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- Mal être

Publié : 15 mars 2008 21:13
par lili
Bonsoir,

A 26 ans je n’ai toujours pas réussi à donner un sens à ma vie car je ne sais pas si je suis homo ou hétéro. Aujourd’hui je pense que je suis bi !!!
Je suis perdue : je n’ai jamais eu de relations avec un homme ou une femme.

Je n’ai jamais dit à ma famille ou mes ami(es) que je suis attirée par des femmes.
Cela dit certains hommes m’attirent aussi

En ce moment toute la famille me demande quand est ce que je vais leur présenter un copain.

J’ai rencontré un homme récemment, il a beaucoup de qualités, je sens bien qu’il est attiré par moi, mais je n’ose pas aller plus loin, car si je ne lui dis pas que j’ai des attirances pour les femmes ce serait comme si je lui mentais, je me servirai de lui pour savoir si je peux entretenir des relations avec un homme, j’ai pas envie de le faire souffrir.
Je souffre déjà assez comme ça.

Ecrire ces quelques phrases me soulagent, car je n’ose en parler à personne. J’appréhende la réaction de mes parents qui m’ont élevé dans la foi chrétienne. Ils seraient trop déçus.
J’ai peur de me faire rejeter par mes ami(e)s !

Je me suis voilée la face pendant trop longtemps et faire face à cette réalité est très dure surtout quand on est seule et qu’on ose se confier à personne.

Merci de m’avoir lu ! Si vous êtes aussi passés par là, n’hésitez pas à me dire comment vous avez fait pour vous en sortir.

Publié : 16 mars 2008 17:58
par estelle
Salut Lili ! :D
Je te comprends plus que tu ne l'imagines. Lire ce genre de témoignage me fait comprendre que je ne suis pas seule à souffrir. J'ai longtemps cru, comme toi, que je n'étais pas claire dans mes sentiments. Il m'arrivait (mais très rarement) de trouver un garçon, ou même un acteur, suffisamment mignon pour m'imaginer dans ses bras. Puis, je me suis aperçue peu à peu, sans prendre réellement conscience du changement, que m'imaginer avec l'héroïne du film me procurait davantage de sensations. Je pense que le fait de se sentir bi fait bien plus souffrir. Pendant longtemps, je me suis sentie désemparée, incapable d'aller trop loin avec un garçon et incapable également d'oser quoi que ce soit avec une fille. Le fait de découvrir que je ne désire finalement que les filles a été un soulagement mais ça m'a pris du temps !

Publié : 16 mars 2008 20:55
par bikounet38
Bienvenue Lili.

J'ai longtemps posé vivre mon homosexualité.
Avec l'expérience, j'ai pris confiance, et j'ai osé la vivre, et à en parler à certains amis.

Le garder pour toi, c'est très lourd, çà pompe beaucoup d'énergie.
Après, le dire, faut être un minimum prudent, surtout quand on n'est pas indépendant financièrement.

Après, on peut essayer de trouver dans son entourage des gens, sufisamment ouverts, pour écouter tes difficultés.

Publié : 17 mars 2008 18:48
par lili
Je pense être lesbienne mais je n'en suis pas sure !
Je me souviens qu'à l'age de 6 ou 7 ans j'avais vu une femme dans la rue et je me disais en moi même dommage que je ne suis pas un garçon !

Ca fait un moment que je m'aperçois que lorsque je regarde un film, je m'attarde plus longuement sur la femme que sur un homme.
Ca ne m'empêche pas non plus de trouver certains hommes très beaux et attirants !

Quelqu'un pourrait-il me dire vers quel âge, il ou elle, a compris qu'il était homo ?

Merci par avance

Publié : 17 mars 2008 18:59
par Sha
et bien tout dépend de la vie de chaqun.
certain de le savent au fonds d'eux mais ne veulent pas le voir.. et vivent une vie hétéro pendant de très nombreuses années..
d'autres le savent tot.

