Mémoire des déportés homos durant la 2nde guerre mondiale

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babeil
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Message par babeil »

Andrée a écrit : Effectivement pourquoi n'associe-t-on pas les homo, les francs maçons, les tziganes, tous étaient des hommes et des femmes. Ils ont été autant que les juifs, victimes de cette folle (pas si folle je pense, le fou n'est pas responsable de ces actes, ILS l'étaient eux ...) barbarie
On devrait parler d'un génocide en englobant toutes ces femmes, tous ces hommes, ces enfants qui sont mort tout simplement par qu'ils étaient ce qu'ils étaient.
Les homos n'ont pas été exterminés. Ils ont été déportés dans des camps de travail et de résistants. Voilà pourquoi on ne les associe pas aux juifs. Ils n'ont pas été victimes du même crime.

Sans compter que l'expression génocide homosexuel est fausse ne serait ce qu'éthymologiquement, un génocide ne concernant que des peuples et non des populations quelconques.
Andrée a écrit : En revanche, pourquoi le nationalisme (moi j'entends par ce mot, être attachée à son pays, ses racines,
Ce n'est pas du tout la définition du nationalisme. Il s'agit bien d'une composante de l'extrême droite, se disant plus modérée que les racistes et facistes, mais prônant tout de même des valeurs intolérantes : catégoriquement contre les étrangers, anti-avortement......cela n'a aucun rapport avec le patriotisme, la fierté de son identité, la volonté de défendre son pays ou autres valeurs fraternelles au premier abord.

JeanChristophe
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Pierre SEEL

Message par JeanChristophe »

Pierre SEEL est décédé à l’âge de 82 ans. Toute sa vie durant, il s’était battu pour que les autorités françaises reconnaissent officiellement la déportation d’homosexuels durant la seconde guerre mondiale.

Pierre Seel, avait été déporté à 17 ans au camp du Struthof, en Alsace avant d’être enrôlé de force dans l’armée allemande et envoyé sur le front russe.

Outre les nombreux témoignages qu’il avait donnés, il s’était battu pour que les cérémonies du souvenir de la déportation accueillent en leur sein les représentants d’associations homosexuelles.

Après des années de combats, les autorités les avaient, à partir de 2001, progressivement invitées.

Et Jacques Chirac avait franchi un pas historique en reconnaissant en avril 2005 l’existence de la déportation homosexuelle.

Pierre Seel, qui avait finalement été reconnu et indemnisé par l’Organisation internationale pour l’immigration (OIM) comme victime de l’holocauste, expliquait, en avril 2003, que tant qu’il serait pas reconnu « déporté pour homosexualité », il se considèrerait « comme un sans papier ».

Il avait témoigné de son histoire dans Moi Pierre Seel, déporté homosexuel (Calman Levy)

fierte.net
Jean Christophe.

JeanChristophe
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une RUe Pierre SEEL à Toulouse ?

Message par JeanChristophe »

Déportation homosexuelle :


UNE RUE PIERRE SEEL A TOULOUSE EN 2008 ? Un événement sans précédent.


Un seul déporté pour homosexualité dans un camp de concentration nazi a revendiqué publiquement la vraie raison de sa déportation. Né à Haguenau dans le Bas- Rhin, arrêté par la Gestapo à Mulhouse, il a choisi Toulouse comme ville d’adoption et y est mort. Pierre Seel est enterré à Bram (Aude). Tout laisse à penser qu’il y aura une rue à sa mémoire à Toulouse. Ce serait une grande première. Soutenue par « l’Association des Oubliés-es de la mémoire », l’idée d’une rue a fait son chemin. Le maire de Toulouse a souhaité, dans une lettre adressée à l'association "... qu'un hommage" soit rendu à Pierre Seel, une rue aurait déjà été proposée. Nous publions ici une déclaration de Gérard Naon, conseiller municipal délégué de la Ville Rose et d' Arié Bensemhoun, président du Consistoire Israélite de Toulouse et de la région Midi Pyrénées. Le dernier mot reviendra au Conseil Municipal de Toulouse, le 21 décembre.


