A vous de poster
Les Genres (extrait d'une comédie musicale québécoise) : http://www.youtube.com/watch?v=l_w9cMFv6ug
Culture et homosexualité
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bikounet38
Culture et homosexualité
Une chanson, un film, un texte qui parle d'homosexualité, et que vous voudriez partager ? Ce sujet est là pour çà...
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Quelques films
Bonjour
je vous livre quelques films que j'apprécie particulièrment et qui m'ont aidé à aborder la question de l'amour homosexuel, à entrevoir qu'autre chose que les rencontres furtives pouvait exister, à m'accepter avec intégrité, à aborder la question difficile de la révélation à l'autre de ses sentiments :
- Yossi et Jagger / film israelien
- Beautiful Thing / film anglais
- Le secret de Brokeback mountain / film américain
- juste une question d'amour / téléfilm français
- grande école / film français
- defying gravity / film américain
- the trip / film américain
- I think I do / film américain
je vous livre quelques films que j'apprécie particulièrment et qui m'ont aidé à aborder la question de l'amour homosexuel, à entrevoir qu'autre chose que les rencontres furtives pouvait exister, à m'accepter avec intégrité, à aborder la question difficile de la révélation à l'autre de ses sentiments :
- Yossi et Jagger / film israelien
- Beautiful Thing / film anglais
- Le secret de Brokeback mountain / film américain
- juste une question d'amour / téléfilm français
- grande école / film français
- defying gravity / film américain
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Stéphane
Moi je voue une adoration à V for Vandetta, un film qui ne parle pas de l'homosexualité mais où il y a des image que je trouve très marquante. Et un autre film "Imagine you and me" qui raconte le coup de foudre entre deux femmes que rien ne peu empécher. J'essaierai de voir les films de la liste au dessu 
On aime une personne pas un sexe
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julien1904
- Messages : 389
- Inscription : 15 juil. 2008 15:29
- Localisation : Lyon/Villeurbanne
moi je vous invite à découvrir la chanson "pointer du doigt" de bruno roy il n'est pas du tout connu, mais taper ce nom sur dailymotion ou autre et vous trouverez ds clips sur la chanson, je l'ai en mp3 et wma si vous la vouler !
sinon j'ai adoré lire : les mauvais anges livre certe un peu érotique mais absolument fabuleux, une lecture qui vous prend aux trippes comme le film "juste une question d'amour" précédemment cité par bikounet !
si vous voulez des films sympa, il y en a quelqu'uns à vendre pas trop cher sur ebay (mon fournisseur) ou si vous avez un peu plus les moyens sur [Modération : les liens renvoyant vers un site extérieur à www.asso-contact.org sont interdit par la Charte du forum. Ils ont donc été supprimé de ce message. Demandez le lien à l'auteur de ce message, par message privé, ou faites une recherche rapide sur votre moteur de recherche préféré.] la production que j'adore qui vous fait des films d'amour, des drames, des courts métrages, des comédies de fous !
sinon je me permet de vous proposer aussi le site web ou plutot le blog de deux jeunes bi qui parlent de pas mal de sujets nous concernants tous !
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voilà pour ce qui me vient ce soir !
ho non j'ai oublié la trés célèbre série tv américaine : queer as folk, de la carricature à la réalité du monde gay !
et pour un autre film affreux mais marrant tellement il est affreux : but i'm a cherrygirl (mais je suis une pompom girl) il vous raconte comment devenir un bon hétéro en allant à l'école de l'hétérosexualité, un film à mourrir de rir et qui fait réfléchir si on s'en donne la peine !
sinon j'ai adoré lire : les mauvais anges livre certe un peu érotique mais absolument fabuleux, une lecture qui vous prend aux trippes comme le film "juste une question d'amour" précédemment cité par bikounet !
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ho non j'ai oublié la trés célèbre série tv américaine : queer as folk, de la carricature à la réalité du monde gay !
et pour un autre film affreux mais marrant tellement il est affreux : but i'm a cherrygirl (mais je suis une pompom girl) il vous raconte comment devenir un bon hétéro en allant à l'école de l'hétérosexualité, un film à mourrir de rir et qui fait réfléchir si on s'en donne la peine !
