Bonjour à toutes et tous !

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Modérateur : Contact - Equipe de modération

dahouse
Messages : 4
Inscription : 31 mai 2010 03:55
Localisation : paris

Bonjour à toutes et tous !

Message par dahouse »

Bonjour à toutes et tous,
D'abord un grand merci aux différents acteurs de l'asso d'être là.
Merci à toutes celles et ceux qui interviennent et viennent réconforter et soutenir les personnes mal dans leur vie.
Et pleins de pensées positives et d'amour pour tous celles et ceux qui sont en détresse ou en période de doute.

Pour en savoir un peu plus sur VOUS...
- Votre pseudo sur ce forum : dahouse
- Pourquoi ce pseudo : Amoureux de house et autres musiques électroniques.
- Votre date de naissance : 1979
- L'agglomération la plus proche de chez vous : paris
- Votre activité (étudiant, chômeur, travailleur) ? Employé
- Dans quelle secteur d'activité êtes vous ? Vente
- Etes vous une femme, un homme... ou autre ? Homme
- Pourquoi vous êtes vous inscrit sur ce forum (qu'attendez vous de ce forum) ? Je souhaite échanger, apporter et recevoir du réconfort, appeler à l'aide, en même temps j'avoue que je me suis inscrit il y a longtemps, et je n'osais pas faire le pas jusqu'à maintenant parce que trop timide. Ce forum serait pour moi l'occasion de moins me sentir seul, perdu dans mes pensées...
- Vos Loisirs : Musique, randonnée, ski.
- Etes-vous Parent d'un ou plusieurs enfants homo ? proche d'homo ? homo, bi ou en questionnement sur votre orientation affective et sexuelle ? Je suis un homo qui se sent triste de l'être et avalerait bien une pillule pour devenir hétéro.
- Comment avez vous connu Contact ? En surfant.
- Si vous êtes adhérent-e, à quelle(s) association(s) et/ou antenne(s) "Contact" avez vous adhéré ?
- Si vous êtes adhérent-e, en quelle année avez vous adhéré ?
- Quel est votre rôle au sein de cette association "Contact" (vous participez aux réunions ouvertes, vous avez en charge un sujet particulier... etc) ?

Pour en savoir un peu plus sur VOTRE FAMILLE...
- Votre situation familiale (êtes vous pacsé-e, en couple, célibataire, marié-e, divorcé-e, veuf, veuve, re-marié...) ? Célibataire.
- Avez vous des enfants ? Non.
- Vos parents sont-ils au courant de votre orientation sentimentale et sexuelle ? Oui.
- Vos proches sont-ils au courant ? Quelques-uns seulement, je n'ai toujours pas eu le courage de le dire à toute la famille. Pourtant je sais que je rate de bons moments que je pourrais passer avec mes proches à cause de mon enfermement.
- Est ce que cela ce passe bien avec eux ? Avec mon père ça reste un sujet un peu taboo... bienqu'il m' ait accepté comme je suis et m'aime, c'est compliqué entre nous.
- Comment vivez vous l'orientation sentimentale et sexuelle de votre ou de vos enfants ?

Pour en savoir un peu plus sur VOTRE ENVIRONNEMENT PROFESSIONNEL...
- Vos collègues ou camarades de classes sont-ils au courant ? Oui
- Est ce que cela ce passe bien avec eux ? Oui en général... il y a des mecs qui n'aiment pas les homos, mais qui tolèrent leur collègue homos, ça fait bizarre et je me sens mal avec ces personnes.
- Comment vivez vous l'orientation sentimentale et sexuelle de votre ou de vos collègues ? J'aimerais juste être heureux comme eux. Quelques homos sont bien dans leur peau et sont heureux, et je les envie, quant aux hétéros je les envie aussi, je me prend la tête sur 2 idées : m'accepter comme je suis, ou vouloir à tout pris me cacher de la honte que je ressens, et ressembler aux hétéros, ce qui est impossible... Parait qu'il existe des psychothérapies un peu spéciales pour devenir hétéro, j'ai même penser à ça à une période, c'est un truc dément quand on y pense !

Aujourd'hui je pense à une chose : devenir quelqu'un de bien dans sa tête et dans sa peau, et pouvoir offrir aux autres des énergies positives.

