Si je devais lutter contre quelque chose, je lutterai contre l'intolérance chez les gays (sachant que je lutte déjà à ma manière contre l'intolérance en général )... En engageant cette lutte, j'aurais conscience d'être intolérant moi-même ...
On peut comprendre quelque chose sans pour autant l'admettre ... Je peux comprendre que les gays soient intolérants entre eux mais je l'admets plus difficilement ... Pire même, je trouve que les personnes victimes de discriminations devraient lutter ensemble contre les discriminations et pas seulement pour leur propre cause ...
Désolé de me citer moi-même mais c'est un sujet pour lequel j'ai essayé ces derniers mois
(depuis que je suis abonné à Internet) d'avoir des réponses.
La réponse qui m'est faite (par les homos), c'est souvent que l'intolérance existe aussi chez les hétéros, que les homos sont des "gens normaux" et qu'ils n'ont donc pas de raisons de se comporter différemment des autres, ETC ...
Si on prend l'exemple des discothèques en général, il est vrai que les hétéros de plus de 25 ans se plaignent de la "moyenne d'âge assez jeune".
La seule différence, c'est qu'ils peuvent éventuellement en trouver une "plus ouverte" ou "spécialisée dans la tranche d'âge supérieure" ...
Pour les gays n'habitant pas dans des très grandes villes, le choix est beaucoup plus limité ...
Là où cela devient plus étonnant, c'est que les discothèques gays des grandes capitales sont souvent des "établissements branchés", hétérofriendly et ouvertes aux "peoples"
(quel que soit leur âge bien entendu).
Pour moi, le débat ne se pose pas tellement en ce qui concerne "la nature humaine". Il n'y a pas de raisons que les gays ne soient pas marqués par une société qui prône le culte du corps, le culte de la jeunesse et qui encourage à la consommation ("avoir" plutôt que "être").
On peut, bien entendu, regretter cet "état de fait" et essayer d'inverser un peu le cours des choses mais cela reste un vaste sujet.
Nous sommes dans une société de la "communication", une "société de l'image"
(que nous le voulions ou non) et, ce qui me préoccupe, c'est ce sujet là.
N'ayant pas eu d'amis(es) homos pendant de nombreuses années, n'ayant pas Internet, n'étant pas été en contact avec des associations, je pense que je sais à peu près quelle vision les hétéros peuvent avoir de l'homosexualité. Ils n'ont pas tous la même vision, bien entendu, mais, s'ils répondaient à un sondage, j'aurais une petite idée des réponses
(des pourcentages).
Au passage, j'ai trouvé l'émission "LES TABOUS DE ..." très bien conçue, tant en ce qui concerne "l'homosexualité" que la "prostitution".
L'intervention de téléspectateurs ne connaissant pas le sujet est un moyen efficace, je pense, pour poser les "bonnes questions", c'est à dire pour parler des "représentations".
Si on demandait aux français de citer les principales revendications des homosexuels, je pense qu'ils citeraient la "lutte contre le sida", "la revendication du droit au mariage" et du "droit à l'adoption".
Bien entendu, le sida ne concerne pas que les homos, le pacs non plus mais si on s'interesse aux discriminations en général, on s'aperçoit qu'elles reposent pour une part sur des "représentations", c'est à dire sur "une méconnaissance du sujet" et par là-même sur "une difficulté de se mettre à la place de l'autre".
Pour me faire comprendre, je pense que la création de la
haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) est une très bonne chose.
Quel que soit son pouvoir véritable, elle a le mérite de faire savoir qu'il existe toutes sortes de discriminations et que les personnes qui en sont victimes vivent des choses comparables.
Pour moi, la lutte pour l'égalité des droits des lgbt fait partie intégrante d'une autre lutte plus globale : la défense des droits de l'homme.
Il existe une diversité chez les "lgbt" comme il existe une diversité chez les hétérosexuels. Cela me parait important aujourd'hui de communiquer sur cette "diversité".
Je fais partie des gays qui ne sont pas centrés sur leur "homosexualité", qui considèrent que cette caractéristique n'est qu'une partie d'eux-mêmes.
Comme d'autres, je n'en suis pas fier et je n'en ai pas honte. J'ai juste envie, comme tout le monde, qu'on m'accepte comme je suis, même si je sais que ce ne sera pas forcément le cas.
Au niveau des relations sentimentales, j'entends bien que les gays puissent avoir des préférences. En tant que citoyens, j'attends d'eux qu'ils soient ouverts et tolérants car, de façon très utopique, c'est ce que j'attends de tout le monde.