Julien, Animateur socioculturel et en sciences de l'éducation
Bonjour,
Ce sujet me semble important. Et ce qui me semble plus important encore, c'est de dire pourquoi le sujet me semble important, non que l'expression de mon avis soit une chose tellement palpitante en soi, mais bien que, sur le sujet, des confusions dangereuses circulent. En d'autres termes, je crois qu'il y a de bonnes et de mauvaises raisons de procéder à un catalogue des oeuvres d'art ou des oeuvres culturelles traitant entièrement ou dans l'une de leur partie de l'homosexualité. Les mauvaises raisons ont tous les dangers des arguments spécieux, dont les deux principaux sont le danger intellectuel (l'apparence de vérité) et le danger rhétorique (donner le bâton pour se faire battre).
J'ai toujours trouvé déplorable l'ambition de constituer une « culture gay ». Déplorable et illogique. Quelle logique en effet y a-t-il à condamner l'hégémonie de l'hétérosexualité dans le monde culturel et de vouloir créer un monde culturel parallèle, avec une hégémonie homosexuelle ? La mise en évidence de l'homosexualité dans l'art et la culture ne peut avoir pour seul but que de provoquer la mixité entre hétérosexualité et homosexualité. De la même façon qu'il faut se battre pour qu'une classe n'accapare pas toute ou une partie de la culture, il faut se battre pour qu'une orientation sexuelle ne se l'accapare pas.
Voici les références qui me viennent au pied levé, et sans ordre.
A la Recherche du Temps Perdu, roman de Marcel Proust. Evocation obsédante, à la fois angoissée et chargée de fantasmes, de l'homosexualité, et en particulier de la bisexualité féminine. Il y a, bien sûr, quelque chose de psychologique, qui se rattache à la propre homosexualité de Proust, mais également une teinte littéraire et philosophique : l'homosexualité de l'autre, si difficile à appréhender dans sa réalité, qui apparaît toujours distante et en quelque sorte monstrueuse, comme révélatrice de l'impossibilité pathologique d'accéder à l'autre et de le comprendre. Et en dernier lieu, l'art pour surpasser les obscurités du réel en le dépouillant dans sa linéarité, toujours frustrante, pour le mettre en connexion avec lui-même.
Les Amies, recueil de poèmes érotiques, longtemps interdit, de Paul Verlaine. Ici, c'est de l'homosexualité féminine qu'il s'agit et, chose surprenante pour une oeuvre de cette époque et de la part d'un homme, moins au travers du fantasme masculin du couple lesbien qu'au travers de la délicatesse, de la passion et de la douceur, dans lesquelles se lit très nettement l'influence de la poétesse grecque Sappho.
Hombres, recueil de poèmes érotiques, longtemps interdit, de Paul Verlaine. Cette fois-ci, il est question de l'homosexualité masculine. Le parti pris du poète surgit au travers des termes employés et des scènes, précises jusqu'à la pornographique, qui trahissent toute la force d'un désir. Comme dans tous les poèmes érotiques de Verlaine, la sexualité n'est jamais envisagée sous le rapport de la honte mais sous celui de la jouissance et de la joie.
La Philosophie de la Boudoir, dialogue philosophique de Donatien de Sade. Avec le Marquis de Sade, nous avons affaire à une des oeuvres les plus subtiles de la littérature française, subtiles peut-être parce que rares ont été les lecteurs avisés du Divin Marquis. Le mystère est parfois impénétrable. Que faut-il lire dans la violence déchaînée, la cruauté sans limite et la perversité systématique des écrits de Sade ? Eh bien, sans doute, à la fois un pessimisme hérité du moralisme de dix-septième siècle et une prise de partie dans et contre les Lumières. Dans les Lumières, par la récupération de certaines réflexions, que l'on retrouve chez Diderot, et contre les Lumières, par l'application froidement ironique du goût du siècle pour la raison et les systèmes au domaine le plus complexe de la vie humaine : la sexualité. Pressentiments, aussi, de la banalité des névroses sexuelles, telle que la psychanalyse le découvrira plus d'un siècle plus tard. Dans La Philosophie dans le Boudoir, représentée l'année dernière à la MC2, c'est une éducation sexuelle libertine qui se met en oeuvre : à la fois scientifique et ludique. Les pratiques homosexuelles et hétérosexuelles les plus diverses se mélangent sans discrimination pour former une oeuvre qui parle, en fin de compte, de la bisexualité comme épanouissement de la vie sexuelle.
