Page 1 sur 1

[MONDE] CONTACT contre l'homophobie

Publié : 24 juin 2006 11:16
par Cyril
CONTACT a écrit :Rappel de la situation dans le monde, en 2008 :
10 pays dans le monde continuent a "punir" l'homosexualité par la peine de mort : Afghanistan, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Iran, Mauritanie, Nigeria (États du nord), Pakistan, Soudan, Tchétchénie, et Yémen.
(cependant, la peine de mort n'est pas appliquée au Yémen, meme si la loi la prévoit)

Enfin, de nombreux pays disposent de loi ouvertement homophobes, tout aussi destructrices pour le bien être des personnes homosexuelles, bisexuelles, et de leurs parents, familles et amis.

CONTACT s'engage contre ces pratiques qui détruisent les liens sociaux et familiaux.
Communiqué de presse / 22 juin 2006

Arrêtez la répression homophobe au Cameroun !
Signataires
AIDES, Alternatives-Cameroun, A.M.B.C., An Nou Allé !, Arc-en-ciel Plus (Côte d'Ivoire), Association Diagonale IDF, Association nationale Le Refuge, Aujourd'hui Autrement, Comité Idaho, Centre Lesbien Gai Bi et Trans Paris Île de France, Contact-Grenoble, Contact-Haute-Garonne, Contact-Lyon, Dégel! (Debout Etudiant-e-s Gays Et Lesbiennes), ENTRE NOUS, ELCS, Etudions Gayment, EX AEQUO, Frisse, HOMOZYGOTE, LesBienNées, Les Telles & Tels, Les Panthères roses, Lesbian & Gay Pride Montpellier, On Est Là !, PASTT, Sans Contrefaçon, Solidarité Internationale LGBT , TaPaGeS, WAKE UP ! , Warning.


Les neuf camerounais emprisonnés depuis plus d'un an pour délit d'homosexualité viennent enfin d'être libérés. Nos organisations s'en réjouissent, mais regrettent vivement que sept d'entre eux aient été reconnus coupables de sodomie et condamnés chacun à une peine de 10 mois de prison. Détenus depuis plus d'un an à la prison de Kondengui de Yaoundé, ces hommes ont été relâchés après l'audience de délibéré du lundi 12 juin. Deux détenus ont été reconnus libres de toute charge. L'un des neuf avait subi quelques jours auparavant une violente agression homophobe par d'autres détenus et a dû être porté par l'un des autres accusés à l'audience.

Depuis plusieurs mois, une vague d'homophobie particulièrement violente sévit au Cameroun avec, notamment, la publication de listes d'homosexuels présumés dans la presse et des prises de positions publiques.

Outre l'affaire des 9, treize élèves (âgées de 16 et 22 ans) du collège Eyenguè Nkongo de Deido Plage à Douala, ont été renvoyées le 13 mars dernier de leur institution après que leur conseil disciplinaire eut conclu qu'elles étaient lesbiennes. D'après les éléments dont les organisations de défense des droits fondamentaux disposent, il semble que ces filles aient été chassées uniquement en raison de leur orientation sexuelle. Ces élèves sont ainsi privées de leur droit à l'éducation en raison de leur orientation sexuelle supposée. Leur droit à la vie privée a été violé.

Sur plainte d'une parente, 4 d'entre elles ont été arrêtées, détenues à la prison de New-Bell à Douala et condamnées le 8 juin dernier 3 ans de prison avec sursis dont 6 mois qui s'appliqueront si elle venaient à "pratiquer le lesbianisme pendant cette période de probation". Elle devront payer une amende de 25 000 Fcfa (38 euros). Cette décision est intervenue après un jugement à huis clos.

L'article 347 bis du Code pénal camerounais punit « toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe » d'une peine allant de 6 mois à 5 ans de prison et d'une amende de 20 000 Fcfa à 200 000 Fcfa (31 à 305 Euros).

