En plein milieu du repas dominicale, mon père sort la super question " t'es pd?" [...] il enchaine avec les questions toutes plus désagréables les unes que les autres et je vous les épargnes vous pouvez les imaginer.
C'est sur qu'avec cette question, il engageait mal la conversation...
Ca donne meme une information sur sa situation personnelle : il fait sans doute encore partie de ces gens qui croient qu'on "choisi" d'etre homo ou hétéro... et qui prefere parler de l'homosexualité de façon négative en pensant que ca va nous faire changer "d'avis"
et là, la question à laquelle je n'aurais jamais du répondre :
t'as déja fait l'amour avec une fille ?, je répond non, donc t'es pas sur ! me dit mon père.
Ne te dis pas que tu n'aurais pas du répondre. Tu n'es pas responsable de leurs clichés. C'est malheureusement très fréquent que les gens ne pensent qu'au sexe.
Pour mettre fin à cette situation invivable pour moi, il me demande d'essayer avec une fille, et je répond oui, de même aller jusqu'à les tenir au courant. une horreur !
A oui quand meme...
je vais voir une psy qui s'acharne sur mon homosexualité
C'est à dire ? Un psy qui te harcelais pour que tu t'accepte ? ou un psy qui voulait te faire changer de "choix" (puisque le cliché est encore tenace chez certains psy apparement, je prefere poser la question).
mon père n'écoute pas, il regarde la tv, ma mère écoute. mon père dira ne pas vouloir faire partie de ma vie, ne pas vouloir venir à mon mariage ou à mon pacs. Ma mère parle de représentations des gens, du travail de la vie future de mon frere qui est au courant depuis longtemps.
Donc tu leur parle de ta situation, et eux te répondent non pas par rapport à ca, mais plutot par rapport a ce qui les tracassent eux ?
mon père, je le provoquerais, en lui demandant sur le sujet de "faut pas le dire" en lui disant : "tu veux pas qu'on sache que le conseiller au maire à un fils pd ?" il me répondra oui.
il ira même jusqu'à dire qu'il ne veux pas de mecs à la maison, qu'il a un fusil dans le placard de l'entrée et qu'il s'en servira pour lui plomber le cul.
J'ai l'impression que désormais, si vous continuer comme ca, vos relations ne vont que s'aggraver :
J'ai le sentiment que d'un coté, tu as une grande souffrance, et tu veux qu'ils l'entendent, et que de l'autre, ils ont une grande souffrance également et ont besoin d'en parler (étant donné les réponses irrationnelles qu'ils te font). C'est comme si il fallait attendre que chacun de vous ai été "entendu" par l'autre pour etre capable a son tour d'écouter l'autre. Ca ressemble un peu a un cercle vicieux à mes yeux...
Du coup, ce que je vais dire va te paraitre sans doute étrange, mais je pense que tu devrais faire la formation à l'écoute que propose
Contact. Je dis ca parce qu'elle m'a permis d'avancer sur ce point précis, donc peut etre que ca peut t'aider aussi.
Dans l'histoire de Mirica, comme dans l'histoire de nombreuses familles, il y a souvent une personne qui joue le role de passerelles pour que chacun puisse exprimer ses craintes, puis que chacun puisse entendre puis comprendre les craintes de l'autre.
Maintenant, cette "passerelle" n'est pas forcement quelqu'un de la famille...
Tout ca rejoins en fait ce que tout le monde dit ici, chacun à sa façon. Chaque "clan" (pourtant fictif) cherche a provoquer l'autre pour le faire réagir, le faire changer... ce qui en fait, a plutot tendance a rendre le dialogue impossible.
(c'est encore un avis perso, comme tout ce que j'écris d'ailleurs)
cette ambiance me gène, elle ne me pèse pas, elle est désagréable, j'ai l'impression d'être un boulet (je l'ai dailleurs dit à mon père). qui n'a rien dit et ma mère à tenté de venir me voir mais je suis resté braqué aggacé et blessé.
C'est un sentiment tres personnel, mais j'ai l'impression que tu as la toutes les cartes en mains et qu'il ne manque pas grand chose pour qu'un déclic se fasse.
Cyril.