Je veux aller bien, parce qu'à 31 ans c'est pas normal pour moi d'être dans cet état là, je devrais avoir régler mes soucis il y a bien longtemps.
Mais non, ça fait des années que je vois des psy, c'est super dur pour moi d'en trouver un bon, je suis sous cachetons, je suis passé par pleins de traitements inefficaces, et je me retrouve avec ma seule volonté, puisque les médicaments me rendent con, sérieux il y a pleins d'effets secondaires pas cools.

Il va falloir du temps pour que je travaille sur moi, je vois actuellement un psychologue psychanaliste depuis quelques mois, et je suis incapable de dire si cela me fait du bien ou pas. Je vais essayer d'arrêter les medocs avec mon psychiatre, et je vais faire une cure thermale spéciale pour l'anxiété, la dépression, les troubles du sommeil, le sevrage de psychotropes etc ... On verra bien !

Le seul truc positif dans les cachetons, c'est que ça m'a bien calmé, moi qui était très nerveux. Mais ça m'a trop calmé. Maintenant c'est difficultés de concentration, de communication, absences, troubles de la mémoire et j'en passe ... Et ça pose problèmes quant au relationnel.

Je suis introverti et timide à la base, mais j'ai vécu des moments forts où j'étais bien dans ma tête, quand je vivais avec mon ex, ça n'a pas durer bien longtemps, en tout cas je me souviens que j'avais la happy face et je suis descendu bien bas, maintenant faut que je remonte et que je trouve le chemin de la lumière ... Si j'ai été capable d'être bien, je suis encore capable de l'être à nouveau ! Mais les angoisses prennent tout le temps le dessus, c'est pas facile.

En tout cas comment véhiculer des vibrations positives quand soi même on est dans le négatif ? Le mal-être des fois prend le dessus sur tout, et du coup certaines choses, certains détails pourraient faire croire à nos amis, famille ou moins proches qu'on ne les respecte pas ou qu'on se fiche d'eux. Alors qu'on pense quand même à eux. Pas facile à gérer.

Beaucoup de courage à toutes et tous, et merci encore à toutes les personnes qui apportent leur soutien.

Steph
Messages : 197
Inscription : 29 juil. 2007 12:00
Localisation : Grenoble (Isère)

Message par Steph »

Salut ;)

Soit le bienvenu sur ce forum ;)

Ce que tu dis témoigne de beaucoup de lucidité et de beaucoup de détermination ? Ce qui prouve que tu as fait du chemin ? Non ?

Je ne parle pas pour toi mais, de façon générale, certaines personnes peuvent être tentées d'aller voir un psy en étant dans une position "passive", comme on irait chez le médecin.
Personnellement, j'aime bien l'expression "faire un travail personnel" car elle veut bien dire ce qu'elle veut dire.
Pour moi, le cabinet du psy, c'est un peu comme une salle de sport, il ne suffit pas d'y entrer. Un bon psy offre surtout un "espace de parole".
En théorie, le psy qui a une formation de psychanalyste intervient peu, moi je préfère ceux qui ont une formation à "l'analyse systémique".

Si ce n'est pas indiscret, as tu réussi à savoir pourquoi tu vivais mal ton homosexualité ?
Si tu étais hétéro, qu'est ce que cela changerait pour toi ?

;)

dahouse
Messages : 4
Inscription : 31 mai 2010 03:55
Localisation : paris

Message par dahouse »

Salut !

C'est gentil de me souhaiter la bienvenue !

Je suis déterminé et en même temps je ne le suis pas. C'est à chaque fois tout noir ou tout blanc, c'est l'espoir qui se confond dans le desespoir...

Je sais que je veux aller mieux, mais quand tu parles d'aller chez le psy de façon passive, je me pose des questions. Je me suis laissé faire quelque part à certains moments, j'allais en effet chez le médecin pour qu'il me guérisse d'un coup de baguette magique. Mais ce n'est pas ça. J'ai tenté 2 psychothérapies qui n'ont pas été concluantes, mais où il y avait cet espace de parole important dont tu parles.
Actuellement j'ai un espace de parole avec mon psychanaliste, j'arrive à parler mais ne retranscrit pas tout ce qui se passe dans ma tête, comme avec tous les autres. Pour l'instant.
On verra avec le temps, à ce propos, peux-tu m'expliquer ce qu'est l'analyse systémique avec un psy ? Tu en as fais ?

