Tu ne pourras pas faire léconomie de cette peine que tu veux leur éviter à tout prix et dont tu nes pas coupable. En revanche tu as les arguments clés pour les rassurer : tu sembles bien dans ta vie de couple, amoureux, heureux de lêtre et tu es aimé en retour Que demander de mieux ? Le seul truc qui semble tempêcher davancer cest ce petit (gros) secret que tu veux maintenant leur dévoiler. Fonce, tu mas lair particulièrement intelligent et délicat, tu sauras trouver le moment propice et les mots. Et même si tu ne les trouves pas tous, fais simplement comprendre à tes parents que tu es bien dans ta vie actuelle et heureux. Car tu verras que cest tout ce qui compte au final pour les parents.
Je te fais plein de bises
Bon courage mon grand
Je suis la maman de deux enfants (un garçon de 19 ans et une fille de 17 ans). Tous les deux sont homos et étudiants. Le grand habite à Paris, et la seconde vit toujours sous mon toit, à Montpellier. Ils ont fait leur coming-out il y a quelques mois, presque simultanément mais de façon très différentes. Ma fille a choisi un moment privilégié : nous étions seules, un soir, nous avions la soirée devant nous pour en parler. Mon fils y est allé un peu plus franco : une petite phrase coup de tonnerre au téléphone. Chacun dentre eux a fait comme il a pu. Je me rends compte en te lisant à quel point certaines choses sont difficiles à dire Et je me doute que, même avec des parents plutôt « open », lexercice est infiniment casse-gueule.
Jai trouvé lannonce en tête à tête plus facile à entendre. Cest pourquoi, à ta place, jéviterai effectivement le coup de fil ou le mail. Peut-être tes parents se doutent-ils de quelque chose, mais peut-être pas, en dépit des indices que tu sembles avoir semé un peu partout. Perso, je nai rien vu venir (si tu veux lire mon témoignage, il est juste au-dessus du tien sous lintitulé « Mes 2 enfants sont homos, je le vis moyen bien »). Ce que jai le plus mal vécu, cest de me découvrir moins ouverte de la tête que je ne le croyais. Bref les deux annonces mont fait un choc (au passage, heureusement quelles ont été simultanées : un seul choc au lieu de deux à méditer, peut être avec ton frère). Tes parents auront probablement un moment de flottement. Il leur faudra encaisser la nouvelle (avec son cortège de joyeuseté : culpabilité, deuil de potentiels petits-enfants, MAIS SURTOUT « est-ce que notre garçon est en souffrance ? ) Tu ne pourras pas faire léconomie de cette peine que tu veux leur éviter à tout prix et dont tu nes pas coupable. En revanche tu as les arguments clés pour les rassurer : tu sembles bien dans ta vie de couple, amoureux, heureux de lêtre et tu es aimé en retour Que demander de mieux ? Le seul truc qui semble tempêcher davancer cest ce petit (gros) secret que tu veux maintenant leur dévoiler. Fonce, tu mas lair particulièrement intelligent et délicat, tu sauras trouver le moment propice et les mots. Et même si tu ne les trouves pas tous, fais simplement comprendre à tes parents que tu es bien dans ta vie actuelle et heureux. Car tu verras que cest tout ce qui compte au final pour les parents.
Je te fais plein de bises
Bon courage mon grand
-
- Messages : 35
- Inscription : 18 janv. 2011 01:35
bnimajne : Merci pour ton commentaire. Quelque part, je suis en plein dans la problématique que tu décris. Si je leur en parle de visu, je le ferai surement comme tu l'as fait, au détour d'une conversation, et je me rends compte en te lisant que ça ne semble pas être une bonne idée. Mais le faire par écrit suppose empêcher la discussion qui devrait suivre. Je suis bien plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral, d'où ma difficulté... J'avais voulu résumer par écrit aussi les réponses à toutes les questions qu'ils pourraient se poser, d'où un brouillon... très brouillon, lourd, pavé...
