Je sais très ce que Julien, en tant que bénévole de Contact, veut dire par "normal" et je ne jouerai donc pas sur les mots.julien1904 a écrit :Sache que c'est souvent normal pour des parents de rejeté l'homosexualité et la vie de couple de leurs enfants. Pour mes parents cela fait déjà 4 ans et jamais ils n'ont voulu entendre parler de ma vie sentimentale.
Je souhaiterais toutefois préciser quelques chose. Un jour, une psychologue m'avait que, de façon générale, lorsqu'on avait un problème relationnel avec quelqu'un, il fallait "laisser à l'autre se débrouiller avec son paquet de linge sale" et "s'occuper du sien".
Pour aller vite, je pense que si des parents ont des problèmes avec l'homosexualité, "ce n'est pas l'affaire de leurs enfants" (même s'ils en souffrent).
On peut leur donner l'adresse de "Contact" et les brochures, les coordonnées d'un psychologue mais, pour le reste, ce n'est pas parce que leur attitude est "dans les normes" qu'elle est pour autant "normale".
L'homosexualité, ce n'est pas la grippe A, ce n'est pas une épidémie qui vient d'apparaître, ça existe depuis bien longtemps.
Ce n'est pas un choix non plus, on le sait.
Petit rappel :
Extraits de la déclaration des droits de l'enfant du 20 novembre 1959
Sur le plan administratif, "la protection de l'enfance" est une mission qui a été confiée aux départements (Conseils Généraux).
Principe 6 :
L'enfant, pour l'épanouissement harmonieux de sa personnalité, a besoin d'amour et de compréhension. Il doit, autant que possible, grandir sous la sauvegarde et sous la responsabilité de ses parents et, en tout état de cause, dans une atmosphère d'affection et de sécurité morale et matérielle; l'enfant en bas âge ne doit pas, sauf circonstances exceptionnelles, être séparé de sa mère. La société et les pouvoirs publics ont le devoir de prendre un soin particulier des enfants sans famille ou de ceux qui n'ont pas de moyens d'existence suffisants. Il est souhaitable que soient accordées aux familles nombreuses des allocations de l'État ou autres pour l'entretien des enfants.
Principe 10 :
L'enfant doit être protégé contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination raciale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination. Il doit être élevé dans un esprit de compréhension, de tolérance, d'amitié entre les peuples, de paix et de fraternité universelle, et dans le sentiment qu'il lui appartient de consacrer son énergie et ses talents au service de ses semblables.
Le réglèment de l'Aide Sociale à l'Enfance prévoit que le jeune âgé entre 18 et 21 ans est un "jeune majeur".
A ce titre, il peut donc encore bénéficier "d'une protection", bien qu'il soit majeur.
La démarche la plus "simple" (même si elle n'est pas anodine) est de demander à bénéficier d'un accompagnement éducatif, c'est à dire que le jeune majeur peut être mis en relation avec un travailleur social qui l'aidera à réfléchir à sa situation et à effectuer certaines démarches.
Dans les cas extrêmes, il peut bénéficier d'une prise en charge matérielle et financière.
En disant cela, téo, je ne dis pas du tout qu'il s'agit d'une solution pour ton petit copain mais je pense qu'il s'agit d'une information qu'il est bon de connaître (notamment lorsqu'une relation parents / enfant "se dégrade"), d'autant plus que, passés 21 ans, cette mesure ne s'applique plus.
De la même façon, je pense qu'il est important pour des parents ou des enfants (les ados en particulier) de savoir ce qui écrit dans la déclaration des droits de l'enfant.
J'espère que la situation a évolué favorablement ?
Si vous avez la possibilité de vous voir, c'est déjà bien ?