Homosexualité et religion

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SebDeRennes
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Message par SebDeRennes »

Cyril,

Je laisse à ton imagination et à ton interprétation tous mes propos. Je ne repondrais pas à tout par manque de temps tout d'abord puis parce que je ne me sens coupable de rien.


Pour en revenir à ces paroisses catholiques et apostoliques Romaines qui acceptent les homos sans les considérer dans le "pêché" me stupéfait. Il s'agit là d'un néo syncrétisme religieux. Je savais qu'en Bretagne, de la région de Baud jusqu'à Carnac, la population pratiquait une euthanasie sous le contrôle des prêtres (la pratique fut abandonnée avant la guerre de 14-18) bien que le suicide où l'aide au meutre sont proscrit par les saintes écritures. Mais il s'agissait d'une tradition héritée des Celtes et pour s'implanter, les catholiques ont du faire certains aménagements théologiques. Dans ce cas précis, le syncrétisme était lié à une pratique traditionnelle.
Sachant que l'homosexualité a été reprimé tant par la société que par l'église catholique dans le passé, il n'y a aucune tradition d'homosexualité dans les régions de France (je parle de la pratique au sens général et traditionnel et non des individus). Ce qui fait que nous avons à faire à un syncrétisme qui ne s'appuie pas sur une tradition ancestrale comme cela s'est toujours fait mais sur une situation de fait et présente. Si ce que tu affirmes est vrai, cela représente un vrai sujet de sociologie qu'il faut s'empresser d'étudier.
JeanChristophe l'a très bien décrit dans son message : l'église catholique considère l'homosexualité comme une "abomination". Bien qu'elle accueille les homos avec tout l'amour que tout bon catholique doit à son prochain, l'eglise se donne pour mission de les remettre sur "le bon chemin".
L'église Catholique et Apostolique Romaine considère que les Saintes Ecritures sont le Verbe de Dieu et le Pape est l'incarnation de ce Verbe sur terre, auprès des hommes. Je rappelle que la parole du pape est INFAILLIBLE du fait de sa proximité avec Dieu. Par conséquent, c'est au pape et à lui seul que revient l'interprétation des textes. Bien évidemment, il y a des débats au sein de l'église qui se règlent en général au cours des conciles. Certaines pensées sont acceptées et d'autres rejetées et/ou considérées comme "hérétiques" donc condamnées. De part sa vocation universelle, l'église catholique n'a qu'UNE SEULE interprétation et les prêtres sont chargés de propager le Verbe de Dieu (c'est à dire du pape) auprès des fidèles. Par conséquent, un prêtre prêchant autre chose que le dogme édicté par le Vatican pourrait avoir des mesures de retorsion assez graves à son encontre pouvant aller jusqu'à l'excommunication (à savoir l'exclusion de la communauté des fidèles). Je prends pour exemple Monseigneur Gaillot qui s'est trouvé mis au placard de l'église pour avoir pris des positions libérales.
C'est sur ces faits que je m'étonne de voir des prêtres accepter l'homosexualité de certaines de ses ouailles sans détourner celles-ci du "péché" car l'homosexualité est considérée comme un péché par l'Eglise Catholique Apostolique et Romaine. On peut le déplorer ou le contester mais c'est comme ça et pas autrement.

Bien à toi

Seb

Cyril
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Message par Cyril »

SebDeRennes a écrit :Pour en revenir à ces paroisses catholiques et apostoliques Romaines qui acceptent les homos sans les considérer dans le "pêché" me stupéfait.
Je ne suis pas chrétien (bien que baptisé), donc je ne maitrise pas du tout cette thématique. Je suis content que tu reviennes au sujet initial parce qu'effectivement, ca me semble interessant.

Je crois que ce qui est considéré comme un pêché, c'est l'acte sexuel (hors mariage, entre hommes, ou entre femmes, ou même, pour le seul plaisir charnel, soit la quasi totalité des actes sexuels... autrement dit, cela concerne quasiment tous les individus... à moins que je me trompe).
Si il y a acte sexuel, alors ces personnes sont considérées comme étant dans le pêché, comme tous les autres paroissiens (puisque personne ne peut prétendre vivre sans pêcher si j'ai bien compris).

Je comprend beaucoup mieux ce que tu veux dire à propos du "rejet" des personnes homosexuelles par l'Eglise. N'étant pas dans ce milieu, je ne peux pas témoigner, mais ce que tu dis correspond à ce que j'avais cru comprendre.