Très préoccupées par la multiplication des atteintes aux droits fondamentaux des personnes LGBT au Cameroun, nos organisations soutiennent la revendications des associations et militants camerounais de dépénalisation de l'homosexualité, exigent la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées du seul fait de leur orientation sexuelle, réelle ou supposée, et appellent le gouvernement et les partis politiques français à agir en ce sens.
Cette affaire nous rappel a quel point notre action est capitale... et a quel point il serait utile que notre réseau s'implante également dans les pays africains.

CONTACT contre l'homophobie dans le monde

Publié : 14 juil. 2006 14:52
par Cyril
19 juillet 2006 : Journée internationale de solidarité avec les Lesbiennes Gays Bi et Trans d’Iran

Parce qu’un 19 juillet 2005, deux adolescents âgés de 16 et 18 ans étaient pendus sur la place publique d’Edalat dans la ville de Mashhad au nord-est du pays : ils se nommaient Mahmoud et Ayaz.
Parce qu’il est impossible d’oublier !
Parce qu’il ne faut surtout pas oublier !


Image

En exécutant ces deux adolescents, âgés de 14 et 16 ans au moment des faits, l’Iran n’a pas seulement prononcé la peine de mort pour motif d’homosexualité mais elle a aussi enfreint gravement le droit humanitaire international. En tant qu’État signataire du Pacte International relatif aux droits civils et politiques et à la Convention des droits de l’enfant, l’Iran s’était en effet, engagé à ne plus exécuter des personnes mineures.

Cette journée est un appel à tous les Etats à travers le monde. Ils ont pour devoir de témoigner leur solidarité avec nos frères et sœurs persécuté(e)s en Iran et partout dans le monde. Ils doivent exiger et obtenir de l’Iran l’abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l’homosexualité et la libération des personnes détenues ou condamnées du seul fait de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

La France ne doit pas ignorer plus longtemps nos appels car nous ferons la démonstration d’une solidarité indéfectible en signe de dénonciation d’un régime inacceptable dans lequel la mise à mort d’un être humain n’est que pure formalité et dont sont particulièrement victimes les femmes et les minorités sexuelles.

Nous dénonçons la peine de mort et la pénalisation de l’homosexualité en Iran et partout dans le monde. Notre collectif d’associations appelle à un rassemblement à Marseille, le mercredi 19 juillet, à 19 heures sur le Vieux Port.

Nous signons la pétition : Ensemble Contre la Peine de Mort !
Pétition à signer sur place ou sur http://www.abolition.fr



Signataires du communiqué et membres du collectif :
Académie Gay & Lesbienne, Act Up-Paris, ADHEOS, ARDHIS, Aux 3G, Centre Evolutif Lilith, Collectif contre l’homophobie, Commission LGBT des Verts, Contact-Grenoble, Contact-Haute-Garonne, Coordination InterPride France, Coordination Lesbiennes en France (CLF), Centre Lesbien, Gai, Bi & Trans de Paris et Ile-de-France, Ensemble Contre l’Homophobie (ECHO), Ensemble contre la peine de mort, Entre Nous, Homosexualités Et Socialisme (HES), Comité IDAHO, Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT), JCR, LCR, La Différence en Question, Lesbian & Gai Pride de Montpellier, Mémoire des sexualités, MDH (Mémorial de la Déportation Homosexuelle), Jeunes Communistes, Panthères Roses, Parti Communiste Français, RAVAD (Réseau d’assistance aux victimes d’agression et de discrimination), Rimbaud 06, Sans Contrefaçon (SC), Solidarité Internationale LGBT, SOS Homophobie, SNEG (Syndicat National des Entreprises Gaies), Union des Etudiants Communistes, Universités d’Eté Euroméditerranéennes des Homosexualités (UEEH), Wake Up !

Publié : 23 juil. 2007 22:22
par Cyril
Pour information, 10 pays dans le monde continuent a "punir" l'homosexualité par la peine de mort.
Il s'agit des pays suivants : Afghanistan, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Iran, Mauritanie, Nigeria (États du nord), Pakistan, Soudan, Tchétchénie, et Yémen.