Piou34000 : J'ai lu votre témoignage qui m'a beaucoup touché, je vous ai d'ailleurs répondu sur votre sujet. Pour le "double coming-out", je ne le sens pas : je suis beaucoup moins à l'aise quand mon frère est là et lui a une vie plus "mouvementée", moins stable. Ça va s'annoncer difficile donc. J'ai très envie de leur en parler, mais face à eux je me retrouve un peu paralysé et j'esquive le sujet. Ma tête me dit "vas-y c'est le moment, essaie" quand je sens une "ouverture", mais finalement je bafouille 2 secondes et je parle d'autre chose... Et en rentrant chez moi, je me dis que je suis con...
Piou34000 : J'ai lu votre témoignage qui m'a beaucoup touché, je vous ai d'ailleurs répondu sur votre sujet. Pour le "double coming-out", je ne le sens pas : je suis beaucoup moins à l'aise quand mon frère est là et lui a une vie plus "mouvementée", moins stable. Ça va s'annoncer difficile donc. J'ai très envie de leur en parler, mais face à eux je me retrouve un peu paralysé et j'esquive le sujet. Ma tête me dit "vas-y c'est le moment, essaie" quand je sens une "ouverture", mais finalement je bafouille 2 secondes et je parle d'autre chose... Et en rentrant chez moi, je me dis que je suis con...
Coucou
Alors, ça avance ? Moui, visiblement moyennement. Allez hop ! Lance toi un grand coup, tu te sentiras plus léger et au final, une fois lannonce digérée, tes parents aussi. Car à lheure actuelle, ils doivent se demander pourquoi tu te montres plus distant -ou fuyant- que dordinaire, et ils doivent en souffrir (un peu quand même).
Je vais revenir sur ce que jai dit plus haut : puisque tu sembles plus à laise à lécrit quà loral, envoie ton énorme pavé (dans la mare !!!) ce sera toujours mieux quun très long silence un peu gêné et probablement pesant pour tout le monde. Tu ne vas tout de même pas attendre les vacances de Noël ?!!! Parce quentre nous, bonjour lambiance autour de la dinde aux marrons ! Je vois dici ton frère enfonçant le clou avec son « hummm puisquon se dit tout, à propos, moi aussi Joyeux Noël, Papa ! Joyeux Noël, maman ! Oh ? Vous mavez offert une montre ?... Jaurais préféré une poupée Barbie ou une paire descarpins Louboutin*, mais bon, merci quand même.» Et le lendemain matin, ta mère éplorée expliquant à ses meilleures copines que : « comme cadales de Noël, jai eu deux fils homos, pour le prix dun merci mes fils !!! »
A moins bien sûr que tu ne rentres pour les vacances de la Toussaint auquel cas, lambiance « fête des morts » pourrait apparaitre comme plus propice ?
Blague à part, TOUT me semble mieux que le silence prolongé. Et la seule « bonne méthode », cest celle qui te permettra de talléger de ton fardeau en le partageant avec tes parents. En tant que mère, je te rappelle que cest un peu à cela que nous servons aussi, nous les parents
*Amis Gay, ne me lancez pas des cailloux, le mauvais cliché pas vraiment adapté (enfin, pas toujours), cest juste pour la rigolade, hein !
Alors, ça avance ? Moui, visiblement moyennement. Allez hop ! Lance toi un grand coup, tu te sentiras plus léger et au final, une fois lannonce digérée, tes parents aussi. Car à lheure actuelle, ils doivent se demander pourquoi tu te montres plus distant -ou fuyant- que dordinaire, et ils doivent en souffrir (un peu quand même).
Je vais revenir sur ce que jai dit plus haut : puisque tu sembles plus à laise à lécrit quà loral, envoie ton énorme pavé (dans la mare !!!) ce sera toujours mieux quun très long silence un peu gêné et probablement pesant pour tout le monde. Tu ne vas tout de même pas attendre les vacances de Noël ?!!! Parce quentre nous, bonjour lambiance autour de la dinde aux marrons ! Je vois dici ton frère enfonçant le clou avec son « hummm puisquon se dit tout, à propos, moi aussi Joyeux Noël, Papa ! Joyeux Noël, maman ! Oh ? Vous mavez offert une montre ?... Jaurais préféré une poupée Barbie ou une paire descarpins Louboutin*, mais bon, merci quand même.» Et le lendemain matin, ta mère éplorée expliquant à ses meilleures copines que : « comme cadales de Noël, jai eu deux fils homos, pour le prix dun merci mes fils !!! »
A moins bien sûr que tu ne rentres pour les vacances de la Toussaint auquel cas, lambiance « fête des morts » pourrait apparaitre comme plus propice ?