Par contre, au quotidien, sur le terrain, dans les paroisses, il y a une multitude de façon d'appliquer les dogmes.
On ne peut pas venir en aide aux personnes qui refuse d'être aidées : certains ne sont pas capable de faire la démarche d'essayer de comprendre et restent avec leurs clichés, d'autres tendent l'oreille, pour d'autres, le pêché n'est pas plus ignoble qu'un autre pêché charnel... etc.

Sur le terrain toujours, certains parents de notre association sont acceptés dans leur paroisse comme des personnes référentes en matière d'homosexualité. Ils expliquent à qui veut apprendre, que leur enfant est amoureux d'un homme.
Si ca t'interesse, tu trouvera par exemple trois témoignages / interview de membres de l'association sur RCF (radio chrétienne), tiré de la revue de presse de CONTACT Isère :
http://archiveslgbt.free.fr/contact/sit ... 01_RCF.wma
http://archiveslgbt.free.fr/contact/sit ... _RCF_1.wma
http://archiveslgbt.free.fr/contact/sit ... _RCF_2.wma

Comme l'explique une mère, c'est même un membre de l'église qui l'a orienté vers des associations "LGBT". Elle n'a pas du tout été rejeté par son prêtre.
SebDeRennes a écrit :JeanChristophe l'a très bien décrit dans son message : l'église catholique considère l'homosexualité comme une "abomination". Bien qu'elle accueille les homos avec tout l'amour que tout bon catholique doit à son prochain, l'eglise se donne pour mission de les remettre sur "le bon chemin".

C'est à mes yeux la plus grosse lacune de cette religion : considérer les personnes homosexuelles comme des personnes "qu'il faut aider"... au lieu de considérer les personnes homophobes comme des personnes à aider. Mais ca, c'est un jugement de valeur de ma part.
Quoiqu'il en soit, vu de l'extérieur, j'ai également remarqué cette diférence d'approche entre les catholiques (même si, comme tu le dis, le pape donne "la" seule parole autorisée à ses fidèles). Certains se basent sur le fait que "Dieu" n'est qu'amour, etc... et d'autres se basent sur le fait que pour l'Eglise, les rapports homosexuels sont un pêchés, etc. Ca donne donc vraiment l'impression de discours très différents... malgré "l'unité" officielle. N'as tu pas cette impression ?
Cyril.

SebDeRennes
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Message par SebDeRennes »

Linflexion de l'église catholique à propos de l'homosexualité s'inscrit dans une logique bien précise.
S'il n'y avait eu que l'Europe, l'église catholique aurait sans doute fléchi sur certains points mais l'europe, ce n'est qu'un continent.
Aujourd'hui, l'église catholique est en concurrence avec les mouvements évangéliques dans le monde et bien souvent, ces mouvements sont véritablement réactionnaires. Ce n'est plus l'église catholique qui mène la danse mais bien ces mouvements et pour essayer de suivre et de continuer à s'implanter, l'église est bien souvent obligée de jouer la surrenchère d'autant que les enjeux sont énormes, que ce soit en Amérique Latine ou en Asie où les conversions sont les plus importantes. D'ailleurs, il y a 10 ans à peine, les quelques évèques et cardinaux adeptes de la "théologie de la libération" (aile gauche de l'église catholique et très ouverts sur les questions de société - en France, il s'agit par exemple de la JOC Jeunesse Ouvrière Chrétienne, des marxistes catholiques) ont été viré et remplacé par des personnels plus réacs sous Jean Paul 2. Si je résume, l'église catholique ne fléchira pas sa position vis à vis de l'homosexualité car elle subit la concurrence des setes évangélistes.

Bien à vous

Sébastien

Zag
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Message par Zag »

Bon sebderennes

C'était très intéressant tout cet échange, mais tu aurais pu dire au départ que tu ne désirais pas un échange à plus de deux personnes, j'aurai évité d'écrire sur ce sujet et pas perdu mon temps plus tôt. La forme indique en génèral ce qu'il en est de la profondeur et de la pertinence des propos, les mots sont cultures et intellectualisme plus ou moins bien assimilés, la forme en indique la réelle compréhension et la mis en oeuvre.
Bye Zag
"si nous demeurons aux deux extrémités, comment pouvons nous en comprendre une ?"
" La moindre chose contient un peu d'inconnu. Trouvons-le."G.M.

JeanChristophe
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Dieux

Message par JeanChristophe »

DIEU EST IL HOMOPHOBE ?