Enfin, de nombreux pays disposent de loi ouvertement homophobes, tout aussi destructrices pour le bien être des personnes homosexuelles, bisexuelles, et de leurs parents, familles et amis.

CONTACT s'engage contre ces pratiques qui détruisent les liens sociaux et familiaux.

Merci Cyril

Publié : 24 juil. 2007 06:03
par JeanChristophe
Merci Cyril pour cette information.

Contact Lyon à signer cette pétition.

Sur notre site nous avons mis un article s'y référent.

Jean Christophe pour Contact Lyon

Publié : 24 juil. 2007 14:27
par Cyril
Malheureusement, les cas de "sanction" à l'encontre des personnes "non-hétérosexuelles" ne sont en effet pas rares. Je n'avais pas vu que de nouvelles pétitions circulaient, donc merci d'en avoir parlé ici.

Comme c'est dans le même objectif, CONTACT Isère (38) vient de signer la pétition suivante :
Par la présente, j’affirme ma solidarité et mon soutien aux homosexuels et autres membres de minorités sexuelles qui sont arrêtés, emprisonnés voire condamnés à mort et exécutés dans le monde.

Iran, Arabie Saoudite, Afghanistan, Mauritanie, Soudan, Nigeria (États du nord), Yémen, Pakistan, Émirats Arabes Unis, dans ces 9 pays, les homosexuels encourent la peine de mort du seul motif de leur homosexualité.

Cela ne peut plus durer! Affirmer et vivre librement son orientation sexuelle n’est pas un crime et ne devrait nullement avoir sa place dans un code pénal.

Au nom de la liberté et des droits humains les plus élémentaires, valables pour toutes les femmes et tous les hommes, je demande à la communauté internationale d’agir avec la plus grande vigueur pour que les derniers pays qui prévoient ainsi la peine de mort réforment leur code pénal et, dans cette attente, commuent les condamnations à mort
et libèrent les prévenus arrêtés parce qu’ils sont homosexuels.
Source : http://www.abolition.fr/ecpm/french/petitions.php?ref=9
Je vois que c'est effectivement la pétition qui a également été signée par CONTACT Lyon (dans la liste des derniers signataires).

Publié : 24 juil. 2007 14:50
par Cyril
Iran (Répression)
Campagne contre la «sexualité déviante»: 16 hommes ont été pendus

L'agence de presse semi-officielle Isna a annoncé la pendaison de 12 hommes, dimanche 22 juillet, à la prison d'Evin, à Téhéran. Quatre autres personnes avaient été pendues une semaine plus tôt, selon des informations rendues publiques par l'agence de presse iranienne officielle Fars, reprises par les agences britannique Reuters et américaine AP.

En France, Têtu avait révélé ces intentions d'exécution avant qu'elles n'aient lieu et alerté le Quai d'Orsay (lire article du 11 juillet) qui n'a toujours pas réagi.

Plusieurs éléments permettent de penser que, derrière ces condamnations pour des motifs criminels, se cache une répression d'actes homosexuels : l'identité des condamnés exécutés n'a pas été révélée, la pendaison n'a pas été publique et la sodomie est le seul motif de condamnation qui ait disparu de la bouche des autorités, depuis que ces dernières avaient annoncé la pendaison prochaine d'une vingtaine d'hommes. « Ils parlent désormais de "onff", explique à Têtu Babak Amiri, réfugié iranien en France. C'est un mot juridique, signifiant "viol sur mineur de même sexe", déjà utilisé pour évoquer la condamnation des deux adolescents gays il y a deux ans. »

Par ailleurs, l'AFP a confirmé, lundi 23 juillet, l'information donnée par Têtu le 19 juillet, selon laquelle une campagne de répression avait lieu en ce moment dans la capitale iranienne. Le chef de la police de Téhéran, Ahmad Reza Radan, parle bien d'une lutte de ses services « contre les groupes à la sexualité déviante ».
Sont particulièrement visés les garçons affichant une coupe de cheveux trop branchée.

