[Piello] Présentation
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[Piello] Présentation
Salut tout le monde !
Je suis pas très doué pour les présentations via internet... Donc disons que j'ai 19 ans et que j'habite près de Strasbourg. J'ai trouvé le site de l'association grâce à un autre forum et après quelques jours j'ai décidé de m'inscrire.
Ca fait maintenant un peu plus d'un mois que je me suis rendu à l'évidence : je suis homo. Plutôt, je le sais depuis longtemps mais j'ai enfin admis que le déclic hétéro ne viendrait jamais. C'est pas pour autant que je suis plus à l'aise aujourd'hui, au contraire j'ai l'impression d'être bloqué dans tous les aspects de ma vie. Même pas atteint la vingtaine et je ne sais plus trop quoi attendre, si j'attends encore quelque chose... Bref, inutile de souligner que ça va pas trop. Je suis tout à la fois angoissé, en colère, honteux... de plus en plus mal dans mes pompes... mon entourage me met la pression pour savoir ce qui ne va pas ce qui fait que je suis tendu du matin au soir... je n'arrive plus à rien.
Merci de m'avoir lu, en vous souhaitant bonne journée.
Je suis pas très doué pour les présentations via internet... Donc disons que j'ai 19 ans et que j'habite près de Strasbourg. J'ai trouvé le site de l'association grâce à un autre forum et après quelques jours j'ai décidé de m'inscrire.
Ca fait maintenant un peu plus d'un mois que je me suis rendu à l'évidence : je suis homo. Plutôt, je le sais depuis longtemps mais j'ai enfin admis que le déclic hétéro ne viendrait jamais. C'est pas pour autant que je suis plus à l'aise aujourd'hui, au contraire j'ai l'impression d'être bloqué dans tous les aspects de ma vie. Même pas atteint la vingtaine et je ne sais plus trop quoi attendre, si j'attends encore quelque chose... Bref, inutile de souligner que ça va pas trop. Je suis tout à la fois angoissé, en colère, honteux... de plus en plus mal dans mes pompes... mon entourage me met la pression pour savoir ce qui ne va pas ce qui fait que je suis tendu du matin au soir... je n'arrive plus à rien.
Merci de m'avoir lu, en vous souhaitant bonne journée.
Bonsoir et bienvenue sur le forum des associations Contact.
L'antenne la plus proche de chez vous est :
Qu'est-ce qui vous donne le sentiment d'être bloqué ?
Vous dites que vos proches vous questionnent sur vos difficultés : avez-vous envie ou besoin de leur parler ?
Comment envisagez vous leur réaction ?
Avez-vous des amis avec qui vous pouvez parler ?
L'antenne la plus proche de chez vous est :
N'hésitez pas à rentrer en relation avec eux dès que vous en ressentirez le besoin, ou que vous vous sentirez prêt : on a parfois besoin de parler en vrai à quelqu'un.CONTACT Moselle (57)
(Antenne de CONTACT Paris)
Centre LGBT de Lorraine Nord
Couleurs Gaies
31 rue des Tanneurs
57000 Metz
03 87 17 46 85 (jeudi 20h-22h)
www.asso-contact.org/57
57@asso-contact.org
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Comment envisagez vous leur réaction ?
Avez-vous des amis avec qui vous pouvez parler ?
Merci pour l'accueil Rémi et Bikounet.
Quand je dis que je suis bloqué il est question du fait que, selon les moments j'accepte plus ou moins mon orientation (dans ma tête) mais je suis incapable de trouver quelques solutions pour imaginer un future heureux. J'ai l'impression que peut importe le scénario de ma vie future il sera marqué par le déchirement, des concessions impossibles... Je ne peux pas rester dans l'état dans lequel je suis (rien de constructif dans ma vie, même l'inverse...), je ne peux pas abandonner mes proches, je ne peux pas imaginer mener une double vie et encore moins une vie heureuse au grand jour. Cela a un rapport avec les croyances de mes parents et de la quasi totalité de ma famille. (Ces croyances m'ont bouffé littéralement pendant des années).
Mes proches sentent que je ne vais pas bien mais je ne peux absolument pas leur dire la vérité. Mon père n'a jamais été proche de moi donc je ne ressens pas le besoin de le lui dire un jour, j'ai peur que le choc soit trop grand pour ma mère et que ça l'atteigne physiquement (elle est déjà allée à l'hôpital pour moins que ça) en plus de la détruire psychologiquement. Il reste mes soeurs qui pourraient l'accepter je pense mais ce n'est absolument pas le moment. Je suis un peu hargneux envers elles : je sens qu'elles sont pleines de bonnes intentions mais la pression qu'elles me mettent me met encore plus mal à l'aise que je ne le suis déjà.