Les Cent Vingt Journées de Sodome, chronique de Donatien de Sade. Oeuvre beaucoup plus ombre du Marquis, dans laquelle la violence atteint son point ultime. L'homosexualité y a une place privilégiée. Attention cependant : la lecture de cette oeuvre confine à l'insoutenable et son interprétation exige beaucoup de distance et une certaine sensibilité à l'humour noir du Marquis.
Satiricon, roman fragmentaire de l'écrivain latin Pétrone. Disponible depuis quelques années dans une nouvelle traduction, plus attachée à la compréhension de l'oeuvre par le lecteur moderne qu'à la fidélité scientifique de la traduction au texte original, le Satiricon retrace les péripéties de jeunes libertins romains et la vie tourmentée qui a été la leur, notamment dans leur dispute du jeune prostitué, Giton. Un roman de l'extraordinaire et, parfois, du monstrueux.
En Attendant Godot, pièce de théâtre de Samuel Beckett. La non-aventure d'un couple homosexuel, Vladimir et Estragon, devant le Néant et l'absence de Temps.
On pensera également aux sonnets de Shakespeare.
La Mort de Hyacinthe, tableau de Jean Broc. Tableau poétique et délicat par les poses et le sujet, quoique d'une qualité mineure en matière de peinture, représentant Hyacinthe mort entre les bras de son amant Apollon.
La musique contemporaine n'est sans doute pas avare.
Adam et Yves, chanson de Zazie.
Garçon manqué, chanson de Juliette.
(Ne parlons pas de Mylène Farmer.)
La mala educacion, film de Pedro Almodovar. L'histoire et les déboires d'un couple de jeunes amants.
Pour le reste, la mémoire me fait défaut.
Ce sujet me semble important. Et ce qui me semble plus important encore, c'est de dire pourquoi le sujet me semble important, non que l'expression de mon avis soit une chose tellement palpitante en soi, mais bien que, sur le sujet, des confusions dangereuses circulent. En d'autres termes, je crois qu'il y a de bonnes et de mauvaises raisons de procéder à un catalogue des oeuvres d'art ou des oeuvres culturelles traitant entièrement ou dans l'une de leur partie de l'homosexualité. Les mauvaises raisons ont tous les dangers des arguments spécieux, dont les deux principaux sont le danger intellectuel (l'apparence de vérité) et le danger rhétorique (donner le bâton pour se faire battre).
J'ai toujours trouvé déplorable l'ambition de constituer une « culture gay ». Déplorable et illogique. Quelle logique en effet y a-t-il à condamner l'hégémonie de l'hétérosexualité dans le monde culturel et de vouloir créer un monde culturel parallèle, avec une hégémonie homosexuelle ? La mise en évidence de l'homosexualité dans l'art et la culture ne peut avoir pour seul but que de provoquer la mixité entre hétérosexualité et homosexualité. De la même façon qu'il faut se battre pour qu'une classe n'accapare pas toute ou une partie de la culture, il faut se battre pour qu'une orientation sexuelle ne se l'accapare pas.
Voici les références qui me viennent au pied levé, et sans ordre.