Blague à part, TOUT me semble mieux que le silence prolongé. Et la seule « bonne méthode », cest celle qui te permettra de talléger de ton fardeau en le partageant avec tes parents. En tant que mère, je te rappelle que cest un peu à cela que nous servons aussi, nous les parents
*Amis Gay, ne me lancez pas des cailloux, le mauvais cliché pas vraiment adapté (enfin, pas toujours), cest juste pour la rigolade, hein !
Bonjour,
Arrives-tu à avancer ?
Dans le cas contraire, peut-être faudrait-il que tu relativises un peu ? Depuis le temps que tu te martyrises avec ta problématique (réelle, et oh combien souffrante, je ne le nie pas), jai limpression quelle a pris des proportions démesurées. Attention à ce que ça nempiète pas sur tes études (oui, oui, cest la mère qui parle ), sur ta vie de couple, ou tout simplement sur ta vie de jeune homme et de gentil fils en tinterdisant de vivre certains moments en toute légèreté comme ça devrait être le cas à ton âge.
Bon alors quels sont les problèmes auxquels tu es confronté ? Récapitulons :
-Tu es Gay et tes parents ne le savent pas encore ? Dis le leur, et ça fera un premier point de réglé !
Dans le meilleur des cas, ils avaient deviné (surtout si tu as laissé traîner des indices), et ils seront soulagés de voir que tu te décides ENFIN à en parler, car eux-mêmes narrivaient pas à aborder la question en premier. Qui te dit, en effet, quils nen sont pas au même point que toi, à savoir : des mois quils se tourmentent, quils se disent « la prochaine fois quil passe, on lance, à tout hasard, le sujet » et puis arrive la fin de ton séjour, et ils se retrouvent le bec dans leau sans avoir osé Je te rappelle que les parents font, eux aussi, ce quils peuvent avec ce quils ont reçu (principes éducationnels, religieux, etc ) et que sauter sur le poil de son garçon en lui demandant : « bon, tu es gay, oui ou merde ? » (je schématise un peu pour faire court), nest pas un exercice particulièrement facile non plus pour les parents.
Deuxième possibilité : ils savent sourdement, sans vraiment se lavouer et comme cette réalité les effraie ou les dérange, pour se protéger, ils font un peu lautruche et reculent au maximum le moment den parler de peur de déclencher un mini Tsunami familial. Car il y aura forcément un Avant et un Après effet dannonce. Et il faudra de part et dautre, un temps dadaptation. Côté parents il faudra quelques jours, semaines, mois (ça dépend des personnes bien sûr) pour réaliser que quoiquil en soit, la personnalité de leur fils na pas changé, bref quils nont rien perdu, que tu es toujours la même personne. Et de ton côté, il faudra probablement un peu de temps aussi pour te sentir à laise avec eux.
La bonne nouvelle du jour cest que, dans ces deux premier cas de figures, dis-toi que tes parents auront déjà fait plus de la moitié du chemin dans leurs têtes.
Maintenant, dans le moins bon des cas, ils tomberont des nues et auront à encaisser la bonne nouvelle avant de devoir « faire avec » On sen remet très bien, rassure toi !
- Tu souffres à lidée de faire de la peine à tes parents? Clairement, ça métonnerait quils se roulent par terre de joie (ce serait bien les premiers !) Maintenant, la plus grande souffrance pour des parents, cest de savoir leur petit en souffrance justement. Dis leur que ce petit non-dit est ce dont tu as le plus souffert. Que tu te sens plus léger. Crois-moi, sitôt le premier choc encaissé, ta mère sera drôlement contente de te voir revenir vers elle après ces quelques mois de fuite. Mettons que ta maman ait le nerf fragile et que tu redoutes de voir ses larmes, épargne-toi (je crois que cest bon là, tu tes assez mortifié ) : fais ton annonce par courrier. Maman aura le temps de pleurer tout son saoul, puis de se recomposer un visage dici ton prochain passage (si possible pas trop éloignée après lannonce en question, ta visite, car jimagine que tes parents auront besoin de discuter de tout ceci avec toi).