Selon nos informations, 17 personnes seraient encore sur le point d'être pendues. En plein été, aucun gouvernement, aucune ONG n'a jugé nécessaire de demander à Téhéran de révéler l'identité des condamnés avant leur exécution, ainsi que les crimes spécifiques pour lesquels chacun d'entre eux a été arrêté.

Iran Resist, site d'information en français des opposants au régime iranien, est pourtant persuadé que le motif d'homosexualité n'a pas disparu pour rien du discours officiel et que les 16 personnes exécutées font partie de celles dont la mise à mort avaient été annoncée. « Cette modification sera suivie d'un grand soulagement chez les journalistes français qui se verront exemptés de la corvée de protestation contre leur pendaison », écrit l'association.
Source : Tetu du mardi 24 juillet 2007

info

Publié : 25 juil. 2007 19:40
par JeanChristophe
par contre des échos dise que l'Etat français n'a rien fait ...

jean christophe

Publié : 26 juil. 2007 13:19
par Cyril
Tu as eu cette information ou ?
Mais en tout cas, c'est vrai qu'en plus d'écrire directement aux pays concernés, ca me semble utile d'écrire à nos propres dirigeants, et aux dirigeants des autres pays de l'Union, pour qu'ils fassent eux aussi pression pour que ca cesse.

Publié : 26 juil. 2007 21:08
par Cyril
Voici la réaction du Quai d'Orsay :
Tetu a écrit :Iran (Répression)
Le Quai d'Orsay condamne les exécutions d'homosexuels

Quatre jours après que les menaces de l'Iran ont été mises à exécution, avec la pendaison de 12 hommes iraniens à Téhéran (lire article du 24 juillet), le ministère des Affaires étrangères a finalement convoqué le chargé d'affaires iranien à Paris ce matin, jeudi 26 juillet. Il aura donc fallu que Têtu interpelle le Quai d'Orsay à plusieurs reprises et l'informe de la présence probable d'homosexuels dans les rangs des condamnés à mort, ainsi qu'un « zap » téléphonique d'Act Up-Paris auprès du cabinet de Bernard Kouchner, pour que la situation au ministère des Affaires étrangères se débloque enfin. Peu après la convocation du chargé d'affaires iranien, Denis Simonneau, porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, répond ainsi aux questions de Têtu : « La France, qui, comme ses partenaires européens, s'oppose à la peine de mort en toutes circonstances et en tous lieux, condamne l'exécution de 12 citoyens iraniens survenue le 22 juillet, nous explique-t-il. La France relève avec une préoccupation particulière qu'un officiel iranien avait annoncé le 10 juillet que l'orientation sexuelle des condamnés figurait parmi les chefs d'inculpation. Ces condamnations et ces exécutions viennent s'ajouter à la lapidation pour adultère d'un homme le 5 juillet et pourraient annoncer d'autres exécutions. »

Le Quai d'Orsay précise encore que le chargé d'affaires (qui remplaçait l'ambassadeur de l'Iran en France, apparemment indisponible) était convoqué « à la demande de Rama Yade, secrétaire d'État aux Affaires étrangères et aux Droits de l'homme ». Il assure que la France a marqué son « extrême préoccupation » et rappelé « [son] attachement au respect, par les autorités iraniennes, de leur moratoire de 2002 sur les lapidations et [son] appel à ce qu'aucune autre condamnation à la lapidation ne soit exécutée ». Mais lorsqu'on lui demande si les conditions de vie des homosexuels en Iran ont été abordées lors de la rencontre, le Quai d'Orsay se fait laconique et se contente de répéter: « Le but de cette convocation était de marquer notre opposition à la peine de mort en toutes circonstances. »

À noter que Tapages, groupe de « transpédégouines » de Strasbourg, organise un rassemblement pour les condamnés iraniens. Rendez-vous samedi 28 juillet, à 11 heures, allée des Droits-de-l'Homme, à Strasbourg, derrière le Conseil de l'Europe.
Source : Tetu.com du 26 juillet 2007

Communiqué de l'Etat Français

Publié : 27 juil. 2007 13:52
par JeanChristophe
POINT DE PRESSE DU 26 JUILLET 2007

IRAN

IRAN La France, qui, comme ses partenaires européens, s'oppose à la peine de mort en toutes circonstances et en tous lieux, condamne l'exécution de douze citoyens iraniens survenue le 22 juillet.