A la Recherche du Temps Perdu, roman de Marcel Proust. Evocation obsédante, à la fois angoissée et chargée de fantasmes, de l'homosexualité, et en particulier de la bisexualité féminine. Il y a, bien sûr, quelque chose de psychologique, qui se rattache à la propre homosexualité de Proust, mais également une teinte littéraire et philosophique : l'homosexualité de l'autre, si difficile à appréhender dans sa réalité, qui apparaît toujours distante et en quelque sorte monstrueuse, comme révélatrice de l'impossibilité pathologique d'accéder à l'autre et de le comprendre. Et en dernier lieu, l'art pour surpasser les obscurités du réel en le dépouillant dans sa linéarité, toujours frustrante, pour le mettre en connexion avec lui-même.
Les Amies, recueil de poèmes érotiques, longtemps interdit, de Paul Verlaine. Ici, c'est de l'homosexualité féminine qu'il s'agit et, chose surprenante pour une oeuvre de cette époque et de la part d'un homme, moins au travers du fantasme masculin du couple lesbien qu'au travers de la délicatesse, de la passion et de la douceur, dans lesquelles se lit très nettement l'influence de la poétesse grecque Sappho.
Hombres, recueil de poèmes érotiques, longtemps interdit, de Paul Verlaine. Cette fois-ci, il est question de l'homosexualité masculine. Le parti pris du poète surgit au travers des termes employés et des scènes, précises jusqu'à la pornographique, qui trahissent toute la force d'un désir. Comme dans tous les poèmes érotiques de Verlaine, la sexualité n'est jamais envisagée sous le rapport de la honte mais sous celui de la jouissance et de la joie.
La Philosophie de la Boudoir, dialogue philosophique de Donatien de Sade. Avec le Marquis de Sade, nous avons affaire à une des oeuvres les plus subtiles de la littérature française, subtiles peut-être parce que rares ont été les lecteurs avisés du Divin Marquis. Le mystère est parfois impénétrable. Que faut-il lire dans la violence déchaînée, la cruauté sans limite et la perversité systématique des écrits de Sade ? Eh bien, sans doute, à la fois un pessimisme hérité du moralisme de dix-septième siècle et une prise de partie dans et contre les Lumières. Dans les Lumières, par la récupération de certaines réflexions, que l'on retrouve chez Diderot, et contre les Lumières, par l'application froidement ironique du goût du siècle pour la raison et les systèmes au domaine le plus complexe de la vie humaine : la sexualité. Pressentiments, aussi, de la banalité des névroses sexuelles, telle que la psychanalyse le découvrira plus d'un siècle plus tard. Dans La Philosophie dans le Boudoir, représentée l'année dernière à la MC2, c'est une éducation sexuelle libertine qui se met en oeuvre : à la fois scientifique et ludique. Les pratiques homosexuelles et hétérosexuelles les plus diverses se mélangent sans discrimination pour former une oeuvre qui parle, en fin de compte, de la bisexualité comme épanouissement de la vie sexuelle.
Les Cent Vingt Journées de Sodome, chronique de Donatien de Sade. Oeuvre beaucoup plus ombre du Marquis, dans laquelle la violence atteint son point ultime. L'homosexualité y a une place privilégiée. Attention cependant : la lecture de cette oeuvre confine à l'insoutenable et son interprétation exige beaucoup de distance et une certaine sensibilité à l'humour noir du Marquis.
Satiricon, roman fragmentaire de l'écrivain latin Pétrone. Disponible depuis quelques années dans une nouvelle traduction, plus attachée à la compréhension de l'oeuvre par le lecteur moderne qu'à la fidélité scientifique de la traduction au texte original, le Satiricon retrace les péripéties de jeunes libertins romains et la vie tourmentée qui a été la leur, notamment dans leur dispute du jeune prostitué, Giton. Un roman de l'extraordinaire et, parfois, du monstrueux.
En Attendant Godot, pièce de théâtre de Samuel Beckett. La non-aventure d'un couple homosexuel, Vladimir et Estragon, devant le Néant et l'absence de Temps.
On pensera également aux sonnets de Shakespeare.
La Mort de Hyacinthe, tableau de Jean Broc. Tableau poétique et délicat par les poses et le sujet, quoique d'une qualité mineure en matière de peinture, représentant Hyacinthe mort entre les bras de son amant Apollon.