-Ton copain et toi avez 8 ans de différence dâge ? Et après ? En quoi est-ce que ça devrait poser un problème à tes parents? A moins que ton petit ami nait 8 ans de MOINS que toi, ce qui devrait lui faire dans les 13 ans/14 ans (pas bon du tout, ça ! je te le confirme !!!), je ne suis pas persuadée que ce soit cette petite différence dâge qui les interroge en premier Maintenant, un conseil, si tu veux que tes parents acceptent le mieux possible ton ami, précise leur que ce nétait pas ton premier petit copain. Ça évitera à ton chéri dendosser, aux yeux de tes parents, le costard du « vieux salopard qui a perverti leur innocent garçon ». En effet, il leur faudra peut-être un coupable à tout prix, et comme ça ne pourra en aucun cas être leur gentil fils, je te laisse deviner qui
Voilà pour aujourdhui. Courage pour le grand saut et plein de bises
Arrives-tu à avancer ?
Dans le cas contraire, peut-être faudrait-il que tu relativises un peu ? Depuis le temps que tu te martyrises avec ta problématique (réelle, et oh combien souffrante, je ne le nie pas), jai limpression quelle a pris des proportions démesurées. Attention à ce que ça nempiète pas sur tes études (oui, oui, cest la mère qui parle ), sur ta vie de couple, ou tout simplement sur ta vie de jeune homme et de gentil fils en tinterdisant de vivre certains moments en toute légèreté comme ça devrait être le cas à ton âge.
Bon alors quels sont les problèmes auxquels tu es confronté ? Récapitulons :
-Tu es Gay et tes parents ne le savent pas encore ? Dis le leur, et ça fera un premier point de réglé !
Dans le meilleur des cas, ils avaient deviné (surtout si tu as laissé traîner des indices), et ils seront soulagés de voir que tu te décides ENFIN à en parler, car eux-mêmes narrivaient pas à aborder la question en premier. Qui te dit, en effet, quils nen sont pas au même point que toi, à savoir : des mois quils se tourmentent, quils se disent « la prochaine fois quil passe, on lance, à tout hasard, le sujet » et puis arrive la fin de ton séjour, et ils se retrouvent le bec dans leau sans avoir osé Je te rappelle que les parents font, eux aussi, ce quils peuvent avec ce quils ont reçu (principes éducationnels, religieux, etc ) et que sauter sur le poil de son garçon en lui demandant : « bon, tu es gay, oui ou merde ? » (je schématise un peu pour faire court), nest pas un exercice particulièrement facile non plus pour les parents.
Deuxième possibilité : ils savent sourdement, sans vraiment se lavouer et comme cette réalité les effraie ou les dérange, pour se protéger, ils font un peu lautruche et reculent au maximum le moment den parler de peur de déclencher un mini Tsunami familial. Car il y aura forcément un Avant et un Après effet dannonce. Et il faudra de part et dautre, un temps dadaptation. Côté parents il faudra quelques jours, semaines, mois (ça dépend des personnes bien sûr) pour réaliser que quoiquil en soit, la personnalité de leur fils na pas changé, bref quils nont rien perdu, que tu es toujours la même personne. Et de ton côté, il faudra probablement un peu de temps aussi pour te sentir à laise avec eux.
La bonne nouvelle du jour cest que, dans ces deux premier cas de figures, dis-toi que tes parents auront déjà fait plus de la moitié du chemin dans leurs têtes.
Maintenant, dans le moins bon des cas, ils tomberont des nues et auront à encaisser la bonne nouvelle avant de devoir « faire avec » On sen remet très bien, rassure toi !
- Tu souffres à lidée de faire de la peine à tes parents? Clairement, ça métonnerait quils se roulent par terre de joie (ce serait bien les premiers !) Maintenant, la plus grande souffrance pour des parents, cest de savoir leur petit en souffrance justement. Dis leur que ce petit non-dit est ce dont tu as le plus souffert. Que tu te sens plus léger. Crois-moi, sitôt le premier choc encaissé, ta mère sera drôlement contente de te voir revenir vers elle après ces quelques mois de fuite. Mettons que ta maman ait le nerf fragile et que tu redoutes de voir ses larmes, épargne-toi (je crois que cest bon là, tu tes assez mortifié ) : fais ton annonce par courrier. Maman aura le temps de pleurer tout son saoul, puis de se recomposer un visage dici ton prochain passage (si possible pas trop éloignée après lannonce en question, ta visite, car jimagine que tes parents auront besoin de discuter de tout ceci avec toi).