L’ancien déporté pour homosexualité est mort en 2005
Gérard NAON, conseiller municipal délégué de Toulouse : « Je confirme ma position, je suis pour une rue Pierre Seel à Toulouse »


Il s’appelait Pierre Seel. Né à Haguenau (Bas-Rhin) le 16 Août 1923, il était homosexuel. 1939. Il a 17 ans, sa montre lui est volée dans un square de Mulhouse. Il porte plainte. Ce geste se retournera contre lui. Il était fiché au commissariat pour homosexualité. Quelques mois après l’invasion allemande, c’est l’engrenage. Pierre Seel est arrêté, torturé, violenté. En 1941, il sera interné au camp de concentration de Schirmek et à celui de Natzweiler-Struthof en Alsace. Enrôlé de force dans l’armée allemande en qualité d’Alsacien, il est envoyé sur le Front Russe. Pierre Seel avait été le premier à affirmer publiquement que son homosexualité avait été la cause de sa déportation. Il s’était tu, comme tant d’autres, à la Libération, s’était marié, avait eu trois enfants. Il n’a parlé qu’en 1982 puis écrit en 1994 !
Pierre Seel est mort à 82 ans, voici deux ans presque jour pour jour, à Toulouse sa ville d’adoption, le 25 novembre 2005. Il a été inhumé à Bram dans l’Aude.
Depuis plusieurs années, l’association « les oubliés-es de la Mémoire » http://www.devoiretmemoire.org souhaite qu’une rue de Mulhouse et de Toulouse porte son nom, et qu’une plaque commémorative soit apposée à l’ex camp du Struthof à la mémoire des déportés homosexuels des camps de Schirmek et du Struthof (Voir le site du camp du Natzweiler- STRUTHOF http://www.struthof.fr ). Mais à Toulouse, les événements se précipitent. En 2006, une cérémonie avait été organisée au Monument à la gloire des combattants de la Résistance, en l’honneur des déportés-es et internés-es homosexuels-elles. Aux côtés d’ Hervé Hirigoyen, délégué général de l’association pour cette région, plusieurs élus, des anciens combattants avec leurs drapeaux. A cette occasion, beaucoup prenaient conscience du sort qu’avaient subi ces oubliés de la Mémoire. Et le représentant de la mairie de Toulouse, Gérard Naon, conseiller municipal délégué, n’a pu cacher son émotion. Ses paroles ont pris une résonance particulière dans ce contexte. Il reconnaissait qu’en tant que Juif, il associait les camps de concentration nazis aux Juifs et à d’autres victimes du nazisme, mais qu’il ne s’était pas penché sur les persécutions qu’avaient pu subir les homosexuels. Il avait alors affirmé avec force qu’une ville comme Toulouse, historiquement attachée à la tolérance, se devait d’avoir une rue au nom de Pierre Seel. Il faut dire que devant une foule où se mêlaient homos et hétéros sur les allées F. Verdier de Toulouse, l’heure était à l’émotion. Sans doute le moment le plus bouleversant, fut la lecture d’un extrait du livre « Moi, Pierre Seel, déporté et homosexuel. (1) » Pierre Seel y raconte comment son ami était mort sous ses yeux dans le camp du Struthof (2). Depuis ce jour, des mois se sont écoulés et l’engagement de Gérard Naon a soulevé l’espoir chez « Les oubliés de la Mémoire. » Les associations, la presse gay et lesbiennes entre autres, ont repris les paroles de l'élu. L'association "les oubliés de la Mémoire", accompagnée d'un des fils de l'ancien déporté, a été reçue à l’hôtel de ville avec une pétition de 946 signatures,dont celles de la femme et des trois enfants de Pierre Seel. Pour sa part, le maire de Toulouse Jean- Luc Moudenc, en réponse à une lettre de l’association, a indiqué avoir… «... effectivement souhaité qu’un hommage soit rendu à Pierre Seel, seul déporté en raison de son homosexualité.» Les choses sont donc assez avancées puisque une rue aurait été proposée par la mairie, entre le port Saint Sauveur et la rue Bernard Mulé (en face de la caserne des pompiers), en plein Toulouse. Des élus de diverses sensibilités, comme Yvette Benayoun- Nakache, conseillère municipale et vice présidente PS du Conseil Régional, Pierre Cohen, candidat PS à la mairie de Toulouse, se sont déclarés favorables à « une rue Pierre Seel. »
Nous avons voulu en savoir davantage. Les déclarations de Gérard Naon ont été prononcées dans un moment particulier. L’élu de Toulouse les revendique t-il, plusieurs mois après ?


