Bonjour à tous,
J'ai aujourd'hui 46 ans. J'ai eu ma première expérience homosexuelle à l'âge de 33 ans avec une femme dont je n'étais pas amoureuse. En vérité c'est en allant en thérapie pour un deuil mal fait par rapport à un homme dont j'avais été désespérément amoureuse, que j'ai ressenti un désir sexuel puissant pour ma thérapeute. Cela m'a particulièrement perturbée, en sortant de la séance j'avais peur que les autres voient qui j'étais. Je me souviens de cette peur qui n'a duré que le temps de rentrer chez moi, mais elle m'a marquée. Après cela j'ai voulu me vérifier et j'ai rencontre une femme sur internet j'ai eu une liaison avec elle mais je ne ressentais pas d'amour, je ne ressentais pas ce désir que j'ai eu pour ma thérapeute.
Je suis restée presque 2 ans avec elle, je m'étais attachée mais rien ne vibrait en moi. J'ai repris des relations avec des hommes sans plus de convictions. Puis suis restée seule quelques années. Puis suis repartie avec une femme pendant 2 ans, j'ai été amoureuse ou du moins je le croyais mais l'alchimie ne s'est pas faite.
Je ne sais pas où j'en suis.
J'ai l'impression d'aller avec des femmes par choix. Je ne me sens pas bi. J'ai l'impression que je cherche quelque chose au travers des femmes.
Bien des hétéros pensent que je suis lesbienne mais les lesbiennes ne sont pas si convaincues que ça de mon homosexualité.
Au travail, je me présente comme hétéro, je refuse qu'on puisse imaginer que je peux fréquenter des femmes.
Je me sens vraiment perdue. Quelqu'un peut-il m'éclairer? Me conseiller?
Merci
Homo ou pas?
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Sebastien-Grenoble
Bonjour betty31
Mais pensez-vous que c'est aux autres de vous définir, et est-ce que c'est nécessaire de vous coller une étiquette ?
Le chemin pour s'accepter soi-même peut être lent et tortueux parfois, mais j'aime bien l'expression de "coming-in" : apprendre petit à petit, à s'accepter tel que l'on est vraiment, dans une société française qui adore nous mettre dans des cases bien rigides, peut-être plus facile à la compréhension, mais qui s'avère vite trop étriquées pour l'âme humaine à mon sens. Car oui, vous être un être unique, comme chacun d'entre nous.
Quel est votre ressenti vis à vis de votre propre attirance ?
Est-ce que c'est facile pour vous de vous imaginer en couple avec une femme, avez-vous peur du regard de la société ou de votre famille ?
Vous semblez perdue en effet, et vous cherchez chez autrui, les réponses que vous ne trouvez pas...Bien des hétéros pensent que je suis lesbienne mais les lesbiennes ne sont pas si convaincues que ça de mon homosexualité.
Mais pensez-vous que c'est aux autres de vous définir, et est-ce que c'est nécessaire de vous coller une étiquette ?
Le chemin pour s'accepter soi-même peut être lent et tortueux parfois, mais j'aime bien l'expression de "coming-in" : apprendre petit à petit, à s'accepter tel que l'on est vraiment, dans une société française qui adore nous mettre dans des cases bien rigides, peut-être plus facile à la compréhension, mais qui s'avère vite trop étriquées pour l'âme humaine à mon sens. Car oui, vous être un être unique, comme chacun d'entre nous.
Quel est votre ressenti vis à vis de votre propre attirance ?
Est-ce que c'est facile pour vous de vous imaginer en couple avec une femme, avez-vous peur du regard de la société ou de votre famille ?
Bonsoir,
Je ne cherche pas chez autrui les réponses que je ne trouve pas. Les autres sont qu'on le veuille ou non un miroir de qui nous sommes à un instant T. Les autres me renvoient mon incapacité à me situer. Ils me renvoient aussi mon désir d'appartenance à un groupe, à une "famille", ils me renvoient le fait que je n'entre pas dans une case et donc pas dans leur groupe. Mon orientation sexuelle est peut-être secondaire. Je sais que j'ai envie partager ma vie avec une femme. Ce qu'ont vécu les homosexuels pendant longtemps et encore aujourd'hui s'appelle l'exclusion d'un groupe. Et c'est seulement en se constituant en groupe qu'ils ont pu s'affirmer et faire accepter leur droit à l'existence comme n'importe quelle personne. Trouver ma place dépasse peut-être le seul champ de la "sexualité". Etre et m'affirmer dans ce que je suis (incluant ma sexualité qui ne s'enferme pas dans une case homo, bi, tri, ou je ne sais quoi encore) est peut-être le plus difficile car je ne trouve pas de personnes qui me ressemblent.
Je ne cherche pas chez autrui les réponses que je ne trouve pas. Les autres sont qu'on le veuille ou non un miroir de qui nous sommes à un instant T. Les autres me renvoient mon incapacité à me situer. Ils me renvoient aussi mon désir d'appartenance à un groupe, à une "famille", ils me renvoient le fait que je n'entre pas dans une case et donc pas dans leur groupe. Mon orientation sexuelle est peut-être secondaire. Je sais que j'ai envie partager ma vie avec une femme. Ce qu'ont vécu les homosexuels pendant longtemps et encore aujourd'hui s'appelle l'exclusion d'un groupe. Et c'est seulement en se constituant en groupe qu'ils ont pu s'affirmer et faire accepter leur droit à l'existence comme n'importe quelle personne. Trouver ma place dépasse peut-être le seul champ de la "sexualité". Etre et m'affirmer dans ce que je suis (incluant ma sexualité qui ne s'enferme pas dans une case homo, bi, tri, ou je ne sais quoi encore) est peut-être le plus difficile car je ne trouve pas de personnes qui me ressemblent.
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Sebastien-Grenoble
Bon nombre de gens ont l'air d'avoir confiance en eux, alors que peut-être, ils sont tout autant perdu-es que vous...
Méfiez-vous des apparences, elles sont parfois trompeuses !
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour se sentir inclus-es dans le groupe...
Des gens comme vous, il y en a forcément : il y a 7 milliards d'humains sur terre, donc statistiquement, vous en trouverez, ne vous démotivez pas !
Après, je ne connais pas votre situation : quels genre de contacts vous avez, quels associations ou lieux...
Mais en la matière, je ne peux que vous communiquez ma propré expérience.
Chaque lieu est différent, vous y croiserez des types de personnes assez variés.
Plusieurs relations decevantes, peuvent nous amener à avoir des a-priori, et on finit par croire à ses propres peurs ; mais au fond, chaque rencontre est unique.
Je ne peux que vous conseiller d'essayer, de pousser des portes, de tenter de nouvelles rencontres...
Avec le temps, on apprend à s'entourer des gens qui nous font du bien !
Méfiez-vous des apparences, elles sont parfois trompeuses !
Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour se sentir inclus-es dans le groupe...
Des gens comme vous, il y en a forcément : il y a 7 milliards d'humains sur terre, donc statistiquement, vous en trouverez, ne vous démotivez pas !
Après, je ne connais pas votre situation : quels genre de contacts vous avez, quels associations ou lieux...
Mais en la matière, je ne peux que vous communiquez ma propré expérience.
Chaque lieu est différent, vous y croiserez des types de personnes assez variés.
Plusieurs relations decevantes, peuvent nous amener à avoir des a-priori, et on finit par croire à ses propres peurs ; mais au fond, chaque rencontre est unique.
Je ne peux que vous conseiller d'essayer, de pousser des portes, de tenter de nouvelles rencontres...
Avec le temps, on apprend à s'entourer des gens qui nous font du bien !