-Ton copain et toi avez 8 ans de différence dâge ? Et après ? En quoi est-ce que ça devrait poser un problème à tes parents? A moins que ton petit ami nait 8 ans de MOINS que toi, ce qui devrait lui faire dans les 13 ans/14 ans (pas bon du tout, ça ! je te le confirme !!!), je ne suis pas persuadée que ce soit cette petite différence dâge qui les interroge en premier Maintenant, un conseil, si tu veux que tes parents acceptent le mieux possible ton ami, précise leur que ce nétait pas ton premier petit copain. Ça évitera à ton chéri dendosser, aux yeux de tes parents, le costard du « vieux salopard qui a perverti leur innocent garçon ». En effet, il leur faudra peut-être un coupable à tout prix, et comme ça ne pourra en aucun cas être leur gentil fils, je te laisse deviner qui
Voilà pour aujourdhui. Courage pour le grand saut et plein de bises
-
- Messages : 35
- Inscription : 18 janv. 2011 01:35
D'abord, un merci et des excuses : merci d'avoir pris le temps d'écrire ces deux longs messages, et désole de ne pas avoir répondu au précédent, j'étais pas mal pris ces jours-ci.
Ensuite, oui j'ai un peu avancé grâce à toi. Ta toute première réponse a réveillé une sorte de "merde faut que je me bouge le c**". Ni une ni deux, j'ai pris un crayon de papier et j'ai griffonné un brouillon (mon premier essai de brouillon, il y a quelques mois, était catastrophique). Je l'ai recopié sur le PC et fait lire à mon homme pour avoir un avis extérieur (même si pas forcément objectif) sur la question. Il approuve le contenu et la forme. Peut-être un peu abrupt par endroit, mais je pense que ça ne sert à rien de tourner autour du pot pendant 3h, ça change pas grand chose... Mais je ne l'ai pas envoyé pour autant, j'attendrai un weekend où je suis disponible pour le faire pour être sûr qu'ils puissent appeler s'ils en ressentent le besoin.
Je ne sais pas ce que tu en penses, j'ai choisi de faire un mail qui donne peu de détails, le reste se fera peut-être mieux en discussion que dans un long mail.
Je te confirme bien que mon homme est plus âgé que moi, pas plus jeune! Détournement de mineur (surtout de cet âge-là), très peu pour moi!
Ensuite, oui j'ai un peu avancé grâce à toi. Ta toute première réponse a réveillé une sorte de "merde faut que je me bouge le c**". Ni une ni deux, j'ai pris un crayon de papier et j'ai griffonné un brouillon (mon premier essai de brouillon, il y a quelques mois, était catastrophique). Je l'ai recopié sur le PC et fait lire à mon homme pour avoir un avis extérieur (même si pas forcément objectif) sur la question. Il approuve le contenu et la forme. Peut-être un peu abrupt par endroit, mais je pense que ça ne sert à rien de tourner autour du pot pendant 3h, ça change pas grand chose... Mais je ne l'ai pas envoyé pour autant, j'attendrai un weekend où je suis disponible pour le faire pour être sûr qu'ils puissent appeler s'ils en ressentent le besoin.
Je ne sais pas ce que tu en penses, j'ai choisi de faire un mail qui donne peu de détails, le reste se fera peut-être mieux en discussion que dans un long mail.
Je te confirme bien que mon homme est plus âgé que moi, pas plus jeune! Détournement de mineur (surtout de cet âge-là), très peu pour moi!
Tout dabord, tu nas pas à texcuser, jespère bien quà ton âge tu fais un peu autre chose que de te mortifier autour de ta problématique sur ce Forum. Donc je te mets à laise, je nattendais pas de réponse dans lheure ! En revanche, javais la ferme intention de ne pas totalement lâcher laffaire avec toi. Oui, je sais, je suis lourde
mais comme je ne peux pas lêtre avec mon fils en ce moment, on va dire que tu as gagné le cocotier ! (je plaisante, hein ? rassure-toi !)