Gérard Naon, prononceriez-vous à nouveau aujourd’hui ces paroles de 2006 ?


G.N. Non seulement je les redirai mot pour mot, mais je précise qu’après la manifestation, j’avais sensibilisé mon collègue adjoint au maire Jean Diebold, chargé entre autres de ces questions. Malheureusement, Jean Diebold nous a quitté. Je voudrais ajouter que je suis touché par le sort réservé à Pierre Seel. J’ai pris et je maintiens une position ferme en faveur d’une rue à son nom. Je suis heureux d’avoir impulsé un mouvement qui a abouti à ces 946 signatures présentées à la mairie.


Pensez- vous que la procédure enclenchée aboutira rapidement ?


G.N. Je suis certain que Pierre Seel aura sa rue en 2008 à Toulouse. Et c’est bien la moindre des choses que nous puissions faire pour sa mémoire. C’est épouvantable, ce qu’à subi cet homme, comme d’autres déportés homosexuels. Propos recueillis par Pierre Chouchan



http://chouchanblog.20six.fr/
Jean Christophe.

Zag
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Message par Zag »

Désolé Babeil

De te contredire, mais les homos étaient considérés comme dégénérés, sous hommes et comme tel déportés, puis envoyés à la mort.S'il y avait une étape de travail, ce n'était qu'un cours répit, mais l'issu pour tous les déportés était la mort.

Je comprends tes nuances sur le génocide, mais l'on peut associer les tziganes,les handicapés, les droits public, les communistes, les artistes "trop modernes",les juifs, les déviants sexuels...sans faire d'amalgame, mais sans non plus oublier le sens premier des idées des nazis sur la pureté de la race et d'éliminer ce qui était dégénéré, non aryen.

L'on parle de génocide des juifs, car celà ne fait pas si longtemps que l'on parle des autres groupes, populations, qui ont suivi les "mêmes rails" qui amenaient aux camps...Tout ceci est une question de reconnaissance du génocide dans sa totalité finale.

Zag
"si nous demeurons aux deux extrémités, comment pouvons nous en comprendre une ?"
" La moindre chose contient un peu d'inconnu. Trouvons-le."G.M.

bikounet38

Message par bikounet38 »

Déportation homosexuelle :


UNE RUE PIERRE SEEL A TOULOUSE EN 2008 ? Un événement sans précédent.
Il faudrait demander çà dans d'aurtes villes en France...

JeanChristophe
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MEMORIALE GAY A BERLIN

Message par JeanChristophe »

C’est en présence de membres du gouvernement allemand, du maire de Berlin Klaus Wowereit et de représentants des organisations gay-lesbiennes, qu’un monument en hommage aux 50 à 100 000 homosexuels persécutés par le régime nazi a été dévoilé mardi à Berlin: une construction discrète, consistant en un parallélépipède de béton sur un des côtés duquel une ouverture permet de visionner une boucle vidéo montrant un baiser entre deux hommes. Érigé à l’entrée du Tiergarten – un ancien lieu de drague, théâtre de plusieurs rafles entre 1933 et 1945 – ce mémorial est l’œuvre de deux artistes scandinaves, Michael Elmgreen et Ingar Dragset.