Disputatio - Ethique

Dieu est-il homophobe ?

Le théologien protestant Gérard Siegwalt intervient dans le débat sur l’homosexualité à partir du message biblique. Si la Bible est, pour lui, homophobe formellement, ici et là, elle ne l’est pas fondamentalement dans sa substance et donc dans son cœur.

par Gérard SIEGWALT



Dans un article paru le 16 juin (Réforme n° 3132), Eric Verdier, responsable d’un programme de lutte contre l’homophobie pour la Ligue des droits de l’homme, dénonçait l’homophobie ambiante. Gérard Siegwalt recadre le débat à partir des données bibliques.

La Bible est-elle homophobe ?

Parmi les quelques, peu nombreux, passages sur l’homosexualité qui se trouvent d’abord dans l’Ancien, le Premier, Testament, puis dans le Nouveau, le Second, Testament, je ne citerai que d’un côté l’interdit (Lv 18,22) : « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme ; c’est une abomination. » Et, de l’autre côté, la sanction qui doit frapper le non-respect de l’interdit (Lv 20,13) : « Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abomi- nable ; ils seront punis de mort ; leur sang retombera sur eux. » Interdit et sanction se trouvent dans ce qu’on appelle le code de sainteté du livre du Lévitique (chap. 17-26). Le cœur en est cet appel : « Soyez saints, car je suis saint, moi le Seigneur votre Dieu. » (Lv 19,2). Il en va donc de la relation à Dieu, et l’homosexualité est considérée comme une rupture de cette relation.

Trois remarques à ce propos. D’abord, il faut noter que le Nouveau Testament ne reprend pas le châtiment qui, dans le texte cité, frappe l’homosexualité. Si le judaïsme a pu comprendre ce châtiment dans un sens physique, donc exécutoire (suivi en cela par l’islam), l’interprétation du Nouveau Testament n’est pas littéraliste mais spirituelle, et cette interprétation est potentiellement présente et dans l’Ancien Testament et dans le Coran. Elle revient à dire que si l’homosexualité vient contrecarrer la relation à Dieu, elle doit être combattue à cause de cela en soi-même. Rappelons-nous la parole de Jésus (Mt 5,29s) : « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne… »

La démarche voulue par Jésus est, comme on dirait aujourd’hui dans le langage psychanalytique, une démarche symbolique, c’est-à-dire de nomination, si on veut de confession, et, par là, de transformation. L’homosexualité ne veut pas, et ne peut pas, être exterminée, mais elle veut, et peut, être sanctifiée, les orthodoxes diraient : transfigurée ; on peut tout simplement dire : elle veut et peut être assumée devant Dieu.

Ensuite, le problème posé de la rupture de la relation à Dieu n’est pas limité à l’homosexualité ; il peut s’étendre à l’hétérosexualité lorsque celle-ci conduit au viol de l’autre ou, lorsque, absolutisée, elle devient de l’idolâtrie, laquelle substitue le sexe à Dieu. L’hétérosexualité alors n’est pas, spirituellement parlant, différente de l’homosexualité. Nous savons aujourd’hui que l’homosexualité n’est pas d’abord un choix mais un destin, tout comme l’est l’hétérosexualité. Dans l’un et l’autre cas, le problème est d’apprendre à assumer, humainement, et donc constructivement pour soi et pour autrui, ce destin qui, une fois devenu conscient, ressortit à la responsabilité de chacun.

A partir de la substance globale de la Bible

Enfin, la question se pose alors : si l’hétérosexualité est une donnée de départ qui demande à être humanisée, en quoi la même affirmation qui s’applique également à l’homosexualité pourrait-elle justifier une discrimination négative par rapport à cette dernière ? Il faut reconnaître qu’il y a dans le Nouveau Testament même des paroles – aucune dans la bouche de Jésus !, la plupart (2-3 en tout) dans les lettres de Paul – qui assimilent l’homosexualité aux vices, définissant les vices par la rupture de la relation à Dieu (voir 1 Co 6,9s ; Rm 1,18ss ; surtout 24ss). Mais cette définition vaut aussi pour des vices au plan de l’hétérosexualité, sans que pour autant l’hétérosexualité soit considérée en tant que telle comme un vice.