à tu eu déja des relations avec un homme ?

personnelement moi jamais et je n'aurais jamais pu je crois...

Publié : 17 mars 2008 20:24
par estelle
Personnellement, je l'ai toujours su. A chaque fois que j'avais un frisson dans le dos, c'était pour une fille: une camarade de classe, une prof, une actrice, une présentatrice télé,....
Mais je refusais d'y accorder de l'importance puisque je me sentais incapable de dépasser le stade du fantasme. J'ai moi aussi, en de nombreuses occasions, rêvé d'être un homme. Je me disais que les choses seraient plus facile ainsi. Je croyais même que mes souffrances étaient uniquement dues au fait que la nature ne m'avait pas donné le bon corps. Si le bref récit de ma longue et douloureuse période de remise en question et des réponses trouvées peut t'apporter quelque chose, sâche que le chemin a été tortueux pour parvenir à découvrir ce que j'étais, ce que je désirais, ce que je voulais être afin de me sentir épanouie. A 32 ans, je m'accepte enfin avec ce corps de fille. J'apprends enfin à l'apprécier et à envisager qu'une fille puisse le regarder et le toucher: ce que je trouvais difficilement envisageable il n'y a encore pas si longtemps. J'avais un problème vis à vis de ma propre image mais en ce qui concerne les filles, j'ai su très tôt qu'elles m'attiraient. Les garçons ne m'intéressaient quasiment pas. A présent, c'est encore plus tranché: je n'imagine pas qu'un garçon puisse poser ses mains sur moi.

Publié : 18 mars 2008 15:42
par lili
Pour te répondre sha je n'ai jamais eu de ralations ni avec un homme ni avec une femme.

Au collège et lycée j'ai fait passer mes études en priorités et après tous les diplômes en poche je n'ai pas non plus essayé.

Même aujourd'hui j'ai du mal à m'engager dans une relation avec un homme. Comme je doute bcp de mon orientation sexuelle j'ose pas.

Mais c'est claire que ma réaction ne m'aidera pas à avancer.

Estelle je te comprends, moi même parfois je me sentais mal dans ma peau. Pou être douloureux, ca l'est. Surtout quand tu ne peux te confier à personne!

Merci de m'avoir répondu

Publié : 18 mars 2008 16:14
par Sha
excuse moi lili, je n'est vu que ton sujet après.
tu sais, moi, quand j'étais au lycée, tout les mecs arrétaient pas de m'embéter et tout ça, alors j'avais pas du tout envie d'aller vers eux.
et puis, "beurk".

alors je me demandais si j'étais normal d'etre jamais sortie avec aucun mec. et je mentais à mes "amis" sur ce sujet.

mais maintenent que j'ai eu ce déclic, je me sent tellement bien, et tellement heureuse d'etre de ce coté là !

je ne sais pas si j'ai pu t'aider à quelque chose, mis en tout cas, je te souhaite bon courage ! et n'hésite pas ;)

Publié : 18 mars 2008 17:16
par estelle
"Pour être douloureux, ça l'est. Surtout quand on ne peut se confier à personne".
Je crois même qu'il n'y a pas de douleur pire que celle-là dans ce genre de situation. Il y a plusieurs années, je suis allée voir une psychotérapeute au sujet de mon anorexie. Dès les premières séances, elle m'a déclaré: "Tu t'es vraiment construit un monde à toi pour te protéger". Moi, qui ai l'habitude de toujours tout contrôler, jusqu'à la moindre de mes émotions, j'ai alors fondu en larmes. A l'époque, la seule certitude qui me traversait l'esprit sans réellement me faire réfléchir sur qui j'étais, c'était mon désintérêt pour la gente masculine. Mais me sortir cela, d'un coup, m'a fait craquer. Elle semblait avoir compris que j'avais passé ma vie à porter des masques.
Dernièrement, je suis allée voir une réflexologue. A la fin de la séance, elle me sort: "hé bien, vous vous êtes construit une sacrée carapace !".