Contrairement à d’autres monuments rendant hommage aux déportés et prisonniers homos en Allemagne (notamment à Francfort et à Cologne), ce mémorial a été financé par le gouvernement fédéral, suite à une décision du Bundestag de décembre 2003. A l’époque, une partie de l’opposition de droite s’était opposée au projet. Or, c’est un membre de la CDU, le ministre de la culture Bernd Neumann, qui présidait la cérémonie d’inauguration, suscitant quelques grincements de dents dans l’assistance. Selon la presse berlinoise, Neumann aurait exigé que l’image de baiser homosexuel tirée de la vidéo soit supprimée de l’invitation officielle à l’inauguration – une censure que l’un des créateurs du monument, le danois Michael Elmgreen, considère avec philosophie : «D’un côté, ça nous prouve que le concept du monument fonctionne. De l'autre, la censure de cette image est symptomatique de la relation ambiguë que beaucoup d'officiels entretiennent avec ce monument.»

Et les lesbiennes?
Il y a un an, le projet avait été l’objet de critiques violentes par des mouvements féministes et lesbiens, qui reprochaient aux créateurs de privilégier une approche exclusivement «kitsch» et masculine «en faisant référence à la sexualité voyeuriste des ‘tasses’» (pouvait-on lire dans le magazine féministe Emma) – et d’évincer totalement la mémoire des lesbiennes persécutées sous le Troisième Reich. Finalement, un compromis a été trouvé, consistant à alterner, tous les deux ans, entre une vidéo montrant deux femmes et une autre, montrant deux hommes.





Image
Jean Christophe.

bernard6481

Re: Mémoire des déportés homos durant la 2nde guerre mond

Message par bernard6481 »

Cyril a écrit :Dans la catégorie de la longue et lente reconnaissance de la déportation des personnes homosexuelles (auquels ont imposait le port d'un triangle rose) pendant la seconde guerre mondiale, voici un nouvel évènement :
Tetu a écrit :France (Mémoire)
Vers une plaque à la mémoire des déportés homosexuels

Alain Marleix, secrétaire d'État à la Défense chargé des Anciens combattants, est favorable à l'apposition d'une plaque commémorative dès 2008, en mémoire des déportés homosexuels internés aux camps de Schirmeck et du Struthof, en Alsace, à l'époque territoire annexé par l'Allemagne. Le secrétaire d'État dit soutenir « l'initiative de l'association les Oublié(e)s de la mémoire » et précise que « cette plaque pourrait être fixée sur le Mur du souvenir du camp de concentration du Struthof (Bas-Rhin) ». Cette demande fera l'objet d'un prochain examen par la commission exécutive du Struthof qui rassemble d'anciens déportés et internés. Dans un communiqué, le Mémorial de la déportation Homosexuelle (MDH) « se réjouit de cette annonce puisqu'il s'agit d'une revendication qu'il portait depuis des années et qui était le dernier vœu de notre regretté Pierre Seel, décédé en novembre 2005 ». Interné au camp de Schirmeck, aujourd'hui détruit, Pierre Seel, seul déporté français pour homosexualité ayant témoigné, y vécut plusieurs mois. Avant d'être enrôlé de force dans l'armée allemande, c'est là (et non au Struthof, comme l'a indiqué par erreur Alain Marleix) qu'il a dû assister au supplice de son ami Jo, dévoré par les chiens des nazis.

Copyright tetu.com

par Stéphane Corbin

Info du 2007-08-21
Source : Tetu.com

tres bien mais il serait souhaitable aussi de parler des homosexuels nazis comme goering ou himmler ou des ss gardiens de camps qui abusaient des prisonniers lorsque la promiscuite elle mme ne provoquait pas le pire
et que dire aujourdhuy des mohammed6 ou autre edouard qui se marient pour mieux abuser eux aussi
a quand un mur des collabos ?
sans oublier que chez les vainqueurs l'homosexualite n'etait pas toujours rose!

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