La France relève avec une préoccupation particulière qu'un officiel iranien avait annoncé le 10 juillet que l'orientation sexuelle des condamnés figurait parmi les chefs d'inculpation.

Ces condamnations et ces exécutions viennent s'ajouter à la lapidation pour adultère d'un homme le 5 juillet et pourraient annoncer d'autres exécutions.

A la demande de Mme Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme, le chargé d'affaires iranien à Paris a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et européennes ce matin. Nous lui avons marqué notre extrême préoccupation et rappelé :

- notre opposition à la peine de mort en toutes circonstances,

- notre engagement en faveur de son abolition universelle,

- notre attachement au respect, par les autorités iraniennes, de leur moratoire de 2002 sur les lapidations,

- notre appel à ce qu'aucune autre condamnation à la lapidation ne soit exécutée.

(Avez-vous demandé à l'Iran de révéler de façon claire les motifs individuels de condamnation pour chaque homme exécuté ?)

Je vous renvoie à ma déclaration.

(Avez-vous abordé le sort des condamnés pour "lavat" (sodomie) avec le chargé d'affaires iranien ?)

Toutes les condamnations à mort prononcées ces derniers jours ont été abordées.

(Avez-vous abordé les conditions de vie des homosexuels en Iran ?)

Le but de cette convocation était de marquer notre opposition à la peine de mort en toutes circonstances.

(La France et l'Europe sont-elles entendues par le président iranien lorsqu'elles évoquent la peine de mort dans ce pays ?)

L'Union européenne et ses membres sont engagés en faveur de l'abolition universelle de la peine de mort. Ils saisissent toutes les occasions pour le rappeler aux pays qui, comme l'Iran, n'ont pas encore renoncé à la pratiquer.




© Ministère des Affaires étrangères


Jean Christophe pour Contact Lyon

Publié : 01 août 2007 01:38
par Cyril
France (Action)
Les militants ont soutenu les homos iraniens à Paris et Strasbourg


Samedi 28 juillet, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté, à Paris et à Strasbourg, pour soutenir les homos iraniens, dénoncer les 16 pendaisons qui ont eu lieu récemment dans ce pays (lire Quotidien du 24 juillet), et prévenir de possibles futures exécutions: selon nos informations, 17 personnes seraient encore sur le point d'être pendues. «Le silence des diplomaties européennes est détestable», dénonçaient des militants à Strasbourg, réunis près du Conseil de l'Europe (voir ici les photos et revendications du groupe Tapages). À Paris, au Trocadéro (photo), une soixantaine de personnes scandaient notamment: «Des homos pendus, Sarkozy que fais-tu?» ou «Cécilia, qu'attends-tu?» et «Droit d'asile pour les trans et les LGBT persécutés». Sur ce dernier point au moins, les manifestants auront obtenu une petite satisfaction: dans la soirée, ils ont appris la libération de Hamid, un jeune homosexuel iranien sans-papiers, arrêté à Paris le 18 juillet et placé en centre de détention. S'il est à ce jour hors de danger, ce n'est que grâce à la mobilisation des associations Act Up-Paris, les Panthères roses, Tjenbé Rèd et Tapages, et il n'a toujours pas obtenu le statut de réfugié.