Je ne me sens pas non plus capable d'en discuter avec mes amis que je vois tous les jours. Après en avoir discuter sur un autre forum j'ai commencer tout de même à imaginer une amie avec qui je pourrais essayer mais j'ai peur de me dégonfler... Et je ne c'est pas si cela changerait réellement quelque chose à ma situation.
J'ai l'impression qu'il me faut du temps mais en même temps j'ai l'impression d'en manquer. Je ne me sens prêt pour rien mais j'ai aussi peur qu'en attendant indéfiniment je ne m'enfonce toujours plus dans mes travers, d'arriver au point de non retour...
Merci pour les coordonnées de l'association mais je ne pourrais pas m'y rendre. Je n'ai pas de réelle appréhension pour rencontrer quelqu'un pour parler (je pense même que ça serait positif) mais je suis très limité dans mes déplacement (j'ai pas le permis et pas trop d'argent). Je ne pourrais pas appeler car vraiment mal à l'aise au téléphone.
Bonne nuit.
Quand je dis que je suis bloqué il est question du fait que, selon les moments j'accepte plus ou moins mon orientation (dans ma tête) mais je suis incapable de trouver quelques solutions pour imaginer un future heureux. J'ai l'impression que peut importe le scénario de ma vie future il sera marqué par le déchirement, des concessions impossibles... Je ne peux pas rester dans l'état dans lequel je suis (rien de constructif dans ma vie, même l'inverse...), je ne peux pas abandonner mes proches, je ne peux pas imaginer mener une double vie et encore moins une vie heureuse au grand jour. Cela a un rapport avec les croyances de mes parents et de la quasi totalité de ma famille. (Ces croyances m'ont bouffé littéralement pendant des années).
Mes proches sentent que je ne vais pas bien mais je ne peux absolument pas leur dire la vérité. Mon père n'a jamais été proche de moi donc je ne ressens pas le besoin de le lui dire un jour, j'ai peur que le choc soit trop grand pour ma mère et que ça l'atteigne physiquement (elle est déjà allée à l'hôpital pour moins que ça) en plus de la détruire psychologiquement. Il reste mes soeurs qui pourraient l'accepter je pense mais ce n'est absolument pas le moment. Je suis un peu hargneux envers elles : je sens qu'elles sont pleines de bonnes intentions mais la pression qu'elles me mettent me met encore plus mal à l'aise que je ne le suis déjà.
Je ne me sens pas non plus capable d'en discuter avec mes amis que je vois tous les jours. Après en avoir discuter sur un autre forum j'ai commencer tout de même à imaginer une amie avec qui je pourrais essayer mais j'ai peur de me dégonfler... Et je ne c'est pas si cela changerait réellement quelque chose à ma situation.
J'ai l'impression qu'il me faut du temps mais en même temps j'ai l'impression d'en manquer. Je ne me sens prêt pour rien mais j'ai aussi peur qu'en attendant indéfiniment je ne m'enfonce toujours plus dans mes travers, d'arriver au point de non retour...
Merci pour les coordonnées de l'association mais je ne pourrais pas m'y rendre. Je n'ai pas de réelle appréhension pour rencontrer quelqu'un pour parler (je pense même que ça serait positif) mais je suis très limité dans mes déplacement (j'ai pas le permis et pas trop d'argent). Je ne pourrais pas appeler car vraiment mal à l'aise au téléphone.
Bonne nuit.
Si vous ne pouvez vous rendre aux locaux en Moselle ; demandez leur par mail, si ils viennent vers chez vous parfois... On ne sait jamais !
Sinon, vous pouvez continuer de témoigner ici : ce forum existe aussi pour çà !
J'entends bien que vous ne sentez pas l'utilité de parler à votre père votre mère ou le reste de votre famille.
Il n'y a d'ailleurs aucune obligation ! Surtout si on est pas indépendant financièrement ; chacun fait son chemin à son rythme !
Quand vous voulez en parler à votre amie, qu'est-ce qui vous freine ?
Sinon, vous pouvez continuer de témoigner ici : ce forum existe aussi pour çà !
J'entends bien que vous ne sentez pas l'utilité de parler à votre père votre mère ou le reste de votre famille.
Il n'y a d'ailleurs aucune obligation ! Surtout si on est pas indépendant financièrement ; chacun fait son chemin à son rythme !
Quand vous voulez en parler à votre amie, qu'est-ce qui vous freine ?
Dernière modification par bikounet38 le 20 juin 2010 23:31, modifié 1 fois.