Alors, oui ! Je connais cette douleur Lili et crois moi, je compatis.

Publié : 18 mars 2008 18:00
par bikounet38
C'est quoi un réflexologue ?

Publié : 18 mars 2008 20:03
par estelle
Il y a de nombreux points, sous les pieds, qui correspondent à nos organes. Lorsqu'on les stimule, on agit sur ces derniers. Un reflexologue masse les pieds et appuie à certains endroits pour solliciter les organes qui ont des problèmes. Par exemple, pour un problème de stress, les pressions opérées sur les zones correspondant au foie, à l'estomac, au plexus, à la vessie, à toutes ces parties souvent bloquées en cas de nervosité, hé bien ces pressions très précises s'avèrent douloureuses. En étudiant ces points sensibles et en étudiant nos pieds, elle prend conscience des problèmes internes. Beaucoup de gens y croient. Celle que je suis allée voir est vraiment une pro. C'est incroyable ce qu'elle arrive à perçevoir et à débloquer par ces quelques manipulations savamment dispensées.

Mal être

Publié : 24 mars 2008 16:01
par lili
Il y aurait il quelqu'un qui comme moi vient de découvrir ses tendances homosexuelles et qui a du mal à le vivre?

J'ai l'impression que je me renferme sur moi même, je redoute la réaction des autres et j'ai du mal à me confier à quelqu'un!

Je ne sais même pas comment me projeter dans le futur!

Trop dur!!!

Publié : 24 mars 2008 18:19
par Berenice
Histoire de se coucher moins bête :mrgreen: [lien supprimé : toute publicité est interdite sur le forum] C'est génial mais gros chatouilleux s'abstenir ! ;)

Comment ne pas se construire une carapace quand le milieu où l'on nait nous apparait souvent hostile ? En effet, si notre capacité à ressentir est exacerbée, nous sommes comme des éponges on absorbe tout et n'importe quoi... et notamment l'homophobie ambiante... parfois ? :roll:

Publié : 24 mars 2008 18:19
par Céline
:D Bonjour Lili,

(en vrac)

Vivre son homosexualité pleinement et sereinement, n'est pas une chose facile, mais possible.

Personnelement, j'ai su que j'aimai les femmes à l'âge de 20 ans, lorsque je n'habitai plus chez papa et maman. Peu confiante dans ma vie, j'ai mis un mouchoir dessus.

C'est à l'âge de 33 ans que je me suis rendu compte que je préfèrai vraiment les femmes aux hommes. J'en ai 36 maintenant et je n'arrive pas à concilier ma vie de femme avec celle de mère. Parce que je culpabilise énormément.


J'aimerai savoir si tu ressens de la culpabilité.

Il va y avoir la Gaypride dans peu de temps, j'espère que tu "nous" accompagnera.

Je suis allée à une conviviale et ce fût pour moi l'occasion de ne pas me sentir seule,

Et quelle futur souhaiterai tu

Bon courage

Publié : 24 mars 2008 20:35
par estelle
Rebonjour Lili!
Je n'ai pas découvert depuis peu mon attirance pour les filles mais l'admettre une bonne fois pour toute est plutôt récent. Et même cela, ça a été difficile !
On ressent (mais je ne veux pas parler au nom de tous) de l'excitation parce qu'on a redonné vie à une partie de soi éteinte ou endormie, de la peur parce qu'on sait qu'on va graviter dans un univers dit "hors norme" dont on ne sait rien, et aussi une certaine forme d'impatience parce que l'on veut que cette partie de soi s'exprime, parce que l'on sait que notre bonheur, notre survie même, passe par son contentement.

On ressent tellement d'émotions, parfois contradictoires.
Je crois que seuls le temps et l'amour d'une personne patiente et compréhensive peuvent atténuer la peur, les doutes et la honte.