Les passages négatifs concernant l’homosexualité doivent être compris, comme d’autres passages, par exemple sur la soumission de la femme à l’homme, comme relatifs à une culture qui n’est plus la nôtre et donc comme non normatifs. Il faut les lire critiquement, c’est-à-dire avec discernement, à partir de la substance globale de la Bible, comme le fait la Bible elle-même bien des fois à propos de telle compréhension, qu’elle dit relative, de l’époque (qu’on pense, par exemple, au culte sacrificiel du temple).

Dieu du rejet ou du laisser-faire ?

Si la discrimination négative de l’homosexualité peut se réclamer de quelques textes bibliques, elle doit être dite fondamentalement antibiblique au regard de la substance globale de la Bible, autrement dit au regard du cœur de la révélation de Dieu tel que saint Paul lui-même l’exprime quand il écrit : « Il n’y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme, car vous êtes un en Jésus-Christ. » (Ga 3,28). On peut dire : en Christ, ou en Dieu, il n’y a ni hétérosexuel ni homosexuel, mais il y a pour l’un et pour l’autre une même promesse de vie.

En quel Dieu croyons-nous ?

Le Dieu de Jésus que l’Eglise chrétienne confesse comme le Christ, est le Dieu non de l’uniformité mais de la plénitude de la vie, une plénitude irréductible à toute compréhension partisane, quelle qu’elle soit. Dieu homophobe ? La question est : de quel Dieu parlons-nous, en quel Dieu croyons-nous ? Concernant l’homosexualité, est-ce un Dieu de l’exclusion et donc du rejet, ou un Dieu du laisser-faire et donc de l’indifférence, on un Dieu de la permissivité positive et donc de la tolérance, selon le sens usuel de ce mot ? Mais le Dieu vivant de la confession de foi chrétienne, c’est le Dieu de la vérité qui coïncide avec l’amour, le Dieu de l’amour qui coïncide avec la vérité. C’est le Dieu de la vie, et il n’y a pas de vie, de vie vivifiante, constructive, qui ne soit « orientée », qui ne soit référée à son « Orient », à sa source qu’elle a dans l’amour, et à sa fin, qui est la vérité de l’amour.

Cela vaut pour tout, cela vaut aussi bien pour l’homosexualité que pour l’hétérosexualité ; cela vaut pour le célibat comme pour le partenariat qu’est l’union entre un homme et une femme, ou pour le partenariat entre un homme et un autre homme ou entre une femme et une autre femme. Dieu n’est pas seulement le Dieu de l’hétérosexualité ; il est le Dieu de l’hétérosexualité et de l’homosexualité et de toutes les situations de vie. Il est pour toutes les situations de vie le Dieu qui, en elles, appelle à la vie, à la vie véritable. Car l’hétérosexualité n’est pas déjà elle-même la vie véritable, mais elle est le point de départ d’une vie véritable quand on sait s’y ouvrir et donc y travailler ; de même pour l’homosexualité, point de départ d’une vie véritable quand on sait s’y ouvrir et y travailler.

Un chemin et des demeures

« Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père », dit le Christ (Jn 14,2), qui dit en même temps de lui-même qu’il est le chemin : « Je suis le chemin. » (Jn 14,6). Le chemin – beaucoup de demeures. Ne coupons aucune de ces affirmations de l’autre. Si on ne retient que l’affirmation du chemin qui est le chemin, on tombe dans l’absolutisme ou le fanatisme ; si on ne retient que l’autre affirmation des demeures au pluriel, on tombe dans le relativisme. Le Dieu de la vie trace un chemin, mais ce chemin est vécu par chacun dans la demeure dans laquelle l’existence le place. C’est Dieu, le maître du chemin ; c’est lui le chemin ; le chemin, ce n’est pas telle demeure plutôt que telle autre. Ne prenons pas ce que Jésus distingue comme si ce n’était pas différent, à savoir le chemin et les demeures. Les demeures, en l’occurrence : la demeure de l’hétérosexualité, et à l’intérieur d’elle différentes manières de la concevoir ; la demeure de l’homosexualité, et à l’intérieur d’elle différentes manières de la concevoir ; la demeure du célibat, et à l’intérieur d’elle encore différentes manières de la concevoir.