La musique contemporaine n'est sans doute pas avare.
Adam et Yves, chanson de Zazie.
Garçon manqué, chanson de Juliette.
(Ne parlons pas de Mylène Farmer.)
La mala educacion, film de Pedro Almodovar. L'histoire et les déboires d'un couple de jeunes amants.
Pour le reste, la mémoire me fait défaut.
Pour vous, je me suis livré à l'une de mes activités rituelles, qui est de me vider le crâne à coups de jeux plus ou moins géométrique avant de partir méditer devant les étagères de ma bibliothèque, afin de trouver quelques nouvelles références à vous faire partager. La moisson a été un peu moins fertile que je l'avais d'abord espérée. Néanmoins, j'ai quelques titres à vous faire partager, et peut-être une ou deux pistes à vous donner.
Les Onze Milles Verges ou la Vie d'un Hospodar, roman de Guillaume Apollinaire. Oeuvre méconnue du pourtant célèbre poète français, ce roman révèle un aspect généralement passé sous silence des obédiences littéraires d'Apollinaire, à savoir sa fascination de jeunesse pour l'oeuvre du Marquis de Sade dont, à bien des égards, les Onze Milles Verges sont un décalque, tant sur le niveau du développement de l'histoire que du point de vue du style. La copie, cependant, à mon sens, n'est pas aussi riche que l'oeuvre du maître. Reste un roman érotique, voire pornographique, échevelé, dans lequel une place est faite à l'homosexualité masculine, quoiqu'elle ne soit pas dominante. On y trouvera moins de violence et plus de légèreté que dans Sade, mais également moins de portée intellectuelle.
Les Plaisirs et les Jours, recueil de nouvelles de Marcel Proust. Si l'on connaît cet immense romancier du vingtième siècle, c'est surtout pour l'oeuvre fleuve dont j'ai déjà parlée plus haut et moins pour ce recueil de nouvelles, écrites durant sa jeunesse, parfois durant sa scolarité, et qui peuvent se lire comme les prolégomènes à la Recherche. Ici également, l'homosexualité féminine constitue un thème privilégié, qu'elle soit envisagée avec l'inquiétude de la perversité qui prévaudra au cours de la Recherche (comme dans « Violante ou de la Mondanité »), ou avec une culpabilité mélancolique (comme dans « Avant la nuit »).
Mrs. Dalloway, roman de Virginia Woolf. De façon beaucoup plus anecdotique, cette fois-ci, la jeunesse complexe de Clarissa Dalloway et particulièrement l'histoire d'amitié, ou d'amour, le lecteur ne sait plus vraiment, qu'elle entretient avec Sally. Un roman de la frustration et de la renaissance, où chaque détail peut prendre un sens considérable. L'anecdote pourrait donc éclairer toute le détachement ultérieur de Mrs. Dalloway dans sa vie de chaque jour.
Le Banquet, dialogue philosophique de Platon. Le plus célèbre des dialogues de Platon, peut-être, celui où Socrate et ses amis, à l'occasion d'un banquet, échange leurs observations sur l'amour, quel il est, quel il devrait être et quels profits l'on en peut tirer. Puisqu'il s'agit d'un dialogue de Grèce Antique, il traite presque exclusivement d'homosexualité masculine.
Trois Essais sur la théorie sexuelle, essais de Sigmund Freud. Il peut paraître étrange de citer un tel ouvrage aussi. Il demeure que les textes du père de la psychanalyse ont joué un rôle considérable dans l'évolution de la thérapeutique psychologique au cours de ce siècle, et particulièrement en France, étant donné les continuations données par Jacques Lacan. Les études de Freud sont donc à la fois du plus haut intérêt intellectuel en soi, mais également au rapport de l'histoire et de la compréhension de la psychologie contemporaine. Plusieurs pages de ces essais traitent de l'homosexualité, masculine et féminine, de la bisexualité, ainsi que des tentatives (aporétiques si je me souviens bien) d'en déterminer les fondements. D'autres pages, dans d'autres titres, portent sur le sujet, mais il serait fastidieux de dresser une bibliographie complète : cette référence reste, à ma connaissance, la plus significative.