Voir notre vidéo de la manifestation de samedi, à Paris, sur le parvis des Droits-de-l'Homme.
Photo Paul Parant


Copyright tetu.com

par Paul Parant

Info du 2007-07-31
source : www.tetu.com

Publié : 03 août 2007 16:48
par Cyril
Deux informations transmises par Têtu :
tetu a écrit :Cameroun (Répression)
Six homosexuels présumés incarcérés à Douala

Alternatives-Cameroun annonce que six jeunes hommes accusés d'homosexualité ont été transférés, mercredi soir, à la prison New-Bell de Douala, après avoir passé plus de 10 jours au commissariat de Bonassama (au nord de Douala). Pour les besoins de l'enquête, ils ont été placés en détention provisoire pour six mois, renouvelable trois fois. L'association de défense des LGBT camerounais dénonce dans son « rapport d'investigation » le non-respect de leurs droits élémentaires ainsi que la manière dont ils ont été arrêtés: un voleur amené au commissariat de Bonassama a reçu un message écrit sur son téléphone portable qui, d'après les policiers, trahissait une relation homosexuelle. Le malfaiteur et ses deux complices ont fini par révéler l'identité de 16 personnes avec qui ils étaient en contact, dont les six actuellement sous les verrous. « On leur a tendu un guet-apens: la police les appelait pour leur donner un rendez-vous et, quand ils descendaient, on les arrêtait », raconte Alternatives-Cameroun, qui vient de trouver un avocat pour tenter d'obtenir que les accusés comparaissent libres au tribunal de grande instance de Douala. La loi camerounaise prévoit que l'on juge l'homosexualité, passible de six mois à cinq ans de prison, sur la base du flagrant délit. Cependant, le commissariat semble avoir trouvé la parade: «Sous la contrainte, la torture et les promesses de remise en liberté, proférées par les policiers, tous les six ont avoué et signé des procès verbaux les inculpant d'homosexualité», explique le rapport d'Alternatives-Cameroun. Une histoire qui rappelle celle des 11 homosexuels présumés arrêtés le 22 mai 2005 et emprisonnés plus d'un an dans la prison Kondengui de Yaoundé (lire Quotidien du 12 octobre 2006). Des homosexuels présumés sont fréquemment arrêtés au Cameroun. Le dernier d'entre eux a été libéré au début de l'année, après deux ans d'emprisonnement (lire Quotidien du 16 février 2007).
Lire notre reportage sur les homos du Cameroun dans Têtu n°120.
Copyright tetu.com

par Habibou Bangré

Info du 2007-08-03
Source : Tetu.com
Iran (Répression)
Cinq hommes ont été pendus pour « actes indécents »

Cinq hommes ont été pendus en public, mercredi 1er août à Machhad, deuxième ville d'Iran, pour des crimes aussi divers que le viol, l'enlèvement, le vol ou des «actes indécents», selon une traduction peu claire faite par l'AFP de l'Agence iranienne Irna. Dix personnes au total avaient été exécutées ce jour-là, apportant une nouvelle preuve que l'Iran poursuit sa politique de répression des mœurs. Sur les images retransmises par la télévision iranienne, ont voit les cinq hommes monter sur un camion. Une fois la corde mise à leur cou, le camion a démarré. Le lendemain, deux journalistes kurdes ont également été exécutés, cette fois à Téhéran.

À l'instar de la France (lire article du 26 juillet), l'Italie a fait part, mercredi 2 août, de sa «forte inquiétude» et a convoqué le responsable adjoint de mission de l'ambassade d'Iran à Rome. Le ministère italien des Affaires étrangères déplore «la référence également faite aux accusations d'homosexualité qui figurent parmis les chefs d'inculpation» des personnes ayant été pendues. À l'issue de la manifestation parisienne sur ce thème (lire article du 31 juillet), une délégation de soutien aux homosexuels iraniens s'était rendue à l'ambassade de la République islamique d'Iran et a déposé une lettre à l'intention de l'ambassadeur. Cosignée ensuite par une dizaine d'organisations, la lettre a été adressée aux membres du gouvernement français, dont Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, et Rama Yade, secrétaire d'État aux Droits de l'Homme, leur demandant d'interpeller sans délai les autorités iraniennes. Copyright tetu.com

par Blaise Gauquelin, Paul Parant

Info du 2007-08-03
Source : Tetu.com