Pour finir, on ne peut qu’émettre le vœu que les Eglises chrétiennes, au nom de leur foi en Dieu et donc au nom de la vérité de l’amour, se distancient clairement de leur discrimination passée et parfois encore présente vis-à-vis de l’homosexualité, et qu’elles soient d’un côté les porte-parole d’une attitude d’accueil vis-à-vis de tous les êtres humains, quelle que soit la forme de leur sexualité, de l’autre côté, en paraphrasant saint Paul (2 Co 1,24), les collaborateurs de la joie des uns et des autres, en aidant chacun/chacune, dans la condition particulière de sa vie, à croître vers sa pleine stature d’être humain en Christ, ou en Dieu (voir Ep 4,13ss). La lucidité et le courage et la force en cette matière comme en d’autres viennent aux Eglises non des fluctuations psycho-sociologiques ou idéologiques qui ne sauraient être normatives même si elles doivent être critiquement prises en compte, mais de leur foi théologique qui est toujours une foi avec et pour les êtres humains et pour la réalisation de leur vocation dernière.
Jean Christophe.

JeanChristophe
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les textes

Message par JeanChristophe »

En fête ma réfléxion est la suivante , c'est l'homme qui a écrit la bible et autre livres et l'interprète à sa convenance.

Donc il ne respecte pas ce que Dieu à écris si du moins il a écris quelque chose !


Bref l'homme a inventé la religion pour avoir une ligne de bonne conduite.

Tel est ma raison et ma foi dans tout ça ?

En claire je crois en moi c'est déjà bien.

Pour moi même

Jean Christophe
:twisted:
Jean Christophe.

SebDeRennes
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Message par SebDeRennes »

Non Zag, plus il y a d'individus à échanger et mieux c'est tant que ça ne coule pas dans l'insulte et l'invective.

Comme tu l'indiques Jean Christophe, ce sont les hommes qui, au fil des temps ont interprétés les textes premiers.
On trouve de tout et son contraire dans la bible, le coran et le talmud. Il est dit que Dieu est amour mais il est dit également relaté que Dieu détruisit des cités comme Babylone ou encore Sodome et Gomorhe.

Jusqu'à ce jour, personne n'est capable de prouver l'existence de Dieu et il existe même des controverses historiques importantes quant à l'existence de Jésus. Afin de contrecarrer ces carences, l'homme a inventé la foi. Donc, l'esprit de Dieu et de Jesus Christ est dans le corps et le coeur des individus qui le souhaitent.

Par ailleurs, il est impossible de détacher l'église et la façon dont elle fonctionne de son contexte historique et de sa volonté de "contrôler les âmes" au cours des temps. Dieu fut une notion très pratique pour empécher le petit peuple de s'émanciper.
Lorsque l'ordre divin est établi, tout remise en cause de cet ordre par un individu ou un groupe d'individus conduira ces derniers en enfer car ils auront péché. Pour exemple, les Jansénistes qui consideraient que les individus étaient destinés dès leur naissance soit au paradis ou soit à lenfer et ce quels que soient leurs actes durant leur existence, furent rapidement considérés comme hérétques. En effet, si les individus n'ont plus besoin de se conformer à la règle de Dieu puisse que leur salut est scellé dès la naissance, les individus peuvent faire n'importe quoi durant leur existence et même remettre en cause l'ordre divin. Une doctrine comme celle ci est trop dangereuse pour les pouvoirs qu'ils soient politques ou religieux.
Toute l'édification du dogme catholique depuis la chute de l'Empire Romain vers le V° s'est faite autour des considération de pouvoir. Il n'y a qu'à considérer le nombre de doctrines hérétiques ainsi que le nombre d'évangiles apocryphes pour s'en rendre compte.

Pour résumer, si les textes et le dogmes catholique ont été édifié pour maintenir des pouvoirs en place, on peut s'en affranchir et se référer à certaines doctrines ouvertes tant que celles ci ne vont pas à l'encontre de points fondammentaux tels que les 10 commandements par exemple. Ce qui compte avant tout, c'est la foi tant que celle ci respecte l'autre.

Bien à vous

Sébastien

JeanChristophe
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pope town

Message par JeanChristophe »

et si le pape était ainsi bref comme dans la vie quoi !

http://www.popetown.fr/

:twisted:
Jean Christophe.

Gabryel
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Croire...