Il existe également des allusions à son homosexualité dans l'oeuvre de l'essayiste français Roland Barthes, notamment dans Roland Barthes par Roland Barthes, où il est question de la « Déesse H. » à plusieurs reprises.. A noter que, chose curieuse, il n'en est pas question dans le Fragment d'un discours amoureux, en raison de la distance de l'énonciation et de l'ambiguïté générique constante au cours de l'oeuvre.
Pour ce qui est des pistes que j'évoquais, il serait bon de voir, tant du côté de la littérature (Yourcenar) que de la peinture, la place de la relation entre l'empereur romain Hadrien et Antinoüs.
Voir également les oeuvres de Simone de Beauvoir et Sylvia Plath (à cause du poème « Lesbos » dans le recueil Ariel). André Gide et Oscar Wilde, également. Mais je n'ai pas lu, donc je ne saurais vous assurer du succès.
Du côté de l'historiographie contemporaine, quoique je n'ai pas vérifié, je parierais que Alain Corbin traite de l'homosexualité dans L'Harmonie des Plaisirs. Les manières de jouïr du siècle des Lumières à l'avènement de la sexologie, comme il en était déjà question de la place du désir homosexuelle dans la milieu de la prostitution du dix-neuvième siècle à certains endroits de son autre ouvrage, Les Filles de Noces. Misère sexuelle et prostitution en France au XIXe siècle. Dans le même domaine, il est sans doute possible d'obtenir des renseignements dans l'étude de Robert Muchembled, L'Orgasme et l'Occident : une histoire du plaisir du XVIe siècle à nos jours.
Je précise également qu'il est fort possible que l'intervention d'Eric Fassin intitulée Sexualité, reproduction, parenté : les politiques sexuelles entre débats publics et pratiques privées lors du colloque « La fabrique de l'ethnographie » tenu à l'ENS, intervention dont l'enregistrement vidéo est disponible librement sur la site de la Diffusion des Savoirs de l'ENS, aborde la place de la question de l'homoparentalité dans ces débats.
Les Onze Milles Verges ou la Vie d'un Hospodar, roman de Guillaume Apollinaire. Oeuvre méconnue du pourtant célèbre poète français, ce roman révèle un aspect généralement passé sous silence des obédiences littéraires d'Apollinaire, à savoir sa fascination de jeunesse pour l'oeuvre du Marquis de Sade dont, à bien des égards, les Onze Milles Verges sont un décalque, tant sur le niveau du développement de l'histoire que du point de vue du style. La copie, cependant, à mon sens, n'est pas aussi riche que l'oeuvre du maître. Reste un roman érotique, voire pornographique, échevelé, dans lequel une place est faite à l'homosexualité masculine, quoiqu'elle ne soit pas dominante. On y trouvera moins de violence et plus de légèreté que dans Sade, mais également moins de portée intellectuelle.
Les Plaisirs et les Jours, recueil de nouvelles de Marcel Proust. Si l'on connaît cet immense romancier du vingtième siècle, c'est surtout pour l'oeuvre fleuve dont j'ai déjà parlée plus haut et moins pour ce recueil de nouvelles, écrites durant sa jeunesse, parfois durant sa scolarité, et qui peuvent se lire comme les prolégomènes à la Recherche. Ici également, l'homosexualité féminine constitue un thème privilégié, qu'elle soit envisagée avec l'inquiétude de la perversité qui prévaudra au cours de la Recherche (comme dans « Violante ou de la Mondanité »), ou avec une culpabilité mélancolique (comme dans « Avant la nuit »).