Je te confirme que tourner autour du pot ne servira à rien. Et que, quelles que soient les fioritures employées et les délicatesses déployées, le résultat final sera exactement le même. En revanche, je trouve judicieux denvisager un week-end où tu auras un minimum de temps à consacrer à tes parents (je dois dire que le coup de mon fils, mest légèrement resté en travers de la gorge).
Je ne crois pas non plus utile de tappesantir sur des détails que tes parents ne seront peut- être pas prêts à entendre. Sils ont des questions à poser, ils ne manqueront pas de le faire.
En résumé, fais court, fais clair (pense à télécharger et à mettre en pièce jointe le document de Contact destiné aux parents), et SURTOUT fais vite ! Car à force de tourner autour du pot, tu prends le risque de te faire coiffer sur le poteau par ton frère. Et alors là mon jeune ami, suivant leur réaction, tu redouteras peut être de leur en « mettre une couche supplémentaire », et qui cest qui va, à nouveau, se retrouver à tourner en rond pendant des années ?...
Je ne plaisante pas du tout, les témoignages de parents ayant réussi un beau doublé, tout comme moi, sont relativement rares, mais il semblerait que, dans lensemble (moi comprise), le deuxième coming-out soit plus difficile à digérer que le premier, façon trop, cest TROP !
Je te souhaite plein de courage et jespère que tu reviendras vite nous dire : Ouf ! Cest fait !
Je te confirme que tourner autour du pot ne servira à rien. Et que, quelles que soient les fioritures employées et les délicatesses déployées, le résultat final sera exactement le même. En revanche, je trouve judicieux denvisager un week-end où tu auras un minimum de temps à consacrer à tes parents (je dois dire que le coup de mon fils, mest légèrement resté en travers de la gorge).
Je ne crois pas non plus utile de tappesantir sur des détails que tes parents ne seront peut- être pas prêts à entendre. Sils ont des questions à poser, ils ne manqueront pas de le faire.
En résumé, fais court, fais clair (pense à télécharger et à mettre en pièce jointe le document de Contact destiné aux parents), et SURTOUT fais vite ! Car à force de tourner autour du pot, tu prends le risque de te faire coiffer sur le poteau par ton frère. Et alors là mon jeune ami, suivant leur réaction, tu redouteras peut être de leur en « mettre une couche supplémentaire », et qui cest qui va, à nouveau, se retrouver à tourner en rond pendant des années ?...
Je ne plaisante pas du tout, les témoignages de parents ayant réussi un beau doublé, tout comme moi, sont relativement rares, mais il semblerait que, dans lensemble (moi comprise), le deuxième coming-out soit plus difficile à digérer que le premier, façon trop, cest TROP !
Je te souhaite plein de courage et jespère que tu reviendras vite nous dire : Ouf ! Cest fait !
-
- Messages : 35
- Inscription : 18 janv. 2011 01:35
Merci pour tous ces détails.
Je n'avais pas pensé à leur joindre la brochure de contact, c'est une bonne idée! Le seul truc qui m'embête, c'est que j'ai peur qu'ils tombent sur mes messages sur le forum...
Je pense que je vais plus trop tarder à leur envoyer le mail, mais je ne pense pas que mon frère me coiffe au poteau, j'en ai parlé avec lui déjà.
Et ne t'inquiète pas, je passerai quand ce sera fait!
Je n'avais pas pensé à leur joindre la brochure de contact, c'est une bonne idée! Le seul truc qui m'embête, c'est que j'ai peur qu'ils tombent sur mes messages sur le forum...
Je pense que je vais plus trop tarder à leur envoyer le mail, mais je ne pense pas que mon frère me coiffe au poteau, j'en ai parlé avec lui déjà.
Et ne t'inquiète pas, je passerai quand ce sera fait!
-
- Messages : 21
- Inscription : 10 oct. 2011 03:51
Je ne sais pas si ce que je vais dire là peut vous aider.
Mais j'ai eu moi aussi à révéler à quelqu'un mon homosexualité. C'était pas mes parents. C'était la personne que j'aimais justement.