Message par Gabryel »

Religion et homosexualité? Cela sonne comme deux antagonistes, y'aurait il un choix a faire entre croire en un esprit divin et croire en soi? Y'en a t il encore qui pense qu etre homo est un choix? Je dit halte, l envie et l amour porté à un etre du meme sexe ne se choisit pas, il s impose. Le choix est d accepter ou pas, d assumer ou pas. L'aimer et le vivre ou se cacher... Peut être derriere une croix...
Quelque soit la confession, s'il est un créateur, on lui doit aussi la création de l amour possible entre humain de même sexe. Un pêché? S' enfermer dans le mensonge me parait bien plus délictueux.
Les textes sont surtout libres d'interpretations... Il fut des époques ou l'on brulait les hommes pour délits d'épilepsie!!! Au nom de Dieu ces personnes tout simplement malades étaient diabolisées et incinérées. Au nom de Dieu on envoie des avions s'écraser sur des être vivants. Au nom de Dieu on fusille la vie... Parfois j'aimerais qu on oublie un peu Dieu et que l être humain assume!
La foi comme l'homosexualité me semble être deux facteurs de l individualité intime, c'est en nous, cela se construit au fil de nos experiences. Le bien et le mal sont en chacun de nous, qui à le droit de juger mes ressentis, mes emotions, c est à moi! Mes lévres sur les siennes ne brûlent personnes et ma foi réside en la vie, ce perpetuel mouvement doux et dur, chaque être crée a un sens, sa place parmi nous...

JeanChristophe
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Les SOeurs..

Message par JeanChristophe »

Ah oui avec le pape voici les soeurs...

http://spi.paname.free.fr/

:twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted:
Jean Christophe.

Céline
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Message par Céline »

Le XIVe Dalaï Lama a, dans les premières années de son exil, déclaré que le bouddhisme ne tolérait pas l'homosexualité. Ce point de vue est repris dans plusieurs interviews (ex : Extraits d'une entrevue au magazine français Le point, 22 mars 2001, Entretien avec le Dalaï Lama) en parlant de l'homosexualité le Dalaï Lama déclare :

« Cela fait partie de ce que nous, les bouddhistes, appelons « une mauvaise conduite sexuelle ». Les organes sexuels ont été créés pour la reproduction entre l'élément masculin et l'élément féminin et tout ce qui en dévie n'est pas acceptable d'un point de vue bouddhiste […] ».

Cette déclaration a beaucoup étonné et est sujette à plusieurs critiques au sein de la communauté bouddhiste. Suite aux réactions de la communauté homosexuelle américaine, le Dalaï Lama s'est publiquement excusé de ces propos, déclarant que :

« seuls le respect et l'attention à l'autre devait gouverner la relation d'un couple qu'il soit hétéro ou homosexuel ».
Il est pour moi un non sens de dire qu'une chose peut exister en dehors de la Vie, la procréation et le plaisir font partie de la Vie . L'usage de l'un et de l'autre pour son seul intérêt, aux dépends des autres, est préjudiciable pour l'Humanité.
D'après A. L. De Silva, dans le Theravada, l'homosexualité doit être jugé de la même manière que l'hétérosexualité.
Le cas de l'homme et de la femme laïcs où il y a consentement mutuel, où l'adultère n'est pas impliqué et où l'acte sexuel est une expression de l'amour, du respect, de la fidélité et de la chaleur humaine, ne contredit pas le troisième précepte. Il en va de même quand les deux personnes sont du même genre. De même la promiscuité, la débauche et la négligence pour les sentiments d'autrui rendraient un acte sexuel incorrect qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel.
Tous les principes par lesquels nous avons l'habitude d'évaluer un rapport hétérosexuel permettent également d'évaluer un acte homosexuel. Dans le bouddhisme Theravada, ce n'est pas l'objet du désir sexuel qui détermine si un acte sexuel est incorrect ou pas, mais plutôt la qualité des émotions et des intentions impliquées.
Il me semble que le regard le plus sage est celui de l'Amour, et qu'il ne supporte pas les cloisonnements.
Et je crois que dans tout rapport qu'il soit sexuel, social ou amoureux, le plus important est de ne nuire à personne, ni à soi ni aux autres. Je ne crois pas que l'Univers porte le Bien et le Mal, je crois que la Vie est la célébration de la Vie en Soi.

Cela est une question de regard, les humains trouvent dans l'Univers ce dont ils ont besoin pour continuer à vivre, et choissisent leur Monde, bon et mauvais.
pour le bouddhisme l'essentiel est de ne pas s'engager dans des actions ayant pour conséquence la souffrance d'autrui ou de soi-même.
Je crois que les chefs religieux sont des êtres humains, et que si une personne se tourne vers une religion pour obtenir des réponses toutes faîtes et garantie Bonheur, elle y trouvera ce qu'elle y cherche.

Je vous souhaite le meilleur de vous-même pour cette nouvelle année 2008. Que l'Amour soit dans vos yeux.
Citations de Wikipédia "homosexualité et religions"

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