Mrs. Dalloway, roman de Virginia Woolf. De façon beaucoup plus anecdotique, cette fois-ci, la jeunesse complexe de Clarissa Dalloway et particulièrement l'histoire d'amitié, ou d'amour, le lecteur ne sait plus vraiment, qu'elle entretient avec Sally. Un roman de la frustration et de la renaissance, où chaque détail peut prendre un sens considérable. L'anecdote pourrait donc éclairer toute le détachement ultérieur de Mrs. Dalloway dans sa vie de chaque jour.
Le Banquet, dialogue philosophique de Platon. Le plus célèbre des dialogues de Platon, peut-être, celui où Socrate et ses amis, à l'occasion d'un banquet, échange leurs observations sur l'amour, quel il est, quel il devrait être et quels profits l'on en peut tirer. Puisqu'il s'agit d'un dialogue de Grèce Antique, il traite presque exclusivement d'homosexualité masculine.
Trois Essais sur la théorie sexuelle, essais de Sigmund Freud. Il peut paraître étrange de citer un tel ouvrage aussi. Il demeure que les textes du père de la psychanalyse ont joué un rôle considérable dans l'évolution de la thérapeutique psychologique au cours de ce siècle, et particulièrement en France, étant donné les continuations données par Jacques Lacan. Les études de Freud sont donc à la fois du plus haut intérêt intellectuel en soi, mais également au rapport de l'histoire et de la compréhension de la psychologie contemporaine. Plusieurs pages de ces essais traitent de l'homosexualité, masculine et féminine, de la bisexualité, ainsi que des tentatives (aporétiques si je me souviens bien) d'en déterminer les fondements. D'autres pages, dans d'autres titres, portent sur le sujet, mais il serait fastidieux de dresser une bibliographie complète : cette référence reste, à ma connaissance, la plus significative.
Il existe également des allusions à son homosexualité dans l'oeuvre de l'essayiste français Roland Barthes, notamment dans Roland Barthes par Roland Barthes, où il est question de la « Déesse H. » à plusieurs reprises.. A noter que, chose curieuse, il n'en est pas question dans le Fragment d'un discours amoureux, en raison de la distance de l'énonciation et de l'ambiguïté générique constante au cours de l'oeuvre.
Pour ce qui est des pistes que j'évoquais, il serait bon de voir, tant du côté de la littérature (Yourcenar) que de la peinture, la place de la relation entre l'empereur romain Hadrien et Antinoüs.
Voir également les oeuvres de Simone de Beauvoir et Sylvia Plath (à cause du poème « Lesbos » dans le recueil Ariel). André Gide et Oscar Wilde, également. Mais je n'ai pas lu, donc je ne saurais vous assurer du succès.
Du côté de l'historiographie contemporaine, quoique je n'ai pas vérifié, je parierais que Alain Corbin traite de l'homosexualité dans L'Harmonie des Plaisirs. Les manières de jouïr du siècle des Lumières à l'avènement de la sexologie, comme il en était déjà question de la place du désir homosexuelle dans la milieu de la prostitution du dix-neuvième siècle à certains endroits de son autre ouvrage, Les Filles de Noces. Misère sexuelle et prostitution en France au XIXe siècle. Dans le même domaine, il est sans doute possible d'obtenir des renseignements dans l'étude de Robert Muchembled, L'Orgasme et l'Occident : une histoire du plaisir du XVIe siècle à nos jours.
Je précise également qu'il est fort possible que l'intervention d'Eric Fassin intitulée Sexualité, reproduction, parenté : les politiques sexuelles entre débats publics et pratiques privées lors du colloque « La fabrique de l'ethnographie » tenu à l'ENS, intervention dont l'enregistrement vidéo est disponible librement sur la site de la Diffusion des Savoirs de l'ENS, aborde la place de la question de l'homoparentalité dans ces débats.
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bernard6481
Re: Culture et homosexualité
je cite trois filmsbikounet38 a écrit :Une chanson, un film, un texte qui parle d'homosexualité, et que vous voudriez partager ? Ce sujet est là pour çà...
A vous de poster ;-)
Les Genres (extrait d'une comédie musicale québécoise) : http://www.youtube.com/watch?v=l_w9cMFv6ug
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