Je ne sais pas quand en parler : j'y réfléchi juste pour le moment. J'ai peur qu'en lui avouant que je suis homo tout se précipite. Je sais pas trop ; j'ai peur de franchir un cap dont je ne pourrais pas revenir. Ce n'ai pas par rapport à la réaction de mon amie que je m'inquiète, je n'arrive pas à imaginer dans quel état psychique je serai après.
N.B. Je suis très fan du message véhiculé par cette publicité :
http://www.dailymotion.com/video/xddjcn ... shortfilms
Comme elle est diffusée actuellement à la télévision, j'espère qu'elle permettra à certains jeunes d'aller mieux.
Le jour où ils se sentiront prêts à parler de leur homosexualité à des amis(es), il leur suffira de dire : "tu connais la dernière pub Mxx xxxxxxx ?" et sans même attendre leur réponse, ils pourront tourner les talons et les laisser réfléchir ...
http://www.dailymotion.com/video/xddjcn ... shortfilms
Comme elle est diffusée actuellement à la télévision, j'espère qu'elle permettra à certains jeunes d'aller mieux.
Le jour où ils se sentiront prêts à parler de leur homosexualité à des amis(es), il leur suffira de dire : "tu connais la dernière pub Mxx xxxxxxx ?" et sans même attendre leur réponse, ils pourront tourner les talons et les laisser réfléchir ...
Piello
Je prends le temps de lire tes messages et ils m'inspirent plusieurs choses :
Se découvrir homo ne veut pas dire "abandonner" ou "se faire abandonner" par ses proches. Ça veut dire pour toi faire une mise à jour : accepter cette identité, lui découvrir les aspects positifs (oui, oui, il y en a ;o) ; voir ce qui dans l'éducation reçue est bon pour toi et ce qui ne l'ai plus.... Et ça veut dire pour tes proches, ajuster ta réalité profonde et l'image qu'ils ont de toi. Tu ne vas pas changer du tout au tout, tu vas juste te re-joindre (le mot "juste" est simple et positif et je n'oublie pas la souffrance et l'inconfort de cette découverte et de ce réajustement personnel)
Le dire à ses proches : c'est la famille qui est le plus sensible à cette nouvelle, c'est elle qui potentiellement peut avoir de fortes réactions - mauvaise ou bonne ;O)- alors commence ailleurs, à la périphérie, du côté des amis (parce qu'on choisi ses amis (et qu'ils nous choisissent)... et pas sa famille). Prends soin de toi et fais toi confiance, on sent quand le moment se prête à la confidence.
Ton âge Piello ! Cette réalité c'est imposée à moi à l'âge de 42 ans alors si je fais mes comptes tu as 23 ans d'avance sur moi ! Et en plus j'ai déjà 50 ans
Et, en prime de mes réflexions, un petit film qui ne traite pas d'orientation sexuelle, mais des relations que l'on se construit et de la responsabilité de chacun dans une relation : "Oui mais..." d'Yves Lavandier avec Emilie Dequenne, Gérard Jugnot
Bienvenue dans la vie Piello
Rémi
Je prends le temps de lire tes messages et ils m'inspirent plusieurs choses :
Se découvrir homo ne veut pas dire "abandonner" ou "se faire abandonner" par ses proches. Ça veut dire pour toi faire une mise à jour : accepter cette identité, lui découvrir les aspects positifs (oui, oui, il y en a ;o) ; voir ce qui dans l'éducation reçue est bon pour toi et ce qui ne l'ai plus.... Et ça veut dire pour tes proches, ajuster ta réalité profonde et l'image qu'ils ont de toi. Tu ne vas pas changer du tout au tout, tu vas juste te re-joindre (le mot "juste" est simple et positif et je n'oublie pas la souffrance et l'inconfort de cette découverte et de ce réajustement personnel)
Le dire à ses proches : c'est la famille qui est le plus sensible à cette nouvelle, c'est elle qui potentiellement peut avoir de fortes réactions - mauvaise ou bonne ;O)- alors commence ailleurs, à la périphérie, du côté des amis (parce qu'on choisi ses amis (et qu'ils nous choisissent)... et pas sa famille). Prends soin de toi et fais toi confiance, on sent quand le moment se prête à la confidence.
Ton âge Piello ! Cette réalité c'est imposée à moi à l'âge de 42 ans alors si je fais mes comptes tu as 23 ans d'avance sur moi ! Et en plus j'ai déjà 50 ans
Et, en prime de mes réflexions, un petit film qui ne traite pas d'orientation sexuelle, mais des relations que l'on se construit et de la responsabilité de chacun dans une relation : "Oui mais..." d'Yves Lavandier avec Emilie Dequenne, Gérard Jugnot
Bienvenue dans la vie Piello
Rémi
être soi tout simplement