Mon problème, c'est le psychiatre. Remarque si j'arrive à stopper les médocs, je n'aurais pas besoin d'en chercher un autre.

Pour répondre à tes questions, pourquoi je vis mal mon homosexualité, et ce que ça m'apporterait d'être hétéro, et bien... par où commencer !
J'habitais à la campagne.
Quand je me suis rendu compte que je n'étais pas comme les autres garçons, que je n'aimais pas le sport, que je trainais qu'avec des filles, que dans mon enfance j'étais un peu fille manquée, que je n'étais pas viril et violent comme les autres, alors je me suis enfermé petit à petit.
Au collège j'ai subi quelques humiliations, le mot "pd" est passé par là...
Puis au lycée je me suis rasé les cheveux, et me suis fais tout discret. La fille manquée s'est rendu compte de ce qu'il se passait en "elle", et est devenu garçon. Carapace. J'avais même 2 ou 3 potes garçons avec qui je m'entendais bien pourtant, moi qui redoute le contact masculin. Mais je n'étais pas comme la "masse". Ce que je voudrais c'est me fondre dans la masse, pour que personne m'emmerde, c'est dingue quand on y pense, mais je me dis que j'aurais moins de prise de tête avec moi même si j'étais hétéros "comme tout le monde", marié et peut-être avec des momes, tout serait plus facile, tout glisserait mieux.
L'homophobie ça me stress, ça m'obsède, ça me fait peur.
Pourtant maintenant j'ai plutôt un look hétéro, on me dit que ça se sent pas ou que ça se voit pas au premier abord que je suis homo, et je reste persuadé que c'est marqué sur ma tronche.
Faut dire que j'ai travaillé sur moi pour ressembler à un "vrai" mec et maintenant je ne sais plus qui je suis vraiment, je m'adapte en fonction des personnes, je n'ai pas ma propre personnalité, je ne suis pas naturel, sauf quand je peux me lacher avec mes amis proches et encore...
Je n'ai pas de vrais repères.

Le fait est aussi que mon père, depuis mon enfance, fréquente une secte, qui ne tolère pas l'homosexualité. J'ai eu des études à domicile de la bible et de bouquins d'interprétation de la secte, obligé par mon père, et ça à été très dur. Mais au bout d'un moment ça s'est arrêté car le jeune qui venait me faire les études à dit à mon père que ce n'étais pas la peine de continuer, que je n'étais "pas dedans" quoi. Tu m'étonnes ! Je tirais une tronche à chaque fois !
Et l'idée de dieu est resté en moi, avec ses interdits, ces idées que véhicule cette secte, je ne sais toujours pas à l'heure actuel si je suis croyant ou pas. Ca me pertube. Je n'ai jamais voulu emprunter le chemin de mon père, c'est compliqué , mais il ne me montrait pas un bon exemple à une époque, lui aussi a eu des problèmes dans sa tête et à fait des choses qui me faisaient peur, et j'associait son comportement avec la secte, dieu et la bible. Bref c'était un cauchemar pendant mon adolescence. Et j'ai subi des tentatives de lavage de cerveau qui ne m'ont pas plu du tout...

Et il y a eu cette agression, par plusieurs mecs, sur les quais de seine à paris, qui m'a sur le coup laissé tranquille, et qui a resurgie des années après, ça m'a laissé des traces.

Voilà que dire d'autres, y a pleins de choses à dire ! Au fil du temps.

Je te souhaite une bonne soirée :D

Steph
Messages : 197
Inscription : 29 juil. 2007 12:00
Localisation : Grenoble (Isère)

Message par Steph »

Salut dahouse :)

L'analyse systémique ou "approche systémique" est souvent utilisée par certains psychologues dans le cadre de thérapies familiales mais pas seulement.
Elle est utilisée aussi par certains travailleurs sociaux, comme "l'analyse transactionnelle" ou la "PNL".
J'ai fait une psychothérapie avec un psychologue qui était formé à l'analyse systémique mais je ne l'ai su qu'après coup.
Travaillant dans le secteur social, je n'ai pas fait de formation (j'ai juste lu quelques livres et certains articles) mais certains principes me sont très utiles dans mon travail, tout comme dans ma vie de tous les jours, au même titre que certains concepts issus des théories psychanalytiques.