Les conséquences et la situation sont différentes, mais il y a quelques points communs.
Dans ma situation j'ai comme vous passé un temps fou à me demander comment avouer à cette amie proche que je l'aimais pas seulement comme une amie. Et que j'étais donc attirée par les femmes. Je me promettais chaque fois que je devais la revoir de le lui dire. En me posant un espèce d'ultimatum comme vous. Et sans succès parce que face à elle je me retrouvais complètement tétanisée.
Au final, j'ai fini par lui écrire une lettre, car je ne pouvais plus continuer comme ça à faire l'autruche.
Ca ne s'est pas bien fini, dans le sens où elle l'a pris avec une extrême froideur et refuse de me donner le moindre signe de vie depuis.
Mais je ne regrette pas de l'avoir fait parce que ça a été une grande libération malgré tout. Malgré le rateau que j'ai pris et la grande blessure d'amitié.
J'ai été moi-même jusqu'au bout. Et fnalement c'est cela qui a le plus compté.
Tout ça pour vous encourager. Il n'y a en effet pas de bon moment ni de bonne façon. Mais votre façon à vous avec vos moyens à vous, et votre moment à vous. D'autant plus que vous semblez faire relativement confiance en vos parents. Dites vous que si ils réagissent mal ce ne sera pas vous le perdant dans l'histoire. D'abord ce sera peut-être temporaire.
Mais vous vous aurez été fidèle à ce que vous êtes, pleinement, et ça, c'est l'essentiel. C'est très libérateur au final.
Courage à vous vous finirez bien par y arriver !
Mais j'ai eu moi aussi à révéler à quelqu'un mon homosexualité. C'était pas mes parents. C'était la personne que j'aimais justement.
Les conséquences et la situation sont différentes, mais il y a quelques points communs.
Dans ma situation j'ai comme vous passé un temps fou à me demander comment avouer à cette amie proche que je l'aimais pas seulement comme une amie. Et que j'étais donc attirée par les femmes. Je me promettais chaque fois que je devais la revoir de le lui dire. En me posant un espèce d'ultimatum comme vous. Et sans succès parce que face à elle je me retrouvais complètement tétanisée.
Au final, j'ai fini par lui écrire une lettre, car je ne pouvais plus continuer comme ça à faire l'autruche.
Ca ne s'est pas bien fini, dans le sens où elle l'a pris avec une extrême froideur et refuse de me donner le moindre signe de vie depuis.
Mais je ne regrette pas de l'avoir fait parce que ça a été une grande libération malgré tout. Malgré le rateau que j'ai pris et la grande blessure d'amitié.
J'ai été moi-même jusqu'au bout. Et fnalement c'est cela qui a le plus compté.
Tout ça pour vous encourager. Il n'y a en effet pas de bon moment ni de bonne façon. Mais votre façon à vous avec vos moyens à vous, et votre moment à vous. D'autant plus que vous semblez faire relativement confiance en vos parents. Dites vous que si ils réagissent mal ce ne sera pas vous le perdant dans l'histoire. D'abord ce sera peut-être temporaire.
Mais vous vous aurez été fidèle à ce que vous êtes, pleinement, et ça, c'est l'essentiel. C'est très libérateur au final.
Courage à vous vous finirez bien par y arriver !
-
- Messages : 35
- Inscription : 18 janv. 2011 01:35
Bonsoir à tous,
D'abord, je tiens à tous vous remercier encore une fois pour vos conseils. J'ai enfin fait le grand saut et tout s'est très bien passé. Mes parents m'ont remercié de ma franchise et pour eux, ça ne change rien. Ils ont même demandé le jour même s'ils allaient enfin pouvoir le rencontrer! Une histoire qui finit bien, donc!
Merci encore à tous!
Schandmaul
D'abord, je tiens à tous vous remercier encore une fois pour vos conseils. J'ai enfin fait le grand saut et tout s'est très bien passé. Mes parents m'ont remercié de ma franchise et pour eux, ça ne change rien. Ils ont même demandé le jour même s'ils allaient enfin pouvoir le rencontrer! Une histoire qui finit bien, donc!
Merci encore à tous!
Schandmaul