Sans pour autant remettre en question l'apport théorique de la psychanalyse, l'approche systémique vient s'intéresser à l'individu dans son environnement et à la "communication" (cf. livres écrits ou co-écrits par Paul Watzlawick).

Pour faire simple, selon l'approche systémique, il est difficile de s'intéresser aux difficultés d'un individu sans s'intéresser à sa famille et aux modes de communications au sein de cette famille.
Certaines émissions de téléréalité (même si elles sont critiquées à juste titre) comme "confessions intimes" ou "le grand-frère" illustrent assez bien en quoi une situation familiale peut être complexe et c'est bien souvent un(e) psychologue qui vient décoder ce qui se joue (...).

Une autre idée développée par l'approche systémique, c'est que lorsqu'on croit quelque chose ou en quelque chose, on a tendance (inconsciemment) à aller chercher tout ce qui renforce nos croyances.
Il peut s'agir de croyances religieuses bien sur mais aussi de croyances beaucoup plus basiques : croire qu'on a de la malchance, croire "qu'il n'y a plus de saisons", etc.

Pour en revenir à ce que tu dis, je serais curieux d'avoir l'avis d'un psychologue formé à l'analyse systémique concernant l'homophobie.
Si l'homophobie désigne des individus qui rejettent l'homosexualité, "phobie" signifie avant tout qu'ils en ont peur.
Peur de tendances qu'ils auraient refoulées, histoire de se rassurer sur leur sort ?
Personnellement certaines amitiés masculines "viriles" me font parfois sourire. L'amitié que certains hétéros vouent à leur "meilleur pote" est parfois très forte (lol).
Concernant les homos qui ont peur de l'homophobie, même s'il y a des raisons objectives d'en avoir peur, est-ce que cette peur ne les renvoie pas aussi parfois à leur propre peur de l'homosexualité (peur d'être différent des autres, de décevoir l'entourage, de ne pas assumer, peur des "causes" de cette homosexualité, etc.)?

Une psychologue m'avait dit il y a quelques années, lorsqu'on a un problème avec quelqu'un, il faut le laisser s'occuper de son paquet de "linge sale" et s'occuper uniquement de notre linge à nous.
J'aime bien cette image car cela sous-entend qu'il y a du tri à faire entre nos propres problèmes et ceux des autres.

Je trouve ça formidable que tu sois arrivé très jeune à mettre des distances avec les idées propagées par la secte que fréquente ton père et je suis certain que tu es capable aujourd'hui de te libérer complètement de ces idées là.

Lorsque tu parles de ton homosexualité, tu en parles beaucoup en terme d'identité (féminine / masculine) et peu en ce qui concerne la "relation à l'autre".

Si tu pouvais être comme tu le souhaites (sans chercher à "passer inaperçu" ou à "ressembler à un hétéro"), tu serais comment ?
Qu'attendrais-tu d'une personne dont tu serais amoureux ? Ce serait quel type de personne ?

Je ne sais pas si ce forum est le lieu pour répondre à ce genre de questions mais tu peux au moins te poser ces questions à toi-même, c'est à dire essayer de te projeter dans une vie qui te conviendrait ?
Parasité par les autres ou par les réalités de la vie, on arrive parfois à ne plus savoir ce que l'on voudrait ?
Du coup, je trouve que c'est un bon exercice d'essayer de décrire sa vie idéale. Si on sait à quoi elle pourrait ressembler, je pense que la moitié du chemin est fait, voire bien plus de la moitié ?

;)

dahouse
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Localisation : paris

Message par dahouse »

Salut mister :)

Merci pour ton aide :D

Et pour ton expliquation sur l'approche systémique, j'en parlerai à mon médecin la prochaine fois que je le verrai pour voir ce qu'il peut m'en dire.

Je ne suis pas convaincu que plus de la moitié du chemin est fait quand on s'est fait l'idée d'une vie idéale, quand on sait ce qu'on veut. Ou alors la dernière partie du chemin est encombrée d'obstacles !

Mon état d'esprit du moment c'est pour vivre heureux vivons cachés... Mais ça pourrait être autrement, enfin je ne vais pas m'étaler, tout le monde nous lit, mais il y a les messages.

Et toi à quel âge as-tu commencé à vraiment vivre bien le fait que tu sois homo ?

A plus tard mister, bonne soirée

bikounet38

Message par bikounet38 »

Bonsoir Dahouse.

Pour compléter ce que dit Steph, je rajouterais qu'on ne peut pas faire le chemin à la place des autres : l'homophobie d'autrui ne te concerne pas ; tu peux expliquer, mais pas faire l'effort à la place de l'autre.

Quand on a intégré çà, je crois qu'on arrive à se détacher du regard des autres ; enfin petit à petit !

Je te conseille aussi de rechercher les gens qui te font du "bien" : ceux qui t'écouteront sans te juger, sur le fait d'en être là à ton âge : chacun son rythme, son parcours.

Comme toi, je viens d'un petit village de campagne : j'ai suivi ma scolarité de la 6e à la terminale, en pensant que j'étais le seul dans une cité scolaire de 1000 élèves de la ville d'à coté...
Internet n'existait pas, et les séries ne comportait pas de personnages homos...
J'étais très timide et complexé : du coup, j'ai attendu la 30ne de digérer ce vécu.
Aujourd'hui, j'ai pu en parler à mes amis et à mes parents, et même au travail...

Chacun fait comme il peut : suis ton rythme, en essayant d'évacuer le sentiment de culpabilité ; tu verras qu'on peut y arriver en se donnant le temps.

Comme dit Steph : tu as l'air d'avoir pris conscience de plein des choses.

dahouse
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Message par dahouse »

Salut bikounet38 :)

Merci beaucoup pour ton soutien !

Avec le temps en effet on apprend à vivre avec ! A chacun son rhythme comme tu dis.

Je pars aujourd'hui pour un mois faire ma cure, j'espère que j'en reviendrai bien détendu.

Alors à dans un mois, merci encore , tout plein de bonnes choses :D

Steph
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Message par Steph »

dahouse a écrit :
Et toi à quel âge as-tu commencé à vraiment vivre bien le fait que tu sois homo ?
Hello,

La réponse a cette question sera un peu compliquée ^^.

Si "bien vivre son homosexualité" sous-entend "avoir une vie amoureuse accomplie", le nombre d'années de "vrai bonheur" se compte, pour ma part, sur les doigts d'une main ... mais c'est un peu de ma faute car j'ai "choisi" un métier où il n'est pas facile de vivre son homosexualité au "grand jour".

Sinon, j'ai pris conscience de mon homosexualité très tôt et si j'ai souffert de ne pas pouvoir en parler à quelqu'un d'autre avant l'âge de 17-18 ans, pour rien au monde je n'aurais voulu devenir hétéro.

Pas plus tard qu'hier, dans l'émission de Laurent Ruquier, le comédien Philippe CAUBERT disait que ce qui l'attirait chez une femme, c'était le fait qu'elle reste à jamais mystérieuse, du fait de sa sexualité notamment.
Personnellement, c'est précisément le contraire qui m'attire chez un homme homosexuel. Souvent les femmes homosexuelles disent qu'il n'y pas mieux placée qu'une femme pour connaître le corps d'une autre femme et, plus largement, la psychologie féminine.
C'est ce que je pense aussi des relations entre hommes (homosexuels).

Voilà pourquoi, je peux dire que je vis bien mon homosexualité.
Si la part de mystère chez l'autre fascine certains, moi ça me fait peur.

C'est un peu pour cela que je dis que lorsqu'on parvient à décrire la vie dont on rève, une bonne partie du chemin est fait (même si c'est plus facile à dire qu'à faire, bien entendu ^^).

Sinon, concernant le proverbe "pour vivre heureux, vivons cachés", j'ai toujours pensé que la "clandestinité" avait du bon, sous réserve évidemment de ne pas être isolé.

;)

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